Étude : Accumulation du capital humain au Canada, de 1970 à 2020 : analyse selon le sexe et le rôle de l'immigration
Diffusion : 2023-04-12
Le capital humain est la composante la plus importante de la richesse totale du Canada. Il est un déterminant majeur du bien-être des personnes et du progrès économique et sociétal à long terme. En moyenne, le capital humain des femmes était inférieur à celui des hommes pour la période allant de 1970 à 2020. Cet écart entre les sexes a toutefois diminué au fil du temps en raison de la croissance relativement élevée du capital humain des femmes. Au cours de la période allant de 1970 à 2020, les femmes ont été à l'origine d'environ la moitié de la croissance du capital humain.
Une nouvelle étude, intitulée « Accumulation du capital humain au Canada, de 1970 à 2020 : analyse selon le sexe et le rôle de l'immigration » présente une analyse comparative entre les sexes à l'égard du capital humain et porte sur la contribution des femmes au capital humain et à sa croissance au Canada au cours de la période allant de 1970 à 2020. Le capital humain désigne les connaissances et les compétences acquises par une personne au cours de son éducation, sa formation et son expérience, et il est mesuré comme la valeur actuelle des revenus futurs.
Dans cette étude, le capital humain est estimé comme la valeur actualisée du revenu futur sur le marché du travail des personnes en âge de travailler au cours du reste de leur vie active.
Par exemple, le capital humain d'un homme âgé de 30 ans détenant un diplôme d'études secondaires correspondrait à la valeur actuelle de la somme de ses revenus futurs à partir de l'âge de 30 ans jusqu'à la fin de sa vie active. Les revenus attendus sont estimés à l'aide des données du Recensement de la population et de l'Enquête sur la population active, et les taux de mortalité proviennent de tables de mortalité sur l'espérance de vie et des estimations connexes selon l'âge et le sexe. Un investissement antérieur effectué par cet homme de 30 ans dans des études supérieures augmenterait ses revenus et son capital humain attendus.
L'écart entre les sexes du capital humain, c'est-à-dire le capital humain des femmes par rapport à celui des hommes, a diminué au fil du temps. En 1970, le capital humain moyen des femmes s'élevait à 35 % du capital humain moyen des hommes. En 2020, le capital humain des femmes correspondait à 70 % de celui des hommes. La diminution de l'écart entre les sexes en matière de capital humain au cours de cette période est le résultat d'une augmentation de l'activité sur le marché du travail, du niveau de scolarité et des revenus des femmes par rapport aux hommes au cours de cette période.
De 1970 à 1995, les femmes ont été à l'origine d'environ 58 % de la croissance du capital humain, ce qui était supérieur à leur part moyenne du capital humain (33 %) au cours de cette période. Après 1995, les femmes ont été à l'origine de 45 % de la croissance du capital humain, tandis que leur part moyenne du capital humain était de 40 %. L'écart entre les sexes en matière de capital humain a été observé pour tous les groupes d'âge et tous les niveaux de scolarité et il s'est resserré au fil du temps pour toutes les catégories.
La contribution des immigrants à la croissance du capital humain a crû au fil du temps : elle est passée d'environ 18 % durant la période allant de 1970 à 1995 à 40 % après 1995 (56 % de cette contribution étant attribuée aux hommes et 44 %, aux femmes). La proportion de la contribution des immigrants à la croissance du capital humain après 1995 est beaucoup plus élevée que la part moyenne des immigrants dans la population en âge de travailler au cours de cette période, qui représente moins de 20 % du capital humain.
La contribution relativement importante des immigrants au capital humain après 1995 s'explique par la croissance relativement importante de la taille et du capital humain moyen de la population immigrante au cours de cette période comparativement à la population née au Canada. De 1995 à 2020, la part d'immigrants en âge de travailler a augmenté pour passer de 19 % à 25 %, et la croissance du capital humain moyen des immigrants a dépassé celle de la population née au Canada (0,88 % par année pour les immigrants par rapport à 0,62 % par année pour la population née au Canada), étant donné que le Canada a attiré des immigrants plus scolarisés et plus jeunes au cours de cette période.
L'écart entre les sexes en matière de capital humain était plus grand chez les femmes immigrantes que chez les femmes nées au Canada. De 1970 à 2020, l'écart s'est réduit de façon similaire chez les populations immigrante et née au Canada. En 2020, le capital humain moyen des femmes immigrantes représentait 66 % de celui des hommes immigrants, tandis que celui des femmes nées au Canada représentait environ 71 % de celui des hommes nés au Canada.
L'écart entre les sexes parmi les femmes immigrantes et celles nées au Canada présente un potentiel de revenu futur. Si l'écart entre les sexes en matière de capital humain était éliminé, des gains importants seraient réalisés tant sur le plan du capital humain que de la richesse totale, ou de la capacité à générer des revenus futurs. Les politiques accroissant la participation au marché du travail, les revenus et les heures travaillées des femmes augmenteront également le capital humain et le revenu futur des femmes.
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L'étude intitulée « Accumulation du capital humain au Canada, de 1970 à 2020 : analyse selon le sexe et le rôle de l'immigration », qui fait partie de la série Direction des études analytiques : documents de recherche (), est maintenant accessible. 11F0019M
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