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Statistiques canadiennes sur le cancer, 2020

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Diffusion : 2020-09-22

Statistiques canadiennes sur le cancer : Rapport spécial de 2020 sur le cancer du poumon

Le cancer du poumon est le cancer le plus souvent diagnostiqué et la première cause de décès attribuable au cancer

Le cancer du poumon est le cancer le plus souvent diagnostiqué et la première cause de décès attribuable au cancer au Canada. Un plus grand nombre de Canadiens meurent du cancer du poumon que des cancers colorectal, pancréatique et du sein combinés. En 2020, on estime que plus de 21 000 Canadiens mourront du cancer du poumon. Le taux élevé de décès (taux de mortalité) attribuable au cancer du poumon reflète à la fois son taux élevé de diagnostic (taux d'incidence) et son faible taux de survie.

Le document Statistiques canadiennes sur le cancer : Rapport spécial de 2020 sur le cancer du poumon, élaboré par le Comité consultatif des statistiques canadiennes sur le cancer, en collaboration avec la Société canadienne du cancer, Statistique Canada et l'Agence de la santé publique du Canada, jette un nouvel éclairage sur les tendances en matière de cancer du poumon au Canada. Le rapport présente également des renseignements concernant des enjeux importants et émergents liés au cancer du poumon, tels que les facteurs de risque, le dépistage et les traitements. Bien que les résultats aient été obtenus avant la pandémie de COVID-19, ils fournissent un point de référence pour mesurer les répercussions de la pandémie sur les taux d'incidence, de mortalité et de survie liés au cancer du poumon.

Les taux de cancer du poumon augmentent considérablement avec l'âge et sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes

Les taux d'incidence et de mortalité attribuable au cancer du poumon augmentent nettement avec l'âge. Les taux d'incidence atteignent un sommet chez les Canadiens de 75 à 84 ans (410 pour 100 000 personnes), tandis que les taux de mortalité culminent chez les Canadiens de 85 ans et plus (352 pour 100 000 personnes). Dans l'ensemble, le taux d'incidence du cancer du poumon est environ 20 % plus élevé chez les hommes que chez les femmes et le taux de mortalité est environ 31 % plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Toutefois, parmi les Canadiens de moins de 55 ans, les taux sont plus élevés chez les femmes que chez les hommes.

Les taux de diagnostic du cancer du poumon chez les hommes et les femmes convergent avec le temps

Bien qu'ils soient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, les taux d'incidence du cancer du poumon se rapprochent avec le temps. En 1992, le taux d'incidence du cancer du poumon chez les hommes (109 pour 100 000 hommes) était plus de deux fois supérieur à celui enregistré chez les femmes (52 pour 100 000 femmes). Or, en 2012, l'écart s'était considérablement rétréci (79 pour 100 000 hommes par rapport à 63 pour 100 000 femmes) en raison de la diminution des taux chez les hommes et de leur croissance chez les femmes. Les taux ont par la suite diminué chez les deux sexes, mais de façon plus rapide chez les hommes.

L'écart entre les tendances des taux de cancer du poumon chez les hommes et les femmes reflète en grande partie les écarts antérieurs liés au tabagisme. Chez les hommes, la prévalence des fumeurs quotidiens a commencé à diminuer au milieu des années 1960 au Canada et a précédé d'environ 20 ans la baisse de l'incidence du cancer du poumon. Chez les femmes, la diminution du tabagisme quotidien n'a débuté qu'au cours des années 1980. Les tendances des taux de mortalité attribuable au cancer du poumon suivent essentiellement les tendances de l'incidence du cancer du poumon.

Graphique 1  Graphique 1: Tendance du taux d'incidence du cancer du poumon normalisé selon l'âge, selon le sexe, Canada (à l'exclusion du Québec), 1992 à 2016
Tendance du taux d'incidence du cancer du poumon normalisé selon l'âge, selon le sexe, Canada (à l'exclusion du Québec), 1992 à 2016

Le taux de survie au cancer du poumon est plus élevé chez les femmes que chez les hommes

Le taux de survie au cancer du poumon est généralement plus élevé chez les femmes que chez les hommes, peu importe l'âge ou la province au moment du diagnostic. Par exemple, la survie nette après cinq ans chez les femmes était de 22 % comparativement à 15 % chez les hommes. Bien que les femmes affichent généralement une meilleure survie pour plusieurs cancers, c'est particulièrement le cas du cancer du poumon.

Environ la moitié des cas de cancer du poumon sont diagnostiqués au dernier stade, lorsque la survie est extrêmement faible

La stadification est une façon de classer un cancer en fonction de l'étendue de la maladie dans le corps au moment du diagnostic. Les stades varient habituellement de I à IV; plus le nombre est élevé, plus la maladie s'est propagée dans le corps depuis l'origine du cancer. Environ la moitié de tous les cancers du poumon sont diagnostiqués au stade IV, celui où la survie nette est extrêmement faible, soit 5 % sur trois ans. En revanche, un peu moins de 1 cancer du poumon sur 10 est diagnostiqué au stade I, celui où le cancer est relativement petit et contenu dans le poumon, et où le pronostic sur trois ans est bien meilleur (71 %).

Graphique 2  Graphique 2: Estimations de la survie nette au cancer du poumon prédite sur une période de trois ans, selon le stade au moment du diagnostic, Canada (à l'exclusion du Québec), 2012 à 2014
Estimations de la survie nette au cancer du poumon prédite sur une période de trois ans, selon le stade au moment du diagnostic, Canada (à l'exclusion du Québec), 2012 à 2014

  Note aux lecteurs

L'incidence du cancer du poumon désigne le nombre de nouveaux cas de cancer du poumon diagnostiqués. La mortalité attribuable au cancer du poumon renvoie aux décès attribués au cancer du poumon. Dans le présent article, ces mesures sont présentées en taux pour 100 000 personnes. Sauf indication contraire, les taux d'incidence et de mortalité s'étendent sur des périodes de cinq ans qui vont respectivement de 2012 à 2016, et de 2013 à 2017.

Dans l'analyse des tendances de l'incidence et de la mortalité, on a utilisé des taux normalisés selon l'âge. Ces taux représentent le nombre de nouveaux cas de cancer ou de décès attribuables au cancer pour 100 000 personnes qui auraient été enregistrés si la répartition selon l'âge de la population à l'étude avait été la même que celle de la population canadienne type en 2011. La normalisation selon l'âge permet de comparer les taux d'incidence ou de mortalité au fil du temps qui ne sont pas touchés par des variations de la répartition de la population selon l'âge.

Cette publication présente les données du Registre canadien du cancer (RCC), une base de données sur la population tenue à jour par Statistique Canada. Le RCC contient des renseignements sur les cas diagnostiqués depuis 1992 par la compilation des rapports de chaque registre provincial ou territorial du cancer.

Elle présente également des données de la Base canadienne de données de l'état civil – Décès, qui permet de recueillir chaque année des renseignements démographiques et sur la cause de tous les décès auprès de tous les bureaux provinciaux et territoriaux de l'état civil au Canada.

Les données sur l'incidence au Québec sont exclues parce que les cas diagnostiqués au Québec à partir de 2011 n'ont pas été soumis au RCC. Les données sur la mortalité de cette province ont également été exclues pour assurer la cohérence avec les données sur l'incidence.

La survie nette au cancer du poumon désigne le pourcentage de personnes ayant reçu un diagnostic de cancer du poumon qui survivent pendant une période donnée après leur diagnostic, en supposant que le cancer du poumon soit la seule cause possible de décès. La survie nette est la méthode privilégiée pour comparer la survie au cancer dans les études sur le cancer fondées sur la population, car elle tient compte du fait que différentes populations peuvent avoir différents niveaux de risque de décès.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce rapport, veuillez consulter le site Web de la Société canadienne du cancer.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements sur le Registre canadien du cancer, communiquez avec nous au 514-283-8300, ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

Pour les demandes de renseignements aux médias au sujet de la publication Statistiques canadiennes sur le cancer : Rapport spécial de 2020 sur le cancer du poumon, veuillez communiquer avec la Société canadienne du cancer (Nuala.Mckee@cancer.ca).

Date de modification :