Décès, 2021
Diffusion : 2023-08-28
L'augmentation de la mortalité de 2020 à 2021 est entièrement attribuable aux décès chez les hommes
Il y a eu 311 640 décès au Canada en 2021, en hausse de 1,0 % par rapport à 2020. Alors que les décès chez les hommes ont augmenté de 2,5 % par rapport à 2020, les décès chez les femmes ont diminué de 0,5 %.
En 2021, la plus forte augmentation du nombre de décès chez les hommes par rapport à 2020 a été enregistrée dans le groupe d'âge des 45 à 64 ans (+4,2 %), tandis que le nombre de décès chez les femmes de ce même groupe d'âge a diminué de 0,2 %. Chez les personnes âgées de 65 ans et plus, les décès chez les hommes ont augmenté de 1,7 %, tandis que les décès chez les femmes ont diminué de 0,9 %.
Plusieurs provinces, à savoir Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique, et un territoire (les Territoires du Nord-Ouest) ont connu une augmentation des décès d'au moins 7,0 % en 2021. En revanche, le Québec a connu la plus forte baisse (-7,1 %), suivie du Manitoba (-3,3 %) et du Nunavut (-1,9 %).
L'espérance de vie diminue chez les hommes mais augmente chez les femmes
Pour la deuxième année consécutive, l'espérance de vie à la naissance chez les Canadiens a reculé en 2021, passant de 81,7 ans à 81,6 ans. Cette légère diminution de 0,1 an est cependant bien inférieure à celle observée de 2019 à 2020 (-0,6 an).
La diminution de l'espérance de vie au Canada en 2021 était entièrement attribuable aux hommes (-0,2 an), car une légère augmentation a été observée chez les femmes (+0,1 an). En comparaison, de 2019 à 2020, l'espérance de vie a diminué chez les hommes (-0,7 an) et les femmes (-0,4 an).
Les plus récents chiffres concernant les femmes révèlent que l'espérance de vie à la naissance a considérablement diminué en Saskatchewan (-1,2 an) et en Colombie-Britannique (-0,8 an) de 2020 à 2021, tandis qu'elle a augmenté au Québec (+1,0 an) et au Manitoba (+0,8 an).
Chez les hommes, on observe des déclins en Saskatchewan (-0,8 an), en Alberta (-0,9 an) et en Colombie-Britannique (-0,8 an). Ailleurs, les variations observées de 2020 à 2021 demeurent dans la fourchette des fluctuations annuelles attendues chez les hommes d'une année à l'autre.
Ailleurs dans le monde, alors que de nombreux pays ont vu leur espérance de vie rebondir en 2021, en particulier en Europe de l'Ouest, d'autres ont à nouveau enregistré des baisses. C'est particulièrement le cas aux États-Unis, où l'espérance de vie à la naissance a diminué de 0,6 an de 2020 à 2021.
Le cancer et les maladies du coeur demeurent les deux principales causes de décès au Canada
Le cancer était la principale cause de décès au Canada en 2021; il a été la cause attribuée à plus du quart (26,6 %; 82 822 décès) de tous les décès en 2021, suivi des maladies du cœur (17,7 %; 55 271 décès). Par rapport à 2020, ces chiffres représentent des augmentations de 2,0 % pour ce qui est du cancer et de 1,6 % en ce qui concerne les maladies du cœur. Le cancer et les maladies du coeur étaient les deux principales causes de décès chez les femmes et les hommes en 2021.
Alors que le cancer et les maladies du coeur touchent les Canadiens de tout âge, un peu plus du tiers (35,7 %) des décès attribués au cancer et plus de la moitié (57,6 %) des décès attribués aux maladies du cœur sont survenus chez les personnes âgées de 80 ans et plus.
Les décès accidentels ont augmenté en 2021, en raison des augmentations de surdoses et des chutes mortelles
Les blessures involontaires (accidents) étaient la troisième principale cause de décès en 2021; elles ont représenté 6,2 % (19 257 décès) de tous les décès. Cela représente une augmentation annuelle de 14,5 % du nombre de décès associé aux accidents. Les décès attribués aux empoisonnements accidentels et aux chutes accidentelles ont été principalement à l'origine de cette augmentation.
Un empoisonnement accidentel entraînant la mort se produit lorsqu'une personne est exposée à une substance nocive comme des drogues, de l'alcool, du monoxyde de carbone ou des pesticides. Les décès accidentels attribuables aux empoisonnements accidentels représentaient 7 066 décès en 2021, en hausse de 31,9 % comparativement à 2020. Plus particulièrement, les surdoses, qui représentaient la grande majorité (95,9 %) des décès attribuables aux empoisonnements accidentels en 2021, ont augmenté de 32,9 %.
Alors que les taux de mortalité attribuables aux empoisonnements accidentels ont augmenté chez les hommes et chez les femmes de tous les groupes d'âge, les plus fortes augmentations ont été observées chez les hommes. En 2021, les hommes représentaient plus de 7 décès sur 10 attribués aux empoisonnements accidentels.
Les décès attribuables aux chutes accidentelles ont augmenté de 6,1 % de 2020 à 2021. Une chute mortelle peut survenir en raison de glissades, de trébuchements, peut-être en hauteur, à la suite d'activités de routine ou sportives effectuées à l'intérieur ou à l'extérieur.
Les chutes représentaient plus de deux tiers (68,3 %) de tous les décès accidentels chez les Canadiens de 65 ans et plus en 2021. En revanche, parmi les personnes âgées de moins de 65 ans, ce sont les empoisonnements accidentels qui étaient la principale cause de décès accidentels; ils représentaient 69,5 % des décès accidentels chez les personnes de ce groupe d'âge.
La COVID-19 est la quatrième cause principale de décès en 2021
Malgré une meilleure compréhension de l'évolution du virus de la COVID-19, le renforcement de la réglementation en matière de santé publique et l'introduction de vaccins partout au Canada, la COVID-19 a continué d'entraîner des répercussions importantes sur la vie des Canadiens en 2021. Le nombre de décès attribuables au virus a diminué pour passer de 16 313 décès en 2020 à 14 466 en 2021, ce qui a fait de la COVID-19 la quatrième cause principale de décès cette année-là.
Les femmes ont représenté la totalité de la baisse du nombre de décès attribués à la COVID-19. Il y a eu 2 056 de décès de moins chez les femmes en 2021 qu'en 2020, tandis que le nombre de décès attribués à la COVID-19 chez les hommes a augmenté, passant de 7 889 en 2020 à 8 098 en 2021.
L'augmentation du nombre de décès attribuables à la COVID-19 a été ressentie chez les jeunes Canadiens
Lors de la première année de la pandémie de COVID-19, les conséquences directes de la maladie ont été ressenties de façon disproportionnée par les Canadiens plus âgés. Les personnes âgées de moins de 65 ans représentaient 5,9 % (968 décès) de tous les décès attribués à la COVID-19. En 2021, le nombre de décès attribués à la COVID-19 parmi les personnes âgées de moins de 65 ans a plus que doublé pour se chiffrer à 2 602. Les hommes représentaient la majorité (65,8 %) de cette augmentation.
Les accidents vasculaires cérébraux ou maladies cérébrovasculaires (13 491 décès), les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures (11 018), le diabète sucré (7 472), la maladie d'Alzheimer (5 471), les maladies chroniques et cirrhoses du foie (4 617), ainsi que la grippe et la pneumopathie (4 115) viennent compléter les 10 principales causes de décès en 2021. De celles-ci, seules les maladies chroniques et cirrhoses du foie ont enregistré une augmentation du nombre de décès comparativement à 2020, alors qu'il y avait 4 197 décès attribuables aux maladies chroniques et cirrhoses du foie. L'augmentation du taux de mortalité due aux maladies chroniques et cirrhoses du foie a été observée chez les hommes et les femmes de tous les âges.
Note aux lecteurs
Un ensemble de données provisoires provenant de la Base canadienne de données de l'état civil — décès, portant sur l'année de référence 2021, a été publié aujourd'hui. Des révisions ont également été apportées aux données portant sur les années de référence 2018, 2019 et 2020.
Les données publiées aujourd'hui sont provisoires, car elles ne comprennent pas d'information sur les décès survenus au Yukon. De plus, les décès faisant l'objet d'une enquête par des coroners ou des médecins légistes, comme les suicides, les accidents et les homicides, nécessitent souvent de longues enquêtes. Par conséquent, l'information sur les causes de décès, particulièrement chez les Canadiens des groupes d'âge plus jeunes, dont le décès est plus susceptible de donner lieu à une enquête, nécessite habituellement plus de temps avant d'être communiquée à Statistique Canada.
La totalisation des causes de décès est fondée sur la cause initiale du décès, définie par l'Organisation mondiale de la Santé comme la maladie ou le traumatisme qui a déclenché l'évolution morbide menant directement au décès, ou comme les circonstances de l'accident ou de la violence qui ont entraîné le traumatisme mortel. La cause initiale du décès est déterminée parmi les causes et les conditions énumérées sur le certificat médical de la cause du décès, qui est rempli par un professionnel de la santé, un médecin légiste ou un coroner.
L'espérance de vie représente le nombre moyen d'années vécues par une cohorte hypothétique exposée à chaque âge aux conditions de mortalité observées au cours d'une année ou d'une période donnée.
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