Enquête sur la population active, juillet 2021
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Diffusion : 2021-08-06
Les données de l'Enquête sur la population active (EPA) de juillet rendent compte des conditions du marché du travail pendant la semaine allant du 11 au 17 juillet.
Entre les semaines de référence de juin et de juillet, un grand nombre de secteurs de compétence ont assoupli considérablement les restrictions de santé publique liées aux salles à manger intérieures et extérieures, aux activités récréatives et culturelles, aux commerces de détail et aux services de soins personnels.
Toutes les restrictions de santé publique — mis à part certaines exigences relatives au port du masque et au dépistage dans certains contextes — ont été levées en Alberta (le 1er juillet) et en Saskatchewan (le 11 juillet). La Colombie-Britannique a également levé pratiquement toutes les restrictions (le 1er juillet), bien que certaines limites de capacité soient demeurées en vigueur pour certaines activités. Toutes les régions du Québec sont passées au plus bas niveau de restrictions (le 28 juin), puis les limites de capacité ont été abolies dans les commerces de détail (le 12 juillet).
En Ontario, les services de soins personnels ont repris partiellement à la fin de juin, et la province a rouvert les salles à manger intérieures et permis de nouveau les activités récréatives, en fixant des limites, à la fin de la semaine de référence de l'EPA (16 juillet). Au Manitoba, les services de soins personnels et les restaurants ont rouvert à la fin de juin, et les limites de capacité imposées dans les restaurants, les gymnases et les commerces de détail ont été assouplies davantage le 17 juillet.
Faits saillants
La croissance de l'emploi se poursuit en juillet
L'emploi a progressé de 94 000 (+0,5 %) en juillet, après avoir augmenté de 231 000 (+1,2 %) en juin.
Les deux mois consécutifs de croissance ont porté l'emploi à 246 000 (-1,3 %) en deçà de son niveau de février 2020.
Les jeunes âgés de 15 à 24 ans et les femmes du principal groupe d'âge actif de 25 à 54 ans ont été à l'origine de la majeure partie des hausses.
La totalité de la croissance de l'emploi observée en juillet est survenue dans le secteur privé, où le nombre d'employés a augmenté de 123 000 (+1,0 %).
Les hausses de l'emploi observées en juillet se sont concentrées dans le travail à temps plein (+83 000; +0,5 %); il s'agit de la première augmentation depuis mars 2021.
Le nombre d'employés dans le secteur public a diminué de 31 000 (-0,7 %) en juillet, ce qui représente la première baisse depuis avril 2020.
Le nombre de personnes en emploi travaillant moins de la moitié de leurs heures habituelles a diminué de 116 000 (-10,1 %).
Le total des heures travaillées a augmenté de 1,3 % et il était en baisse de 2,7 % par rapport à son niveau prépandémique.
La totalité de la croissance de l'emploi est survenue dans le secteur des services (+93 000).
L'emploi a augmenté en Ontario, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard.
Le chômage suit une tendance à la baisse
Le taux de chômage a reculé de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 7,5 % en juillet, ce qui est inférieur au récent sommet de 9,4 % enregistré en janvier 2021.
Le chômage de longue durée était en hausse de 244 000 par rapport à février 2020 et il a représenté plus du quart (27,8 %) du chômage total en juillet.
Le chômage chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans a diminué de 54 000.
Chez les Canadiens âgés de 55 ans et plus, le chômage a diminué de 22 000 (-5,9 %).
Le chômage des personnes du principal groupe d'âge actif âgées de 25 à 54 ans a peu varié.
Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre a reculé de 1,2 point de pourcentage pour s'établir à 14,4 %.
Les hausses de l'emploi de juillet se concentrent dans le secteur des services
L'emploi a progressé de 35 000 dans les services d'hébergement et de restauration.
L'emploi n'a pratiquement pas varié dans l'information, la culture et les loisirs ainsi que dans le commerce de détail.
Après avoir reculé en mai et en juin, le nombre de personnes travaillant dans le secteur des biens a peu varié en juillet.
Le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la fabrication en Ontario a augmenté de 26 000, ce qui a entièrement effacé les baisses de l'emploi enregistrées au printemps.
La croissance de l'emploi se poursuit en juillet
L'emploi a progressé de 94 000 (+0,5 %) en juillet, après avoir augmenté de 231 000 (+1,2 %) en juin. Le taux de chômage a diminué de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 7,5 %.
La croissance de l'emploi observée en juillet est presque entièrement survenue en Ontario. Les jeunes âgés de 15 à 24 ans et les femmes du principal groupe d'âge actif âgées de 25 à 54 ans ont été à l'origine de la majeure partie des hausses enregistrées au cours du mois.
Les deux mois consécutifs de croissance ont porté l'emploi à 246 000 (-1,3 %) en deçà de son niveau de février 2020. Le taux d'emploi s'est établi à 60,3 % en juillet, en baisse de 1,5 point de pourcentage par rapport au niveau d'avant la pandémie.
Le nombre de personnes en emploi travaillant moins de la moitié de leurs heures habituelles a diminué de 116 000 (-10,1 %) en juillet. Le total des heures travaillées a augmenté de 1,3 % et il était en baisse de 2,7 % par rapport à son niveau prépandémique.
Les employés du secteur privé sont principalement à l'origine de la croissance de l'emploi de juillet tandis que le travail autonome demeure inchangé
La totalité de la croissance de l'emploi observée en juillet est survenue dans le secteur privé, où le nombre d'employés a augmenté de 123 000 (+1,0 %), principalement dans les services d'hébergement et de restauration. Cette hausse, combinée avec l'augmentation de 251 000 (+2,1 %) enregistrée en juin, a porté le nombre d'employés du secteur privé à 1,5 % (-191 000) de son niveau de février 2020.
Le travail autonome a peu varié en juillet et il était en baisse de 7,1 % (-205 000) par rapport à février 2020. Le nombre de travailleurs autonomes n'a pratiquement pas augmenté depuis le début de la pandémie. Les baisses liées à la pandémie ont entraîné une légère variation de la répartition des travailleurs autonomes dans l'ensemble des secteurs. Par rapport à juillet 2019, la proportion de travailleurs autonomes travaillant dans les services d'hébergement et de restauration a diminué de 1,0 point de pourcentage pour s'établir à 2,6 % (données non désaisonnalisées), tandis que la proportion travaillant dans les soins de santé et l'assistance sociale a augmenté de 1,7 point de pourcentage pour atteindre 12,5 %. Le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques a continué d'être à l'origine de la plus grande part des travailleurs autonomes (16,9 %).
Le nombre d'employés dans le secteur public a diminué de 31 000 (-0,7 %) en juillet, ce qui représente la première baisse depuis avril 2020. Près de la moitié de la diminution mensuelle est survenue au Québec (-15 000; -1,5 %), et elle a été en partie attribuable à une baisse plus marquée que d'habitude durant l'été du nombre de travailleurs dans les services d'enseignement. Malgré ce recul, l'emploi dans le secteur public à l'échelle nationale était en hausse de 150 000 (+3,8 %) par rapport à février 2020.
La croissance de l'emploi de juillet se concentre dans le travail à temps plein
Les hausses de l'emploi observées en juillet se sont concentrées dans le travail à temps plein, qui a progressé de 83 000 (+0,5 %). Il s'agit de la première augmentation dans le travail à temps plein depuis mars 2021 et elle a été généralisée dans l'ensemble des secteurs.
Le travail à temps partiel est demeuré stable en juillet. Le niveau global de l'emploi à temps partiel a été sensiblement le même qu'en février 2020, tandis que l'emploi à temps plein a diminué de 1,6 % (-253 000).
Parmi toutes les personnes qui ont travaillé à temps partiel en juillet, une sur quatre (25,6 %) aurait préféré travailler à temps plein (30 heures ou plus par semaine). À titre de comparaison, le taux de travail à temps partiel involontaire s'est établi, en moyenne, à 30,3 % pendant les mois de juillet de la période allant de 2010 à 2019. Pour les travailleurs, l'incapacité de trouver un travail à temps plein peut avoir un certain nombre de conséquences, y compris des pressions financières et des retards dans l'acquisition d'une expérience professionnelle.
La proportion de Canadiens travaillant à domicile s'établit à son plus faible niveau depuis octobre 2020
Parmi les travailleurs qui ont travaillé au moins la moitié de leurs heures habituelles, la proportion de personnes travaillant à domicile a diminué de 2,0 points de pourcentage pour s'établir à 25,8 % en juillet, revenant aux faibles niveaux pandémiques observés à l'automne 2020. Environ la moitié (48,4 %) des personnes qui continuent de travailler à domicile le font comme mesure d'adaptation temporaire en réponse à la pandémie. Le secteur de l'information, de la culture et des loisirs a enregistré l'un des plus importants changements dans le lieu de travail en juillet, et la proportion de travailleurs travaillant à domicile a reculé de 9,0 points de pourcentage pour s'établir à 38,6 %.
Le nombre de personnes travaillant à différents endroits, qui peut fluctuer en raison des hausses ou des baisses de l'emploi et des changements dans le lieu de travail, peut également être influencé par les absences, qui sont habituellement plus élevées pendant l'été lorsque les travailleurs sont plus susceptibles d'être en vacances.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le travail à domicile est un élément essentiel des efforts de santé publique visant à réduire les infections, et certains travailleurs ont été plus en mesure de profiter de cette adaptation que d'autres. Une nouvelle étude, intitulée Travailler à domicile pendant la pandémie de COVID-19, révèle que les travailleurs titulaires d'un baccalauréat ou d'un grade de niveau supérieur étaient beaucoup plus susceptibles de travailler à domicile pendant la pandémie que ceux n'ayant pas fait d'études postsecondaires. Cette tendance s'est poursuivie en juillet : les travailleurs possédant un diplôme sont demeurés environ trois fois plus susceptibles de travailler à domicile (45,6 % par rapport à 15,7 %).
Les jeunes et les femmes du principal groupe d'âge actif affichent les plus fortes hausses de l'emploi
L'emploi chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans a augmenté de 62 000 (+2,5 %) en juillet, et les hausses se sont réparties entre les jeunes hommes (+36 000; +2,8 %) et les jeunes femmes (+26 000; +2,2 %). Toutes les augmentations enregistrées chez les jeunes sont survenues dans le travail à temps partiel (+63 000; +5,1 %).
À la suite des hausses observées en juillet, l'emploi est revenu à son niveau de février 2020 chez les jeunes hommes étant donné que la hausse enregistrée dans le travail à temps partiel (+25 000; +4,6 %) a contrebalancé la baisse observée dans le travail à temps plein (-43 000;-5,5 %). Chez les jeunes femmes, le travail à temps partiel était comparable aux niveaux prépandémiques, tandis que le travail à temps plein était en baisse de 34 000 (-6,1 %).
L'emploi a augmenté de 30 000 (+0,5 %) chez les femmes du principal groupe d'âge actif âgées de 25 à 54 ans en juillet, les hausses enregistrées dans le travail à temps plein (+73 000; +1,5 %) ayant plus que compensé les diminutions observées dans l'emploi à temps partiel (-44 000; -4,2 %). Dans l'ensemble, l'emploi a peu varié chez les hommes du principal groupe d'âge actif. L'emploi dans le principal groupe d'âge actif était inférieur de 124 000 (-1,0 %) aux niveaux observés avant la COVID-19 en juillet, et les hommes (-71 000; -1,1 %) et les femmes (-53 000; -0,9 %) ont affiché des déficits semblables.
Le taux d'emploi des mères du principal groupe d'âge actif dont le plus jeune enfant était âgé de moins de 18 ans (74,7 %) était inférieur de 1,2 point de pourcentage à celui de juillet 2019, tandis que le taux des femmes de ce groupe d'âge qui n'avaient pas d'enfants de moins de 18 ans (79,7 %) a peu varié par rapport à deux ans plus tôt (données non désaisonnalisées). En revanche, le taux d'emploi était plus près de son niveau observé avant la COVID-19 chez les pères du principal groupe d'âge actif (91,4 %; en baisse de 0,9 point de pourcentage) que chez les hommes sans enfants (82,3 %; en baisse de 1,6 point de pourcentage) (données non désaisonnalisées).
L'emploi chez les femmes âgées de 55 ans et plus a diminué de 20 000 (-1,1 %) en juillet, ce qui a essentiellement effacé les hausses enregistrées en juin et qui a ramené l'emploi de ce groupe à 55 000 (-2,9 %) en deçà de son niveau de février 2020. En revanche, l'emploi chez les hommes de ce groupe d'âge s'est maintenu en juillet et il a peu varié depuis qu'il est revenu à son niveau d'avant la COVID-19 en mars 2021. Par rapport à février 2020, le taux d'emploi, qui reflète l'emploi et la taille de la population, était en baisse de 1,3 point de pourcentage pour les hommes âgés de 55 ans et plus en juillet, et de 1,7 point de pourcentage pour les femmes du même groupe d'âge.
Les étudiants adolescents affichent une reprise de l'emploi tandis que les étudiants plus âgés perdent du terrain
Pendant les mois d'été, l'Enquête sur la population active fournit des renseignements sur le marché du travail pour les jeunes qui fréquentaient l'école à temps plein en mars et qui ont l'intention de retourner aux études à l'automne. Ces renseignements aident à mettre en lumière les expériences des étudiants cherchant à acquérir une expérience professionnelle et à financer leurs études. Le mois de juillet est particulièrement important pour l'emploi étudiant, étant donné qu'un grand nombre d'élèves des écoles secondaires entrent sur le marché du travail en juin lorsque l'année scolaire se termine, et que les possibilités d'emploi des jeunes s'élargissent dans les domaines des soins aux enfants et des activités récréatives pour les enfants d'âge scolaire plus jeunes.
En juillet 2021, le taux d'emploi des étudiants de 15 à 19 ans qui poursuivront leurs études s'est établi à 50,6 %, ce qui représente une hausse de 2,3 points de pourcentage par rapport à la moyenne observée en juillet de 2015 à 2019, et une hausse de 8,3 points de pourcentage par rapport à juillet 2020. En revanche, le taux d'emploi des étudiants de 20 à 24 ans qui poursuivront leurs études (66,2 %) était en baisse de 4,6 points de pourcentage par rapport à sa moyenne historique de juillet, après être revenu à des niveaux moyens en juin. Les résultats de l'EPA d'août fourniront une indication de la mesure dans laquelle l'ensemble du marché de l'emploi d'été de mai à août se compare à celui des années précédentes.
La hausse sur 12 mois du taux d'emploi est près de trois fois plus importante chez les Canadiens appartenant à une minorité visible
Le mois de juillet 2021 marque le premier anniversaire de la collecte, par Statistique Canada, de données concernant la situation sur le marché du travail des groupes de population désignés comme minorités visibles au moyen de l'EPA. Les comparaisons d'une année à l'autre des indicateurs du marché du travail fournissent de nouveaux renseignements sur la façon dont les groupes de Canadiens issus de la diversité s'en sont sortis depuis juillet 2020, un moment précis où les premières répercussions inégales de la pandémie ont été mises en évidence, de même que les différences à long terme dans les circonstances du marché du travail d'un groupe de population à l'autre.
Le taux d'emploi — la proportion de personnes âgées de 15 ans et plus occupant un emploi — fournit des renseignements clés sur la mesure dans laquelle l'emploi s'est redressé par rapport à la taille des différents groupes issus de la diversité. De juillet 2020 à juillet 2021, des hausses du taux d'emploi ont été enregistrées dans cinq des sept plus grands groupes de population désignés comme minorités visibles (données non désaisonnalisées), et particulièrement chez les Canadiens sud-asiatiques (+11,0 points de pourcentage pour atteindre 73,5 %), les Canadiens noirs (+8,9 pour atteindre 75,4 %) et les Canadiens d'origine latino-américaine (+8,4 pour atteindre 73,8 %).
Dans l'ensemble, la hausse sur 12 mois du taux d'emploi a été près de trois fois plus importante chez les Canadiens appartenant à une minorité visible (+7,3 points de pourcentage pour atteindre 70,3 %, données non désaisonnalisées) que chez leurs homologues ne s'identifiant pas comme Autochtones et n'appartenant pas à un groupe désigné comme minorité visible (+2,6 points de pourcentage pour atteindre 70,8 %).
Le taux d'emploi des immigrants très récents continue de progresser
Le taux d'emploi des immigrants très récents (au Canada depuis cinq ans ou moins) a poursuivi sa tendance à la hausse en juillet et il a atteint 69,1 %, en hausse de 5,3 points de pourcentage par rapport à juillet 2019 (moyenne mobile de trois mois, données non désaisonnalisées). Cette tendance a été fortement influencée par la baisse du nombre de nouveaux arrivants au Canada depuis février 2020, qui découle directement des restrictions de voyage liées à la COVID-19.
Chez les immigrants qui sont établis au Canada depuis plus de cinq ans, le taux d'emploi s'est établi à 58,1 % en juillet, en baisse de 2,2 points de pourcentage par rapport à juillet 2019. Chez les personnes nées au Canada, le taux d'emploi s'est établi à 61,0 %, en baisse de 2,5 points de pourcentage par rapport à son niveau observé avant la COVID-19 (moyenne mobile de trois mois, données non désaisonnalisées).
Le taux d'emploi des hommes autochtones se situe toujours à son niveau prépandémique
En juillet, le taux d'emploi des hommes autochtones s'est établi à 60,4 %, ce qui est presque inchangé par rapport à juillet 2019. À titre de comparaison, le taux des hommes non autochtones s'est établi à 65,3 %, en baisse de 1,9 point de pourcentage par rapport à son niveau d'avant la pandémie. Le taux d'emploi des femmes autochtones (53,6 %) était inférieur de 2,0 points de pourcentage à son niveau d'avant la pandémie, tandis que celui des femmes non autochtones (56,4 %) était inférieur de 2,2 points de pourcentage à son niveau prépandémique (moyenne mobile de trois mois, données non désaisonnalisées).
Les renseignements de l'EPA sur les Autochtones témoignent de l'expérience des personnes qui s'identifient comme des membres des Premières Nations, des Métis ou des Inuits et qui vivent hors réserve dans les provinces.
Le chômage suit une tendance à la baisse
Le taux de chômage a reculé de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 7,5 % en juillet, ce qui est nettement plus faible que le récent sommet de 9,4 % atteint en janvier 2021. Avant la pandémie de COVID-19, le taux de chômage s'est établi à un creux historique de 5,4 % en mai 2019, et il était de 5,7 % en février 2020.
Le taux de chômage ajusté — qui comprend les personnes qui voulaient un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un — s'est établi à 9,5 % en juillet, en baisse de 0,6 point de pourcentage par rapport à un mois plus tôt.
Le chômage de longue durée demeure élevé malgré la baisse observée en juillet
Le nombre total de chômeurs a diminué de 70 000 (-4,4 %) en juillet, y compris une baisse de 54 000 (-11,3 %) des chômeurs qui étaient sans emploi depuis 27 semaines ou plus. Le chômage de longue durée était en hausse de 244 000 (+135,9 %) par rapport à février 2020 et il a représenté plus du quart (27,8 %) du chômage total en juillet.
Le nombre de personnes au chômage depuis un an ou plus représentait plus des deux tiers (68,8 %) des chômeurs de longue durée, la proportion la plus élevée jamais enregistrée depuis que des données comparables ont commencé à être publiées en 1976.
Le chômage diminue chez les travailleurs les plus jeunes et les plus âgés
Le chômage chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans a diminué de 54 000 en juillet, et les jeunes hommes (-25 000; -11,7 %) et les jeunes femmes (-29 000; -16,5 %) ont enregistré des diminutions semblables. Chez les jeunes hommes, le taux de chômage a diminué de 1,8 point de pourcentage pour s'établir à 12,6 %, revenant essentiellement à son taux de février 2020. Le taux de chômage des jeunes femmes (10,6 %) était plus faible que le taux des jeunes hommes, mais il était en hausse de 1,6 point de pourcentage par rapport à son niveau observé avant la COVID-19.
Chez les Canadiens âgés de 55 ans et plus, le chômage a diminué de 22 000 (-5,9 %) en juillet, et la baisse a surtout été observée chez les femmes plus âgées mises à pied temporairement. Le taux de chômage des femmes plus âgées (7,9 %) était supérieur de 2,9 points de pourcentage à celui de février 2020. La tendance était semblable chez les hommes du même groupe d'âge : leur taux de chômage s'est établi à 7,8 %, en hausse de 2,5 points de pourcentage par rapport au niveau d'avant la pandémie.
Le chômage des personnes du principal groupe d'âge actif âgées de 25 à 54 ans a peu varié par rapport à juin. Les taux de chômage des hommes (6,8 %) et des femmes (6,0 %) de ce groupe d'âge étaient plus élevés qu'en février 2020 (en hausse de 2,0 points de pourcentage chez les hommes et en hausse de 1,3 point de pourcentage chez les femmes).
Le taux de chômage recule chez les Canadiens sud-asiatiques
Après avoir diminué en juin, le taux de chômage global des personnes âgées de 15 à 69 ans appartenant à des groupes de population désignés comme minorités visibles s'est maintenu en juillet, s'établissant à 10,2 %. Une baisse notable a été enregistrée parmi la population sud-asiatique (-4,1 points de pourcentage pour s'établir à 8,1 %, données non désaisonnalisées). Près de la moitié de la population sud-asiatique (44,4 %) vit dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto, où l'emploi a augmenté de façon notable en juillet.
En revanche, le taux de chômage a augmenté chez les Canadiens d'origine philippine (+3,1 points de pourcentage pour atteindre 10,1 %) et chez les Canadiens d'origine chinoise (+1,6 point de pourcentage pour atteindre 11,8 %). Le taux de chômage a aussi progressé chez les personnes ne s'identifiant pas comme Autochtones et n'appartenant pas à un groupe désigné comme minorité visible (+0,4 point de pourcentage pour atteindre 6,5 %, données non désaisonnalisées).
Parmi les jeunes, le taux de chômage a diminué de 1,3 point de pourcentage pour s'établir à 10,9 % à l'échelle nationale chez les Canadiens n'appartenant pas à une minorité visible (données non désaisonnalisées), mais il a peu varié chez les groupes de population désignés comme minorités visibles dans l'ensemble (17,1 %).
Par rapport à un an plus tôt, le taux de chômage parmi les groupes de population désignés comme minorités visibles était en baisse de 6,1 points de pourcentage en juillet 2021, tandis qu'il était en baisse de 2,8 points de pourcentage parmi les Canadiens n'appartenant pas à une minorité visible (données non désaisonnalisées).
La sous-utilisation de la main-d'œuvre s'établit à son niveau le plus faible depuis le début de la pandémie
Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre — qui complète le taux de chômage en saisissant un éventail plus large de personnes qui voulaient travailler et qui étaient disponibles pour travailler, mais qui n'ont pas cherché de travail, et de personnes qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles — a reculé de 1,2 point de pourcentage pour s'établir à 14,4 % en juillet. La plupart des composantes du taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre ont diminué, en raison surtout du nombre de personnes en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles (-116 000; -10,1 %), du nombre de personnes mises à pied temporairement (-93 000; -45,3 %), et du nombre de personnes inactives qui voulaient travailler (-65 000; -12,5 %).
En dépit de ces baisses, la plupart des composantes du taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre sont demeurées plus élevées qu'avant la pandémie. Par rapport à février 2020, on comptait un plus grand nombre de personnes en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles (+225 000; +27,7 %), de personnes à la recherche d'un emploi (+369 000; +35,5 %), et de personnes qui voulaient un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un (+55 000; +14,0 %). En revanche, le nombre de personnes qui avaient été mises à pied temporairement était pratiquement le même que le nombre prépandémique pour la première fois depuis le début de la pandémie.
La participation au marché du travail de la plupart des groupes atteint son niveau d'avant la pandémie
La population active totale est la somme des personnes en emploi et des chômeurs. Le taux d'activité — la population active en proportion de la population âgée de 15 ans et plus — est un indicateur de l'équilibre entre le nombre de personnes en emploi ou à la recherche d'un emploi, et le nombre de personnes qui s'adonnent à d'autres activités, y compris étudier, s'occuper de membres de sa famille et mener des activités récréatives ou bénévoles.
Après avoir reculé en avril et en mai, puis s'être redressés en juin, tant la population active totale que le taux d'activité sont demeurés stables en juillet. Le taux d'activité, qui s'est établi à 65,2 %, était en baisse de 0,3 point de pourcentage par rapport à février 2020.
L'activité des jeunes sur le marché du travail a peu varié en juillet, et les taux d'activité des jeunes femmes (64,5 %) et des jeunes hommes (64,6 %) étaient semblables à ceux observés avant la COVID-19.
Le taux d'activité des femmes du principal groupe d'âge actif a augmenté de 0,5 point de pourcentage en juillet pour atteindre 83,7 %, tandis que celui des hommes du principal groupe d'âge actif (91,5 %) n'a pas varié. Le taux des hommes était supérieur de 0,5 point de pourcentage à celui de février 2020, tandis que celui des femmes a peu varié par rapport à son niveau d'avant la pandémie.
L'activité sur le marché du travail des personnes âgées de 55 ans et plus a diminué de 0,3 point de pourcentage en juillet, et la totalité de la baisse est survenue chez les femmes plus âgées (en baisse de 0,6 point de pourcentage pour s'établir à 31,7 %). Bien que le taux d'activité des hommes plus âgés soit stable depuis qu'il est essentiellement revenu à son niveau prépandémique en mai, le taux des femmes plus âgées était en baisse de 0,8 point de pourcentage en juillet par rapport à février 2020, après être essentiellement revenu à son niveau prépandémique en juin.
Les hausses de l'emploi de juillet se concentrent dans le secteur des services
La totalité de la croissance de l'emploi observée en juillet est survenue dans le secteur des services (+93 000), des hausses ayant été enregistrées dans les services d'hébergement et de restauration (+35 000) ainsi que dans la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail (+15 000).
Après avoir reculé en mai et en juin, le nombre de personnes travaillant dans le secteur des biens a peu varié en juillet.
Un plus grand nombre de personnes travaillent dans les services d'hébergement et de restauration
L'emploi a progressé de 35 000 dans les services d'hébergement et de restauration en juillet, après avoir enregistré une hausse notable de 101 000 en juin. La majeure partie de l'augmentation mensuelle a été attribuable à l'Ontario et au Manitoba. Les restaurants en Ontario ont commencé à accueillir de nouveau des clients dans les salles à manger intérieures à la fin de la semaine de référence de l'EPA.
Même si un plus grand nombre de personnes travaillaient dans le secteur en juillet 2021 par rapport à juillet 2020, l'emploi dans les services d'hébergement et de restauration était en baisse de 18,7 % (-228 000) par rapport à son niveau de février 2020 en juillet 2021. Parmi les secteurs où l'emploi n'était pas encore revenu aux niveaux d'avant la COVID-19, les services d'hébergement et de restauration ont été à l'origine de plus du tiers (36,3 %) de la différence globale entre l'emploi actuel et celui de février 2020.
Les serveurs d'aliments et de boissons travaillant dans le secteur continuent d'être touchés de façon disproportionnée. En juillet 2021, l'emploi dans cette catégorie professionnelle était inférieur de 109 000 (-37,7 %) au niveau enregistré en juillet 2019, et il a peu varié par rapport à juillet 2020 (données non désaisonnalisées).
L'emploi augmente dans la finance, les assurances et les services immobiliers après avoir peu varié pendant deux mois
En juillet 2021, le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la finance, des assurances, des services immobiliers et des services de location et de location à bail a augmenté pour la première fois depuis avril, en hausse de 15 000 (+1,1 %).
L'emploi dans le secteur a dépassé pour la première fois son niveau d'avant la COVID-19 en novembre 2020, et il était supérieur de 5,3 % (+66 000) à son niveau d'avant la COVID-19 en juillet 2021. Tout au long de la pandémie, de nombreux travailleurs de la finance, des assurances, des services immobiliers et des services de location et de location à bail se sont adaptés aux restrictions de santé publique en travaillant à partir de leur domicile. Chez les personnes âgées de 15 à 69 ans qui ont travaillé au moins la moitié de leurs heures habituelles, le secteur a affiché la deuxième proportion en importance de travailleurs travaillant à domicile en juillet (58,6 %, données non désaisonnalisées).
Les secteurs du commerce de détail et de l'information, la culture et les loisirs enregistrent peu de croissance
L'emploi n'a pratiquement pas varié dans le secteur durement touché de l'information, de la culture et des loisirs. La reprise dans ce secteur demeure limitée en raison des restrictions de voyage et des limitations de la taille des rassemblements publics. En juillet, l'emploi dans le secteur était en baisse de 8,7 % (-68 000) par rapport au niveau enregistré en février 2020 avant la pandémie.
Le nombre de personnes travaillant dans le secteur du commerce de détail a aussi peu varié en juillet, et il est demeuré en baisse de 2,7 % (-61 000) par rapport à son niveau observé avant la COVID-19. Bien que les restrictions de santé publique touchant le secteur aient été assouplies partout au pays, dans de nombreuses provinces, les commerces de détail devaient toujours respecter certaines limites de capacité à la fin de juin ou au début de juillet. Selon les données de l'Enquête sur les postes vacants et les salaires, le nombre total de postes vacants dans le commerce de détail est demeuré stable de mars à mai 2021 (données non désaisonnalisées).
L'emploi dans le secteur de la fabrication en Ontario récupère les baisses du printemps
Même si l'emploi a peu varié dans l'ensemble du secteur des biens en juillet, une hausse notable a été enregistrée en Ontario (+20 000), principalement en raison des augmentations observées dans la fabrication.
Le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la fabrication en Ontario a augmenté de 26 000, ce qui a entièrement effacé les baisses de l'emploi enregistrées au printemps. Cette hausse mensuelle observée en Ontario a été contrebalancée par les baisses enregistrées au Québec (-11 000) et en Colombie-Britannique (-11 000). À l'échelle nationale, le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la fabrication en juillet était semblable au nombre observé avant la COVID-19.
L'emploi augmente dans quatre provinces
L'emploi a augmenté dans quatre provinces en juillet, et des hausses ont été enregistrées en Ontario, au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard. La Saskatchewan est la seule province où l'emploi a diminué. La Colombie-Britannique est la seule province où l'emploi a été supérieur à son niveau d'avant la pandémie pour un deuxième mois consécutif. Par rapport à février 2020, l'écart de l'emploi a été le plus prononcé en Saskatchewan (-3,6 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (-3,5 %), au Nouveau-Brunswick (-2,5 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador (-2,2 %).
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les indicateurs clés du marché du travail à l'échelle des provinces et des secteurs, veuillez consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive ».
Après avoir diminué en avril et en mai, puis augmenté en juin, l'emploi en Ontario a progressé de 72 000 (+1,0 %) en juillet, ce qui comprend la hausse de 49 000 (+1,5 %) observée dans la RMR de Toronto. Bien que la hausse de l'emploi dans la province soit principalement attribuable au secteur de la fabrication, les services d'hébergement et de restauration, le commerce de gros et le commerce de détail ont également enregistré des hausses, étant donné que le plan de relance de la province a permis aux restaurants de rouvrir leurs salles à manger intérieures et aux commerces de détail d'abolir les limites de capacité. Le taux de chômage a reculé de 0,4 point de pourcentage pour s'établir à 8,0 %.
Au Manitoba, l'emploi a augmenté de 7 400 (+1,1 %) en juillet, et le taux de chômage a reculé de 1,5 point de pourcentage pour s'établir à 6,1 %. Les hausses sont principalement survenues dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans l'information, la culture et les loisirs.
L'emploi en Nouvelle-Écosse a progressé de 3 700 (+0,8 %) en juillet, et le taux de chômage a diminué de 0,6 point de pourcentage pour s'établir à 8,4 %. La totalité de la croissance a été enregistrée dans le travail à temps plein et principalement dans les soins de santé et l'assistance sociale.
À l'Île-du-Prince-Édouard, l'emploi a progressé de 1 100 (+1,4 %) en juillet, après avoir enregistré une baisse d'une ampleur semblable au cours du mois précédent. Le taux de chômage a reculé de 2,9 points de pourcentage pour s'établir à 9,6 %.
En Saskatchewan, l'emploi a diminué (-4 500; -0,8 %) pour un deuxième mois consécutif, tandis que le taux de chômage a peu varié, s'établissant à 7,0 %. Les baisses enregistrées dans le commerce de gros et dans le commerce de détail ont été à l'origine de près de la moitié (45,5 %) de la baisse cumulative de l'emploi observée sur deux mois.
Le roulement du marché du travail demeure en deçà de la base de référence d'avant la COVID-19
Pendant que l'assouplissement des restrictions de santé publique liées à la COVID-19 se poursuit, les employeurs sont confrontés à un certain nombre de difficultés pour reprendre pleinement leurs activités. Parallèlement, les travailleurs doivent faire face à leurs propres défis et décider s'ils retournent à leur ancien secteur ou à leur ancienne profession, ou s'ils changent de domaine. Au cours de cette période d'ajustement entre l'offre et la demande de main-d'œuvre, des mesures supplémentaires du roulement du marché du travail — le nombre de personnes qui changent de situation d'emploi ou qui changent d'emploi — constituent d'importants compléments aux concepts comme l'emploi, le chômage et les postes vacants. Par exemple, certains aspects du roulement, comme les changements volontaires d'emploi, peuvent indiquer si les travailleurs estiment qu'ils peuvent chercher un nouvel emploi.
Au-delà de la variation nette globale du nombre de personnes qui sont en emploi, au chômage ou inactives, l'Enquête sur la population active suit deux groupes de travailleurs particuliers qui sortent de l'emploi et demeurent sans emploi pendant la semaine de référence de l'EPA : ceux qui ont perdu leur emploi au cours des 12 derniers mois et ceux qui ont quitté leur emploi au cours des 12 derniers mois. Ces indicateurs font partie du niveau de roulement de base sur le marché du travail.
Au plus fort de l'arrêt initial de l'activité économique lié à la COVID-19, le nombre de personnes du principal groupe d'âge actif (de 25 à 54 ans) ayant perdu leur emploi en raison d'une mise à pied permanente ou temporaire au cours des 12 mois précédents a atteint un sommet de 2,0 millions en avril 2020. Depuis, ce nombre s'est rapproché graduellement de niveaux correspondant à la base de référence d'avant la pandémie, et, en juillet 2021, il s'est établi à 555 000 (données non désaisonnalisées).
Bien que le nombre de personnes qui ont perdu leur emploi ait monté en flèche en raison de la COVID-19, le nombre de personnes ayant quitté leur emploi — les personnes qui ont quitté leur emploi volontairement au cours des 12 mois précédents et qui sont demeurées sans emploi pendant la semaine de référence de l'EPA — a suivi une tendance à la baisse tout au long de 2020 et de 2021 pour s'établir à un creux record de 217 000 en avril 2021. Depuis, le nombre de personnes ayant quitté leur emploi a augmenté parallèlement à l'amélioration des conditions du marché du travail, mais il est demeuré considérablement inférieur aux niveaux observés avant la COVID-19. En juillet, on comptait 257 000 personnes du principal groupe d'âge actif ayant quitté leur emploi, en baisse de 28,3 % (-101 000) par rapport à juillet 2019 (données non désaisonnalisées).
En plus des flux entrants et sortants de l'emploi, le roulement sur le marché du travail comprend les travailleurs qui demeurent en emploi d'un mois à l'autre, mais qui changent d'emploi. Le taux de changement d'emploi s'est établi à 0,6 % en juillet 2021. Autrement dit, parmi les personnes qui étaient en emploi en juin et en juillet, moins d'une personne sur 160 (0,6 %) a changé d'emploi entre les deux mois. Après avoir diminué pour s'établir à près de zéro en mai 2020, le taux de changement d'emploi a augmenté graduellement au cours de la dernière année, mais il est demeuré inférieur à la moyenne de 2019 de 0,7 %.
Parmi les employés qui changent d'emploi d'un mois à l'autre, une certaine proportion gagne un salaire plus élevé dans le cadre de leur nouvel emploi. En effet, la recherche d'un emploi plus payant peut être un facteur déterminant dans la décision de changer d'emploi. En juillet, 53,9 % des personnes ayant changé d'emploi ont touché un salaire plus élevé dans le cadre de leur nouvel emploi, comparativement à une moyenne de 49,5 % en 2019 (données non désaisonnalisées).
Ensemble, ces divers indicateurs du roulement laissent supposer que le marché du travail n'offre pas encore les conditions nécessaires pour favoriser pleinement le niveau typique de roulement volontaire de la main-d'œuvre parmi les travailleurs.
La croissance des salaires est fortement influencée par les variations de la composition de l'emploi
La croissance des salaires est un autre indicateur important des conditions sur le marché du travail. Avant la pandémie de COVID-19, la croissance sur 12 mois des salaires horaires moyens de tous les employés s'est chiffrée, en moyenne, à 3,5 % en 2019. Depuis, la croissance des salaires sur 12 mois a beaucoup varié, passant de +10,9 % en avril 2020 à -1,8 % en avril 2021.
Ces grands changements découlent de plusieurs facteurs, y compris les forts changements liés à la COVID-19 influant sur certaines des caractéristiques de l'emploi plus étroitement liées aux niveaux des salaires. Par exemple, parmi les cinq catégories professionnelles offrant le salaire horaire moyen le plus bas en 2019, le nombre d'employés a fortement diminué (-430 000; -14,3 %) de juillet 2019 à juillet 2020, puis il s'est redressé partiellement (+237 000; +9,2 %) jusqu'en juillet 2021. En revanche, le nombre d'employés dans les cinq professions les mieux rémunérées a peu varié de juillet 2019 à juillet 2020 et il a augmenté de 116 000 (+6,4 %) au cours des 12 derniers mois (données non désaisonnalisées).
De même, les fortes baisses et hausses de l'emploi provoquées par la COVID-19 ont contribué à entraîner un déséquilibre entre les personnes qui travaillent pour leur employeur pendant une courte période, et qui sont généralement faiblement rémunérées, et les personnes qui occupent leur emploi pendant plusieurs années. La proportion d'employés qui occupaient leur emploi actuel depuis six mois ou moins était de 13,2 % en juillet 2021, en hausse de 3,6 points de pourcentage par rapport à un an plus tôt, et une proportion semblable à celle observée en juillet 2019 (13,6 %) (données non désaisonnalisées).
Diverses méthodes existent pour dresser un portrait plus clair des tendances salariales en éliminant les effets des changements dans la composition de l'emploi. L'une de ces méthodes, le salaire moyen à pondération fixe, qui maintient la répartition des employés entre les professions et les durées d'emploi constante à la moyenne de 2019, montre que les changements provoqués par la pandémie dans la répartition des employés entre les professions et les durées d'emploi continuent d'avoir une incidence sur les indicateurs de la croissance des salaires.
Au début de l'arrêt initial de l'activité économique lié à la COVID-19, lorsqu'on a observé une réduction soudaine du nombre d'employés faiblement rémunérés et occupant des emplois de courte durée, les salaires horaires moyens étaient en hausse de 10,3 % (+2,87 $) en avril 2020 par rapport à la moyenne de 2019. Le fait d'utiliser un niveau de salaire à pondération fixe pour contrôler les effets des variations de la composition de l'emploi permet de réduire cette augmentation à moins de la moitié (+4,9 %; +1,33 $).
Depuis, l'écart entre le salaire moyen réel et le salaire moyen à pondération fixe s'est rétréci. Néanmoins, en juillet 2021, le salaire horaire moyen réel était supérieur de 1,84 $ (+6,6 %) à la moyenne de 2019, tandis que le salaire moyen à pondération fixe était supérieur de 1,44 $ (+5,2 %) à cette moyenne, ce qui démontre que la prise en compte des changements dans la composition de l'emploi entre les professions et les durées d'emploi demeure importante pour comprendre la croissance des salaires dans le contexte actuel.
Regard vers l'avenir : L'immigration et le marché du travail du Canada
Avant la pandémie de COVID-19, l'un des principaux enjeux auxquels était confronté le marché du travail canadien était de savoir si les répercussions du vieillissement de la population, qui exerçait une pression à la baisse sur la croissance de la population active, pourraient être atténuées en augmentant l'immigration et la participation parmi les groupes traditionnellement sous-représentés sur le marché du travail.
À partir de 2016, le nombre d'immigrants très récents (ceux qui se sont établis au cours des cinq dernières années) faisant partie de la population active a augmenté de façon notable et il a atteint 752 000 en 2019. En 2020, la croissance de ce groupe a stagné étant donné que le nombre de nouveaux arrivants au Canada a diminué pour s'établir à un creux sans précédent en raison des restrictions de voyage liées à la COVID-19. Jusqu'à présent en 2021, le nombre d'immigrants très récents faisant partie de la population active est revenu aux niveaux observés en 2019, et il s'est chiffré, en moyenne, à 749 000 — 3,7 % de la population active totale — au cours de la période de sept mois allant de janvier à juillet.
À mesure que les restrictions de voyage commencent à être assouplies, les résultats de l'EPA des mois à venir indiqueront si le nombre de nouveaux immigrants participant au marché du travail du Canada continuera d'augmenter.
Objectifs liés au développement durable
Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 prochaines années. Ce plan repose sur 17 objectifs précis liés au développement durable.
L'Enquête sur la population active est un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès concernant les objectifs mondiaux liés au développement durable. Ce communiqué servira à mesurer les objectifs suivants :


Note aux lecteurs
Les estimations de l'Enquête sur la population active (EPA) du mois de juillet sont établies à partir des données recueillies durant la semaine allant du 11 au 17 juillet.
Les estimations de l'EPA sont fondées sur un échantillon et sont donc sujettes à la variabilité d'échantillonnage. Par conséquent, les estimations mensuelles se caractériseront par une plus grande variabilité que les tendances observées sur de plus longues périodes. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez consulter l'article « Interprétation des variations mensuelles de l'emploi provenant de l'Enquête sur la population active ».
La présente analyse porte sur les différences entre les estimations qui sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 68 %.
Les territoires ne sont pas inclus dans les estimations de l'EPA à l'échelle du Canada.
Les estimations de l'EPA sont les premières d'une série d'indicateurs du marché du travail publiés par Statistique Canada, qui comprennent les indicateurs provenant de programmes tels que l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), les Statistiques de l'assurance-emploi ainsi que l'Enquête sur les postes vacants et les salaires. Pour en savoir davantage sur les différences conceptuelles entre les estimations de l'emploi provenant de l'EPA et celles provenant de l'EERH, veuillez consulter la section 8 du Guide de l'Enquête sur la population active (). 71-543-G
Depuis mars 2020, toutes les interviews sur place de l'EPA ont été remplacées par des interviews téléphoniques pour protéger la santé des intervieweurs et des répondants. Bien que cela ait entraîné une baisse du taux de réponse de l'EPA, plus de 40 000 interviews ont été menées en juillet et les évaluations approfondies de la qualité des données réalisées chaque mois confirment que l'Enquête sur la population active continue de dresser un portrait actuel du marché du travail canadien.
La suspension des interviews sur place a eu une plus grande incidence sur les taux de réponse au Nunavut que dans les autres secteurs de compétence. En raison de la baisse plus prononcée des taux de réponse du Nunavut, et des changements qui en découlent dans la composition de l'échantillon de répondants, les données pour le Nunavut (tableau 14-10-0292) doivent être utilisées avec prudence. Pour réduire les risques associés à la baisse de la qualité des données pour le Nunavut, les utilisateurs sont priés d'utiliser les moyennes sur 12 mois (offertes sur demande) plutôt que les moyennes sur 3 mois, lorsque cela est possible. Statistique Canada continuera de surveiller la qualité des données de l'EPA pour le Nunavut chaque mois et de fournir aux utilisateurs des lignes directrices à jour, au besoin.
De plus, toutes les interviews téléphoniques ont été réalisées par des intervieweurs qui travaillaient à partir de leur domicile et aucune interview téléphonique n'a été menée à partir d'un centre d'appels de Statistique Canada.
La répartition des interviews de l'EPA de juillet 2021 comparativement à juin 2021 s'est faite comme suit :
Interviews téléphoniques menées à partir du domicile des intervieweurs
• Juin 2021 : 64,2 %
• Juillet 2021 : 63,6 %
Interviews en ligne
• Juin 2021 : 35,8 %
• Juillet 2021 : 36,4 %
Le taux d'emploi représente le nombre de personnes occupées exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus. Le taux d'emploi d'un groupe particulier (par exemple les jeunes âgés de 15 à 24 ans) correspond au nombre de personnes occupées dans ce groupe exprimé en pourcentage de la population dans ce même groupe.
Le taux de chômage représente le nombre de chômeurs exprimé en pourcentage de la population active (personnes occupées et chômeurs).
Le taux d'activité est le nombre de personnes occupées et de chômeurs exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus.
L'emploi à temps plein comprend les personnes qui travaillent habituellement 30 heures ou plus par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.
L'emploi à temps partiel comprend les personnes qui travaillent habituellement moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.
Les cinq groupes de professions ayant les salaires horaires moyens les plus bas en 2019 : personnel de soutien des ventes; personnel de soutien en service et autre personnel de service, n.c.a.; personnel de supervision en services et personnel de services spécialisés; manœuvres dans la transformation, la fabrication et les services d'utilité publique; représentants/représentantes de services et autre personnel de services à la clientèle et personnalisés.
Les cinq groupes de professions ayant les salaires horaires moyens les plus élevés en 2019 : personnel professionnel des sciences naturelles et appliquées; personnel des services de protection publique de première ligne; cadres intermédiaires des métiers, des transports, de la production et des services d'utilité publique; cadres intermédiaires spécialisés/cadres intermédiaires spécialisées; cadres supérieurs/cadres supérieures.
Le total des heures travaillées désigne le nombre d'heures effectivement travaillées par le répondant à son emploi principal au cours de la semaine de référence, y compris les heures rémunérées et non rémunérées. Ces heures rendent compte des diminutions ou des augmentations temporaires des heures de travail (par exemple les heures perdues pour cause de maladie, de vacances, de jours fériés ou de conditions météorologiques, ou encore le plus grand nombre d'heures travaillées en raison des heures supplémentaires).
En général, la variation d'un mois à l'autre ou d'une année à l'autre du nombre de personnes en emploi au sein d'un groupe d'âge est le résultat net de deux facteurs : (1) le nombre de personnes ayant changé de situation d'emploi entre les périodes de référence, et (2) le nombre de personnes en emploi ayant joint ou quitté le groupe d'âge (y compris par vieillissement, par décès ou par migration) entre les périodes de référence.
Indicateurs supplémentaires utilisés dans l'analyse de juillet 2021
En emploi, n'a travaillé aucune heure — inclut les employés et les travailleurs autonomes qui ont été absents pendant toute la semaine; exclut les absences en raison de vacances, d'un congé de maternité, des activités saisonnières de l'entreprise ou d'un conflit de travail.
En emploi, a travaillé moins de la moitié de ses heures habituelles — inclut les employés et les travailleurs autonomes, mais la raison des absences est demandée uniquement aux employés; exclut les absences en raison de vacances, d'un conflit de travail, d'un congé de maternité, d'un jour férié ou de mauvais temps; exclut également les personnes qui étaient absentes toute la semaine.
Inactif, mais voulait travailler — inclut les personnes qui n'étaient ni occupées, ni au chômage durant la période de référence et qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.
Au chômage, à la recherche d'un emploi — inclut les personnes qui n'avaient pas d'emploi, mais avaient cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines se terminant avec la période de référence et étaient disponibles pour travailler.
Au chômage, mis à pied temporairement ou emploi devant commencer à une date ultérieure — inclut les personnes qui ont été mises à pied temporairement à cause de la conjoncture économique, mais qui s'attendaient à être rappelées au travail et étaient disponibles pour travailler; inclut également les personnes qui étaient sans emploi, mais qui avaient un emploi devant commencer dans les quatre semaines à compter de la période de référence et étaient disponibles pour travailler (ces personnes n'ont pas à avoir cherché un emploi au cours des quatre semaines se terminant par la semaine de référence).
Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) combine les chômeurs avec les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, et les personnes qui sont demeurées en emploi, mais qui ont perdu l'ensemble ou la majorité de leurs heures de travail habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19 en proportion de la population active potentielle.
La population active potentielle (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) comprend les personnes actives (les personnes en emploi et les chômeurs) et les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.
Renseignements sur les groupes de population
Depuis juillet 2020, l'EPA comprend une question qui demande aux répondants d'indiquer le ou les groupes de population auxquels ils appartiennent. Les réponses possibles, qui sont les mêmes que celles du Recensement de 2021, comprennent :
• Blanc
• Sud-Asiatique (p. ex. Indien de l'Inde, Pakistanais, Sri-Lankais)
• Chinois
• Noir
• Philippin
• Arabe
• Latino-Américain
• Asiatique du Sud-Est (p. ex. Vietnamien, Cambodgien, Laotien, Thaïlandais)
• Asiatique occidental (p. ex. Iranien, Afghan)
• Coréen
• Japonais
• Autre
Selon la Loi sur l'équité en matière d'emploi, on entend par minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». Dans le texte, les personnes qui déclarent appartenir à un groupe de population (minorité visible) sont analysées séparément.
Désaisonnalisation
À moins d'indication contraire, les estimations du présent communiqué sont désaisonnalisées, ce qui facilite la comparaison, car les effets des variations saisonnières sont supprimés. Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter le document Données désaisonnalisées – Foire aux questions.
Les données désaisonnalisées pour les secteurs du commerce de détail et du commerce de gros présentées ici ne sont pas publiées dans les autres tableaux publics de l'EPA. Une série désaisonnalisée est publiée pour la classification combinée des secteurs (commerce de gros et commerce de détail).
Prochaine diffusion
Le prochain communiqué de l'EPA paraîtra le 10 septembre 2021. Les données d'août rendront compte des conditions du marché du travail pendant la semaine allant du 15 au 21 août.
Produits
Il est possible d'obtenir de plus amples renseignements en ligne sur les concepts et l'utilisation de l'Enquête sur la population active dans le Guide de l'Enquête sur la population active (). 71-543-G
Il est également possible de consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive » (). Cette application de visualisation interactive fournit des estimations désaisonnalisées selon la province, le sexe, le groupe d'âge et le secteur. 14200001
Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province et la région métropolitaine de recensement, données désaisonnalisées » (). Ce tableau de bord interactif propose un accès personnalisable aux indicateurs clés du marché du travail. 71-607-X
Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province, le territoire et la région économique, données non désaisonnalisées » (). Cette application Web dynamique donne accès aux indicateurs du marché du travail pour le Canada, les provinces, les territoires et les régions économiques. 71-607-X
Il est également possible de consulter le produit Enquête sur la population active : fichier de microdonnées à grande diffusion (). Ce fichier de microdonnées à grande diffusion renferme des données non agrégées associées à un grand nombre de variables recueillies dans le cadre de l'Enquête sur la population active. Les données ont été modifiées pour veiller à ce qu'aucune personne ou entreprise ne puisse être identifiée directement ou indirectement. Ce produit s'adresse aux utilisateurs qui préfèrent effectuer leurs propres analyses en ciblant des sous-groupes particuliers de la population ou en recoupant des variables ne faisant pas partie de nos produits catalogués. 71M0001X
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).
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