Étude : Caractéristiques du travail et caractéristiques économiques des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada
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Diffusion : 2022-10-04
Diffusé aujourd'hui, un nouvel article fondé sur les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2015 à 2018) porte sur les caractéristiques du travail et sur les caractéristiques économiques des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles (LGB) au Canada. L'emploi et le revenu, ainsi que les défis découlant de difficultés financières, sont des déterminants sociaux clés ayant une incidence sur la santé et la qualité de vie des personnes.
Les personnes bisexuelles ont un revenu d'emploi beaucoup moins élevé que les personnes hétérosexuelles et les personnes gaies ou lesbiennes
Cette étude permet d'examiner le revenu d'emploi annuel avant impôt des personnes de 25 à 64 ans qui travaillaient à temps plein. Le revenu d'emploi médian des personnes bisexuelles était nettement inférieur (39 200 $) à celui des personnes hétérosexuelles (55 000 $) et des personnes gaies ou lesbiennes (50 100 $).
Dans l'ensemble, les hommes hétérosexuels touchaient le revenu médian le plus élevé (61 400 $), suivis des hommes gais (51 400 $). Les hommes bisexuels gagnaient le revenu d'emploi médian le plus faible (39 400 $) parmi les hommes. Les femmes lesbiennes (48 600 $) et les femmes hétérosexuelles (47 300 $) touchaient un revenu médian similaire, tandis que les femmes bisexuelles gagnaient le revenu d'emploi médian le plus faible (38 500 $).
On observait une disparité entre les genres dans le revenu d'emploi seulement entre les hommes hétérosexuels (61 400 $) et les femmes hétérosexuelles (47 300 $). Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre le revenu des hommes gais et des femmes lesbiennes ni entre celui des hommes bisexuels et des femmes bisexuelles.
Parmi les personnes de 25 à 64 ans travaillant à temps plein, les personnes bisexuelles étaient en moyenne plus jeunes (38 ans) que les personnes gaies ou lesbiennes (41 ans) et les personnes hétérosexuelles (43 ans). L'âge moyen plus jeune des personnes bisexuelles donne à penser qu'elles en étaient probablement au début de leur carrière, ce qui pourrait être un facteur expliquant les revenus d'emploi moins élevés chez les hommes bisexuels et les femmes bisexuelles.
Les femmes hétérosexuelles et les femmes bisexuelles sont moins susceptibles d'occuper un emploi que les femmes lesbiennes, les hommes hétérosexuels et les hommes gais
Parmi les personnes de 25 à 64 ans, les hommes hétérosexuels (83,8 %), les femmes lesbiennes (83,7 %) et les hommes gais (80,5 %) étaient les plus susceptibles d'occuper un emploi à temps plein ou à temps partiel. Une plus faible proportion d'hommes bisexuels (77,7 %) occupait un emploi, suivis des femmes hétérosexuelles (74,0 %) et des femmes bisexuelles (68,1 %).
Les femmes de toutes les orientations sexuelles et les hommes gais sont plus susceptibles que les hommes hétérosexuels d'exercer des professions liées à la vente et aux services ainsi qu'aux affaires, à la finance et à l'administration
Parmi les personnes de 25 à 64 ans travaillant à temps plein et à temps partiel, les femmes de toutes les orientations sexuelles et les hommes gais étaient plus susceptibles que les hommes hétérosexuels d'exercer des professions liées à la vente et aux services, qui font partie des emplois les moins bien rémunérés. Environ le quart des femmes de toutes les orientations sexuelles et des hommes gais travaillaient dans les domaines de la vente et des services, par rapport à 16,3 % des hommes hétérosexuels.
En ce qui a trait aux professions liées aux affaires, à la finance et à l'administration, les femmes de toutes les orientations sexuelles et les hommes gais étaient environ deux fois plus susceptibles que les hommes hétérosexuels d'exercer ces professions.
Le quart (25,2 %) des hommes hétérosexuels travaillaient dans les métiers, le transport, la machinerie et les domaines apparentés. Il s'agit d'une proportion plus élevée que celle enregistrée dans tous les autres groupes à l'étude. Les hommes gais, les femmes lesbiennes et les femmes bisexuelles étaient moins susceptibles que les hommes hétérosexuels et les hommes bisexuels d'exercer ces professions, et la plus faible proportion a été observée chez les femmes hétérosexuelles (2,0 %).
Bien que le groupe professionnel, le niveau de scolarité et l'âge soient souvent utilisés pour expliquer les inégalités de revenu, les résultats présentés dans ce communiqué laissent supposer que ces facteurs ne peuvent pas entièrement expliquer les différences observées dans le revenu d'emploi. En effet, les hommes hétérosexuels qui travaillent à temps plein dans les domaines de la vente et des services touchaient un revenu plus élevé que celui des femmes hétérosexuelles et des personnes LGB qui occupaient un emploi dans le même groupe professionnel. De même, parmi les personnes travaillant à temps plein et ayant le même niveau de scolarité, les hommes hétérosexuels avaient tendance à avoir un revenu plus élevé que celui des autres groupes à l'étude. Au sein de la population plus jeune (25 à 34 ans), les hommes bisexuels et les femmes bisexuelles détenant un baccalauréat ou un diplôme de niveau supérieur gagnaient moins que les personnes hétérosexuelles et gaies ou lesbiennes ayant le même niveau de scolarité.
Les personnes bisexuelles sont près de trois fois plus susceptibles que les personnes hétérosexuelles et presque deux fois plus susceptibles que les personnes gaies ou lesbiennes de vivre dans des ménages en situation d'insécurité alimentaire en raison de contraintes financières
L'insécurité alimentaire des ménages survient lorsque l'accès d'un ménage à la nourriture est inadéquat ou précaire en raison de ressources financières insuffisantes pour acheter de la nourriture. L'insécurité alimentaire est associée à de mauvais résultats en matière de santé physique et mentale. Au sein de la population de 15 ans et plus, le quart (24,8 %) des personnes bisexuelles et 1 personne gaie ou lesbienne sur 8 (13,3 %) vivaient dans un ménage ayant connu une situation d'insécurité alimentaire au cours des 12 mois précédents. À titre de comparaison, 8,5 % des personnes hétérosexuelles vivaient dans un ménage ayant connu une situation d'insécurité alimentaire au cours de la même période.
Les faibles salaires et les emplois précaires peuvent faire en sorte qu'une personne ne soit pas en mesure d'acheter assez de nourriture ou des aliments suffisamment variés. Malgré leur situation d'emploi, les personnes LGB de 25 à 64 ans qui travaillaient, en particulier les personnes bisexuelles, étaient beaucoup plus susceptibles que les personnes hétérosexuelles de vivre dans des ménages ayant connu une situation d'insécurité alimentaire au cours des 12 mois précédents.
Note aux lecteurs
L'article fait partie d'une série visant à combler les lacunes dans les données socioéconomiques sur la population lesbienne, gaie et bisexuelle (LGB) au Canada. Fondée sur les données regroupées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2015 à 2018), la série comprend un tableau de données sur les caractéristiques socioéconomiques de la population LGB, ainsi que les articles « Caractéristiques de la famille et du ménage des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada » et « Participation aux études et niveau de scolarité des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada ». Un article publié ultérieurement permettra d'examiner de plus près la diversité ethnoculturelle au sein de la population LGB.
L'échantillon de la partie de l'étude portant sur le revenu d'emploi était limité aux personnes de 25 à 64 ans travaillant à temps plein au cours de la semaine précédant l'enquête et dont le revenu provenant de salaires, de traitements ou d'un travail autonome était supérieur à 1 000 $ au cours de l'année précédente. Toutes les estimations de revenu moyen pour la période de 2015 à 2018 sont exprimées en dollars constants de 2015. Les montants présentés ont été arrondis à la centaine près.
Le niveau de sécurité alimentaire des ménages lié au revenu a été mesuré au moyen des 18 questions du Module d'enquête sur la sécurité alimentaire des ménages. L'insécurité alimentaire des ménages au cours des 12 mois précédents a été définie comme modérée ou grave. Les données de 2015 à 2016 sur la sécurité alimentaire n'étaient pas offertes pour l'Ontario, Terre-Neuve-et-Labrador et le Yukon. Les données de 2017 à 2018 pour ces régions ont été pondérées pour représenter la période de quatre ans.
Les lecteurs peuvent consulter les pages de documentation de l'enquête pour obtenir plus de renseignements sur la méthodologie de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Composante annuelle.
Produits
L'article « Caractéristiques du travail et caractéristiques économiques des personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles au Canada », publié dans le cadre de la série Les faits, tout simplement (), est maintenant accessible. 89280001
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