Recensement de l'environnement : verdure urbaine, 2023
Diffusion : 2023-11-15
Les petites et les grandes villes canadiennes ont été un peu plus vertes à l'été 2023 par rapport à l'année précédente, surtout en raison des précipitations plus abondantes reçues en Ontario.
La « verdure urbaine » est une mesure qui permet d'évaluer l'état et la santé d'un paysage urbain. La végétation contribue à créer des collectivités plus belles où il fait bon vivre en aidant à assainir l'air, à modérer le climat local, à contrôler le débit de l'eau et à fournir un habitat à la faune, y compris les mammifères, les insectes et les oiseaux.
À l'été 2023, un peu moins des trois quarts (74,1 %) des terres occupées par les 1 016 centres de population au Canada ont été classées comme zones vertes, en légère hausse par rapport à la proportion de 72,1 % enregistrée à l'été 2022.
En 2023, à l'échelle nationale, les petites et les grandes villes les plus vertes se trouvaient au Canada atlantique, tandis que les moins vertes étaient dans les Prairies, ce qui concorde géographiquement avec les régimes climatiques et leurs effets sur la végétation naturelle et le couvert arboré.
Graphique 1
Verdure urbaine, tous les centres de population, selon la province, 2023
Selon l'analyse des données d'imagerie satellitaire, Kanata, Ontario (98,2 %); Saint-Jérôme, Québec (95,4 %); Gatineau, Québec (92,8 %); St. John's, Terre-Neuve-et-Labrador (91,9 %) et Kingston, Ontario (91,5 %) étaient les grands centres de population les plus verts en ce qui concerne la végétation à l'été 2023.
Les villes de l'Ontario ont été plus vertes en 2023 en raison des précipitations plus importantes, tandis que les villes des Prairies ont connu la sécheresse
Un peu plus des deux tiers (68,1 %) des terres occupées par les grands centres de population du Canada ont été considérées comme étant vertes en 2023, en hausse par rapport au taux de 65,3 % affiché en 2022. La majeure partie de l'augmentation s'est produite en Ontario, où l'indice de verdure moyen a augmenté de 10,7 points de pourcentage par rapport à l'année précédente pour atteindre 73,2 % en 2023.
Le sud de l'Ontario a enregistré des conditions de sécheresse allant d'anormales à modérées au cours de l'été 2022, avant de retrouver des conditions climatiques normales en 2023. Cette variation annuelle met en évidence le lien entre la condition de la végétation et les pluies estivales.
D'une année à l'autre, la verdure urbaine a diminué dans 10 des 11 plus grandes villes des provinces de l'Ouest, dont Kelowna, où la plus forte baisse (-8,5 points de pourcentage pour se situer à 46,4 %) a été enregistrée. Edmonton a affiché un taux de verdure en progression de 4,7 points de pourcentage par rapport à l'année précédente pour atteindre 53,8 % en 2023.
Comparativement à d'autres régions du Canada, la verdure urbaine a peu changé dans les plus grandes villes du Canada atlantique et du Québec par rapport à l'année précédente.
La verdure urbaine est en recul depuis le début du millénaire
Dans l'ensemble, la tendance à long terme en matière de verdure urbaine au Canada a diminué de 2000 à 2023. Cette tendance est en partie attribuable à la croissance continue des zones habitées à la périphérie des villes canadiennes.
La comparaison de la période de cinq ans la plus récente (2019 à 2023) à la période de référence (2000 à 2004) a permis de constater que la verdure urbaine moyenne a diminué de 7,8 points de pourcentage à l'échelle nationale.
La verdure urbaine a diminué dans l'ensemble des provinces et des grandes régions urbaines au cours de cette période, et les plus fortes baisses ont été observées dans les grands centres de population urbains du Canada (-10,2 points de pourcentage entre la moyenne de 2000 à 2004 et la moyenne quinquennale actuelle).
Note aux lecteurs
Les données pour deux mesures de verdure urbaine par centre de population sont maintenant accessibles de 2000 à 2023 dans le tableau 38-10-0158-01. Ces mesures fournissent des renseignements sur la condition des écosystèmes urbains dans le cadre du programme du Recensement de l'environnement de Statistique Canada.
Les deux mesures ont été calculées à partir de l'Indice de végétation par différence normalisée (IVDN). Les images hebdomadaires de l'IVDN obtenu à partir des données d'imagerie satellitaire du spectroradiomètre imageur à résolution moyenne (MODIS) pendant les périodes de pointe estivales (semaines 26 à 34 du calendrier julien, soit environ de la fin de juin à la fin d'août) ont fait l'objet d'une moyenne afin de fournir une mesure de la condition de la végétation pour chaque année de la même zone géographique; les limites des centres de population de 2021 ont été utilisées pour assurer une uniformité. Les centres de population comptent au moins 1 000 habitants et ont une densité de population de 400 habitants ou plus par kilomètre carré selon les chiffres de population du Recensement de la population.
L'IVDN moyen correspond à la moyenne de toutes les valeurs des pixels de l'IVDN. La catégorie des zones « vertes » urbaines définie dans la présente analyse correspond aux zones pour lesquelles l'IVDN moyen est égal ou supérieur à 0,5, c'est-à-dire des zones recouvertes principalement de végétation. Les zones correspondant à un IVDN moyen inférieur à 0,5 sont considérées comme des zones « grises » et sont en grande partie dépourvues de végétation, bien qu'elles puissent comprendre des parcelles de gazon, des arbustes, des cultures ou d'autres végétaux en mauvaise santé ou en mauvais état. Les pixels représentant des plans d'eau ont été exclus de l'analyse.
Les changements temporaires et à long terme de la verdure peuvent être liés à des processus d'urbanisation, y compris l'expansion et la densification urbaines, ainsi qu'à l'ajout de végétation ou à la maturation de la végétation et à des facteurs naturels comme la sécheresse, les incendies, les infestations d'insectes et les maladies.
Le programme du Recensement de l'environnement de Statistique Canada présente des rapports sur les écosystèmes au Canada et fournit des renseignements pour aider la population canadienne à prendre des décisions fondées sur des données probantes dans le but de protéger et d'enrichir l'environnement. Ce programme respecte la norme économique environnementale internationalement reconnue pour produire des renseignements sur l'étendue et l'état des écosystèmes ainsi que sur les services fournis par ces écosystèmes.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le « Système de comptabilité économique et environnementale du Canada — Comptes des écosystèmes (5331) ».
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