Indice des prix à la consommation, juillet 2022

Diffusion : 2022-08-16

L'Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 7,6 % d'une année à l'autre en juillet, en baisse par rapport à l'augmentation de 8,1 % enregistrée en juin. La décélération est attribuable au ralentissement de la croissance d'une année à l'autre des prix de l'essence.

Sans l'essence, les prix se sont accrus de 6,6 % d'une année à l'autre en juillet, après avoir augmenté de 6,5 % en juin, puisque la pression à la hausse exercée sur les prix est demeurée généralisée.

Sur une base mensuelle, l'IPC a augmenté de 0,1 % en juillet. Il s'agit d'une septième hausse mensuelle consécutive. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l'IPC s'est accru de 0,3 %. Ces deux hausses sont, respectivement, les hausses les plus faibles enregistrées depuis décembre 2021.

Alors que les prix de l'essence ont reculé sur une base mensuelle en juillet, les prix des autres biens non durables, comme le gaz naturel et les produits épicerie ont progressé. Les augmentations des prix des services en personne, comme les vols, les repas dans les restaurants et les séjours à l'hôtel, ont contribué à la hausse enregistrée d'un mois à l'autre.

En moyenne, la hausse des prix a continué d'être supérieure à la hausse d'une année à l'autre des salaires horaires (+5,2 %) en juillet. Même si l'inflation à la consommation a continué d'être supérieure à la croissance des salaires, l'écart relativement au pouvoir d'achat a été plus faible que celui enregistré en juin.

Graphique 1 
Variation sur 12 mois de l'Indice des prix à la consommation (IPC) et de l'IPC excluant l'essence

Graphique 2 
La croissance des prix ralentit dans quatre composantes principales en juillet

Les prix de l'essence augmentent à un rythme plus lent d'une année à l'autre

Les prix de l'essence ont augmenté de 35,6 % d'une année à l'autre en juillet après avoir progressé de 54,6 % en juin. Les consommateurs ont payé 9,2 % de moins pour l'essence en juillet comparativement au mois précédent. Il s'agit de la baisse mensuelle la plus marquée depuis avril 2020. Les préoccupations continues relatives au ralentissement économique mondial, ainsi que l'augmentation des restrictions de santé publique liées à la pandémie de COVID-19 en Chine et le ralentissement de la demande d'essence aux États-Unis ont entraîné une diminution de la demande mondiale de pétrole brut, ce qui a exercé une pression à la baisse sur les prix à la pompe.

Sur une base mensuelle, les prix de l'essence ont le plus reculé en Ontario (-12,2 %) où le gouvernement provincial a temporairement réduit la taxe sur l'essence.

Infographie 1 
Les prix de l'essence affichent la baisse mensuelle la plus prononcée depuis le début de la pandémie

La croissance d'une année à l'autre des prix dans les épiceries s'accélère

La hausse d'une année à l'autre des prix des aliments achetés en magasin en juillet(+9,9 %) a été supérieure à celle observée en juin (+9,4 %). Les prix des produits de boulangerie (+13,6 %) ont poursuivi leur progression à un rythme plus rapide, sous l'effet les prix toujours élevés du blé. La hausse des prix des intrants et l'incertitude relative à l'approvisionnement mondial liée à l'invasion de l'Ukraine par la Russie ont continué d'exercer une pression à la hausse sur les prix mondiaux du blé, dans un contexte où l'offre était déjà limitée.

D'autres aliments ont aussi enregistré de la croissance accélérée des prix, y compris les boissons non alcoolisées (+9,5 %), le sucre et confiseries (+9,7 %), les fruits en conserve et préparations à base de fruits (+10,4 %), les œufs (+15,8 %), les fruits frais (+11,7 %) et le café et thé (+13,8 %).

Graphique 3 
L'accélération de la croissance des prix des aliments achetés en magasin est généralisée

Les prix des vols, des chambres d'hôtel et des repas dans les restaurants poursuivent leur progression

Les prix des divers services associés aux voyages et aux rassemblements en personne ont continué d'augmenter pendant la saison touristique achalandée, qui correspond aussi au premier été depuis l'assouplissement des restrictions en matière de santé publique liées à la pandémie partout au Canada.

Les tarifs aériens se sont accrus de 25,5 % en juillet comparativement au mois précédent dans la foulée de la forte demande pour les vols. De même, les Canadiens ont payé 24,8 % de plus pour les voyages organisés, une augmentation principalement attribuable aux voyages à destination des États-Unis.

Les prix de l'hébergement des voyageurs ont progressé de 47,7 % en juillet comparativement au même mois un an plus tôt; les prix ont le plus progressé en Ontario (+70,0 %).

D'une année à l'autre, les prix des aliments achetés au restaurant (+7,3 %) ont continué d'augmenter à un rythme plus rapide en juillet comparativement à juin.

Les prix des services de logement fluctuent en fonction des taux d'intérêt

D'une année à l'autre, l'indice du coût de l'intérêt hypothécaire (+1,7 %) s'est accru pour la première fois depuis septembre 2020, compte tenu des rendements élevés des obligations et de l'augmentation des taux d'intérêt.

D'une année à l'autre, la croissance des autres dépenses pour le logement en propriété (+9,7 %) et du coût de remplacement par le propriétaire (+9,1 %) a ralenti, rendant compte des tendances actuelles observées dans de nombreux marchés de l'immobilier régionaux au Canada.

Dans le contexte de la hausse des taux hypothécaires, qui pourrait engendrer une hausse de la demande de logement locatif, le loyer s'est accru de 4,9 % en juillet comparativement au même mois en 2021. Cet accroissement fait suite à une augmentation de 4,3 % en juin. L'accélération de la croissance des prix dans l'indice du loyer s'explique principalement par les hausses accrues en Ontario (+6,4 %) et en Alberta (+3,4 %).

Graphique 4 
La croissance du coût de l'intérêt hypothécaire et du loyer augmente tandis que celle du coût de remplacement par le propriétaire et des autres dépenses pour le logement en propriété ralentit

Faits saillants régionaux

D'une année à l'autre, la croissance des prix en juillet a été inférieure à celle enregistrée en juin dans huit provinces.

Graphique 5 
La croissance de l'Indice des prix à la consommation s'atténue dans huit provinces

L'augmentation des prix du gaz naturel en Ontario alimente la hausse à l'échelle nationale

La hausse des prix du gaz naturel au Canada a été plus prononcée d'une année à l'autre en juillet (+42,6 %) qu'en juin (+26,0 %), notamment en raison de la majoration des prix en Ontario (+45,3 %). L'augmentation fait suite à l'approbation d'une hausse des tarifs par la Commission de l'énergie de l'Ontario, laquelle est entrée en vigueur le 1er juillet, dans le contexte d'une demande mondiale soutenue de gaz naturel et de l'incertitude dans les marchés de l'énergie mondiaux.

Les consommateurs de l'Alberta paient moins pour l'électricité

D'une année à l'autre, les Albertains ont payé 18,0 % de moins pour l'électricité en juillet en raison de l'entrée en vigueur d'un rabais provincial en juillet. La diminution fait suite à une augmentation de 35,6 % en juin. Il s'agit de la première baisse des prix de l'électricité dans la province depuis décembre 2020.

Produits

Il est possible de consulter l'« Outil de visualisation des données de l'Indice des prix à la consommation » sur le site Web de Statistique Canada.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les concepts et l'utilisation de l'Indice des prix à la consommation (IPC), veuillez consulter Le document de référence de l'Indice des prix à la consommation canadien (Numéro au catalogue62-553-X).

Pour obtenir des renseignements sur l'histoire de l'IPC au Canada, veuillez consulter la publication Survol du premier siècle de l'Indice des prix à la consommation au Canada (Numéro au catalogue62-604-X).

Deux vidéos, « Vue d'ensemble de l'Indice des prix à la consommation (IPC) du Canada » et « L'Indice des prix à la consommation et votre expérience de la variation des prix », sont accessibles sur la chaîne YouTube de Statistique Canada.

Découvrez les réponses aux questions les plus fréquemment posées au sujet de l'Indice des prix à la consommation dans le contexte de la COVID-19 et au-delà.

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