Décès, 2022
Diffusion : 2023-11-27
Il y a eu 334 623 décès au Canada en 2022, ce qui représente une hausse de 7,3 % par rapport à 2021. Cette augmentation a été observée dans l'ensemble des provinces et territoires, sauf au Nunavut. Le taux de mortalité normalisé selon l'âge, qui élimine les effets des différences dans les structures par âge de la population au fil du temps, a également augmenté, passant de 907,2 décès pour 100 000 habitants en 2021 à 972,5 décès en 2022. En 2019, avant la pandémie de COVID-19, le taux de mortalité normalisé selon l'âge était de 830,5 décès.
Les nouveaux renseignements provisoires sur les décès de 2022 publiés aujourd'hui sont tirés de la Base canadienne de données de l'état civil — Décès. Les données sur les décès de 2019, de 2020 et de 2021 ont également été révisées pour refléter les données les plus récentes.
L'espérance de vie diminue pour une troisième année consécutive
Pour une troisième année consécutive, l'espérance de vie à la naissance des Canadiens a diminué pour passer de 81,6 ans en 2021 à 81,3 ans en 2022. La diminution observée en 2022 (-0,3 année) était plus importante qu'en 2021 (-0,1 année), et représentait la moitié de la baisse observée de 2019 à 2020 (-0,6 année). En 2022, la diminution était plus prononcée chez les femmes (-0,4) que chez les hommes (-0,2). De 2021 à 2022, l'espérance de vie à la naissance a diminué à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Ontario et au Manitoba. En Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique, où des baisses importantes ont été observées de 2020 à 2021, l'espérance de vie à la naissance a été essentiellement inchangée de 2021 à 2022.
L'évolution de l'espérance de vie à la naissance au Canada est attribuable à un certain nombre de facteurs. L'espérance de vie augmente lorsqu'il y a moins de décès en général, ou lorsque les décès ont tendance à se produire à un âge plus avancé, ou une combinaison des deux. L'espérance de vie diminue lorsqu'il y a plus de décès, lorsque les décès surviennent à un âge plus jeune, ou une combinaison des deux.
En examinant les changements dans les décès par groupe d'âge, il est possible de déterminer certaines des causes à l'origine du changement récent de l'espérance de vie au Canada. En 2022, l'augmentation du nombre de décès parmi les groupes d'âge plus jeunes peut, en partie, être attribuable aux décès faisant l'objet d'une enquête par un coroner ou un médecin légiste, qui sont habituellement des blessures non intentionnelles (p. ex. des décès liés à la toxicité des substances), des suicides et des homicides. Ces décès sont classés dans la catégorie « Autres causes de mortalité mal définies et non précisées » jusqu'à ce qu'une cause finale de décès soit déterminée.
Le cancer et les maladies cardiovasculaires continuent d'être les deux principales causes de décès en 2022
Le cancer et les maladies cardiovasculaires sont demeurés les deux principales causes de décès au Canada; ils ont représenté 41,8 % des décès en 2022. En 2021, le cancer et les maladies cardiovasculaires représentaient 44,3 % de tous les décès.
Les autres causes de décès figurant parmi les 10 principales causes de décès en 2022 étaient la COVID-19, les accidents (blessures non intentionnelles), les maladies cérébrovasculaires (accidents vasculaires cérébraux), les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures, le diabète sucré, l'influenza et la pneumonie, la maladie d'Alzheimer, et les maladies du foie (maladie chronique et cirrhose du foie).
En 2022, 227 705 décès ont été attribuables aux 10 principales causes de décès, ce qui représentait 68,2 % de l'ensemble des décès.
Les décès attribuables à la COVID-19 atteignent un sommet inégalé depuis le début de la pandémie
Le nombre de décès attribuables à la COVID-19 a augmenté pour passer de 14 466 décès en 2021 à 19 716 décès en 2022. Il s'agit du plus grand nombre de décès enregistré depuis le début de la pandémie. Cette augmentation peut être en partie attribuable à l'exposition à de nouveaux variants de la COVID-19 hautement transmissibles et au retour progressif à la normale (p. ex. restrictions réduites et exigences relatives au port du masque).
En 2022, la proportion de décès attribuables à la COVID-19 parmi les Canadiens âgés de 65 ans et plus a augmenté pour s'établir à 91,4 %, ce qui s'approche des niveaux observés au début de la pandémie. Cette hausse s'est largement fait ressentir chez les personnes âgées de 80 ans et plus, qui ont connu une augmentation de 78,2 % des décès attribuables à la COVID-19 de 2021 à 2022. En revanche, les décès attribuables à la COVID-19 ont diminué pour se chiffrer à 8,6 % chez les personnes âgées de moins de 65 ans en 2022.
Pendant la première année de la pandémie, les Canadiens plus âgés (ceux de 65 ans et plus) ont représenté 94,1 % des décès attribuables à la COVID-19, tandis que les Canadiens âgés de 45 à 64 ans en ont représenté 5,3 %. En 2021, alors que le nombre de décès liés à la COVID-19 chez les personnes âgées de 65 ans et plus (82,0 %) est demeuré élevé, la proportion de décès chez les personnes âgées de 45 à 64 ans a presque triplé pour atteindre 15,5 %.
Le nombre de décès attribuables à la COVID-19 est sept fois plus élevé dans le Canada atlantique
Le taux de décès attribuables à la COVID-19 a augmenté dans toutes les régions du Canada, sauf dans les Prairies (Manitoba, Saskatchewan et Alberta). L'augmentation la plus importante a été observée dans le Canada atlantique, où le taux de décès attribuables à la COVID-19 en 2022 (59,5 décès par 100 000 habitants) était plus de sept fois plus élevé qu'en 2021 (8,3 décès). En 2022, le taux de décès attribuables à la COVID-19 a augmenté de 38,3 % pour se chiffrer à 54,5 décès dans le centre du Canada (Québec et Ontario), alors qu'il a crû de 29,6 % pour s'établir à 41,6 décès dans l'Ouest canadien (Colombie-Britannique, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut).
Les décès attribuables à la grippe et à la pneumonie sont en hausse
Le nombre de décès attribuables à la grippe et à la pneumonie varie selon l'année et la saison. Les décès attribuables à la grippe et à la pneumonie ont enregistré une hausse de 45,4 % de 2021 (4 115 décès) à 2022 (5 985). Malgré cette augmentation, le nombre de décès attribuables à la grippe et à la pneumonie en 2022 a été inférieur de 13,8 % à celui observé en 2019. Les décès attribuables à la grippe et à la pneumonie ont atteint un niveau historiquement bas en 2021, en partie en raison des mesures de santé publique mises en place pour réduire la propagation de la COVID-19.
Les hommes et les femmes de plus de 80 ans ont représenté 67,2 % de l'ensemble des décès attribuables à la grippe et à la pneumonie en 2022. Les femmes ont représenté 53,5 % de ces décès et les hommes, 46,5 %.
Note aux lecteurs
Un ensemble de données provisoires provenant de la Base canadienne de données de l'état civil — Décès, portant sur l'année de référence 2022, a été diffusé aujourd'hui. Des révisions ont également été apportées aux données portant sur les années de référence 2019, 2020 et 2021.
Les données diffusées aujourd'hui sont provisoires, car elles ne comprennent pas de renseignements sur les décès survenus au Yukon. De plus, les décès faisant l'objet d'une enquête par des coroners ou des médecins légistes, comme les suicides, les accidents et les homicides, nécessitent souvent de longues enquêtes. Par conséquent, les renseignements sur les causes de décès, particulièrement chez les Canadiens des groupes d'âge plus jeunes, dont les décès sont plus susceptibles de donner lieu à une enquête, nécessitent habituellement plus de temps avant d'être communiqués à Statistique Canada.
La totalisation des causes de décès est fondée sur la cause initiale du décès, définie par l'Organisation mondiale de la Santé comme la maladie ou le traumatisme qui a déclenché l'évolution morbide menant directement au décès, ou comme les circonstances de l'accident ou de la violence qui ont entraîné le traumatisme mortel. La cause initiale du décès est déterminée parmi les causes et les conditions énumérées sur le certificat médical de la cause du décès, qui est rempli par un professionnel de la santé, un médecin légiste ou un coroner.
L'espérance de vie représente le nombre moyen d'années vécues par une cohorte hypothétique exposée à chaque âge aux conditions de mortalité observées au cours d'une année ou d'une période donnée.
Le taux de mortalité normalisé selon l'âge indique le nombre de décès pour 100 000 habitants qui se seraient produits dans chaque région si la structure par âge de la population de cette région était la même que la structure par âge d'une population standard donnée. Les taux de mortalité normalisés selon l'âge étaient ceux de la population de 2011.
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