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Nombre et salaires du personnel enseignant à temps plein dans les universités canadiennes (données définitives), 2020-2021

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Diffusion : 2021-12-13

Temps moyen requis pour parvenir à la permanence chez les universitaires canadiens : un survol national

Au cours des 30 dernières années, le temps moyen requis par les professeurs universitaires canadiens à temps plein pour obtenir leur permanence a augmenté d'environ un an pour passer de 4,6 ans en 1990-1991 à 5,5 ans en 2020-2021. Depuis 1990-1991, le temps moyen qui s'écoule avant d'obtenir la permanence est à peu près le même pour les hommes et les femmes; les femmes mettent en moyenne seulement trois mois et demi de plus que les hommes pour y parvenir. En 2020-2021, les femmes représentaient un peu plus du tiers (37,4 %) des universitaires occupant un poste permanent.

Femmes dans le milieu universitaire : tuyau fuyant

En 2019-2020, près de la moitié (46,5 %) des grades de doctorat décernés par les universités canadiennes ont été octroyés à des femmes, selon le Système d'information sur les étudiants postsecondaires (SIEP) de 2019. Toutefois, selon les données du Système d'information sur le personnel d'enseignement dans les universités et les collèges (SIPEUC), en 2020-2021, les femmes représentaient 39,9 % du corps professoral universitaire occupant un poste conduisant à la permanence ou un poste permanent, et 37,4 % de celui occupant un poste permanent. On utilise parfois la métaphore du « tuyau fuyant » (en anglais seulement) pour décrire cette situation, où les femmes titulaires d'un doctorat peuvent choisir de ne pas poursuivre leur carrière universitaire, pour diverses raisons.

Pour expliquer cette sous-représentation des femmes, deux facteurs clés (en anglais seulement) ont été avancés : d'une part, le choix de carrière lié au mariage et aux responsabilités familiales et, d'autre part, l'iniquité du système conduisant à la permanence. Au cours des dernières années, de nombreuses universités ont adopté des règles plus favorables à la famille et sans distinction de genre afin d'aider les femmes, ainsi que les hommes, à établir à un équilibre entre leur vie familiale et leur carrière universitaire.

Selon les résultats de recherches récentes (en anglais seulement), la pandémie de COVID-19 pourrait aussi avoir des conséquences en ce qui a trait aux inégalités fondées sur le genre pour les universitaires, sur le plan de la productivité et de la probabilité de se voir accorder la permanence. Pour la première fois, les données du SIPEUC sont utilisées pour estimer le temps moyen que les universitaires mettent avant de parvenir à la permanence, selon le genre. Cette analyse offre une importante base de référence prépandémie pour comprendre les inégalités possibles entre les genres dans le processus d'obtention de la permanence.

La voie menant à la permanence ou à la titularisation pour les universitaires

Le statut de permanence assure au professeur un emploi permanent au sein de son université et le protège d'un renvoi sans motif valable. Le concept est étroitement lié à la liberté universitaire, car la sécurité qu'offre la permanence permet aux professeurs de faire des recherches et d'enseigner sur n'importe quel sujet. Le terme « tenure clock ou horloge de titularisation» est une expression couramment utilisée pour désigner la période probatoire qui doit s'écouler avant qu'un professeur ne puisse accéder à la permanence. Cette période peut aller de trois à sept ans.

Au cours du processus conduisant à la permanence, un professeur assistant devient professeur agrégé, puis professeur titulaire. Après un certain temps, le professeur sur la voie de la titularisation est évalué dans trois domaines : recherche, enseignement et service. Ce processus est rigoureux et, si l'on estime les résultats satisfaisants, le professeur se voit accorder un poste permanent. Il peut arriver que l'horloge de titularisation soit ajustée (on dit aussi "arrêter l'horloge"). Les raisons les plus courantes invoquées sont les congés associés à un congé de maladie prolongé, un congé parental et un congé d'obligations familiales. Pendant la pandémie de COVID-19, certaines universités ont négocié des prolongations de l'horloge de titularisation avec leur association de professeurs.

Les femmes sont à l'origine de la croissance du nombre de postes universitaires permanents

La présence des femmes dans le milieu universitaire s'est accrue au cours des trois dernières décennies. En 2020-2021, elles représentaient les deux-cinquièmes (39,9 %) des universitaires occupant un poste conduisant à la permanence ou un poste permanent dans les universités canadiennes, en hausse par rapport à 17,1 % en 1990-1991. En outre, les femmes occupant un poste conduisant à la permanence (la voie directe vers un poste permanent) ont presque atteint la parité en 2020-2021, leur pourcentage se situant à 49,2 %, en hausse par rapport à 32,5 % en 1990-1991. La proportion de femmes occupant un poste permanent a également augmenté, celles-ci représentant 37,4 % des universitaires en 2020-2021, comparativement à 13,8 % en 1990-1991.

De 1990-1991 à 2020-2021, le nombre total de postes permanents a augmenté de 23,2 %, et cette croissance est attribuable à la participation accrue des femmes (+233,6 %). Toutefois, le nombre d'hommes occupant un poste permanent en 2020-2021 (-10,5 %) a diminué par rapport à 1990-1991.

Graphique 1  Graphique 1: Proportion d'universitaires à temps plein occupant un poste permanent et un poste conduisant à la permanence dans les universités canadiennes selon le genre, 1990-1991 à 2020-2021
Proportion d'universitaires à temps plein occupant un poste permanent et un poste conduisant à la permanence dans les universités canadiennes selon le genre, 1990-1991 à 2020-2021

Les femmes universitaires prennent à peu près le même temps que les hommes pour obtenir leur permanence

Il n'y a qu'une légère différence dans le temps qu'il faut aux hommes et aux femmes dans les universités canadiennes pour obtenir la permanence, les femmes prenant, en moyenne, 3,6 mois (0,3 année) de plus que les hommes au cours des 30 dernières années (voir la note aux lecteurs pour plus de détails sur la méthodologie utilisée). Pour les deux genres, le temps requis pour se voir accorder un poste permanent a augmenté depuis 1990-1991. En effet, les personnes ayant obtenu un poste permanent en 2020-2021 y sont parvenues après 5,5 ans en moyenne, par rapport à 4,6 ans en 1990-1991.

Graphique 2  Graphique 2: Durée moyenne requise par les professeurs universitaires pour obtenir leur permanance dans les universités canadiennes selon le genre, 1990-1991 à 2020-2021
Durée moyenne requise par les professeurs universitaires pour obtenir leur permanance dans les universités canadiennes selon le genre, 1990-1991 à 2020-2021

Les femmes sont légèrement plus âgées que les hommes au moment de l'obtention de la permanence

De 1990-1991 à 2020-2021, il y avait une différence dans l'âge moyen des hommes et des femmes pour l'obtention de la titularisation, les femmes étant en moyenne plus âgées de 2,5 ans. En 2020-2021, l'âge moyen des hommes qui obtiennent une permanence est de 43,1 ans, contre 44,7 ans pour les femmes. Un facteur pouvant contribuer à cette différence est que les femmes sont un peu plus âgées que les hommes au moment de l'obtention de leur doctorat, et qu'elles amorcent après eux le processus conduisant à une permanence, soit, en moyenne, à 36,0 ans, comparativement à 35,0 ans pour les hommes (SIEP, 2019). Cette différence d'âge peut les suivre tout au long de leur progression sur la voie de la titularisation.

Les universitaires dans les programmes STGM prennent un peu plus de temps à obtenir un poste permanent

Depuis 1990-1991, le temps dont ont besoin les universitaires pour obtenir un poste permanent s'est accru pour ceux qui enseignent dans les programmes de sciences, de technologie, de génie et de mathématiques (STGM) et les programmes SACHES. Les programmes SACHES comprennent la santé, les arts, le commerce, les sciences humaines, l'éducation, les sciences sociales, ainsi que les études juridiques, les métiers, les services, les ressources naturelles et la conservation. En 2020-2021, les universitaires qui enseignent dans les programmes STGM ont mis en moyenne 5,6 ans pour obtenir un poste permanent, comparativement à 5,4 ans pour les enseignants des programmes SACHES, mais ils étaient légèrement plus jeunes au moment d'obtenir leur permanence (43,0 ans en moyenne dans les domaines STGM par rapport à 44,7 ans dans les domaines SACHES). En 2020-2021, les femmes universitaires qui enseignaient dans les programmes STGM ont mis plus de temps (0,3 an) à obtenir leur permanence que leurs homologues masculins et étaient plus âgées (2,2 ans) qu'eux.

Graphique 3  Graphique 3: Durée moyenne requise par les professeurs universitaires pour obtenir leur permanance dans les universités canadiennes selon le domaine d'enseignement (STGM et SACHES), 1990-1991 à 2020-2021
Durée moyenne requise par les professeurs universitaires pour obtenir leur permanance dans les universités canadiennes selon le domaine d'enseignement (STGM et SACHES), 1990-1991 à 2020-2021

  Note aux lecteurs

Pour estimer les indicateurs du temps requis pour obtenir la permanence, l'étude s'est uniquement fondée sur les universitaires appartenant aux mêmes établissements, ayant obtenu un poste permanent au cours de l'année de l'enquête, et occupant les rangs de professeur titulaire, de professeur agrégé ou de professeur adjoint. Seuls les universitaires qui pouvaient être reliés aux dossiers d'une année précédente avec une date de début du processus de titularisation ont été inclus pour calculer une durée précise d'obtention de la permance. Les enregistrements comportant des données contradictoires sur l'année de titularisation dans des années autres que l'année de titularisation ont été exclus.

Pour cette analyse, les données du Système d'information sur le personnel d'enseignement dans les universités et les collèges (SIPEUC) depuis 1980-1981 ont été utilisées pour estimer le temps nécessaire aux universitaires pour atteindre la titularisation, pour ceux qui ont obtenu la titularisation entre 1990-1991 et 2020-2021. Cette analyse exclut aussi les universitaires du Québec, pour qui les renseignements sur le type de nomination étaient incohérents pour certaines années, ce qui rendait difficile le suivi du parcours menant à un poste permanent.

Produits

Il est possible de consulter l'outil interactif de visualisation de données « Les statistiques sur le personnel enseignant à temps plein dans les universités canadiennes : Outil interactif » (Numéro au catalogue71-607-X).

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca.

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