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Étude : Qui joue à des jeux de hasard et qui éprouve des problèmes de jeu au Canada

Diffusion : 2022-08-09

En 2018, près des deux tiers (64 %) des personnes âgées de 15 ans et plus ont déclaré avoir joué à des jeux de hasard au moins une fois au cours de l'année précédente. La majorité de ces personnes ont joué sans subir de répercussions négatives. Par contre, près de 2 % des personnes qui ont joué à des jeux de hasard au cours de l'année ayant précédé l'enquête présentaient un risque modéré à élevé de développer des problèmes liés au jeu.

Ces observations sont tirées d'une nouvelle étude intitulée « Qui joue à des jeux de hasard et qui éprouve des problèmes de jeu au Canada ». Selon les conclusions de cette étude, les hommes, les personnes vivant dans un ménage à faible revenu, les personnes célibataires, divorcées ou séparées, qui estimaient avoir une santé mentale passable ou mauvaise, ou qui avaient participé à plusieurs différents types de jeux, étaient plus susceptibles de développer des problèmes de jeu. Ces problèmes peuvent inclure des difficultés financières, mais aussi des sentiments de culpabilité, de stress et d'anxiété liés au jeu.

Les données présentées dans le cadre de cette diffusion ont été recueillies avant la pandémie de COVID-19 et avant l'entrée en vigueur, en 2021, de la Loi sur le pari sportif sécuritaire et réglementé, qui a légalisé, au Canada, les paris sur une seule épreuve sportive. Les résultats constituent un important point de référence sur les comportements en matière de jeux de hasard au Canada. Ils permettront de suivre l'évolution de ces comportements au fil du temps et, éventuellement, dans le contexte de cette nouvelle loi.

L'achat d'un billet de loterie ou de tirage est l'activité la plus courante

Les jeux de hasard comprennent une variété d'activités. En 2018, l'achat d'un billet de loterie ou de tirage était l'activité la plus courante (52 %), suivi de l'achat de billets de loterie instantanée ou de la participation à des jeux en ligne (33 %), de l'utilisation d'appareils électroniques de jeu (comme la loterie vidéo) (13 %), des paris sportifs (8 %) et des paris aux tables de casino (7 %). Le bingo et les activités sur le marché financier spéculatif étaient des activités moins populaires, s'établissant à 4 % chacun.

Si près des deux tiers des Canadiens âgés de 15 ans et plus ont joué à des jeux de hasard en 2018, cette activité était plus répandue chez les personnes âgées de 45 à 64 ans (72 %) que chez celles des autres groupes d'âge (44 % chez les personnes âgées de 15 à 24 ans et 65 % chez celles âgées de 25 à 44 ans et de 65 ans et plus). Les hommes étaient plus susceptibles que les femmes de déclarer avoir joué à des jeux de hasard au cours de l'année précédente, quel que soit leur âge.

Certains types de jeux de hasard avaient davantage la faveur des hommes que celle des femmes. Par exemple, environ quatre fois plus d'hommes que de femmes qui avaient joué à des jeux de hasard au cours de l'année précédente avaient placé de l'argent dans des marchés financiers spéculatifs (6 % par rapport à 1,5 %), et les hommes étaient trois fois plus susceptibles de parier sur des sports (12 % par rapport à 4 %), deux fois plus susceptibles de parier à une table de casino (tous les endroits, y compris en ligne) (10 % par rapport à 5 %) et plus susceptibles d'acheter un billet de loterie ou de tirage (55 % par rapport à 48 %).

À l'inverse, les femmes étaient proportionnellement plus nombreuses que les hommes à déclarer avoir joué au bingo (6 % par rapport à 2 %) et à avoir acheté des billets de loterie instantanée ou joué à des jeux instantanés en ligne (35 % par rapport à 31 %). Seuls les appareils électroniques de jeu (comme la loterie vidéo) ont été utilisés dans des proportions comparables chez les femmes et les hommes (12 % contre 13 %).

Bien qu'elles soient moins susceptibles de jouer à des jeux de hasard, les personnes vivant dans un ménage à faible revenu sont plus vulnérables aux problèmes de jeu

Les personnes vivant dans un ménage à faible revenu étaient moins susceptibles de jouer à des jeux de hasard que les personnes qui avaient un revenu plus élevé, mais elles étaient plus susceptibles de connaître des problèmes de jeu. Par exemple, 71 % des Canadiens vivant dans les ménages ayant les revenus les plus élevés ont déclaré avoir joué à des jeux de hasard au cours de l'année précédente, et 1 % présentaient un risque modéré à élevé de développer des problèmes de jeu. Les proportions correspondantes pour les ménages ayant les revenus les plus faibles étaient de 54 % et de 3 %. Puisque les ménages à faible revenu ont un revenu discrétionnaire moins élevé (c.-à-d. l'argent résiduel après le paiement du loyer ou de l'hypothèque, des aliments et d'autres produits essentiels), même les dépenses modestes sur les jeux de hasard tendent à représenter une part plus grande des dépenses totales.

  Note aux lecteurs

Les données présentées dans le cadre de cette diffusion sont tirées du module de réponse rapide sur le jeu de hasard de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2018, qui a permis de recueillir des renseignements sur la prévalence du jeu, les types de jeux, la fréquence de jeu et les problèmes de jeu. Des interviews téléphoniques assistées par ordinateur et des interviews en personne ont été menées de juillet à décembre auprès de 24 983 répondants dans les 10 provinces. Le taux de réponse correspondant a été de 59 %. Des poids d'échantillonnage ont été appliqués afin que l'analyse soit représentative de la population canadienne.

Dans le contexte de cette analyse, le « jeu de hasard » au cours de l'année précédente comprenait les activités suivantes : 1) acheter des billets de loterie instantanée, comme des billets à gratter, des billets en pochette ou des billets à languette, ou jouer à des jeux instantanés en ligne; 2) dépenser de l'argent pour des billets de loterie ou de tirage; 3) parier ou dépenser de l'argent dans des appareils électroniques de jeu, comme des machines à sous, des appareils de loterie vidéo, un blackjack électronique, une roulette électronique ou un vidéopoker; 4) parier ou dépenser de l'argent dans des jeux sur table de casino (p. ex. poker, blackjack, baccarat ou roulette, peu importe l'endroit, que ce soit dans un casino, dans une résidence privée, en ligne ou ailleurs, à l'exclusion des versions électroniques); 5) parier de l'argent sur des sports, comme le hockey, le football, les courses de chevaux, le billard ou le golf, y compris les « pools », les billets de loterie sportive ou les gageures entre amis; 6) dépenser de l'argent au bingo, à l'exclusion des jeux instantanés; 7) participer à des activités sur le marché financier spéculatif, comme la spéculation sur séance, les actions cotées en cents, les ventes à découvert, les options ou les contrats à terme sur des devises; 8) parier ou dépenser de l'argent sur toute autre forme de jeu de hasard non mentionnée.

L'Indice canadien du jeu excessif (ICJE) a été utilisé pour mesurer la prévalence du jeu excessif sur 12 mois. L'ICJE est un instrument à 9 questions qui évalue deux domaines du jeu excessif : (a) le comportement lié au jeu excessif et (b) les conséquences de ce comportement sur le joueur ou les autres. Les personnes qui obtiennent un résultat de 3 et plus selon l'ICJE présentent un risque modéré à élevé de développer des problèmes de jeu.

Produits

L'article intitulé « Qui joue à des jeux de hasard et qui éprouve des problèmes de jeu au Canada » est maintenant accessible dans Regards sur la société canadienne (Numéro au catalogue75-006-X).

L'infographie intitulée « Les jeux de hasard au Canada » est maintenant accessible dans le cadre de la série Statistique Canada – Infographies (Numéro au catalogue11-627-M).

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