Typologie de l'environnement social canadien : Une nouvelle façon d'aider à mesurer les inégalités en santé et les inégalités sociales au Canada, 2020
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Diffusion : 2022-05-09
Statistique Canada a mis au point de nouveaux outils de données pour mesurer les inégalités sociales et les inégalités en matière de santé au Canada. Un nouvel outil de classification géographique appelé « Typologie de l'environnement social canadien (TESCan) » est diffusé aujourd'hui. Cet outil fournit différentes classifications des quartiers fondés sur des combinaisons de 30 variables socioéconomiques, démographiques et ethnoculturelles tirées du Recensement de la population de 2016.
Chaque type de quartier représente un groupe d'aires de diffusion ayant des caractéristiques sociales similaires et peut être utilisé pour mesurer les inégalités sociales et les inégalités en matière de santé, en comparant les résultats entre les types de quartiers similaires, ainsi qu'entre différents types de quartiers dans une ville ou entre des villes au Canada. La TESCan a été élaborée par Statistique Canada en collaboration avec le Réseau pour la santé publique urbain au Canada.
Les données de la TESCan sont diffusées aujourd'hui avec un guide d'utilisation pour aider les utilisateurs à comprendre comment l'outil de données a été créé et comment utiliser cet outil de classification dans une analyse.
Au moyen du nouvel outil de classification TESCan, une étude est diffusée aujourd'hui dans StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur, laquelle s'intitule « Inégalités des taux de mortalité attribuable à la COVID-19 selon le type de quartier au Canada ». Les données sur la mortalité attribuable à la COVID-19 provenant de la Base canadienne de données de l'état civil – Décès ont été utilisées pour comprendre la variation des taux de mortalité attribuable à la COVID-19, selon le type de quartier et le sexe, en 2020.
En 2020, les quartiers où vivait une proportion plus élevée de personnes âgées ou en établissement affichaient des taux de mortalité attribuable à la COVID-19 près de six fois plus élevés que les autres quartiers
En 2020, le taux de mortalité attribuable à la COVID-19, normalisé selon l'âge, était le plus élevé (148 décès pour 100 000 habitants) dans les quartiers où vivait une proportion plus élevée de personnes âgées ou de personnes vivant dans un logement collectif institutionnel, comme un foyer pour personnes âgées, un hôpital ou un établissement de soins de longue durée (c.-à-d. des quartiers comportant une population plus âgée ou vivant en établissements). Ce taux est près de six fois plus élevé que celui des quartiers de banlieue à faible niveau de statut socioéconomique (SSE), soit le type de quartier ayant affiché le taux de mortalité le plus faible. Cela pourrait résulter de la propagation rapide de la COVID-19 en 2020 chez les populations âgées plus vulnérables vivant dans des logements collectifs institutionnels. Ce résultat est conforme à celui d'une analyse antérieure intitulée « La pandémie dans le secteur des soins de longue durée : Où se situe le Canada par rapport aux autres pays? », qui avait fait état d'un nombre de décès attribuables à la COVID-19 significativement plus élevé chez les résidents d'établissements de soins de longue durée au Canada.
Les quartiers urbains multiculturels densément peuplés où vivait une proportion plus élevée d'immigrants, de familles monoparentales et de familles à faible revenu présentaient un taux de mortalité attribuable à la COVID-19 près de deux fois plus élevé (67 pour 100 000 habitants) que les quartiers urbains à niveau élevé de SSE (34 pour 100 000 habitants). Comme pour les autres données sur la mortalité attribuable à la COVID-19 diffusées précédemment (Décès et taux de mortalité par groupe d'âge, selon certains groupes de causes), les taux de mortalité attribuable à la COVID-19 étaient généralement plus élevés chez les hommes que chez les femmes dans tous les types de quartiers.
En général, les quartiers urbains densément peuplés affichaient des taux de mortalité attribuable à la COVID-19 plus élevés que les quartiers de banlieue peu peuplés (c.-à-d. les quartiers de banlieue à niveau faible ou élevé de SSE). Les quartiers de banlieue à faible niveau de SSE au Canada ont fait état de taux de mortalité attribuable à la COVID-19 plus faibles que les quartiers de banlieue à niveau élevé de SSE. Cela pourrait être attribuable à la densité de population plus faible et à la plus petite taille des ménages dans les quartiers de banlieue à faible niveau de SSE par rapport aux quartiers de banlieue à niveau élevé de SSE, car d'autres études ont révélé que ces facteurs contribuent à la mortalité attribuable à la COVID-19, dont l'étude « Les personnes qui vivaient en appartement ou au sein d'un ménage plus nombreux étaient plus à risque de mourir de la COVID-19 au cours de la première vague de la pandémie ».
Le risque accru de mortalité attribuable à la COVID-19 est probablement lié à une combinaison de facteurs, dont les contacts avec le public, l'emplacement géographique, les niveaux de revenu, le respect des restrictions en matière de santé publique, la fréquence plus élevée des ménages à faible revenu occupant un emploi qui nécessite un plus grand contact avec le public, et bien d'autres.
Note aux lecteurs
Les données utilisées pour cette analyse comprennent les décès provisoires anonymisés attribuables à la COVID-19 tirées de la Base canadienne de données de l'état civil – Décès survenus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, les données de la Typologie de l'environnement social canadien et les données du Recensement de la population de 2016, qui ont été calculées au niveau de l'aire de diffusion du recensement.
Il existe diverses façons de mesurer la mortalité attribuable à la pandémie de COVID-19. Dans le cadre de cette analyse, on utilise les certificats de décès sur lesquels la COVID-19 est inscrite comme cause initiale de décès. Statistique Canada et les bureaux provinciaux et territoriaux de l'état civil utilisent deux codes pour indiquer que la COVID-19 a été déclarée comme cause de décès : U071 pour la COVID-19 précisée comme confirmée par un résultat de test positif et U072 pour la COVID-19 décrite comme étant « possible », « probable » ou « en attente d'un résultat de test (positif) ». Les données sur la COVID-19 figurant dans la présente étude sont provisoires, puisqu'elles ne rendent pas compte de tous les décès qui sont survenus pendant la période de référence, en raison des délais de déclaration et du fait que les données ne sont pas accessibles pour le Yukon.
Il convient d'être plus prudent dans l'interprétation des résultats, car les données démographiques et socioéconomiques utilisées pour générer la typologie proviennent du Recensement de la population de 2016, tandis que les données sur les décès attribuables à la COVID-19 sont celles de 2020. Veuillez consulter le Dictionnaire, Recensement de 2016 pour obtenir des définitions détaillées des concepts, des variables, des termes géographiques et des renseignements historiques du Recensement de la population.
Les types de quartiers utilisés dans la présente analyse sont définis comme l'ensemble des aires de diffusion qui sont semblables en termes de caractéristiques sélectionnées (variables). Une aire de diffusion est une petite unité géographique relativement stable formée d'un ou de plusieurs îlots de diffusion avoisinants, dont la population moyenne est de 400 à 700 habitants. Cet ensemble de données comprend 43 144 aires de diffusion des régions métropolitaines de recensement (RMR) et des agglomérations de recensement parmi les 56 590 aires de diffusion du Canada. On a exclu de l'analyse les aires de diffusion pour lesquelles les données recueillies au moyen du questionnaire abrégé ou du questionnaire détaillé du recensement n'ont pas été diffusées pour des raisons relatives à la confidentialité ou à la qualité des données. Les aires de diffusion des réserves indiennes ont également été exclues de l'analyse. Voici les principales caractéristiques de chaque type de quartier utilisé dans l'analyse :
Quartiers de banlieue à niveau élevé de SSE : Dans les quartiers faisant partie de cette grappe, la densité de la population est moyenne, mais le nombre de personnes par ménage est supérieur à la moyenne; la proportion de familles monoparentales est inférieure à la moyenne; il y a une proportion élevée de ménages dont au moins un membre détient un diplôme universitaire égal ou supérieur au baccalauréat; le taux de chômage est bas, et le revenu du ménage est supérieur à la moyenne, tout comme la proportion de personnes occupant un poste de gestion ou exerçant un emploi professionnel; le taux de propriété de son logement est élevé, et la proportion de ménages dont le logement requiert des réparations importantes est peu élevée.
Quartiers de banlieue à faible niveau de SSE : Dans les quartiers faisant partie de cette grappe, la densité de la population est relativement basse; le nombre de personnes par ménage est inférieur à la moyenne, mais on y trouve une proportion plus élevée que la moyenne de familles monoparentales; la proportion de ménages dont au moins un membre détient un diplôme universitaire égal ou supérieur au baccalauréat est très faible, tout comme la population d'immigrants récents, tandis que la proportion d'Autochtones est supérieure à la moyenne. On observe aussi une proportion relativement élevée de travailleurs dans les domaines de la fabrication, ainsi que des ventes et des services; la valeur médiane des logements est relativement basse, et le revenu familial rajusté est peu élevé.
Quartiers constitués d'une population âgée ou vivant en établissement : Les quartiers de cette grappe sont de très petite taille; une très faible proportion de la population est âgée de 14 ans ou moins, mais une très forte proportion est âgée 65 ans et plus; il y a une proportion très élevée de personnes vivant en établissements; il y a aussi une très forte proportion de ménages à faible revenu et de personnes recevant des paiements de transfert gouvernementaux. Le taux de propriété de son logement est faible, et le revenu familial rajusté est très peu élevé.
Quartiers urbains à niveau élevé de SSE : Dans les quartiers de cette grappe, la densité de la population est très élevée, et la proportion d'enfants de 14 ans ou moins est très faible; les ménages sont de très petite taille; il y a une très faible proportion de travailleurs exerçant une profession dans le domaine de la fabrication, mais une très forte proportion de personnes qui exercent un emploi professionnel; la proportion de ménages dont un membre détient un diplôme universitaire est supérieure à la moyenne; le taux de propriété de son logement est très faible, et une très forte proportion de la population consacre plus de 30 % de son revenu aux coûts du logement. Enfin, la valeur des logements est supérieure à la moyenne. La plupart de ces aires de diffusion se trouvent au Québec, en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.
Quartiers urbains multiculturels densément peuplés : Dans les quartiers de cette grappe, la densité de la population est très élevée; la proportion d'enfants de 14 ans ou moins est relativement élevée; on y trouve une proportion très élevée de familles monoparentales et de personnes recevant des paiements de transfert gouvernementaux; le taux de chômage est élevé; il y a une très forte proportion d'immigrants récents et d'immigrants en général; une proportion élevée de la population active travaille dans les domaines des ventes et des services; le taux de propriété de son logement est très bas, tout comme le revenu familial rajusté. Les aires de diffusion de cette grappe se trouvent principalement au Québec, en Ontario et en Alberta.
Quartiers des grandes villes ayant une forte proportion de personnes désignées comme Asiatiques du Sud et de l'Est : Dans les quartiers de cette grappe, la densité de population est élevée; les ménages sont de très grande taille; il y a une très forte proportion d'immigrants et de membres de minorités visibles originaires de l'Asie du Sud et de l'Asie de l'Est; une très forte proportion de la population ne parle ni l'une ni l'autre des langues officielles du Canada. Enfin, la valeur des logements est très élevée. Les aires de diffusion de cette grappe sont situées pour la plupart dans les RMR de Montréal, de Toronto, de Calgary et de Vancouver.
Produits
Des renseignements plus détaillés sur la variation des taux de mortalité attribuable à la COVID-19 par type de quartier, sexe et région métropolitaine de recensement sont accessibles dans l'article de recherche intitulé « Inégalités des taux de mortalité attribuable à la COVID-19 selon le type de quartier au Canada » diffusé aujourd'hui dans StatCan et la COVID-19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur.
Les données de la Typologie de l'environnement social canadien, ainsi qu'un guide de l'utilisateur visant à aider les utilisateurs à comprendre comment l'outil a été créé et comment l'utiliser, sont également diffusées aujourd'hui et sont accessibles au moyen du lien suivant : Typologie de l'environnement social canadien : Un nouvel outil de classification géographique pour classer les quartiers canadiens.
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