Dépenses en recherche et développement énergétique, 2021
Diffusion : 2023-09-29
L'énergie est un élément essentiel de notre économie industrielle moderne, car elle alimente nos maisons, nos véhicules, nos entreprises et nos industries. De ce fait, la recherche et développement (R-D) énergétique exécutée par des entreprises permet d'optimiser l'utilisation, la fiabilité et l'abordabilité de l'énergie.
Compte tenu des préoccupations croissantes en matière de changements climatiques et de durabilité environnementale, la R-D énergétique revêt une importance encore plus grande au Canada, dans le but de développer davantage les innovations technologiques qui protègent l'environnement et contribuent à l'atteinte d'une économie carboneutre d'ici 2050.
Les dépenses en recherche et développement énergétique intra-muros et engagées en sous-traitance atteignent de nouveaux sommets
En 2021, les dépenses en R-D énergétique intra-muros se sont élevées à 2,4 milliards de dollars, ce qui représente une hausse de 35,5 % par rapport à 2020 et le plus haut niveau de dépenses atteint depuis 2014. En proportion des dépenses totales consacrées à la R-D intra-muros, celles liées à la R-D énergétique ont représenté 8,6 % des 27,3 milliards de dollars déboursés par les entreprises au Canada en 2021, en hausse par rapport à la proportion de 7,3 % observée en 2020.
Après avoir reculé en 2020, les dépenses en R-D énergétique engagées en sous-traitance ont progressé de 50,8 % en 2021 pour se chiffrer à 288 millions de dollars. Ce montant représente 5,0 % des 5,8 milliards de dollars que les entreprises ont dépensés dans l'ensemble pour la R-D effectuée en sous-traitance en 2021.
Graphique 1
Total des dépenses en recherche et développement (R-D) énergétique intra-muros et engagées en sous-traitance, 2014 à 2021
Les dépenses en recherche et développement au titre des technologies propres ont augmenté en 2021
La R-D énergétique se décline en sept secteurs technologiques : les combustibles fossiles, les sources d'énergie renouvelables, la fission et la fusion nucléaires, l'énergie électrique, l'hydrogène et les piles à combustible, l'efficacité énergétique et les autres technologies associées à l'énergie. Tous ces secteurs, à l'exception de celui des combustibles fossiles, sont considérés comme des technologies propres qui visent à assainir ou à prévenir les dommages causés à l'environnement.
En investissant et en développant des technologies propres liées à l'énergie, les entreprises canadiennes jouent un rôle central dans la transition énergétique vers un avenir plus durable. En 2021, les dépenses engagées ont augmenté dans tous les secteurs liés aux technologies propres, et la plus forte croissance des dépenses en R-D intra-muros a été enregistrée dans le secteur de l'hydrogène et des piles à combustible, qui a affiché une hausse de 163 millions de dollars pour atteindre 250 millions de dollars (+187,4 %). Cette hausse est principalement attribuable à une augmentation des dépenses dans le secteur de la fabrication (+114 millions de dollars). La croissance survenue dans le secteur de l'hydrogène et des piles à combustible s'inscrit également dans la Stratégie canadienne relative à l'hydrogène annoncée à la fin de 2020. Celle-ci définit des objectifs visant à stimuler les investissements et les partenariats dans le secteur de l'hydrogène et à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans de nombreux secteurs, tels que l'extraction des ressources, le transport, la production d'électricité et la fabrication.
Les autres technologies propres qui ont affiché une croissance des dépenses en 2021 sont l'énergie électrique, dont les dépenses ont affiché une hausse de 96 millions de dollars pour s'établir à 336 millions de dollars (+40,0 %), et l'efficacité énergétique, dont les dépenses ont progressé de 90 millions de dollars pour se chiffrer à 487 millions de dollars (+22,7 %).
Graphique 2
Dépenses en recherche et développement énergétique intra-muros au titre des technologies propres, 2009 à 2021
Les dépenses en recherche et développement au titre des combustibles fossiles augmentent, mais à un rythme plus lent
En 2021, les dépenses en R-D intra-muros au titre des combustibles fossiles ont progressé de 140 millions de dollars pour s'élever à 698 millions de dollars. Il s'agit de la première augmentation enregistrée depuis 2012. Malgré la hausse des dépenses en R-D intra-muros au titre des combustibles fossiles, leur proportion des dépenses totales en R-D énergétique intra-muros a continué de fléchir, en baisse de 2,4 points de pourcentage pour s'établir à 29,7 %. La majeure partie de la croissance a été attribuable aux technologies liées aux sables bitumineux (+117 millions de dollars pour s'élever à 426 millions de dollars), qui sont rattachées aux investissements dans l'amélioration des méthodes d'extraction du pétrole.
Les dépenses en R-D au titre des combustibles fossiles engagées en sous-traitance ont également affiché une hausse, passant de 110 millions de dollars à 133 millions de dollars.
L'augmentation globale des dépenses en R-D au titre des combustibles fossiles s'est produite dans le contexte de la reprise de l'économie en 2021 et de l'accroissement de la demande d'énergie, laquelle a entraîné une hausse des prix du pétrole et du gaz.
Graphique 3
Dépenses en recherche et développement énergétique intra-muros au titre des combustibles fossiles et des technologies propres, 2009 à 2021
Le financement gouvernemental des technologies propres augmente
En 2021, le financement accordé par le gouvernement aux entreprises pour les dépenses en R-D énergétique a progressé de 34,8 % pour se chiffrer à 186 millions de dollars. Dans l'ensemble, le financement gouvernemental représentait 7,9 % des dépenses totales en R-D énergétique intra-muros.
Une augmentation du financement gouvernemental a été enregistrée dans tous les secteurs des technologies propres. La plus grande part du financement a été octroyée au secteur de l'efficacité énergétique, qui a reçu 39,2 % du financement gouvernemental (73 millions de dollars), venait ensuite le secteur des sources d'énergie renouvelables, qui en a reçu 16,1 % (30 millions de dollars).
Dans l'ensemble, le financement accordé par le gouvernement pour les technologies propres a affiché une hausse de 41,4 % (+48 millions de dollars). Cette augmentation traduit l'engagement du Canada à promouvoir des technologies plus propres au moyen de Mission Innovation, une initiative mondiale de 23 pays et de la Commission européenne qui vise à accroître les investissements dans la recherche sur les énergies propres et à fournir des solutions abordables et accessibles dans ce domaine.
Le financement étranger octroyé aux entreprises au Canada a progressé de 29,1 % pour atteindre 151 millions de dollars, ce qui représente 6,4 % des dépenses totales en R-D énergétique intra-muros. La plus grande part du financement étranger a été octroyée à l'énergie électrique (36,4 %; 55 millions de dollars), suivie de l'efficacité énergétique (23,8 %; 36 millions de dollars).
Objectifs liés au développement durable
Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 prochaines années. Ce plan se fonde sur 17 objectifs précis liés au développement durable.
Les données sur les dépenses en recherche et développement énergétique par secteur de technologie sont un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès concernant les objectifs mondiaux liés au développement durable. Le présent communiqué contribuera à mesurer les objectifs suivants :
Note aux lecteurs
Technologies énergétiques
Les technologies énergétiques comprennent les combustibles fossiles, les sources d'énergie renouvelable, la fission et la fusion nucléaires, l'énergie électrique, l'hydrogène et les piles à combustible, l'efficacité énergétique ainsi que les autres technologies associées à l'énergie.
Définition des technologies propres
Par technologies propres, on entend ce qui suit :
• tous les biens et services conçus principalement pour contribuer à l'assainissement ou à la prévention de tout type de dommage environnemental;
• tous les biens et services qui sont moins polluants ou plus économes en ressources que leurs équivalents ordinaires servant à des fins semblables; leur fin principale, toutefois, n'est pas liée à la protection de l'environnement.
Collecte des données
Les données de l'enquête Dépenses de recherche et développement énergétique par secteur de technologie sont recueillies dans le cadre de l'Enquête annuelle sur la recherche et le développement dans l'industrie canadienne.
Ajustement tabulaire aléatoire
L'Enquête annuelle sur la recherche et le développement dans l'industrie canadienne et l'enquête associée, l'enquête Dépenses de recherche et développement énergétique par secteur de technologie de 2018, sont les premières enquêtes annuelles de Statistique Canada pour lesquelles on a utilisé la technique d'ajustement tabulaire aléatoire (ATA), qui vise à mettre davantage de données à la disposition des utilisateurs, tout en protégeant les renseignements confidentiels des répondants.
Statistique Canada utilise habituellement des techniques de suppression pour protéger les renseignements statistiques de nature délicate. Ces techniques comprennent la suppression de points de données qui peuvent révéler des renseignements, directement ou indirectement, au sujet des répondants. Or, cela peut souvent mener à la suppression d'un grand nombre de points de données et réduire de façon importante la quantité de données offertes.
En utilisant l'ATA, Statistique Canada peut repérer les estimations de nature délicate et les ajuster au hasard au lieu de les supprimer. L'ampleur de l'ajustement est calculée afin d'assurer la protection des renseignements confidentiels des répondants. Après l'ajustement de la valeur, l'organisme attribue une mesure de la qualité (A, B, C, D, ou E) à l'estimation pour indiquer aux utilisateurs le degré de confiance qu'ils peuvent avoir dans sa précision. Les mesures de la qualité tiennent compte de l'incertitude liée à l'échantillonnage, à la non-réponse et à l'ATA, le cas échéant.
Pour plus d'information sur l'ATA, veuillez consulter l'article de blogue « Bienvenue à l'ajustement tabulaire aléatoire! », qui est accessible dans le Blogue de StatCan.
Produits
Le tableau de bord interactif intitulé « Caractéristiques de la recherche et du développement dans l'industrie canadienne » (71-607-X) est maintenant accessible.
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).
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