Insécurité alimentaire et santé mentale durant la pandémie de COVID-19
Consulter la version la plus récente.
Information archivée dans le Web
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Diffusion : 2020-12-16
Les Canadiens vivant dans un ménage qui connaissait une situation d'insécurité alimentaire (accès incertain ou inadéquat à la nourriture en raison de contraintes financières) au cours des premiers mois de la pandémie de COVID-19 étaient beaucoup plus susceptibles de faire état d'une santé mentale passable ou mauvaise et de déclarer des symptômes d'anxiété modérés ou graves que les Canadiens vivant dans un ménage en situation de sécurité alimentaire. On estime qu'environ 1 Canadien sur 7 (14,6 %) vivait dans un ménage en situation d'insécurité alimentaire en mai 2020.
Une nouvelle étude, diffusée aujourd'hui dans Rapports sur la santé, est la première à examiner le lien entre l'insécurité alimentaire des ménages et l'autoévaluation de la santé mentale et des symptômes d'anxiété chez les Canadiens dans le contexte de la pandémie de COVID-19. L'étude a également estimé que 9,3 % des Canadiens vivant dans un ménage en situation d'insécurité alimentaire avaient récemment obtenu des aliments ou des repas gratuits d'un organisme communautaire.
L'insécurité alimentaire est associée à une qualité inférieure du régime alimentaire et à différents problèmes de santé physique et mentale. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, l'expérience déjà stressante qu'est l'insécurité alimentaire peut être aggravée par l'isolement physique et social, les soucis relatifs à de nouveaux risques pour la santé et l'intensification de l'insécurité financière.
L'étude a permis de constater que, par rapport aux personnes vivant dans un ménage en situation de sécurité alimentaire, les Canadiens vivant dans un ménage qui a connu une insécurité alimentaire modérée au cours des 30 jours précédents étaient près de trois fois plus susceptibles d'autoévaluer leur santé mentale comme étant passable ou mauvaise et d'indiquer des symptômes d'anxiété modérés ou graves. Les personnes vivant dans un ménage en situation d'insécurité alimentaire grave étaient quatre fois plus susceptibles de percevoir leur santé mentale comme étant passable ou mauvaise, et plus de sept fois plus susceptibles de déclarer des symptômes d'anxiété modérés ou graves. Ces associations tiennent compte d'un certain nombre de facteurs sociodémographiques, dont la taille des ménages, la situation d'emploi et les répercussions financières de la COVID-19.
Il sera important de surveiller la sécurité alimentaire et la santé mentale pendant que la pandémie de COVID-19 continue.
Note aux lecteurs
Cette étude est fondée sur les données recueillies du 4 au 10 mai 2020 dans le cadre de la Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes 2 (SEPC2). La SEPC2 a été conçue afin de recueillir des renseignements liés à la COVID-19 concernant le marché du travail, le comportement, la situation de sécurité alimentaire des ménages et les répercussions en matière de santé mentale auprès de la population canadienne de 15 ans et plus vivant dans les 10 provinces. L'analyse actuelle est fondée sur 4 481 répondants représentant une population de 30 millions de personnes. La situation de sécurité alimentaire des ménages au cours des 30 jours précédents a été mesurée au moyen d'un module d'enquête abrégé de six questions portant sur la sécurité alimentaire des ménages. L'insécurité alimentaire a été considérée comme marginale, modérée ou grave. On a examiné l'autoévaluation de la santé mentale actuelle en posant la question suivante aux répondants : « En général, comment décririez-vous votre santé mentale? » La santé mentale a été qualifiée de passable ou mauvaise, par rapport à excellente, très bonne ou bonne. Les sentiments d'anxiété ont été évalués au moyen de l'échelle Generalized Anxiety Disorder (GAD-7) de sept questions.
Produits
L'article « Insécurité alimentaire et santé mentale durant la pandémie de COVID-19 » est maintenant disponible dans la publication en ligne de décembre 2020 de Rapports sur la santé, vol. 31, no 12 (). 82-003-X
Ce numéro de Rapports sur la santé comprend également l'article « Tendances relatives à la prévalence de la dépression et des troubles anxieux chez les adultes canadiens en âge de travailler, de 2000 à 2016 ».
Coordonnées des personnes-ressources
Pour en savoir davantage sur l'étude « Insécurité alimentaire et santé mentale durant la pandémie de COVID-19 », communiquez avec Heather Gilmour (heather.gilmour@canada.ca), Division de l'analyse et la santé.
Pour en savoir davantage sur l'étude «Tendances relatives à la prévalence de la dépression et des troubles anxieux chez les adultes canadiens en âge de travailler, de 2000 à 2016 », communiquez avec Didier Garriguet (didier.garriguet@canada.ca), Division de l'analyse et la santé.
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).
- Date de modification :