Le bien-être économique des ménages durant la pandémie de COVID-19, estimations expérimentales, premier trimestre au troisième trimestre de 2020
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Diffusion : 2021-03-01
Au cours des trois premiers trimestres de 2020, le revenu disponible des ménages ayant les plus faibles revenus a augmenté de 36,8 %. Il s'agit d'une hausse supérieure à celles observées pour tous les autres ménages. Parallèlement, les ménages les plus jeunes ont enregistré la hausse la plus importante (+9,8 %) de la valeur nette. Ces changements étaient principalement attribuables à des augmentations sans précédent des transferts aux ménages, la valeur des mesures de soutien mises en place par les gouvernements pour répondre à la pandémie de COVID-19 ayant été supérieure aux pertes de salaires et traitements et de revenus tirés du travail autonome.
Alors que la pandémie se propageait au Canada, les ménages ont connu des changements exceptionnels sur le plan de leur bien-être économique. Tandis que les diffusions trimestrielles du produit intérieur brut et du bilan national brossent un tableau général de ces changements, de nouvelles répartitions infra-annuelles expérimentales des comptes économiques répartis pour le secteur des ménages (CERSM), publiées aujourd'hui, offrent un aperçu de la façon dont la pandémie et les mesures de soutien mises en place par les gouvernements pour y faire face ont eu une incidence sur le bien-être économique de différents groupes de ménages au Canada.
L'écart entre les ménages aux revenus les plus faibles et les ménages aux revenus les plus élevés diminue en 2020
Bien que les expériences quotidiennes de certains ménages aient pu être différentes, en moyenne, l'écart au chapitre du revenu disponible des ménages entre ceux qui ont revenus les plus faibles et ceux qui ont les revenus les plus élevés a diminué en 2020. Les ménages du quintile de revenu inférieur ont vu leur part du revenu disponible augmenter, celle-ci étant passée de 6,1 % au premier trimestre à un sommet de 7,2 % au deuxième trimestre de 2020, tandis que les ménages du quintile de revenu supérieur ont vu leur part diminuer pour passer de 40,1 % à 37,7 % au cours de la même période.
Les changements dans la répartition des revenus ont été principalement entraînés par une forte croissance des transferts courants reçus par les ménages aux revenus les plus faibles, la valeur des mesures de soutien mises en place par les gouvernements pour répondre à la pandémie de COVID-19 ayant dépassé les pertes de salaires et traitements et de revenus tirés du travail autonome.
Rebond plus fort du revenu disponible chez les ménages à plus faibles revenus et chez les jeunes ménages
Au cours des premiers mois de 2020, en raison de la volatilité des marchés financiers et de l'émergence de cas de COVID-19 ayant entraîné diverses restrictions de l'activité économique partout au pays, le revenu disponible a diminué pour tous les ménages au Canada. En raison principalement des augmentations considérables des mesures de soutien mises en place par les gouvernements, le revenu disponible des ménages a rebondi au deuxième trimestre, et les hausses les plus importantes ont été celles affichées par les ménages aux revenus les plus faibles (+33,6 %) et par les ménages les plus jeunes (+20,1 %).
En théorie, si le gouvernement fédéral n'avait pas mis en place ses mesures de soutien relatives à la pandémie de COVID-19 pour contrer les effets négatifs de celle-ci, le revenu disponible global des ménages aurait reculé de 3,6 % au deuxième trimestre. Les baisses les plus importantes se seraient produites pour les ménages à revenus moyens et faibles, ainsi que pour les ménages plus jeunes.
Alors que l'économie a amorcé une reprise au troisième trimestre de 2020, le revenu disponible des ménages à revenus élevés (+5,5 %) et celui des travailleurs âgés de 55 à 64 ans (+6,1 %) ont affiché des hausses relativement modestes, tandis que les ménages à faibles revenus et les jeunes ménages ont maintenu les hausses qu'ils avaient affichées plus tôt au deuxième trimestre.
Les ménages ayant les revenus les plus faibles et les ménages les plus jeunes enregistrent les plus fortes baisses de salaires et traitements
Alors que la pandémie commençait à s'étendre au Canada, la rémunération des salariés, dont les salaires et traitements constituent la plus grande part, a diminué le plus au premier trimestre de 2020 chez les ménages à faibles revenus (-3,7 % pour le quintile de revenu inférieur et -2,3 % pour le deuxième quintile de revenu) et chez les ménages les plus jeunes (-1,6 %). Alors que davantage de restrictions économiques étaient mises en place pour endiguer la propagation du virus, les salaires et traitements ont diminué pour tous les ménages au deuxième trimestre, les ménages à faibles revenus ayant essuyé les plus importantes pertes. Les restrictions économiques ayant été assouplies dans de nombreuses régions du pays tout au long de l'été, les salaires et traitements ont rebondi au troisième trimestre, tous les ménages ayant enregistré des hausses notables. Malgré ces améliorations, les salaires et traitements ne sont pas revenus au niveau observé au premier trimestre chez la plupart des ménages, à l'exception de ceux dont le principal soutien économique est âgé de 35 ans et moins ou de 55 ans et plus.
Les revenus mixtes tirés du travail autonome ont diminué pour tous les ménages tant au premier trimestre qu'au deuxième trimestre de 2020, et les baisses cumulatives les plus importantes se sont produites chez les ménages ayant les plus faibles revenus (-31,9 %) ainsi que chez ceux dont les principaux soutiens économiques sont âgés de 55 à 64 ans (-17,2 %). Comme en ce qui concerne les salaires et traitements, les revenus tirés du travail autonome ont rebondi de façon marquée au troisième trimestre parallèlement à la reprise de l'activité économique. Les ménages qui avaient affiché les baisses les plus importantes des revenus tirés du travail autonome au cours des deux premiers trimestres sont ceux qui ont enregistré les hausses les plus importantes au troisième trimestre.
La valeur des mesures de soutien mises en place pour répondre à la pandémie de COVID-19 est supérieure aux pertes de salaires et traitements et de revenus tirés du travail autonome
La mise en place de diverses mesures de soutien pour répondre à la pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation sans précédent des transferts courants (+57,6 %) à tous les ménages au deuxième trimestre de 2020. Bien que les ménages aient enregistré des baisses notables des salaires et traitements et des revenus tirés du travail autonome au deuxième trimestre, la valeur des mesures de soutien relatives à la pandémie de COVID-19 offertes par les gouvernements a plus que compensé ces pertes. La différence entre la valeur des mesures de soutien mises en place pour répondre à la pandémie de COVID-19 et la baisse des salaires et traitements et des revenus tirés du travail autonome au deuxième trimestre était la plus prononcée chez les ménages à revenus moyens, puisqu'ils ont gagné en moyenne environ 2 500 $ de plus qu'ils n'en ont perdu. En moyenne, les jeunes ménages et ceux d'âge moyen ont gagné environ 3 000 $ de plus en mesures de soutien relatives à la pandémie de COVID-19 qu'ils n'en ont perdu en salaires et traitements et en revenus tirés du travail autonome au deuxième trimestre.
Alors que les mesures de confinement étaient assouplies et que les gens retournaient au travail au troisième trimestre, la valeur des mesures de soutien mises en place par les gouvernements pour répondre à la pandémie de COVID-19 ont diminué pour tous les ménages. Pourtant, les ménages ont continué de recevoir en moyenne entre 1 000 $ et 2 600 $ en mesures de soutien relatives à la pandémie de COVID-19 au troisième trimestre de 2020.
Les mesures de soutien relatives à la pandémie de COVID-19 ont les plus grands effets sur les ménages ayant les plus faibles revenus et les jeunes ménages
Bien qu'une plus grande proportion de la valeur totale des mesures de soutien mises en place par les gouvernements pour répondre à la pandémie de COVID-19 soit allée aux personnes à revenus moyens et à revenus élevés et aux ménages d'âge moyen, les effets des prestations étaient plus importants chez les ménages ayant les plus faibles revenus et les jeunes ménages. Au cours des trois premiers trimestres de 2020, la valeur des mesures de soutien mises en place par les gouvernements pour répondre à la pandémie de COVID-19 a représenté 16,4 % du revenu disponible pour les ménages aux revenus les plus faibles et 11,3 % pour les ménages les plus jeunes, comparativement à 4,3 % pour les ménages aux revenus les plus élevés et 4,2 % pour les ménages les plus âgés.
Les ménages augmentent leur épargne nette en 2020
Les ménages ont enregistré des hausses sans précédent de leur épargne nette en 2020 en raison d'une combinaison d'un revenu disponible plus élevé, qui s'explique principalement par la mise en place de mesures de soutien pour répondre à la pandémie de COVID-19, et d'une baisse des dépenses de consommation en raison des mesures de confinement qui ont limité l'activité économique. Alors que tous les ménages ont vu leur épargne nette croître au deuxième trimestre, l'augmentation ne s'est pas poursuivie au troisième trimestre pour les ménages ayant les revenus les plus faibles. Les salariés à revenus moyens ont enregistré certaines des hausses les plus importantes, et sont passés d'une position de désépargne nette à une position d'épargne nette. C'est la première fois que cela est observé pour les ménages à revenus moyens dans les estimations des CERSM, qui sont produites depuis 1999.
Les ménages ayant les revenus les plus faibles et les ménages les plus jeunes enregistrent les hausses de patrimoine les plus importantes
À l'instar des tendances observées au chapitre de l'épargne nette, le patrimoine des ménages a augmenté en 2020 malgré les pressions économiques négatives découlant de la pandémie. Par rapport à 2019, la valeur nette des ménages a augmenté de 5,2 % jusqu'au troisième trimestre de 2020, et a atteint une moyenne de 786 000 $ par ménage.
Les ménages n'ont cependant pas tous bénéficié également de l'augmentation globale de la valeur nette. Le patrimoine des ménages du quintile de revenu disponible inférieur a augmenté plus que celui des autres ménages, en hausse de 6,3 % au troisième trimestre de 2020 (valeur cumulative) par rapport à 2019, comparativement à 4,8 % pour ceux du quintile de revenu supérieur. Les hausses de la valeur nette des ménages aux revenus les plus faibles sont survenues alors que les augmentations de la valeur de leurs biens immobiliers étaient supérieures à celles de la valeur des acquisitions de dettes hypothécaires, en même temps qu'ils réduisaient davantage leurs soldes de dettes non hypothécaires que les ménages à revenu élevés.
Parallèlement, les fluctuations du patrimoine pour les ménages ayant les revenus les plus élevés étaient davantage attribuables à la volatilité des marchés financiers, puisque ces ménages détenaient davantage de patrimoine dans des fonds de placement que les ménages à plus faibles revenus. La tranche de 20 % des ménages ayant les revenus les plus élevés représentait 55 % de la réduction de 470 milliards de dollars de la valeur des actifs financiers survenue au premier trimestre de 2020 par rapport à la fin de 2019. De même, parallèlement à une reprise des marchés financiers, les ménages ayant les revenus les plus élevés ont bénéficié de plus de la moitié de l'augmentation ultérieure de 677 milliards de dollars de la valeur des actifs financiers à la fin du troisième trimestre de 2020.
Les tendances de la valeur nette variaient également selon l'âge. Bien que les ménages dont le principal soutien économique était âgé de moins de 35 ans aient détenu le moins de patrimoine de tous les groupes d'âge au troisième trimestre de 2020, soit 220 200 $, comparativement à près de 1,3 million de dollars pour les ménages dont le principal soutien économique est âgé de 55 à 64 ans, ils ont vu leur valeur nette moyenne augmenter davantage que les ménages plus âgés. En raison surtout des hausses de la valeur des acquisitions de biens immobiliers et de biens de consommation — comme les automobiles, les électroménagers et les produits électroniques —, qui ont dépassé la croissance des dettes, les ménages dont le principal soutien économique est âgé de moins de 35 ans ont vu leur valeur nette augmenter de 7,7 %, tandis que la valeur nette des ménages dont le principal soutien économique était est de 55 ans et plus a augmenté de 4,7 %.
Les faibles taux de prêt facilitent l'achat d'un logement pour les ménages à faibles revenus et les jeunes ménages
Bien que la pandémie ait considérablement réduit la sécurité d'emploi pour de nombreux ménages en 2020, le taux de croissance de la valeur de la dette hypothécaire était plus marqué chez les ménages à faibles revenus et les jeunes ménages que chez les autres ménages, car ils étaient encouragés par des taux de prêts hypothécaires considérablement réduits offerts par les institutions financières. Alors que les taux de prêts hypothécaires ont atteint des niveaux historiquement bas, s'établissant à environ 2 % à la fin du troisième trimestre, la dette hypothécaire moyenne des ménages ayant les revenus les plus faibles a augmenté de 5,4 % par rapport à la fin de 2019, tandis que les ménages dont le principal soutien économique est âgé de moins de 35 ans ont vu leur dette hypothécaire augmenter de 5,8 %.
Bien que les ménages à faible revenu (+7,7 %) et les jeunes ménages (+7,9 %) aient davantage augmenté leur dette hypothécaire que les autres ménages, leurs engagements hypothécaires étaient moins élevés que ceux de ces derniers, puisque la valeur de leurs biens immobiliers a augmenté à un rythme plus rapide que celle de leur dette. De la fin de 2019 au troisième trimestre de 2020, le ratio de la dette hypothécaire aux actifs immobiliers est passé de 32,9 % à 32,2 % pour les ménages ayant les revenus les plus faibles et de 51,7 % à 50,7 % pour les ménages dont le principal soutien économique fait partie du groupe d'âge le plus jeune.
Parallèlement, en raison d'acquisitions immobilières relativement limitées pour les ménages à revenus élevés et les ménages dont le principal soutien économique fait partie de groupes d'âge plus âgés, le ratio de leur dette hypothécaire à leurs actifs immobiliers est resté inchangé, se maintenant à environ 20,0 % pour les ménages du quintile de revenu supérieur, à environ 19,0 % pour les ménages dont le principal soutien économique est âgé de 55 à 64 ans et à près de 7,0 % pour les ménages dont le principal soutien économique est âgé de 65 ans et plus.
Les ménages à faibles revenus limitent les soldes sur leurs cartes de crédit et leurs prêts non hypothécaires
La dette non hypothécaire — y compris les soldes de cartes de crédit, les prêts automobiles, etc. — a plus fluctué que la dette hypothécaire au fil du temps, car elle a diminué pour les ménages de chaque quintile de revenu avec le début de la pandémie au premier semestre de l'année, puis a augmenté au troisième trimestre, les mesures de confinement ayant été assouplies. Sur l'ensemble de la période, les ménages du quintile de revenu inférieur ont plus limité leurs acquisitions de dettes non hypothécaires que les autres ménages. De la fin de 2019 au troisième trimestre de 2020, la dette non hypothécaire moyenne a diminué de 1,8 % pour les ménages du quintile de revenu inférieur. En comparaison, elle a diminué de 1,0 % pour les ménages du quintile de revenu supérieur.
Les jeunes ménages limitent les emprunts non hypothécaires malgré l'acquisition de plus de biens de consommation
Les ménages dont le principal soutien économique est âgé de moins de 45 ans ont eu tendance à réduire leurs soldes de carte de crédit et de prêts non hypothécaires au premier semestre de 2020, et ont limité leurs emprunts pour acheter des biens de consommation au troisième trimestre alors que les restrictions sur les opérations de vente au détail se sont assouplies. Bien que la valeur des biens de consommation détenus par les ménages dont le principal soutien économique est âgé de moins de 35 ans ait augmenté de 4,9 % au troisième trimestre, soit la plus forte croissance de tous les groupes d'âge, la plupart de ces achats ont été financés par l'épargne ou la consolidation de dettes plutôt que par des emprunts supplémentaires, la dette non hypothécaire de ces ménages ayant augmenté de 2,3 % au cours de ce même trimestre. La valeur totale des biens de consommation détenus par les ménages dont le principal soutien économique est âgé de moins de 35 ans a augmenté de 4,7 % au troisième trimestre de 2020 par rapport à 2019, tandis que la dette non hypothécaire est restée inchangée au cours de cette période.
Changements importants dans les ratios de la dette au revenu pour les ménages à faibles revenus et les jeunes ménages
Le ratio de la dette au revenu a beaucoup fluctué tout au long de 2020, en particulier pour les ménages à faibles revenus et les jeunes travailleurs. Parallèlement aux réductions de revenus attribuables au début de la pandémie, les ménages du quintile de revenu inférieur ont vu leur ratio de la dette au revenu passer de 289,5 % à la fin de 2019 à 301,8 % au premier trimestre de 2020. Leur ratio s'est ensuite établi à 227,0 % au deuxième trimestre alors que les gouvernements ont mis en place des mesures de soutien pour les personnes qui avaient perdu leur emploi ou qui avaient connu une réduction de leurs heures de travail. Alors que les fermetures d'entreprises se sont assouplies au troisième trimestre, le ratio de la dette au revenu des ménages à faibles revenus s'est stabilisé à mesure qu'elles ont repris ou retrouvé un emploi ou augmenté leurs heures de travail. Contrairement aux autres ménages, le ratio de la dette au revenu des ménages du deuxième quintile de revenu a augmenté de 4,7 points de pourcentage pour atteindre 182,2 % au troisième trimestre, en raison d'une combinaison de dette hypothécaire accrue et de réductions de la valeur des prestations gouvernementales qui ont dépassé les gains en revenu d'emploi.
Alors que le ratio de la dette au revenu des travailleurs plus jeunes et d'âge moyen a bénéficié de la mise en place de diverses prestations gouvernementales au deuxième trimestre de 2020 pour atténuer les répercussions économiques de la pandémie, une combinaison de réduction de la dette et de croissance modérée du revenu disponible a entraîné des réductions de ratio pour les personnes de 55 ans et plus.
Contrairement aux autres groupes d'âge, les ménages dont le principal soutien économique est âgé de moins de 35 ans ont vu leur ratio de la dette au revenu augmenter au cours de la seconde moitié de 2020; il est passé de 186,7 % au deuxième trimestre à 191,8 % au troisième trimestre. À l'instar des ménages à faibles revenus, les ménages les plus jeunes ont vu leur ratio d'endettement augmenter au troisième trimestre, la hausse des acquisitions de prêts hypothécaires l'emportant sur les gains de revenu. Malgré les récentes augmentations du ratio de la dette au revenu des ménages à faibles revenus et des jeunes ménages, leurs ratios restent cependant bien inférieurs à ceux observés avant la pandémie.
Alors que l'économie continue d'évoluer en réponse aux défis découlant de la pandémie, les futures diffusions des CERSM permettront de jeter un éclairage supplémentaire sur l'état du bien-être économique des ménages, y compris l'évolution des tendances observées au chapitre des revenus, de la consommation, de l'épargne et du patrimoine.
Note aux lecteurs
Statistique Canada publie régulièrement des indicateurs macroéconomiques du revenu disponible, des dépenses de consommation finale, de l'épargne nette et du patrimoine des ménages dans le cadre du Système canadien des comptes macroéconomiques (SCCM). Ces comptes sont conformes aux normes internationales les plus récentes et sont compilés pour tous les secteurs de l'économie, y compris les ménages, les institutions sans but lucratif, les administrations publiques et les sociétés, ainsi que la position financière du Canada par rapport au reste du monde. Bien que le SCCM fournisse des renseignements de grande qualité sur la position globale des ménages relativement aux autres secteurs de l'économie, les Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages (CERSM) aident à fournir une granularité supplémentaire pour aborder des questions telles que les vulnérabilités de certains groupes particuliers et les conséquences qui en résultent sur le plan du bien-être économique et de la stabilité financière. Les CERSM constituent donc un complément important aux données liées à l'économie diffusées chaque trimestre.
Les estimations infra-annuelles des CERSM publiées aujourd'hui se veulent des estimations expérimentales du revenu, de la consommation, de l'épargne et du patrimoine et de leurs sous-composantes selon diverses répartitions des ménages pour les trois premiers trimestres de 2020. Les estimations annuelles pour l'année de référence 2019 ont également été révisées pour inclure les plus récents repères du SCCM.
Comme pour toutes les données, ces estimations expérimentales infra-annuelles des CERSM ne sont pas sans limites. Ces données expérimentales reposent, en grande partie, sur les mêmes concepts et méthodes que les CERSM annuels. Cependant, afin de produire les CERSM sur une base infra-annuelle, de nouvelles sources de données ont été utilisées et des hypothèses ont été faites. Les estimations des CERSM pour les salaires et traitements ont été calculées à l'aide de la Base de données et modèle de simulation de politiques sociales de Statistique Canada, qui intègrent des données de l'Enquête sur la population active pour les emplois selon l'industrie et les niveaux de salaire. Les répartitions de la Prestation canadienne d'urgence ont été alignées sur les microdonnées d'Emploi et Développement des compétences Canada. Des données agrégées sur les passifs des CERSM ont été attribuées aux groupes de ménages à l'aide de données sous-agrégées achetées auprès d'une agence de notation de crédit à la consommation. En raison de la rareté des sources de microdonnées disponibles, des estimations agrégées des dépenses de consommation finale des ménages et des actifs des ménages des CERSM ont été attribuées selon les répartitions des CERSM de 2019.
Dans le but d'estimer les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur le bien-être économique des ménages au Canada, ces estimations expérimentales des CERSM maintiennent constantes les caractéristiques démographiques et socio-économiques de 2019 lors de l'estimation des changements dans le revenu, la consommation, l'épargne et le patrimoine tout au long des trois premiers trimestres de 2020. On suppose donc que tous les ménages sont restés dans la même catégorie de répartition que dans les CERSM de 2019 (par exemple, le groupe d'âge, le quintile de revenu disponible équivalent, la composition du ménage). En maintenant constantes les caractéristiques socio-économiques et démographiques de 2019, il est possible d'estimer les changements dans divers indicateurs économiques des ménages sans croiser les changements dus au déplacement des ménages entre les groupes de répartition. Cette approche permet une identification plus claire des répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 sur la répartition des ménages, ainsi que des répercussions connexes des restrictions économiques et des mesures de soutien mises en place par les gouvernements sur le bien-être économique des ménages.
Les estimations des CERSM publiées aujourd'hui sont étalonnées aux comptes trimestriels des revenus et dépenses et aux comptes du bilan national publiés en décembre 2020. Toutes les valeurs sont exprimées en taux nominaux non ajustés trimestriels, sauf indication contraire.
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