Profil socioéconomique de la population 2ELGBTQ+ âgée de 15 ans et plus, 2019 à 2021
Diffusion : 2024-01-25
Statistique Canada a diffusé trois tableaux de données sur la population aux deux esprits (ou bispirituelle), lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre et queer, ainsi que celle qui emploie d'autres termes relatifs à la diversité sexuelle et de genre (2ELGBTQ+). Ces tableaux, qui présentent des données provenant des cycles combinés de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2019 à 2021, aident à combler des lacunes en matière de données sur la population 2ELGBTQ+ au Canada.
Des données sur certaines caractéristiques socioéconomiques de la population 2ELGBTQ+ sont accessibles, des tableaux distincts étant offerts pour la population transgenre ou non binaire, et pour la population dont l'orientation sexuelle déclarée est lesbienne, gaie, bisexuelle ou une orientation sexuelle autre qu'hétérosexuelle (LGB+).
Au total, 1 jeune sur 10 déclare être 2ELGBTQ+
Selon les données de l'ESCC de 2019 à 2021, environ 1,3 million de personnes, soit 4,4 % de la population canadienne âgée de 15 ans et plus, ont déclaré être 2ELGBTQ+. Parmi les personnes composant la population 2ELGBTQ+, 52,7 % étaient des femmes cisgenres, 39,2 % étaient des hommes cisgenres, 3,9 % étaient des femmes transgenres ou des hommes transgenres, et 4,2 % étaient des personnes non binaires (voir la note aux lecteurs). Les personnes transgenres ou non binaires représentaient 0,3 % de la population totale âgée de 15 ans et plus.
Au total, 1 jeune sur 10 de 15 à 24 ans (10,5 %) a déclaré être 2ELGBTQ+, soit une proportion beaucoup plus importante que celle enregistrée pour tout autre groupe d'âge. En comparaison, 4,1 % des adultes de 25 à 64 ans et 1,3 % des adultes de 65 ans et plus ont indiqué être 2ELGBTQ+. En ce qui concerne plus précisément la diversité de genre, environ 1 % des jeunes de 15 à 24 ans ont déclaré être transgenres ou non binaires. Il est possible que les personnes plus âgées soient moins susceptibles de déclarer être 2ELGBTQ+ parce qu'elles ont vécu une bonne partie de leur vie dans une société moins ouverte à la diversité sexuelle et de genre.
Les personnes 2ELGBTQ+ gagnent un revenu plus faible malgré leur niveau de scolarité plus élevé
Au sein de la population âgée de 25 à 64 ans, une proportion plus élevée de personnes 2ELGBTQ+ (40,3 %) que de personnes cisgenres et hétérosexuelles (c.-à-d. non 2ELGBTQ+) (36,8 %) étaient titulaires d'un baccalauréat ou d'un grade supérieur. À l'inverse, détenir un certificat d'une école de métiers comme plus haut niveau de scolarité était plus courant chez les personnes non 2ELGBTQ+ (9,2 %) que chez les personnes 2ELGBTQ+ (6,3 %).
Malgré ces résultats sur le plan scolaire, une plus grande proportion de personnes 2ELGBTQ+ (18,4 %) de 25 à 64 ans se situaient dans le quintile inférieur de revenu personnel, par rapport aux personnes non 2ELGBTQ+ (13,5 %). Au sein de la population LGB+, des écarts de revenu ont surtout été observés chez les personnes bisexuelles. Il est possible que la structure d'âge plus jeune de la population 2ELGBTQ+ et les facteurs liés aux différences dans les profils d'emploi, les professions et les industries puissent contribuer à ces écarts de revenu.
Parmi les personnes 2ELGBTQ+ 3 sur 10 estiment que leur santé mentale est passable ou mauvaise
Au sein de la population âgée de 15 ans et plus, 3 personnes 2ELGBTQ+ sur 10 (29,7 %) ont déclaré que leur santé mentale était passable ou mauvaise, par rapport à moins de 1 personne non 2ELGBTQ+ sur 10 (9,1 %). Inversement, une plus faible proportion de personnes 2ELGBTQ+ (70,3 %) que de personnes non 2ELGBTQ+ (90,9 %) ont indiqué que leur santé mentale était bonne, très bonne ou excellente.
Les personnes transgenres ou non binaires (54,7 %) étaient au-delà de cinq fois plus susceptibles que les personnes cisgenres (9,9 %) d'estimer que leur santé mentale était passable ou mauvaise. La probabilité de déclarer une santé mentale passable ou mauvaise était également plus élevée chez les personnes bisexuelles (36,8 %) et gaies ou lesbiennes (16,9 %) que chez les personnes hétérosexuelles (9,1 %). Le stress minoritaire, c'est-à-dire le stress chronique lié à la stigmatisation sociale, à la discrimination et à l'intériorisation d'attitudes sociétales négatives, est une explication courante des moins bons résultats en matière de santé mentale chez les personnes 2ELGBTQ+.
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Note aux lecteurs
Le gouvernement du Canada a adopté le sigle 2ELGBTQI+ pour désigner les personnes aux deux esprits (ou bispirituelles), lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et intersexuées ainsi que celles qui emploient d'autres termes relatifs à la diversité sexuelle et de genre. Statistique Canada utilise le sigle 2ELGBTQ+ à des fins d'analyse des données, car les renseignements sur les personnes intersexuées ne sont pas encore recueillis dans le cadre des enquêtes.
Le terme « cisgenre » désigne les personnes dont le genre déclaré correspond à leur sexe à la naissance déclaré, alors que le terme « transgenre » désigne les personnes dont le genre déclaré ne correspond pas à leur sexe à la naissance déclaré. Dans la présente diffusion, le terme « non binaire » est utilisé pour décrire tous les genres qui ne sont exclusivement ni hommes ni femmes, bien que les personnes puissent s'identifier à l'aide d'autres termes.
L'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) vise la population âgée de 12 ans et plus vivant dans les provinces et les territoires. Sont exclues de l'enquête les personnes vivant dans les réserves et les autres établissements autochtones dans les provinces, les membres à temps plein des Forces canadiennes, les personnes vivant en établissement et les résidents de certaines régions éloignées. Fondée sur un échantillon de 65 000 répondants chaque année, l'enquête est une source de données bien adaptée pour la recherche sur de plus petites populations, comme la population 2ELGBTQ+ au Canada.
Les tableaux présentent des données regroupées des cycles de l'ESCC de 2019 à 2021 (données provinciales) et de 2019 à 2020 (données territoriales). Les poids ont été ajustés afin de représenter la population moyenne totale au cours des années pour lesquelles des données sont disponibles.
L'estimation de l'ESCC de la proportion de personnes transgenres ou non binaires (0,3 %) dans la population totale âgée de 15 ans et plus correspond à la proportion de cette population au Recensement de 2021 (0,3 %).
Produits
Les tableaux de données suivants sont maintenant accessibles : Caractéristiques socioéconomiques de la population 2ELGBTQ+, 2019 à 2021 (13-10-0874-01), Caractéristiques socioéconomiques de la population LGB+, 2019 à 2021 (13-10-0876-01) et Caractéristiques socioéconomiques de la population transgenre ou non binaire, 2019 à 2021 (13-10-0875-01).
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