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Statistiques de l'énergie, novembre 2020

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Diffusion : 2021-02-05

La production d'énergie a poursuivi sa tendance à la hausse en novembre, tandis que la demande de produits énergétiques est demeurée faible pendant la deuxième vague de la pandémie. En novembre 2020, la production de pétrole brut et de produits équivalents, ainsi que la production des raffineries, s'est rapprochée des niveaux observés avant la pandémie (en mars), mais était inférieure à ceux de novembre 2019. La production provenant des sables bitumineux ainsi que la production d'énergie solaire et éolienne ont augmenté, tandis que la production de gaz naturel, d'électricité et de charbon a diminué.

Pour obtenir plus de renseignements sur l'énergie au Canada, comme la production, la consommation, le commerce international et bien plus encore, veuillez consulter le site Web Centre canadien d'information sur l'énergie et suivre #infoénergie dans les médias sociaux.

La diminution de la production de pétrole brut continue de s'atténuer

La production de pétrole brut et de produits équivalents a diminué de 1,3 % d'une année à l'autre pour s'établir à 22,9 millions de mètres cubes (143,8 millions de barils) en novembre. Il s'agit de la plus faible baisse d'une année à l'autre en huit mois, la production au Canada s'étant rapprochée des niveaux observés avant la pandémie (mars 2020).

L'extraction de pétrole brut lourd, léger et moyen, qui suit une tendance à la baisse depuis avril, a affiché un autre recul en novembre (-15,4 %). Ce recul est attribuable à la production plus faible à Terre-Neuve-et-Labrador, en Alberta et en Saskatchewan.

Néanmoins, le mois de novembre a affiché le niveau de production mensuel le plus élevé depuis mars, ce qui est directement attribuable à la production de pétrole brut synthétique (+23,6 %). Dans l'ensemble, les activités d'extraction de sables bitumineux ont connu une hausse de 5,7 %; il s'agit de la première hausse d'une année à l'autre depuis mars.

La production quotidienne de pétrole brut (sauf les produits équivalents) s'est accrue de 8,4 % par rapport à octobre pour atteindre 690,7 milliers de mètres cubes en novembre. Il s'agit de la troisième augmentation mensuelle consécutive. Plus particulièrement, la production quotidienne provenant des sables bitumineux a totalisé 502,0 milliers de mètres cubes en novembre, le niveau le plus élevé jamais enregistré.

Graphique 1  Graphique 1: Production quotidienne moyenne de pétrole brut
Production quotidienne moyenne de pétrole brut

D'importants travaux d'entretien dans plusieurs installations de sables bitumineux ont pris fin en octobre. Les prix plus élevés du pétrole brut canadien ont aussi contribué à la hausse de la production en novembre. Après avoir enregistré trois baisses mensuelles consécutives, le prix du bitume brut s'est accru de 5,1 % d'octobre à novembre, tandis que le prix du pétrole brut synthétique a connu une hausse de 2,2 %, la première depuis août.

La consommation mondiale de pétrole brut a continué d'augmenter lentement, en hausse de 0,9 % d'octobre à novembre. Il s'agit de la troisième augmentation mensuelle consécutive. Néanmoins, la consommation mondiale est demeurée inférieure de 6,1 % aux niveaux enregistrés en novembre 2019, selon l'Energy Information Administration des États-Unis.

Les exportations de pétrole brut et de produits équivalents ont progressé de 2,6 % d'une année à l'autre pour atteindre 17,7 millions de mètres cubes en novembre; il s'agit de la première hausse d'une année à l'autre depuis mars. Cette hausse est principalement attribuable aux exportations par pipeline (+9,9 %), les producteurs ayant profité de la capacité excédentaire des pipelines pour expédier davantage de pétrole brut aux raffineries installées aux États-Unis. Les exportations vers d'autres pays ont aussi connu une hausse en novembre.

Les exportations vers les États-Unis par d'autres modes de transport (ferroviaire, routier et maritime) ont diminué de 42,5 % pour s'établir à 1,5 million de mètres cubes. Néanmoins, ces exportations ont suivi une tendance à la hausse depuis le creux de juin, ce qui indique une demande croissante de capacité de transport supplémentaire, la production de pétrole brut ayant continué d'augmenter.

Les importations de pétrole brut et de produits équivalents ont diminué de 15,3 % pour s'établir à 3,3 millions de mètres cubes en novembre. Le recul d'une année à l'autre est attribuable aux plus faibles volumes importés par les raffineries, certaines raffineries canadiennes ayant continué d'acquérir leur pétrole brut de fournisseurs canadiens.

Baisse de la production des raffineries d'une année à l'autre en dépit de la reprise continue

En novembre, l'utilisation de pétrole brut par les raffineries canadiennes a diminué de 4,0 % d'une année à l'autre pour s'établir à 8,0 millions de mètres cubes. Malgré cette baisse, il s'agit du volume le plus élevé depuis mars (8,5 millions de mètres cubes). L'utilisation de la capacité dans l'industrie des produits du pétrole et du charbon (qui comprend les raffineries) a augmenté de 1,4 % d'octobre à novembre et a affiché une troisième hausse mensuelle consécutive, les activités de raffinage ayant poursuivi leur reprise. Néanmoins, la production nette des raffineries est demeurée inférieure de 2,9 % aux niveaux observés en novembre 2019. La baisse est attribuable à la production d'essence à moteur, y compris les composants de mélange à essence et le carburant à l'éthanol (-4,2 %), de même que le carburant diesel (-3,9 %), tandis que la production nette de carburéacteur de type kérosène a diminué de plus du tiers (-36,5 %) d'une année à l'autre.

La demande de carburant de transport est demeurée faible en novembre en raison des mesures de confinement qui ont continué d'avoir un effet sur l'activité économique. La consommation intérieure d'essence à moteur a diminué de 13,7 % d'une année à l'autre étant donné que de nombreux Canadiens ont continué de travailler à domicile et que les déplacements ont affiché une baisse marquée par rapport à novembre 2019. Selon les données sur les voyages entre le Canada et les autres pays, le nombre de voyages effectués par des Canadiens qui rentraient des États-Unis a diminué de 92,3 % d'une année à l'autre en novembre.

La consommation intérieure de carburéacteur a enregistré une baisse de 57,7 % comparativement au même mois de l'année précédente en raison des restrictions touchant les voyages aériens non essentiels qui sont demeurées en place en novembre. Par contre, la consommation intérieure de carburant diesel a affiché une hausse de 7,8 %, ce qui a marqué la première augmentation mensuelle d'une année à l'autre depuis mars.

Graphique 2  Graphique 2: Consommation intérieure de produits pétroliers raffinés
Consommation intérieure de produits pétroliers raffinés

Dans l'ensemble, les ventes de produits du pétrole et du charbon (qui comprennent celles des raffineries) se sont accrues de 5,3 % d'octobre à novembre et ont affiché leur deuxième hausse mensuelle consécutive. La croissance est principalement attribuable aux prix plus élevés du carburant diesel (+8,2 %), du carburéacteur (+5,0 %) et de l'essence à moteur (+0,3 %). Toutefois, les ventes en novembre ont diminué d'un peu plus du quart (-26,8 %) comparativement à celles de février, le dernier mois qui n'a pas été touché par l'arrêt et la réduction de l'activité économique ainsi que par les restrictions de voyage découlant de la pandémie.

Baisse de la production et de la demande de gaz naturel d'une année à l'autre

La production de gaz naturel marchand a diminué de 3,6 % d'une année à l'autre pour s'établir à 567,7 millions de gigajoules en novembre. Ce recul est attribuable à la production plus faible en Alberta (-3,7 %) et en Colombie-Britannique (-2,5 %), les principales provinces productrices de gaz naturel. Dans l'ensemble, la production de gaz naturel suit une tendance à la baisse depuis mars, à la suite de l'arrêt et de la réduction de l'activité économique découlant de la pandémie.

Après avoir affiché une hausse de 3,7 % en octobre, les livraisons de gaz naturel aux consommateurs canadiens ont enregistré une baisse de 5,4 % pour s'établir à 393,6 millions de gigajoules en novembre. Cette baisse est principalement attribuable à la demande plus faible d'une année à l'autre des consommateurs résidentiels (-12,3 %), ainsi que des consommateurs commerciaux et institutionnels (-10,0 %), les températures en novembre ayant été plus douces en moyenne que celles enregistrées en novembre 2019, selon les données sur les degrés-jour de chauffage. L'activité commerciale réduite a aussi contribué à la baisse des livraisons de gaz naturel en novembre.

Les livraisons au secteur industriel ont diminué de 2,3 % d'une année à l'autre pour s'établir à 265,1 millions de gigajoules, les mesures de confinement étant demeurées en vigueur dans la plupart des provinces. Il s'agit néanmoins du niveau le plus élevé depuis mars, principalement en raison de l'augmentation des livraisons au secteur industriel en Alberta (+2,3 %), les activités d'extraction de sables bitumineux ayant repris après les fermetures qui ont eu lieu dans certaines installations aux fins d'entretien.

Graphique 3  Graphique 3: Livraisons mensuelles canadiennes de gaz naturel aux consommateurs industriels
Livraisons mensuelles canadiennes de gaz naturel aux consommateurs industriels

Les exportations de gaz naturel par pipeline à destination des États-Unis ont diminué de 5,2 % pour s'établir à 233,3 millions de gigajoules en novembre. Les exportations mensuelles moyennes au cours des 11 premiers mois de l'année étaient inférieures de 9,3 % à celles de la même période en 2019. Malgré la diminution d'une année à l'autre, il s'agit du niveau d'exportation mensuel le plus élevé depuis mars. Les importations de gaz naturel ont diminué de 13,7 %, principalement en raison des volumes plus faibles importés en Ontario.

Diminution de la production et de la consommation d'électricité en raison de la demande plus faible

Après avoir enregistré une augmentation de 2,1 % en octobre, la production d'électricité a diminué de 5,1 % pour s'établir à 53,3 millions de mégawattheures (MWh) en novembre, ce qui correspond à la baisse la plus marquée d'une année à l'autre depuis mars 2018 (-5,2 %). Ce recul est principalement attribuable à la production d'hydroélectricité, qui a diminué de 7,2 % d'une année à l'autre pour s'établir à 31,5 millions de MWh. Parmi tous les types de production, l'hydroélectricité est celui qui a le plus contribué à la production d'électricité au Canada; il a représenté 59,1 % de la production d'électricité nationale en novembre.

La production d'électricité à partir de combustibles fossiles a diminué de 7,6 % pour s'établir à 10,4 millions de MWh, tandis que la production d'électricité à partir d'énergie nucléaire a connu une baisse de 6,1 % pour s'établir à 7,2 millions de MWh, ce qui s'explique par les travaux de réfection qui se sont poursuivis aux centrales nucléaires de Darlington et de Bruce Power en Ontario. La production d'électricité à partir d'énergie éolienne (+26,9 %) et celle à partir d'énergie solaire (+45,9 %) sont les seuls types de production qui ont augmenté en novembre.

La consommation d'électricité a diminué pour un cinquième mois consécutif, en baisse de 4,2 % d'une année à l'autre pour s'établir à 49,4 millions de MWh en novembre. La baisse est principalement attribuable à la demande plus faible au Québec (-7,8 %), en Ontario (-4,0 %) et en Colombie-Britannique (-1,7 %), en raison de la diminution de la demande saisonnière de chauffage et de l'activité économique réduite.

Graphique 4  Graphique 4: Production et consommation d'électricité, variation d'une année à l'autre
Production et consommation d'électricité, variation d'une année à l'autre

Les exportations d'électricité vers les États-Unis ont connu une baisse de 12,5 % d'une année à l'autre pour s'établir à 4,6 millions de MWh en novembre. Les importations d'électricité en provenance des États-Unis ont augmenté de 3,3 % pour atteindre 0,8 million de MWh. Il s'agit de la première hausse mensuelle d'une année à l'autre depuis février, qui est principalement attribuable à la demande accrue d'électricité importée au Manitoba et en Ontario.

Baisse de la production de charbon d'une année à l'autre

La production de charbon a diminué de 6,5 % d'une année à l'autre pour s'établir à 3,9 millions de tonnes en novembre, et la production de coke a affiché un recul de 3,4 % pour se fixer à 180,5 milliers de tonnes.

  Note aux lecteurs

À venir dans la diffusion mensuelle des Statistiques de l'énergie au mois de mars : certaines estimations de l'offre et de l'utilisation de pétrole et d'autres liquides à l'échelle provinciale. Ces données seront publiées dans un nouveau tableau (25-10-0081-01).

Le tableau consolidé de statistiques de l'énergie (25-10-0079-01) présente des données mensuelles sur les sources primaires et secondaires d'énergie selon le type de carburant en térajoules (pétrole brut, gaz naturel, électricité, charbon, etc.) et les caractéristiques de l'offre et de la demande (production, exportations, importations, etc.) pour le Canada. Des données d'une gamme variée d'enquêtes et de sources administratives figurent dans le tableau. Les estimations sont accessibles à partir du mois de référence de janvier 2020.

Les programmes d'enquête qui appuient le communiqué « Statistiques de l'énergie » sont les suivants :

  • Pétrole brut et gaz naturel (numéro d'enquête 2198, tableaux 25-10-0036-01, 25-10-0055-01 et 25-10-0063-01). Les données d'octobre 2020 ont été révisées.
  • Transport et entreposage d'énergie (numéro d'enquête 5300, tableaux 25-10-0075-01 et 25-10-0077-01).
  • Transport, entreposage et distribution de gaz naturel (numéros d'enquête 2149, 5210 et 5215, tableaux 25-10-0057-01, 25-10-0058-01 et 25-10-0059-01).
  • Produits pétroliers raffinés (numéro d'enquête 2150, tableau 25-10-0076-01). Les estimations nationales de l'approvisionnement en carburants renouvelables, y compris l'éthanol et le biodiesel, sont maintenant accessibles dans le tableau 25-10-0076-01 à partir du mois de référence janvier 2020. Des données plus détaillées sur les carburants renouvelables sont accessibles sur demande.
  • Statistiques de l'énergie électrique (numéro d'enquête 2151, tableaux 25-10-0015-01 et 25-10-0016-01). Les données d'octobre 2020 ont été révisées.
  • Statistiques du charbon et du coke (numéros d'enquête 2147 et 2003, tableaux 25-10-0045-01 et 25-10-0046-01).

Les données d'octobre 2020 ont été révisées.

Les données peuvent faire l'objet de révisions. Les données sur l'énergie sont révisées de façon continue pour chaque mois de l'année en cours, afin de rendre compte des nouveaux renseignements fournis par les répondants et des mises à jour des données administratives. Des révisions historiques sont également effectuées périodiquement.

Les définitions, les sources de données et les méthodes relatives à chaque programme d'enquête sont accessibles au moyen du numéro respectif de chaque enquête.

Le programme de la statistique de l'énergie repose sur des données provenant des répondants ainsi que des données administratives.

Les données figurant dans le présent communiqué ne sont pas désaisonnalisées.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

Date de modification :