Les prestations reçues durant la pandémie amortissent les pertes des travailleurs à faible revenu et rétrécissent l'inégalité du revenu – le revenu après impôt grimpe dans tout le Canada sauf en Alberta et à Terre-Neuve-et-Labrador
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Diffusion : 2022-07-13
Lorsque l'Organisation mondiale de la Santé a déclaré que l'éclosion de COVID-19 était une pandémie le 11 mars 2020, les administrations publiques partout au Canada et dans le monde ont adopté une série de mesures pour ralentir la propagation du virus. Des programmes ont aussi été mis en place pour aider les entreprises et les ménages au Canada à atténuer les effets de cette pandémie.
L'économie canadienne se portait bien dans les années précédant la pandémie. Le taux de chômage avait atteint 5,7 % en 2019, ce qui représentait alors le niveau annuel le plus faible jamais enregistré. Le revenu des ménages était à la hausse dans la plupart des provinces et des territoires, alors que les taux de faible revenu, la pauvreté et l'inégalité des revenus suivaient une tendance à la baisse.
Par contre, la baisse du prix du pétrole nuisait aux économies des provinces riches en ressources, et de nombreux Canadiens, tels que les personnes vivant seules et les familles monoparentales, demeuraient plus susceptibles d'avoir un faible revenu.
En 2020, l'éclosion de la COVID-19 ainsi que les mesures de santé publique et les programmes d'aide liés à la pandémie ont entraîné d'importants changements au marché du travail et au paysage des revenus au Canada.
La diffusion d'aujourd'hui présente un portrait détaillé des revenus de la population canadienne, lequel est fondé sur les données du Recensement de 2021. Elle met en relief des tendances et des statistiques désagrégées sur les revenus pour l'année de référence 2020 aux échelles nationale, provinciale et territoriale. Elle présente aussi des données régionales et locales provenant des collectivités, depuis les plus grands centres urbains du Canada jusqu'aux plus petits centres de population et aux régions rurales.
Pour la majorité des ménages, la source de revenus la plus importante est le revenu d'emploi. Ce revenu englobe les salaires, les traitements et les commissions versés dans le cadre d'un emploi rémunéré, ainsi que tout revenu net provenant d'un travail autonome. La présente diffusion examine tout d'abord la perte de revenus d'emploi subie par des millions de Canadiens pendant la première année de la pandémie.
Les prestations d'aide liées à la pandémie étaient une composante importante du revenu en 2020. La présente diffusion souligne la mesure dans laquelle le revenu provenant des transferts gouvernementaux, y compris les prestations d'urgence et de relance économique versées par le gouvernement fédéral, a compensé la perte de revenus d'emploi pour bon nombre de Canadiens.
Elle met aussi en évidence la hausse du revenu après impôt des ménages et des familles du Canada enregistrée depuis le recensement précédent. Cette hausse reflète les effets combinés d'une lente croissance de revenu d'emploi et des transferts gouvernementaux plus élevés en 2020 comparativement à 2015.
Le revenu après impôt des ménages est la mesure de revenu qui reflète le mieux le bien-être économique global des Canadiens, car il représente l'argent dont disposent les familles pour satisfaire à leurs besoins en matière de consommation, d'investissement et d'épargne.
La diffusion se termine par un examen des taux de faible revenu et des tendances à l'égard de l'inégalité des revenus pour les groupes de population de partout au Canada.
Toutes les données sur le revenu publiées dans la présente diffusion sont corrigées pour tenir compte de l'inflation et sont exprimées en dollars constants de 2020.
Faits saillants
Moins de Canadiens ont reçu un revenu d'emploi en 2020, plus particulièrement les femmes, les personnes à faible revenu et les travailleurs plus âgés.
La proportion des Canadiens recevant un revenu d'emploi a diminué dans la plupart des provinces et des territoires. Des provinces et des territoires ont enregistré un revenu d'emploi médian plus élevé en 2020, en raison de la disparition d'emplois faiblement rémunérés.
Plus des deux tiers des adultes canadiens ont reçu des revenus provenant d'un ou de plusieurs des programmes d'aide liés à la pandémie.
Les pertes de revenus d'emploi des personnes à faible revenu ont été compensées par les prestations des programmes de soutien du revenu liés à la COVID-19.
La croissance du revenu après impôt des ménages s'est accélérée de 2015 à 2020, particulièrement parmi les familles ayant des enfants. Cette accélération est principalement attribuable aux augmentations des transferts gouvernementaux.
La croissance du revenu après impôt a été plus forte pour les ménages ayant un revenu plus faible, ce qui rend compte de la contribution plus grande des versements de l'Allocation canadienne pour enfants et des prestations d'aide liées à la pandémie aux revenus des familles à faible revenu.
Les revenus après impôt ont baissé en Alberta et à Terre-Neuve-et-Labrador, ce qui rend compte de la baisse des prix du pétrole en plus des ralentissements attribuables à la pandémie de COVID-19.
La croissance de revenu a été plus forte dans les grands centres urbains, surtout dans les centres-villes, comparativement aux plus petits centres de population et aux régions rurales, ce qui reflète les tendances de la croissance démographique.
De 2015 à 2020, l'inégalité des revenus a baissé dans toutes les provinces et tous les territoires. L'Alberta a enregistré la baisse la plus importante.
Le taux de faible revenu a diminué en 2020, surtout pour les familles ayant des enfants, mais ce taux a connu une baisse moindre pour les personnes âgées et les personnes vivant seules.
Les Canadiens sont moins nombreux à recevoir un revenu d'emploi en 2020 en raison de la disparition d'un grand nombre d'emplois plus faiblement rémunérés
La pandémie a eu d'importantes répercussions sur le marché du travail et sur le revenu d'emploi des Canadiens, surtout chez les travailleurs dont le revenu était inférieur à la médiane. La médiane est le point central entre la moitié de la population ayant un revenu plus élevé et l'autre moitié ayant un revenu plus faible.
En 2020, le nombre d'adultes canadiens à recevoir un revenu d'emploi a diminué de 113 835 par rapport à 2019. Parmi ceux qui ont reçu un revenu d'emploi, bon nombre ont touché un revenu inférieur à ce qu'ils recevaient auparavant. Comparativement à 2019, le nombre de Canadiens touchant un revenu se situant dans la fourchette allant de 20 000 $ à 59 999 $ a diminué de 716 400 en 2020, alors que 415 585 Canadiens se sont ajoutés au groupe touchant un revenu inférieur à 20 000 $.
Dans l'ensemble, 69,6 % des Canadiens ont reçu un revenu d'emploi en 2020, ce qui représente une baisse de 0,4 point de pourcentage par rapport à l'année précédente. Le revenu d'emploi médian était de 37 200 $, en baisse de 2,1 % par rapport à 2019.
La pandémie a eu des répercussions sur le marché du travail et sur le revenu des travailleurs dans les économies du monde entier. Par exemple, aux États-Unis (lien en anglais seulement), le nombre de personnes ayant un revenu d'emploi a baissé d'environ 3,0 millions de 2019 à 2020, alors que le revenu d'emploi médian des travailleurs a diminué de 1,2 %.
Dans la présente diffusion, le revenu d'emploi médian est calculé seulement en fonction des travailleurs ayant un revenu d'emploi. Par conséquent, le changement du pourcentage de la population ayant un revenu d'emploi et le changement du revenu d'emploi médian des travailleurs devraient tous deux être pris en considération afin de déterminer les répercussions de la pandémie sur les gains des Canadiens.
La proportion de Canadiens recevant un revenu d'emploi baisse, particulièrement chez les femmes et les travailleurs plus âgés
Un peu moins des deux tiers des femmes canadiennes (66,1 %) ont reçu un revenu d'emploi en 2020, en baisse 0,5 point de pourcentage par rapport à l'année précédente. Au cours de la même période, le revenu d'emploi médian des femmes a reculé de 2,4 % pour se chiffrer à 32 000 $.
À titre de comparaison, un peu moins des trois quarts des hommes (73,4 %) ont reçu un revenu d'emploi, en baisse de 0,2 point de pourcentage par rapport à l'année précédente, tandis que leur revenu d'emploi médian a reculé de 2,7 % pour se chiffrer à 43 200 $. En 2020, le revenu d'emploi médian des hommes demeurait supérieur de plus du tiers (+35,0 %) à celui des femmes.
En avril 2022, Statistique Canada a publié de nouvelles données tirées du Recensement de 2021 qui ont mis en évidence le vieillissement des travailleurs au Canada. En 2021, plus de 1 Canadien en âge de travailler sur 5 était âgé de 55 à 64 ans (21,8 %), ce qui représente le taux le plus élevé jamais enregistré pour ce groupe dans le cadre d'un recensement canadien.
La pandémie a eu une incidence disproportionnée sur les travailleurs qui ont l'âge de la retraite ou qui s'en approchent. La part des Canadiens âgés de 65 ans et plus qui recevaient un revenu d'emploi a baissé de 4,4 points de pourcentage pour les hommes et les femmes. Le revenu d'emploi médian a baissé de 32,2 % pour les hommes et de 23,8 % pour les femmes du même groupe d'âge.
De 2019 à 2020, la part des Canadiens âgés de 55 à 64 ans qui recevaient un revenu d'emploi a baissé de 2,9 points de pourcentage chez les femmes et de 2,0 points de pourcentage chez les hommes. Parallèlement, le revenu d'emploi médian a baissé de 5,2 % chez les femmes et de 6,6 % chez les hommes de ce même groupe d'âge au cours de la même période.
La proportion des Canadiens recevant un revenu d'emploi baisse dans la plupart des provinces et des territoires. Des provinces et des territoires enregistrent un revenu d'emploi médian plus élevé en raison de la disparition d'emplois faiblement rémunérés
De 2019 à 2020, la proportion d'adultes recevant un revenu d'emploi a diminué dans sept provinces et dans les trois territoires. De légères hausses ont été enregistrées au Québec et en Saskatchewan, tandis que, en Ontario, la part des adultes recevant un revenu d'emploi est demeurée inchangée.
Parallèlement, le revenu d'emploi médian a enregistré la baisse la plus importante dans les provinces riches en ressources, à savoir l'Alberta (-6,3 %), Terre-Neuve-et-Labrador (-6,0 %) et la Saskatchewan (-4,2 %), alors que les prix du pétrole ont atteint un creux sans précédent en 2020 et ont accentué les effets des restrictions liées à la pandémie.
La hausse du revenu d'emploi médian en Colombie-Britannique (+3,3 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (+2,0 %), au Nunavut (+11,8 %), au Yukon (+5,7 %) et dans les Territoires du Nord-Ouest (+5,6 %) a été attribuable en partie aux effets disproportionnés de la pandémie sur les travailleurs à revenu plus faible. Bon nombre d'entre eux n'ont pas touché de revenu d'emploi suivant le début de la pandémie en 2020 et, par conséquent, n'ont pas été inclus dans le calcul de la médiane.
Dans les grands centres urbains du Canada, le revenu d'emploi médian a augmenté à Victoria (+6,3 %), à Chilliwack (+5,7 %) et à Nanaimo (+3,6 %), mais a baissé à St. Catharines–Niagara (-10,4 %), à Windsor (-7,9 %) et à Red Deer (-7,6 %).
On a constaté des écarts importants dans la façon dont le profil de revenus des plus petits centres urbains a changé de 2019 à 2020. Par exemple, à Orillia, la proportion des résidents qui touchaient un revenu d'emploi a baissé de 1,1 point de pourcentage pour s'établir à 64,7 %, alors que le revenu d'emploi médian a baissé de 11,0 % pour se chiffrer à 29 200 $. À Parksville, la proportion des résidents touchant un revenu d'emploi a baissé de 7,3 points de pourcentage pour se chiffrer à 49,2 %, mais le revenu d'emploi médian a augmenté de 13,0 % pour atteindre 26 000 $.
Pendant la pandémie, les revenus ont baissé dans certains secteurs, mais ils ont augmenté dans d'autres
Les mesures prises pour ralentir la propagation de la COVID-19 en 2020 ont limité l'activité économique dans plusieurs secteurs, tandis que d'autres secteurs ont connu une croissance de la demande de travailleurs. Les restrictions de santé publique ont touché davantage les secteurs de services moins bien rémunérés, comme les services d'hébergement et de restauration; les arts, les spectacles et les loisirs et le commerce de détail. D'autres secteurs, comme ceux qui ont fait la transition plus facilement vers le télétravail, ont observé une augmentation des activités.
Selon les données fiscales, les revenus médians ont baissé d'environ le quart dans le secteur des services d'hébergement et de restauration et dans le secteur des arts, des spectacles et des loisirs de 2019 à 2020, ce qui représente les baisses les plus importantes parmi tous les secteurs. Les revenus médians dans ces secteurs ont connu une baisse marquée dans l'ensemble des provinces et des territoires.
Parallèlement, les revenus médians ont fortement augmenté dans les secteurs mieux rémunérés, comme la finance et les assurances; les administrations publiques et l'industrie de l'information et l'industrie culturelle.
Plus des deux tiers des adultes canadiens ont reçu un revenu provenant d'un ou de plusieurs des programmes d'aide liés à la pandémie
Même si moins de Canadiens ont reçu un revenu d'emploi et que le revenu d'emploi médian a diminué en 2020, de nombreux Canadiens ont reçu des prestations des programmes gouvernementaux de soutien du revenu.
Les programmes de soutien comprenaient de nouveaux programmes, comme la Prestation canadienne d'urgence (PCU), la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) et la Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants (PCUE). Ces prestations comprenaient aussi un soutien supplémentaire provenant d'autres programmes, comme l'Allocation canadienne pour enfants, la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti et les crédits de la taxe de vente harmonisée et de la taxe sur les produits et services à l'échelle fédérale, ainsi que de l'aide financière provenant des gouvernements provinciaux et territoriaux.
Parmi les 30,3 millions d'adultes canadiens âgés de 15 ans et plus, plus des deux tiers (68,4 %), ou 20,7 millions de personnes, ont reçu des prestations d'un ou de plusieurs des programmes de soutien fédéraux, provinciaux et territoriaux liés à la pandémie.
Plus du quart (27,6 %) des adultes canadiens ont reçu des prestations d'urgence et de relance économique du gouvernement fédéral, le plus souvent de la PCU. Ces prestations ont été mises en place pour offrir un soutien aux travailleurs ayant perdu leur emploi ou des heures de travail en raison de la pandémie. Parmi les personnes ayant reçu des prestations d'urgence et de relance économique, le montant médian des prestations reçues en 2020 était de 8 000 $. Ce montant était le même pour les femmes et les hommes.
Plus de la moitié (55,9 %) des adultes canadiens ont reçu des prestations complémentaires versées par des programmes fédéraux existants, mais les montants reçus étaient inférieurs à ceux versés dans le cadre des programmes fédéraux de prestations d'urgence et de relance économique. Les personnes âgées étaient les plus susceptibles de recevoir ces prestations complémentaires. Plus de 9 personnes sur 10 (90,5 %) âgées de 65 ans et plus ont reçu des prestations complémentaires provenant de programmes fédéraux existants; le montant médian reçu était de 500 $.
Près de 4,2 millions d'adultes canadiens ont aussi reçu un soutien de leur gouvernement provincial ou territorial grâce aux divers programmes d'aide liés à la pandémie.
Les pertes de revenus d'emploi parmi les travailleurs plus faiblement rémunérés sont compensées par les prestations des programmes de soutien du revenu liés à la COVID-19
Les confinements et la baisse de l'activité économique pendant la pandémie ont eu une grande incidence sur le profil de revenus des Canadiens en 2020.
Cependant, lorsque les prestations liées à l'emploi de 2019 et de 2020, y compris les montants versés dans le cadre des programmes de prestation d'urgence et de relance économique ainsi que les prestations d'assurance-emploi, sont ajoutées aux revenus d'emploi, un portrait différent se dessine.
Pour bon nombre de Canadiens, les prestations versées dans le cadre des programmes de soutien du revenu liés à la COVID-19 ont compensé les pertes de revenus d'emploi. De 2019 à 2020, le nombre de Canadiens n'ayant touché aucun revenu d'emploi ou aucune prestation liée à l'emploi a baissé de 942 825. Au cours de la même période, le nombre de Canadiens ayant touché un revenu d'emploi et des prestations se situant dans la fourchette allant de 1 $ à 14 999 $ a baissé de 842 835.
Comparativement à 2019, 1,5 million de Canadiens se sont ajoutés au groupe recevant un revenu d'emploi et des prestations se situant dans la fourchette allant de 15 000 $ à 59 999 $ en 2020, et 252 865 Canadiens se sont ajoutés au groupe recevant un revenu d'emploi et des prestations de 60 000 $ et plus.
Un article détaillé dans la série Recensement en bref portant sur la distribution des prestations dans les différents groupes de Canadiens et les différentes régions géographiques (provinces, territoires, régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement) sera publié au cours des prochaines semaines.
La croissance du revenu après impôt des ménages s'accélère, surtout chez les familles ayant des enfants, principalement en raison de l'augmentation des transferts gouvernementaux
Bien que le revenu d'emploi soit la principale source de revenus des ménages canadiens, bon nombre reçoivent aussi des revenus de placements et des transferts gouvernementaux et paient des impôts sur le revenu. La présente section porte sur le revenu après impôt des ménages, lequel correspond à la somme des revenus de toutes les sources, à laquelle on soustrait les impôts sur le revenu payés par tous les membres du ménage.
Le revenu après impôt est considéré comme une meilleure représentation du revenu dont disposent les Canadiens pour satisfaire à leurs besoins en matière de consommation, d'investissement et d'épargne.
De 2015 à 2020, le revenu médian après impôt des ménages a connu une hausse de 9,8 % pour atteindre 73 000 $. La croissance pendant cette période était beaucoup plus forte que celle de la période intercensitaire précédente. À titre de comparaison, le revenu médian après impôt des ménages a enregistré une hausse de 4,5 % pendant la période allant de 2010 à 2015, alors que l'économie canadienne se redressait à la suite de la récession de 2008-2009.
La croissance plus forte enregistrée de 2015 à 2020 reflète une combinaison des effets de la pandémie sur le marché du travail, qui ont entraîné la réduction des revenus des ménages en 2020, des programmes d'aide liés à la pandémie, qui ont contrebalancé cette réduction de gains, et des augmentations successives dans les prestations pour enfants pendant cette période.
En 2020, le revenu d'emploi médian des familles était de 63 200 $. Selon les données tirées d'une enquête annuelle, le revenu d'emploi a augmenté de 2015 à 2019, mais cette croissance a été effacée par les fermetures liées à la COVID-19, faisant en sorte que le revenu d'emploi des familles en 2020 était presque inchangé par rapport à celui de 2015. Toutefois, la médiane des prestations d'urgence et de la relance économique du gouvernement fédéral reçues par les familles a atteint 10 000 $, alors que la médiane des prestations de l'Allocation canadienne pour enfants reçues par les familles s'est élevée à 5 880 $, en hausse par rapport au montant de 4 160 $ enregistré en 2015.
De 2015 à 2020, les familles ayant des enfants ont connu une plus forte croissance de leur revenu après impôt que les autres types de familles. Pour les couples ayant des enfants, le revenu médian après impôt a augmenté de 10,5 %, comparativement à une hausse de 6,8 % observée pour les couples sans enfant.
Pour les familles monoparentales dirigées par une femme, lesquelles représentent les quatre cinquièmes de toutes les familles monoparentales, le revenu médian après impôt a augmenté de 22,8 % de 2015 à 2020. Au cours de cette période, le revenu après impôt des familles ayant des enfants a été bonifié grâce à l'Allocation canadienne pour enfants et aux améliorations qui y ont été apportées en 2020.
Les revenus après impôt diminuent en Alberta et à Terre-Neuve-et-Labrador, sous l'effet de la baisse des prix du pétrole et des ralentissements attribuables à la pandémie de COVID-19
Le revenu médian après impôt des ménages a augmenté dans huit provinces et dans les trois territoires de 2015 à 2020. La Colombie-Britannique, l'Ontario, le Nunavut, le Québec, l'Île-du-Prince-Édouard et le Yukon ont tous enregistré une hausse supérieure à la moyenne nationale (+9,8 %). Dans ces provinces et territoires, les hausses des transferts gouvernementaux ont compensé des baisses ou se sont ajoutées à des augmentations légères ou modérées du revenu d'emploi des ménages.
Parallèlement, l'Alberta (-4,6 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (-1,3 %) ont enregistré une baisse de leur revenu médian après impôt de 2015 à 2020, alors que la Saskatchewan (+2,8 %) a enregistré la plus faible croissance parmi les provinces. Il s'agit d'un renversement des tendances observées dans le Recensement de 2016, lors duquel ces trois provinces riches en ressources avaient affiché les taux de croissance de revenu les plus élevés parmi les provinces.
Le secteur des ressources naturelles et les prix du pétrole ont des répercussions considérables sur les économies de ces provinces. De 2015 à 2020, le prix moyen du pétrole Western Canadian Select (WCS) (lien en anglais seulement) s'est établi à 36 $US le baril, ce qui représente moins de la moitié de son prix moyen enregistré pendant la période allant de 2010 à 2014 (73 $US). Le prix du pétrole de WCS a commencé à suivre une tendance à la hausse en 2021 et, au cours du premier trimestre de 2022, s'est approché de niveaux observés pour la dernière fois en 2008.
Malgré ces variations, en 2020, tout comme en 2015, les ménages en Alberta ont continué d'enregistrer le revenu médian après impôt le plus élevé parmi les provinces. Les revenus médians plus élevés dans les trois territoires comparativement aux provinces reflètent la présence des industries axées sur les ressources et de l'industrie de l'administration publique. Ces revenus plus élevés doivent cependant être interprétés en tenant compte du coût de la vie dans les territoires, qui est beaucoup plus élevé qu'ailleurs au pays.
La croissance du revenu est plus forte dans les grands centres urbains, surtout dans les centres-villes
De plus en plus de Canadiens vivent dans de grands centres urbains, où la croissance démographique est concentrée dans les centres-villes et les banlieues plus éloignées.
Dans l'ensemble, le revenu médian après impôt en 2020 était supérieur et la croissance de 2015 à 2020 était plus forte dans les grands centres urbains qu'ailleurs au pays.
Oshawa a enregistré le revenu médian après impôt le plus élevé en 2020. Il s'est chiffré à 89 000 $, en hausse de 11,3 % par rapport au revenu enregistré cinq ans plus tôt. Le revenu médian après impôt a connu la croissance la plus forte à Chilliwack (+17,8 %), passant de 62 800 $ en 2015 à 74 000 $ en 2020.
À Toronto, le revenu médian après impôt s'est établi à 85 000 $ en 2020, en hausse de 14,1 % par rapport à 2015, tandis que Vancouver a enregistré un revenu médian après impôt de 79 500 $, en hausse de 16,1 % par rapport à cinq ans plus tôt. À Montréal, le revenu médian après impôt a augmenté de 12,9 % de 2015 à 2020 pour atteindre 65 500 $.
Le revenu médian après impôt dans les centres-villes des grands centres urbains était habituellement moins élevé, compte tenu de la présence de populations touchant un revenu généralement moins élevé, comme les étudiants et les nouveaux immigrants. Dans ces centres-villes, le revenu médian après impôt s'est chiffré à 53 600 $ en 2020, comparativement à 75 000 $ pour l'ensemble des grands centres urbains.
Le revenu médian après impôt a varié considérablement parmi les plus petits centres urbains. Les ménages à Elliot Lake ont enregistré le revenu médian après impôt le plus faible (47 600 $) parmi les agglomérations de recensement, alors que les ménages de Wood Buffalo ont enregistré le revenu médian après impôt le plus élevé (143 000 $).
Malgré la croissance démographique plus lente comparativement à celle enregistrée dans les régions urbaines, 6,6 millions de Canadiens habitaient dans une région rurale en 2021, ce qui représente 17,8 % de la population. En 2020, le revenu médian après impôt des ménages du Canada rural (72 000 $) est demeuré inférieur à celui des ménages habitant dans les grands centres de population (75 000 $). Toutefois, il était supérieur au revenu médian après impôt des ménages habitant dans de petits et moyens centres de population (69 000 $ dans les deux cas).
Le revenu médian après impôt des ménages ruraux a augmenté de 8,3 % de 2015 à 2020. Cette hausse a été moins marquée que celle observée parmi les ménages des moyens (+12,0 %) et grands (+10,3 %) centres de population. Elle était toutefois semblable à celle observée pour les ménages des petits centres de population (+8,5 %).
L'inégalité des revenus diminue dans l'ensemble des provinces et des territoires, surtout en Alberta
Il y avait moins d'inégalité des revenus au Canada en 2020 qu'en 2015. Le coefficient de Gini pour le revenu après impôt des ménages, qui permet de mesurer l'inégalité des revenus, a diminué, passant de 0,342 en 2015 à 0,302 en 2020. Il s'agit de la plus forte baisse de toute période quinquennale depuis 1976, selon les données tirées d'enquêtes sur le revenu et de recensements précédents.
Le coefficient de Gini peut avoir une valeur entre 0 et 1. Une valeur plus élevée signifie une plus grande inégalité.
L'inégalité des revenus a baissé dans toutes les provinces et tous les territoires, mais l'Alberta a enregistré la baisse la plus importante. Dans cette province, le coefficient de Gini pour le revenu médian après impôt des ménages a diminué de 0,371 en 2015 à 0,307 en 2020. Les baisses d'inégalité des revenus dans les provinces et les territoires étaient en grande partie attribuables aux augmentations des transferts gouvernementaux.
En 2020, l'inégalité des revenus était la plus élevée parmi les ménages au Nunavut, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique. L'inégalité des revenus était la plus faible parmi les ménages de l'Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick, du Yukon et du Québec. De façon générale, les régions ayant des revenus médians après impôt des ménages plus élevés affichaient aussi une plus grande inégalité des revenus.
En 2020, l'inégalité des revenus était plus marquée dans les plus grands centres urbains du Canada que dans les plus petites villes et les régions rurales. Par exemple, le coefficient de Gini pour les revenus après impôt des ménages se situait à 0,330 à Toronto, à 0,327 à Calgary et à 0,321 à Vancouver. En revanche, il se situait à 0,254 à Saguenay, à 0,256 à Drummondville et à 0,257 à Québec. Dans les régions rurales du Canada, le coefficient de Gini pour le revenu après impôt des ménages se situait à 0,294.
Bien que l'inégalité des revenus soit habituellement plus faible dans les plus petits centres de population comparativement aux plus grands centres, il y avait des exceptions notables. Canmore, une agglomération de recensement en Alberta comptant un peu moins de 16 000 habitants en 2021, a enregistré le coefficient de Gini le plus élevé parmi tous les centres urbains au Canada, soit 0,350.
Le taux de faible revenu enregistre sa baisse la plus importante de 2015 à 2020
La réduction de l'inégalité des revenus de 2015 à 2020 a été accompagnée d'une réduction du pourcentage de Canadiens touchant un faible revenu. Dans l'ensemble, 11,1 % des Canadiens se trouvaient dans une situation de faible revenu en 2020, ce qui représente une baisse comparativement au taux de 14,4 % observé en 2015.
Il s'agit de la plus forte baisse de toute période quinquennale depuis 1976. Cette baisse a été en grande partie attribuable à l'augmentation des transferts gouvernementaux, en particulier les prestations liées à la pandémie, qui ont principalement profité à la population en âge de travailler, et l'Allocation canadienne pour enfants, qui a profité aux parents et aux enfants.
Les variations dans les taux de faible revenu de 2015 à 2020 par année d'âge illustrent les effets de ces prestations et transferts au cours de cette période. Bien que le taux de faible revenu ait baissé en 2020 par rapport à 2015 pour les enfants, les jeunes et la population en âge de travailler, peu de variations ont été enregistrées pour les personnes âgées pendant cette même période. Pour les Canadiens âgés de 65 ans et plus, le taux de faible revenu en 2020 était de 15,0 %, en hausse par rapport au taux de 14,4 % observé en 2015.
Le recensement a permis de dénombrer 1,7 million de Canadiens âgés de 80 ans et plus en 2021, en hausse par rapport à 1,5 million en 2016. Pour ce groupe d'âge, le taux de faible revenu a augmenté, passant de 17,3 % en 2015 à 19,3 % en 2020.
Les données des enquêtes révèlent que la mesure fondée sur un panier de consommation a enregistré une baisse de 2015 à 2020 pour la plupart des groupes, y compris les personnes âgées
Les données du recensement sur la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC), soit le Seuil officiel de la pauvreté au Canada, seront publiées dans les prochains mois. Il est important de noter qu'on observe parfois des différences entre les tendances relatives à la MPC et les taux fondés sur la mesure de faible revenu (MFR). Cela s'explique par les différences entre les deux mesures quant à la façon de calculer le faible revenu.
La MPC repose sur le concept d'une personne ou d'une famille dont le revenu n'est pas suffisant pour acheter un panier de biens et de services. Par conséquent, lorsque le revenu des personnes ayant un faible revenu augmente, le taux fondé sur la MPC a tendance à diminuer parce qu'un plus grand nombre de personnes peuvent se permettre l'achat de ce panier de biens et services.
La MFR repose sur le concept d'une personne ou d'une famille dont le revenu est faible comparativement à la médiane à l'échelle du Canada. En général, pour que le taux fondé sur la MFR diminue, l'écart de revenu entre les personnes à faible revenu et les autres personnes doit être réduit.
Il est important de prendre en considération ces deux indicateurs pour obtenir un portrait plus détaillé des tendances en matière de faible revenu au Canada. Par exemple, selon les données d'enquête, le taux de la MPC pour les personnes âgées a connu une baisse constante, passant de 7,1 % en 2015 à 3,1 % en 2020, alors que le taux de la MFR a peu changé. Une baisse du taux de la MPC pour les personnes âgées indique que les niveaux de revenu des personnes âgées à faible revenu se sont améliorés, mais la stabilité de leur taux de MFR indique que l'écart de revenu entre les personnes âgées à plus faible revenu et les autres Canadiens se maintient.
Moins de familles ayant des enfants sont dans une situation de faible revenu en 2020, mais les familles monoparentales et les personnes vivant seules demeurent plus vulnérables
Les taux de faible revenu pour les Canadiens et leurs enfants au sein de familles formées d'un couple de parents ou d'un seul parent se sont établis à des creux historiques en 2020. Toutefois, les familles monoparentales, dont la majorité sont dirigées par une femme, demeurent plus vulnérables à une situation de faible revenu.
En 2020, 26,2 % des personnes faisant partie d'une famille monoparentale comptant des enfants âgés de moins de 18 ans étaient dans une situation de faible revenu. En comparaison, 6,8 % des personnes faisant partie d'une famille formée d'un couple de parents ayant des enfants âgés de moins de 18 ans étaient dans une situation de faible revenu.
Les ménages composés d'une seule personne sont maintenant le type de ménage le plus répandu au Canada, ayant dépassé pour la première fois en 2016 le nombre de ménages formés d'un couple ayant des enfants. La baisse du taux de faible revenu pour les Canadiens vivant seuls a été plus modeste, le taux passant de 31,9 % en 2015 à 30,2 % en 2020. Il s'agit de la baisse la plus faible parmi les différents types de ménage, et les personnes vivant seules demeurent les plus susceptibles d'être dans une situation de faible revenu.
Des baisses des taux de faible revenu de 2015 à 2020 ont été observées dans toutes les provinces et tous les territoires. En 2020, le taux de faible revenu était le plus élevé à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse et au Nunavut. Ce taux était le moins élevé dans les Territoires du Nord-Ouest, au Yukon et en Alberta.
Les régions ayant enregistré des revenus médians après impôt plus élevés avaient tendance à avoir des taux de faible revenu plus bas. Il existe cependant certaines exceptions. Par exemple, le Nunavut se classait au deuxième rang en ce qui a trait au revenu médian après impôt le plus élevé parmi les provinces et les territoires, mais il se classait aussi au troisième rang des taux de faible revenu les plus élevés. Cela reflète une plus grande inégalité des revenus dans ce territoire.
Il y avait de grands écarts entre les taux de faible revenu des centres urbains du Canada. Par exemple, à Trois-Rivières, le taux de faible revenu (14,3 %) était presque deux fois plus élevé qu'à Oshawa (7,3 %). Le taux de faible revenu à Montréal (12,0 %) était supérieur à la moyenne nationale (11,1 %), alors que celui à Toronto (10,2 %) était inférieur à la moyenne nationale.
Dans les grands centres urbains, les centres-villes connaissent une forte croissance, mais leurs niveaux de revenu ont tendance à être plus faibles que ceux dans d'autres quartiers et dans les banlieues. En 2020, le taux de faible revenu dans les centres-villes (21,4 %) était presque deux fois plus élevé que la moyenne pour l'ensemble du Canada (11,1 %).
L'écart entre les taux de faible revenu enregistrés dans les régions rurales et ceux enregistrés dans les petits, moyens et grands centres de population était faible. En 2020, le taux de faible revenu se chiffrait à 11,6 % dans les régions rurales, comparativement à 11,1 % dans les petits centres de population, à 11,0 % dans les moyens centres de population et à 10,9 % dans les grands centres de population.
Le taux de pauvreté officiel a aussi connu une baisse de 2015 à 2020
La mesure fondée sur un panier de consommation (MPC) a été adoptée en tant que Seuil officiel de la pauvreté au Canada en juin 2019. Selon la MPC, une famille vit dans la pauvreté si son revenu n'est pas suffisant pour faire l'achat d'un panier de biens et de services précis dans sa collectivité.
Selon les données de l'Enquête canadienne sur le revenu, 6,4 % de la population vivait sous le Seuil officiel de la pauvreté au Canada en 2020, ce qui représente une baisse par rapport au taux de 10,3 % enregistré en 2019. Bien que le taux national de la pauvreté avant 2020 affiche une tendance à la baisse, la forte baisse observée de 2019 à 2020 était surtout attribuable aux augmentations des transferts gouvernementaux.
La même source d'enquête indique que la mesure de faible revenu a connu une baisse pour s'établir à 9,3 % en 2020, ce qui représente le taux le plus bas depuis le début de la série en 1976.
Le faible revenu et l'inégalité, tels qu'ils sont évalués dans le recensement, pourraient avoir une portée plus large que ce qui est évalué au moyen des mesures utilisées dans le cadre des enquêtes. Cela s'explique par le fait que le recensement offre une meilleure couverture de la population canadienne qui se trouve aux extrémités de l'échelle de répartition du revenu. De même, l'inégalité évaluée dans le cadre du recensement a tendance à être plus grande. Le taux d'inégalité déterminé par le coefficient de Gini se situait à 0,281 dans l'Enquête canadienne sur le revenu de 2020, comparativement au taux de 0,302 relevé à l'aide du recensement.
Un article distinct de la série Recensement en bref sera diffusé dans les prochains mois et examinera les tendances en matière de pauvreté au Canada selon les résultats tirés du questionnaire détaillé du Recensement de la population de 2021. Les données de cet article s'ajouteront aux résultats déjà présentés qui sont fondés sur l'Enquête canadienne sur le revenu, et permettront une désagrégation des données beaucoup plus détaillée.
Regard vers l'avenir
La pandémie et les programmes de soutien du revenu mis en place par les administrations publiques partout au Canada ont eu une grande incidence sur le profil de revenus des Canadiens en 2020. Les données du recensement diffusées aujourd'hui reflètent ces répercussions.
Le recours aux prestations de soutien du revenu et les transferts accrus au moyen du régime d'assurance-emploi se sont poursuivis pendant une bonne partie de l'année 2021. L'emploi est cependant retourné à son niveau d'avant la pandémie en septembre 2021, et l'activité économique a fait de même en novembre de cette même année. De plus, la plupart des programmes de soutien du revenu liés à la COVID-19 ont pris fin à l'automne 2021. La PCU a pris fin en septembre 2020, alors que la PCRE a pris fin en octobre 2021.
Les tendances du revenu pour 2021 et 2022 pourraient donc demeurer incertaines. On ne s'attend pas à ce que certains changements remarquables observés en 2020, en particulier la forte croissance du revenu après impôt des ménages, la réduction de l'inégalité des revenus et la baisse du taux de faible revenu, se poursuivent en 2021 et en 2022, car les facteurs à l'origine de ces changements récents étaient de nature temporaire.
La présente diffusion a permis de brosser un portrait des revenus des Canadiens en se fondant sur les données provenant du questionnaire abrégé du recensement. Au cours des prochains mois, Statistique Canada diffusera d'autres données tirées du questionnaire détaillé du recensement, qui offre plus de renseignements. Par exemple, des statistiques seront disponibles en ce qui a trait aux revenus des Premières Nations, des Métis et des Inuit, ainsi qu'aux revenus des groupes racisés. Les diffusions à venir permettront aussi d'analyser les statistiques du revenu avec celles liées à d'autres thèmes couverts dans le questionnaire détaillé du recensement, comme la scolarité, le travail et les caractéristiques des activités de travail des Canadiens.
Note aux lecteurs
Les Canadiens et les Canadiennes sont invités à télécharger l'application StatsCAN pour visualiser les résultats du recensement.
Définitions, concepts et géographie
Ce communiqué constitue la première diffusion de données sur le revenu provenant du Recensement de 2021. Ces données sont fondées sur les renseignements concernant le revenu annuel de l'année de référence 2020 pour l'ensemble de la population. Comme c'était le cas pour le Recensement de 2016, Statistique Canada a utilisé les données sur le revenu de l'Agence du revenu du Canada pour l'ensemble des répondants au recensement afin d'en arriver à une estimation très détaillée du revenu et du taux de faible revenu. Cette approche réduit le fardeau du répondant et permet d'utiliser un nombre d'observations beaucoup plus grand et donc d'établir des estimations plus précises pour des niveaux de géographie inférieurs ou pour de petites populations.
Les renseignements sur les caractéristiques des Canadiens, comme la scolarité, la profession, l'identité autochtone, la composition ethnoculturelle ainsi que le revenu seront disponibles dans les diffusions subséquentes tirées du questionnaire détaillé du recensement.
La présente diffusion analyse en bonne partie les revenus en fonction des médianes. La médiane est le point central entre la moitié de la population ayant un revenu plus élevé et l'autre moitié ayant un revenu plus faible.
La mesure du faible revenu après impôt est une mesure du faible revenu employée à l'échelle internationale. Elle repose sur la notion qu'un ménage est en situation de faible revenu si son revenu est moindre que la moitié du revenu médian de tous les ménages.
Dans la présente diffusion, le terme « centres urbains » comprend les régions métropolitaines de recensement (RMR) et les agglomérations de recensement (AR). Les « grands centres urbains » désignent les RMR.
Dans la présente diffusion, le terme « adultes » désigne les personnes âgées de 15 ans et plus.
Pour la première fois en 2021, le recensement comportait des questions portant sur le sexe à la naissance et le genre des personnes. Bien que les données sur le sexe à la naissance soient nécessaires pour mesurer certains indicateurs, aux fins de la présente diffusion, le genre (et non le sexe) est maintenant la variable normalisée utilisée dans les concepts et les classifications. Pour obtenir plus de renseignements sur le nouveau concept de genre, y compris les répercussions sur la comparabilité historique, consultez le Guide de référence sur l'âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021.
La variable « sexe » dans les années de recensement antérieures à 2021 et la variable sur le genre à deux catégories dans le Recensement de 2021 sont incluses dans cette analyse pour faire des comparaisons historiques. Bien que le sexe et le genre soient deux concepts différents, l'introduction du genre ne devrait pas avoir d'incidence importante sur l'analyse de données et la comparabilité historique, étant donné la petite taille de la population transgenre et de la population non binaire. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les changements apportés aux les concepts au fil du temps, veuillez consulter le Guide de référence sur l'âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021.
Étant donné que la population non binaire est petite, il est parfois nécessaire d'agréger les données dans une variable sur le genre à deux catégories pour protéger la confidentialité des réponses fournies. Dans ces cas, les personnes dans la catégorie « personnes non binaires » sont réparties dans les deux autres catégories de genre. Sauf indication contraire dans le texte, la catégorie « hommes » comprend les hommes de même que certaines personnes non binaires. La catégorie « femmes » comprend les femmes de même que certaines personnes non binaires.
Un feuillet d'information sur les concepts de genre intitulé Combler les lacunes : renseignements sur le genre dans le cadre du Recensement de 2021 est également disponible.
Produits et diffusions du Recensement de la population de 2021
Aujourd'hui, Statistique Canada diffuse la troisième série de résultats tirés du Recensement de la population de 2021.
Plusieurs produits du Recensement de 2021 sont également maintenant accessibles à partir du module Web du Programme du recensement de 2021. Ce module Web a été conçu pour donner un accès facile et sans frais aux données du recensement.
Les produits analytiques comprennent cet article dans Le Quotidien. D'autres articles de la série Recensement en bref seront publiés dans les prochains mois.
Les produits de données comprennent les résultats sur le revenu pour de nombreuses régions géographiques normalisées, et sont accessibles au moyen du Profil du recensement et des tableaux de données.
La série Perspective géographique présente des données et des faits saillants sur des thèmes clés du présent article Le Quotidien, et ce, pour divers niveaux géographiques.
Les produits de référence sont conçus pour aider les utilisateurs à tirer le maximum des données du recensement. Ils comprennent le Guide du Recensement de la population, 2021, le Dictionnaire, Recensement de la population, 2021, et les questionnaires du Recensement de la population de 2021. Le Guide de référence sur le revenu est aussi accessible.
Les produits et les services géographiques liés au Recensement de 2021 se trouvent sous l'onglet Géographie du recensement. Ces produits et services comprennent des cartes thématiques, qui montrent des données pour diverses régions géographiques normalisées, ainsi que la série Perspective géographique et le Visualiseur des données du Programme du recensement, qui sont des outils de visualisation des données.
Les vidéos sur les concepts du recensement peuvent être visualisées à partir du Centre de formation du recensement.
L'Explorateur du revenu est un graphique interactif qui présente les percentiles précis pour divers concepts de revenu, selon diverses catégories et données géographiques.
Une infographie, Le revenu au Canada, 2020 est également accessible.
Au cours des prochains mois, Statistique Canada continuera à diffuser les résultats du Recensement de la population de 2021 et dressera un portrait encore plus complet de la population canadienne. Veuillez consulter le calendrier de diffusion du Recensement de 2021 pour connaître les dates de diffusion des données et des analyses touchant différents thèmes, tout au long de 2022.
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).
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