Portrait de la société canadienne : Perceptions de la vie durant la pandémie
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Diffusion : 2021-09-24
Au Canada, comme presque partout dans le monde, la pandémie de COVID-19 a entraîné la mise en place de mesures de distanciation physique, lesquelles ont eu d'importantes répercussions sur les interactions sociales. Les perturbations des interactions sociales normales ont probablement eu une incidence sur la santé mentale et la satisfaction à l'égard de la vie. Par exemple, selon une enquête par approche participative menée par Statistique Canada au début de la pandémie en avril 2020, environ 1 participant sur 2 (52 %) a déclaré que sa santé mentale s'était détériorée depuis l'instauration des mesures de distanciation (voir la publication La santé mentale des Canadiens durant la pandémie de COVID-19).
Afin de recueillir des renseignements sur la santé générale et la santé mentale autodéclarées ainsi que sur la satisfaction à l'égard de la vie des Canadiens 12 à 13 mois après le début de la pandémie, Statistique Canada a mené l'enquête Portrait de la société canadienne (PSC) du 29 mars au 11 avril 2021. Cette enquête est la première d'une série d'enquêtes par panel en ligne.
Les résultats révèlent que moins de Canadiens ont déclaré avoir une excellente ou très bonne santé générale et santé mentale qu'au début de la pandémie, en avril 2020. De plus, les Canadiens se disaient, en moyenne, moins satisfaits à l'égard de la vie en général en 2021 qu'en 2018, soit avant le début de la pandémie.
Un an après le début de la pandémie, moins de Canadiens ont déclaré avoir une excellente ou très bonne santé mentale et générale
Selon les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Composante annuelle (ESCC), près de 7 Canadiens sur 10 (67 %) avaient déclaré que leur santé mentale était excellente ou très bonne en 2019, soit avant la pandémie.
Au début de la pandémie, en avril 2020, cette proportion a diminué pour se fixer à 54 %, et une année plus tard, en avril 2021, elle a encore baissé pour s'établir à 48 %, selon les données tirées de la première vague de la série d'enquêtes PSC. Le tiers (33 %) des Canadiens ont déclaré avoir une bonne santé mentale en avril 2021, tandis que 19 % ont déclaré que leur santé mentale était passable ou mauvaise. En avril 2021, les hommes (53 %) étaient plus susceptibles que les femmes (44 %) de déclarer avoir une excellente ou très bonne santé mentale. De plus, la santé mentale autodéclarée variait selon le groupe d'âge et l'état matrimonial.
Graphique 1
Santé mentale autodéclarée, 2020 et 2021
Les Canadiens plus jeunes étaient moins susceptibles que les Canadiens plus âgés de déclarer une excellente ou très bonne santé mentale. Par exemple, les Canadiens de 15 à 34 ans (33 %) étaient moins susceptibles que ceux de 35 à 54 ans (46 %) et de 55 ans et plus (63 %) de déclarer une excellente ou très bonne santé mentale. Cela pourrait être lié au fait que les jeunes ont été plus touchés par les changements survenus sur le marché de l'emploi (voir Enquête sur la population active, avril 2021) et dans le système d'éducation en raison de la pandémie (voir la publication Répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les étudiants du niveau postsecondaire).
Les personnes en couple (mariées ou en union libre) étaient plus susceptibles que celles qui ne sont pas en couple (veuves, séparées, divorcées ou célibataires) de déclarer une excellente ou très bonne santé mentale. Plus de 1 Canadien sur 2 (55 %) qui était en couple a déclaré une excellente ou très bonne santé mentale, comparativement à 37 % de ceux qui ne l'étaient pas. De plus, deux fois plus de Canadiens qui n'étaient pas en couple (28 %) ont déclaré que leur santé mentale était passable ou mauvaise, comparativement à 13 % de ceux qui étaient en couple.
En ce qui concerne la santé générale autodéclarée, en avril 2021, environ 3 Canadiens sur 5 (58 %) ont déclaré que leur santé générale était excellente ou très bonne. Un an plus tôt, c'était le cas de 69 % des Canadiens, en baisse de 11 points de pourcentage.
Graphique 2
Santé générale autodéclarée, 2020 et 2021
La satisfaction moyenne à l'égard de la vie des Canadiens a baissé par rapport à 2018
La satisfaction à l'égard de la vie des Canadiens a diminué par rapport à 2018. Sur une échelle de 0 à 10, la satisfaction moyenne à l'égard de la vie était de 8,09 en 2018 (voir la publication Satisfaction à l'égard de la vie au Canada avant et pendant la pandémie de COVID-19), comparativement à 7,02 en avril 2021. Les Canadiens plus jeunes déclaraient, en moyenne, un degré de satisfaction à l'égard de la vie plus faible que les Canadiens plus âgés. En outre, les personnes en couple (7,36) se disaient, en moyenne, plus satisfaites à l'égard de la vie que celles qui n'étaient pas en couple (6,47).
L'enquête a aussi permis de mesurer le degré de satisfaction des Canadiens à l'égard de différents aspects de la vie. Les répondants étaient, en moyenne, plus satisfaits de la qualité de leur environnement local (8,07), mais moins satisfaits en ce qui a trait au sentiment d'appartenance à la collectivité (6,43). Les femmes étaient, en moyenne, moins satisfaites que les hommes en ce qui concerne l'apparence personnelle et le sentiment de sécurité.
Note aux lecteurs
Les données figurant dans le présent communiqué sont tirées de la première enquête de la série d'enquêtes intitulée « Portrait de la société canadienne (PSC) » de Statistique Canada. La série d'enquêtes PSC est un tout nouveau projet mis de l'avant par Statistique Canada. Ce projet consiste à mener quatre très courtes enquêtes en ligne auprès des mêmes répondants au cours d'une année. Ces enquêtes à participation volontaire font appel à un panel probabiliste fondé sur l'Enquête sociale générale ― Identité sociale, et sont donc représentatives de la population canadienne.
La série d'enquêtes PSC fait partie des efforts de modernisation de Statistique Canada et est à l'étape de la phase pilote. Cette méthode de collecte sera affinée au fil du temps. Pour cette étude, les poids d'enquête ont été ajustés pour minimiser tout biais potentiel qui pourrait découler de la non-réponse du panel. Les ajustements de non-réponse et le calage à l'aide de renseignements auxiliaires disponibles ont été appliqués et sont reflétés dans les poids d'enquête fournis avec le fichier de données. Malgré ces ajustements, le haut degré de non-réponse du panel augmente le risque de biais résiduel, ce qui peut avoir une incidence sur les estimations produites à l'aide des données du panel. Les utilisateurs doivent consulter le guide d'accompagnement pour connaître les lignes directrices et les considérations relatives à la qualité des données.
La première enquête de la série d'enquêtes PSC, qui portait sur les perceptions de la vie durant la pandémie, a permis de recueillir des données sur la santé mentale et générale, sur l'activité physique, sur la satisfaction à l'égard de la vie ainsi que sur les perceptions des Canadiens à l'égard de l'avenir.
L'objectif est de mieux comprendre les besoins des collectivités afin de mettre en place des mesures de soutien appropriées pendant et après la pandémie de COVID-19. Statistique Canada tient à remercier les Canadiens et les Canadiennes qui ont pris le temps de répondre aux questions en cette période de crise.
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