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Produit intérieur brut par industrie, décembre 2020

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Diffusion : 2021-03-02

PIB réel par industrie

Décembre 2020

0,1 % hausse

(variation mensuelle)

Le produit intérieur brut (PIB) réel a augmenté légèrement de 0,1 % en décembre, après avoir progressé de 0,8 % en novembre. Cette huitième hausse mensuelle consécutive a continué à contrebalancer les baisses les plus prononcées jamais enregistrées de l'activité économique canadienne observées en mars et en avril. Néanmoins, l'activité économique globale s'est située à environ 3 % en dessous du niveau observé en février avant la pandémie.

Graphique 1  Graphique 1: Le produit intérieur brut réel est en hausse en décembre
Le produit intérieur brut réel est en hausse en décembre

Infographie 1  Vignette de l'infographie 1: Pic de déclin de la pandémie et décembre 2020
Pic de déclin de la pandémie et décembre 2020

Les industries productrices de biens ont progressé de 0,6 %, tandis que les industries productrices de services ont diminué légèrement de 0,1 %. Au total, 12 des 20 secteurs d'activité ont affiché une hausse en décembre.

Les renseignements préliminaires indiquent que le PIB réel devrait augmenter d'environ 0,5 % en janvier 2021. Le commerce de gros, la fabrication et la construction ont mené la hausse, tandis que le commerce de détail a diminué. En raison de leur nature provisoire, ces estimations seront révisées le 31 mars au moment où les données officielles du PIB seront diffusées pour le mois de référence de janvier 2021.

Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz continue d'augmenter

Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz a progressé de 2,9 % en décembre, les trois sous-secteurs ayant enregistré une croissance. Grâce à une quatrième hausse mensuelle consécutive, le secteur a continué d'annuler les baisses principalement enregistrées au cours des deuxième et troisième trimestres de l'année, mais il se situait pourtant à environ 7 % en dessous du niveau d'activité observé en février avant la pandémie.

Graphique 2  Graphique 2: Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz est en hausse en décembre
Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz est en hausse en décembre

L'extraction de pétrole et de gaz a augmenté de 2,5 % en décembre, en hausse pour un quatrième mois consécutif. L'extraction de sables bitumineux a progressé de 4,0 %, surtout sous l'effet de la production de pétrole brut synthétique en Alberta qui a atteint son plus haut niveau depuis le début de la série en 1997, un certain nombre d'installations ayant continué de hausser leur production après avoir connu des perturbations et des activités d'entretien retardées. L'extraction de pétrole et de gaz (à l'exception des sables bitumineux) a augmenté de 0,7 %. Il s'agit de la troisième hausse en quatre mois, l'extraction accrue de pétrole brut ayant plus que contrebalancé la baisse de l'extraction de gaz naturel.

L'extraction minière et l'exploitation en carrière (sauf l'extraction de pétrole et de gaz) a affiché une hausse de 3,6 % en décembre, après avoir bondi de 7,4 % en novembre. L'extraction de minerais non métalliques a progressé de 6,4 %, en raison de la hausse de l'extraction de potasse (+13,2 %), la demande internationale pour le minerai ayant augmenté au cours des deux derniers mois de l'année. L'extraction de minerais métalliques a progressé de 2,1 %, tous les types d'activités ayant enregistré une hausse. La croissance de l'extraction de minerais de fer (+4,2 %) et une augmentation marquée de l'extraction des autres minerais métalliques (+13,2 %) attribuable à la reprise de la production d'uranium à la suite des fermetures provoquées par la pandémie, ont contribué le plus à la hausse.

Les activités de soutien à l'extraction minière, pétrolière et gazière ont augmenté de 3,7 %, ce qui représente la sixième hausse mensuelle consécutive, tous les types d'activités de soutien ayant progressé.

Le secteur public poursuit sa croissance

Le secteur public (qui comprend les services d'enseignement, les soins de santé et l'assistance sociale ainsi que les administrations publiques) a progressé de 0,6 % en décembre, les trois composantes ayant enregistré des hausses. Les soins de santé et l'assistance sociale ont augmenté de 0,8 %, la hausse la plus marquée a été enregistrée dans les services de soins de santé ambulatoires (+1,7 %). Les services d'enseignement ont affiché une hausse de 0,6 %, et ce sont les écoles primaires et secondaires qui ont contribué le plus à l'augmentation. Les administrations publiques ont progressé de 0,5 %, tous les niveaux de services gouvernementaux ayant enregistré une croissance en décembre.

Le commerce de détail diminue

Le secteur du commerce de détail a fléchi de 3,3 % en décembre, après avoir enregistré sept mois consécutifs de croissance, 10 des 12 sous-secteurs ayant affiché une baisse. Au cours du mois de décembre, des mesures de confinement ont été réinstaurées dans de nombreuses régions du pays, y compris la fermeture des détaillants non essentiels et l'application de mesures strictes liées à la capacité et à la distanciation physique chez les détaillants essentiels.

L'activité dans les magasins généralement associés à la période des Fêtes a diminué, les magasins de vêtements et d'accessoires vestimentaires (-13,6 %), les magasins de marchandises diverses (-6,2 %), les magasins d'articles de sport, d'articles de passe-temps, d'articles de musique et de livres (-19,9 %) et les magasins d'appareils électroniques et ménagers (-10,3 %) ayant enregistré des baisses.

L'activité dans les stations-service a diminué de 3,4 % en décembre; les décrets ordonnant de rester chez soi et d'autres mesures ont contribué à réduire la demande de produits de l'essence pendant ce qui aurait généralement été une saison durant laquelle les déplacements en voiture auraient été nombreux.

Les détaillants hors magasin ont aussi enregistré une baisse (-1,1 %), bon nombre d'acheteurs ayant fait leur magasinage des Fêtes plus tôt, en prévision des restrictions et des délais de livraison plus longs que d'habitude. Seule l'activité de détail dans les magasins d'alimentation (+0,3 %) et les magasins de produits de santé et de soins personnels (+0,5 %) a augmenté, étant donné que ces détaillants ont été désignés des services essentiels et qu'ils ont pu continuer d'exercer leurs activités en modifiant leurs heures d'ouverture.

Le commerce de gros recule

Le commerce de gros a diminué de 1,2 % en décembre. Il s'agit de la baisse la plus prononcée et seulement la deuxième depuis avril, six des neuf sous-secteurs ayant enregistré un recul. Les grossistes-marchands de machines, de matériel et de fournitures (-2,6 %) ont contribué le plus à la diminution; la plupart des industries ont affiché des baisses, en raison surtout de la diminution des exportations et des importations de machines.

Les grossistes-marchands de véhicules automobiles, et de pièces et d'accessoires de véhicules automobiles ont affiché une baisse de 3,1 %, la diminution de la production et des exportations de voitures automobiles, de camions légers et de pièces pour véhicules automobiles ayant contribué à la baisse. Les grossistes-marchands de produits divers (+1,0 %), les grossistes-marchands de produits agricoles (+2,2 %) et les grossistes-marchands de matériaux et fournitures de construction (+0,3 %) ont contrebalancé une partie de la baisse.

La fabrication enregistre une baisse

Le secteur de la fabrication a fléchi de 1,1 % en décembre, les ventes moins élevées et la diminution des stocks ayant contribué à la plus importante baisse et seulement la deuxième observée dans le secteur depuis avril.

La fabrication de biens non durables a diminué de 1,6 %, après avoir connu trois mois de croissance, la majorité des sous-secteurs ayant reculé. La fabrication de produits en plastique et en caoutchouc (-9,4 %), la fabrication de produits du pétrole et du charbon (-4,4 %) et la fabrication de produits chimiques (-1,6 %) ont contribué le plus à la baisse, tandis que la fabrication d'aliments (+2,1 %) et la fabrication du papier (+1,9 %) ont partiellement contrebalancé une partie du recul.

La fabrication de biens durables a reculé de 0,6 %, 4 des 10 sous-secteurs ayant diminué. La fabrication de machines (-3,6 %), la fabrication de produits métalliques (-2,7 %) et la première transformation des métaux (-3,8 %) ont contribué le plus à la baisse. La fabrication de produits en bois (+2,8 %), la fabrication de produits minéraux non métalliques (+3,3 %) et la fabrication de produits informatiques et électroniques (+3,2 %) ont contrebalancé en partie les reculs.

Les services d'hébergement et de restauration se replient

La réinstauration de mesures de confinement en décembre partout au pays et les annonces concernant l'ajout prochain de restrictions de voyage ont frappé les services d'hébergement et de restauration et ont contribué à la baisse de 6,8 % enregistrée dans le secteur. Les services de restauration et les débits de boissons ont reculé de 6,7 %, la plupart des types de restaurants et de débits de boissons ayant déclaré une baisse de leurs activités, tandis que les services d'hébergement ont diminué de 7,1 %.

La construction enregistre une croissance

La construction a progressé de 1,2 % en décembre, après avoir reculé de 0,3 % en novembre, la majorité des sous-secteurs ayant affiché une croissance. La construction résidentielle a progressé de 1,4 % en décembre, alors que la construction de logements unifamiliaux et les modifications et améliorations domiciliaires ont augmenté. La construction (réparations) a augmenté de 1,5 %, tandis que les travaux de génie et autres activités de construction ont progressé de 1,4 %. La construction non résidentielle a diminué pour un sixième mois consécutif, en légère baisse de 0,3 % en décembre, la diminution enregistrée dans la construction industrielle et commerciale ayant contrebalancé la légère hausse observée dans la construction institutionnelle.

Les services immobiliers et les services de location et de location à bail progressent

Graphique 3  Graphique 3: Les activités des bureaux d'agents et de courtiers immobiliers sont en hausse en décembre
Les activités des bureaux d'agents et de courtiers immobiliers sont en hausse en décembre

Les services immobiliers et les services de location et de location à bail ont progressé de 0,9 % en décembre, en hausse pour un huitième mois d'affilée. L'activité dans les bureaux des agents et des courtiers immobiliers, qui a augmenté de 8,5 % en décembre, a plus que contrebalancé les baisses observées au cours des deux mois précédents et a atteint un niveau record, la croissance ayant été soutenue par la poursuite de la forte activité de revente de maisons dans l'ensemble du pays.

Autres industries

Le secteur de l'agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse a augmenté de 1,1 % en décembre, principalement en raison des hausses observées dans les cultures agricoles ainsi que dans la foresterie et l'exploitation forestière.

Le transport et l'entreposage a progressé de 0,7 %, tous les sous-secteurs ayant augmenté en décembre, à l'exception du transport par eau (-1,3 %).

Le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques a affiché une hausse de 0,4 %, ce qui représente une huitième augmentation consécutive, la majorité des industries ayant enregistré une croissance en décembre.

Le secteur de la finance et des assurances a fléchi légèrement de 0,1 % en décembre, surtout en raison de la baisse de 2,0 % enregistrée dans les services d'investissement financier, de fonds et d'autres instruments financiers.

Les services publics ont été essentiellement inchangés en décembre, alors que la légère hausse enregistrée dans la production, le transport et la distribution de l'électricité (+0,3 %) a été contrebalancée par la baisse observée dans la distribution de gaz naturel (-1,8 %).

Graphique 4  Graphique 4: Contribution des principaux secteurs d'activité à la variation en pourcentage du produit intérieur brut
Contribution des principaux secteurs d'activité à la variation en pourcentage du produit intérieur brut

Quatrième trimestre de 2020 

La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sans précédent sur de nombreux secteurs d'activité. Après avoir fortement rebondi au cours du troisième trimestre, qui a été marqué par la relance des activités à la suite des premières mesures de confinement, l'activité économique a continué de progresser au quatrième trimestre. La valeur ajoutée des industries productrices de biens a progressé de 2,4 %, tandis que celle des industries productrices de services a augmenté de 2,1 %. Dans l'ensemble, des hausses ont été observées dans 18 des 20 secteurs d'activité.

Le secteur public (des services d'enseignement, des soins de santé et l'assistance sociale ainsi que des administrations publiques) a connu une hausse de 3,1 % et a contribué le plus à l'augmentation observée dans les industries productrices de services, les trois composantes ayant enregistré des hausses. Les soins de santé et l'assistance sociale ont progressé (+3,5 %), surtout en raison de la hausse de la demande enregistrée dans les services de soins de santé ambulatoires (les services offerts par les cabinets de médecins, les professionnels de la santé, les dentistes et les laboratoires médicaux et d'analyses diagnostiques). Les services d'enseignement ont augmenté de 3,8 %, tandis que les administrations publiques ont progressé de 2,1 % au quatrième trimestre de 2020.

Les services professionnels, scientifiques et techniques (+3,6 %) ont contribué à la croissance, toutes les industries du secteur ayant affiché des hausses au cours du trimestre. La croissance a été attribuable aux augmentations enregistrées dans la conception de systèmes informatiques et services connexes (+3,2 %), dans les autres services professionnels, scientifiques et techniques, incluant la recherche et développement scientifique (+5,0 %), ainsi que dans les services juridiques (+4,8 %).

Le secteur de la finance et des assurances a progressé de 2,0 %, sous l'effet de la croissance généralisée enregistrée dans l'ensemble des sous-secteurs. La conjoncture favorable observée au cours du troisième trimestre sur les marchés des valeurs mobilières s'est poursuivie au quatrième trimestre. Le haut niveau d'activité touchant les obligations du gouvernement fédéral de même que l'activité accrue dans les autres titres, comme sur le marché monétaire et le marché des rachats d'obligations, ont contribué à la hausse de 4,5 % enregistrée dans les services d'investissement financier. Ces activités ont aussi aidé à l'augmentation de 1,3 % observée dans l'intermédiation financière par le biais de dépôts et les autorités monétaires; les taux d'intérêt historiquement bas sur les hypothèques et les prêts ayant favorisé les prêts aux clients. Les sociétés d'assurance et les activités connexes ont progressé de 2,8 %.

Les services immobiliers et les services de location et de location à bail (+0,9 %) ont progressé pour un deuxième trimestre d'affilée. La vigueur du marché de la revente de maisons partout au pays s'est traduite par une hausse de l'activité dans les bureaux des agents et des courtiers immobiliers (+3,1 %), laquelle a atteint des niveaux sans précédent.

Le secteur du transport et de l'entreposage a augmenté (+3,2 %), la majorité des sous-secteurs ayant affiché des hausses. Le transport ferroviaire (+6,6 %), le transport par camion (+1,6 %) et le transport aérien (+40,2 %) ont enregistré les augmentations les plus marquées, les activités commerciales ayant continué de reprendre de la vigueur pour un deuxième trimestre consécutif.

Le commerce de gros a augmenté de 1,7 %, huit des neuf sous-secteurs ayant progressé, et la hausse la plus marquée a été enregistrée par les grossistes-marchands de machines, de matériel et de fournitures (+4,2 %). Le commerce de détail a progressé de 0,7 %, surtout en raison des marchands de matériaux de construction et de matériel et fournitures de jardinage (+6,6 %), qui ont été soutenus par une autre forte hausse dans la construction résidentielle.

L'extraction minière, l'exploitation en carrière, et l'extraction de pétrole et de gaz a crû de 6,1 %; il s'agit de l'augmentation trimestrielle la plus marquée depuis le deuxième trimestre de 2019, le secteur ayant continué de contrebalancer les baisses enregistrées aux deuxième et troisième trimestres de 2020.

L'extraction de pétrole et de gaz a progressé de 5,2 %, principalement en raison de la hausse de 11,4 % observée dans l'extraction de sables bitumineux, la production de pétrole brut bitumineux et de pétrole synthétique ayant augmenté en Alberta. L'extraction de pétrole et de gaz (à l'exception des sables bitumineux) a diminué de 1,0 %, la croissance de l'extraction de gaz naturel ayant été plus que contrebalancée par la baisse de l'extraction de pétrole brut, en particulier dans les installations de l'Atlantique Nord du Canada.

Les activités de soutien à l'extraction minière, pétrolière et gazière ont augmenté de plus du tiers (+35,0 %), principalement en raison de l'augmentation observée dans les services de forage et de montage mais se situaient bien en dessous des niveaux observés au début de l'année.

L'extraction minière et l'exploitation en carrière (sauf l'extraction de pétrole et de gaz) a augmenté de 0,7 %, sous l'effet de la croissance observée dans l'extraction de charbon (+14,1 %) et la hausse enregistrée dans l'extraction de minerais de fer (+9,7 %) ayant coïncidé avec une forte demande mondiale en minerais de fer qui sert à produire de l'acier. Les hausses ont été en grande partie contrebalancées par la baisse de 13,9 % observée dans l'extraction de potasse, la demande internationale pour ce minerai ayant diminué.

La fabrication a augmenté de 1,4 %, après avoir bondi de 18,0 % au troisième trimestre. La fabrication de biens non durables a progressé de 2,5 %; les hausses se sont surtout concentrées dans la fabrication de produits du pétrole et du charbon (+11,5 %), les activités dans les raffineries du Canada ayant augmenté au cours du trimestre. La fabrication de biens durables a progressé légèrement de 0,4 %, des hausses ayant été observées dans 7 des 10 sous-secteurs. Les croissances les plus marquées ont été enregistrées dans la fabrication de produits métalliques (+4,1 %), la fabrication de produits en bois (+3,6 %) et la fabrication de produits informatiques et électroniques (+3,3 %). La baisse de 3,9 % observée dans la fabrication de matériel de transport a atténué la croissance.

La construction a progressé de 1,7 %, en hausse pour un deuxième trimestre consécutif. La croissance la plus marquée a été enregistrée dans la construction résidentielle (+4,2 %), l'évolution de la demande de logements et les baisses des coûts de l'intérêt hypothécaire ayant contribué à la hausse. La construction (réparations) (+4,7 %) ainsi que les travaux de génie et autres activités de construction (+2,5 %) ont augmenté, tandis que la construction non résidentielle a diminué de 8,5 %, tous les types d'activités de construction non résidentielle ayant enregistré un recul au quatrième trimestre.

Graphique 5  Graphique 5: Contribution des principaux secteurs industriels à la variation en pourcentage du produit intérieur brut, quatrième trimestre
Contribution des principaux secteurs industriels à la variation en pourcentage du produit intérieur brut, quatrième trimestre

Année 2020

L'activité a diminué dans 17 des 20 secteurs d'activité en 2020, la pandémie de COVID-19 et les mesures mises en place pour freiner la propagation du virus ayant touché les activités économiques à divers degrés. La valeur ajoutée des industries productrices de biens a reculé de 6,2 %, ce qui représente la plus forte baisse annuelle depuis 2009. Les industries productrices de services se sont contractées de 4,9 % au cours de l'année, ce qui représente la diminution la plus prononcée depuis le début de la série en 1961, et elles ont contribué davantage au recul économique global.

La baisse enregistrée dans les industries productrices de services a été généralisée et a touché plus durement les industries pour lesquelles la prestation de services en ligne est impossible ou non viable sur le plan économique. Le secteur du transport et de l'entreposage a diminué de 19,8 %, et a contribué le plus à la baisse des services. Le transport aérien (-73,7 %) a été durement touché par les restrictions de voyage imposées par les gouvernements partout dans le monde. Ces mesures ont poussé un grand nombre de compagnies aériennes canadiennes à interrompre complètement leurs activités ou à les réduire considérablement en 2020.

Le secteur des services d'hébergement et de restauration a diminué environ d'un tiers (-33,4 %), sous l'effet des restrictions de voyage nationales et internationales de même que des mesures supplémentaires concernant les salles à manger intérieures qui ont été prises dans un grand nombre de provinces ou de territoires du Canada. Le secteur public (qui regroupe les services d'enseignement, les soins de santé et l'assistance sociale ainsi que les administrations publiques) a reculé de 4,3 %. Ce recul a surtout été attribuable à la baisse observée dans les soins de santé et l'assistance sociale (-5,8 %), les services de soins de santé ambulatoires ayant diminué considérablement de 13,3 % en 2020, car les cabinets de médecins, les dentistes et les laboratoires médicaux et d'analyses diagnostiques ont réduit bon nombre de leurs visites en personne et de leurs activités au début de la pandémie.

La finance et les assurances (+3,8 %) et les services immobiliers et les services de location et de location à bail (+1,7 %) sont les deux seuls secteurs des industries productrices de services à avoir une croissance positive en 2020, les autorités gouvernementales ayant réagi vigoureusement pour aider l'économie. Dans le contexte de la pandémie mondiale et pour disposer de liquidités sur le marché financier, la Banque du Canada a diminué le taux du financement à un jour trois fois en 2020 et a contribué à des programmes d'achat d'actifs à grande échelle.

La fabrication, qui s'est contractée de 9,5 % en 2020 après avoir fléchi légèrement de 0,2 % en 2019, a contribué le plus à la baisse observée dans les industries productrices de biens. La fabrication de biens durables a diminué de 13,0 %, principalement en raison du sous-secteur de la fabrication de matériel de transport (-19,8 %). Ce sous-secteur a été durement touché par les mesures de confinement mises en place en mars et en avril 2020, les consommateurs ayant décidé de reporter l'achat de biens de consommation coûteux dans le contexte d'incertitude et d'inaccessibilité lié à la pandémie. La contraction observée dans la fabrication de biens non durables (-5,2 %) a été principalement attribuable aux baisses enregistrées dans la fabrication de produits du pétrole et du charbon (-12,4 %) ainsi que dans la fabrication de produits en plastique et en caoutchouc (-10,2 %). Dans le secteur de la fabrication, le seul sous-secteur à avoir augmenté ses activités est celui des activités diverses de fabrication (+2,3 %), qui comprend la fabrication de fournitures et de matériel médicaux.

Le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière, et de l'extraction de pétrole et de gaz a diminué de 9,7 % en 2020, en raison de la baisse de l'activité dans les sous-secteurs de l'extraction de pétrole et de gaz (-6,4 %) et des activités de soutien à l'extraction minière, pétrolière et gazière (-31,1 %). L'extraction de pétrole et de gaz (à l'exception des sables bitumineux) (-6,7 %) et l'extraction de sable bitumineux (-6,1 %) ont affiché des baisses, ce qui rend compte du fléchissement de la demande mondiale de produits énergétiques en raison de la pandémie de COVID-19. L'extraction minière et l'exploitation en carrière (sauf l'extraction de pétrole et de gaz) a diminué de 7,6 %.

La baisse annuelle de la construction (-3,7 %) est principalement imputable aux travaux de génie et aux autres activités de construction (-8,6 %). La construction non résidentielle a reculé de 2,8 %, le travail à distance et le magasinage en ligne ayant diminué l'activité de construction liée aux immeubles de bureaux et aux centres commerciaux. En revanche, la construction résidentielle a augmenté de 1,1 %, en dépit des mesures de confinement.

Les consommateurs ont dépensé davantage en biens d'investissement, comme des maisons, les mesures de confinement et les restrictions de voyage ayant contribué à hausser le taux d'épargne des ménages.

L'agriculture, la foresterie, la pêche et la chasse (+4,7 %) est la seule industrie productrice de biens à avoir enregistré une croissance en 2020, certains des sous-secteurs ayant été jugés essentiels et ayant été exemptés des mesures de confinement.

Graphique 6  Graphique 6: Contribution des principaux secteurs industriels à la variation en pourcentage du produit intérieur brut, 2020
Contribution des principaux secteurs industriels à la variation en pourcentage du produit intérieur brut, 2020



Objectifs liés au développement durable

Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 prochaines années. Ce plan est fondé sur 17 objectifs précis liés au développement durable.

Le communiqué sur le produit intérieur brut par industrie est un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès relatifs aux objectifs mondiaux liés au développement durable. Le présent communiqué contribuera à mesurer l'objectif suivant :

  Note aux lecteurs

Les données mensuelles sur le produit intérieur brut (PIB) par industrie aux prix de base sont des estimations selon des indices de volume en chaîne dont l'année de référence est 2012. Cela signifie que les données pour chaque industrie et chaque agrégat sont obtenues à partir d'un indice enchaîné de volume multiplié par la valeur ajoutée de l'industrie en 2012. Les données mensuelles sont ajustées aux indices de volume Fisher du PIB enchaînés annuellement, lesquels sont obtenus à partir des tableaux des ressources et des emplois (TRE) en prix constants jusqu'à l'année des TRE la plus récente (2017).

Pour la période commençant en janvier 2018, on a établi les données en enchaînant un indice de volume Laspeyres à pondération fixe à la période précédente. La pondération fixe est constituée des prix des industries de 2017.

Cette approche rend les données mensuelles du PIB par industrie plus comparables à celles du PIB établies selon les dépenses, lesquelles sont enchaînées trimestriellement.

Toutes les données qui figurent dans le présent communiqué sont désaisonnalisées. Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter la page Données désaisonnalisées — Foire aux questions.

Une estimation avancée de la production industrielle pour janvier 2021 est disponible sur demande.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le PIB, veuillez regarder la vidéo intitulée « Qu'est-ce que le produit intérieur brut (PIB)? ».

Révisions

Dans le présent communiqué sur le PIB mensuel par industrie, les données ont été révisées rétroactivement jusqu'à janvier 2020.

Chaque mois, les plus récentes données administratives et données d'enquête de différentes industries de l'économie sont intégrées, ce qui donne lieu à des révisions statistiques. Des données administratives mises à jour et révisées (y compris des statistiques fiscales), de nouveaux renseignements fournis par les répondants aux enquêtes sur l'industrie ainsi que des changements standards apportés aux calculs de désaisonnalisation sont pris en compte lors de chaque diffusion.

Tableau de données en temps réel

Le tableau de données en temps réel 36-10-0491-01 sera mis à jour le 15 mars 2021.

Prochaine diffusion

Les données de janvier 2021 sur le PIB par industrie seront diffusées le 31 mars 2021.

Produits

Il est possible de consulter le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-606-G).

Il est également possible de consulter le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X).

Le portail des Statistiques des comptes économiques, accessible sous l'onglet Sujets du site Web de Statistique Canada, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).

Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Ederne Victor au 613-863-6876, Division des comptes des industries.

Date de modification :