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Produit intérieur brut, revenus et dépenses, deuxième trimestre de 2020

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Diffusion : 2020-08-28

Le produit intérieur brut (PIB) réel a reculé de 11,5 % au deuxième trimestre, après avoir diminué de 2,1 % au premier trimestre. La baisse enregistrée au deuxième trimestre — la plus prononcée depuis le début de la collecte des données trimestrielles en 1961 — rend compte des fortes diminutions des dépenses des ménages, de l'investissement des entreprises et du commerce international en raison des fermetures généralisées des entreprises non essentielles, des fermetures de frontières et des restrictions de voyage et d'activités touristiques en réponse à la pandémie de COVID-19.

La demande intérieure finale a reculé de 11,1 %, après avoir baissé de 1,9 % au premier trimestre.

Graphique 1  Graphique 1: Produit intérieur brut et demande intérieure finale
Produit intérieur brut et demande intérieure finale

Exprimé en taux annualisé, le PIB réel a reculé de 38,7 % au deuxième trimestre. À titre de comparaison, le PIB réel aux États-Unis a diminué de 31,7 %.

Répercussions de la pandémie de COVID-19

Par suite des contraintes imposées sur les activités économiques pour limiter la propagation de la pandémie, l'économie canadienne s'est fortement contractée au deuxième trimestre de 2020. Les répercussions des fermetures des entreprises non essentielles, des restrictions de voyage et d'activités touristiques et des fermetures de frontières ont été amplifiées par les déclins trimestriels prononcés des économies de certains des partenaires commerciaux principaux du Canada, comme les États-Unis (-9,1 %), le Royaume-Uni (-20,4 %), la France (-13,8 %), l'Italie (-12,4 %) et le Japon (-7,8 %).

À mesure que les gouvernements ont assoupli les mesures prises pour lutter contre la pandémie, l'activité économique a augmenté. Par conséquent, le PIB du troisième trimestre devrait afficher une hausse.

Graphique 2  Graphique 2: Contribution à la variation en pourcentage du produit intérieur brut réel au deuxième trimestre de 2020
Contribution à la variation en pourcentage du produit intérieur brut réel au deuxième trimestre de 2020

La plupart des composantes du PIB ont enregistré une baisse record au deuxième trimestre. Un recul de 13,1 % des dépenses des ménages est attribuable aux pertes d'emplois importantes et aux occasions limitées de dépenser en raison de la fermeture de magasins et de restaurants, et des restrictions de voyage et d'activités touristiques.

L'investissement des entreprises a reculé de 16,2 %. Cette baisse rend compte des activités de construction limitées, des fermetures d'usines, des faibles prix du pétrole et de l'incertitude accrue. Les volumes des exportations ont diminué de 18,4 % et les volumes des importations ont reculé de 22,6 %, sous l'effet du ralentissement des économies des principaux partenaires commerciaux provoqué par l'adoption de mesures pour limiter la propagation de la pandémie.

Aux prises avec le recul des importations et les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, les entreprises ont réduit leurs stocks de 37,7 milliards de dollars. Une forte diminution du volume des ventes, provoquée par les fermetures de magasins et la baisse de la demande des ménages, a entraîné une augmentation du ratio des stocks aux ventes à l'échelle de l'économie pour le faire passer de 0,878 au premier trimestre à 0,976 au deuxième trimestre.

Baisse record des dépenses des ménages

Les baisses observées dans les dépenses des ménages ont été marquées et généralisées et ont touché tant les biens (-8,4 %) que les services (-16,7 %).

Graphique 3  Graphique 3: Dépenses de consommation finale des ménages : biens durables et semi-durables
Dépenses de consommation finale des ménages : biens durables et semi-durables

Les dépenses en biens durables ont diminué de 15,8 %, ce qui représente la plus forte baisse jamais enregistrée. Des baisses importantes ont été enregistrées dans les achats de voitures particulières neuves (-37,8 %), de camions, de fourgonnettes, de véhicules utilitaires sport neufs (-26,4 %) et de véhicules automobiles d'occasion (-23,9 %), dans la foulée des fermetures des concessionnaires automobiles, de l'incertitude reliée au revenu et de la réduction des besoins en matière de transport au moment où le travail à distance s'est répandu pour certaines professions. Les dépenses en biens semi-durables ont affiché un recul de 13,0 %, les baisses les plus prononcées ayant été enregistrées dans les vêtements (-25,3 %), les tissus pour habillement (-38,3 %) et les chaussures (-20,3 %).

Graphique 4  Graphique 4: Dépenses de consommation finale des ménages : biens non durables et services
Dépenses de consommation finale des ménages : biens non durables et services

Les dépenses en biens non durables ont reculé de 3,6 %, après avoir augmenté de 2,9 % au premier trimestre. La baisse des dépenses en services (-16,7 %) est attribuable aux services de restauration et d'hébergement (-45,6 %) ainsi qu'aux services de transport (-79,2 %).

Recul de l'investissement dans le logement

La baisse marquée de l'investissement dans le logement (-14,9 %) est attribuable aux mesures de distanciation physique ainsi qu'aux arrêts de travail dans la construction.

Les coûts de transfert de propriété (-34,3 %) ont contribué le plus à la diminution, suivis des rénovations (-11,0 %) et de la construction de logements neufs (-8,1 %). La baisse des coûts de transfert de propriété a été généralisée, mais elle a été particulièrement prononcée en Colombie-Britannique et en Ontario, sous l'effet de l'arrêt des activités de revente des maisons dans presque tous les grands centres urbains en avril. La construction de logements unifamiliaux et d'immeubles à logements multiples neufs a grandement diminué, le Québec ayant affiché la baisse la plus prononcée.

À mesure que les restrictions sont assouplies et que l'incertitude se dissipe, l'investissement dans le logement devrait augmenter.

Les investissements non résidentiels des entreprises diminuent à un rythme sans précédent

La diminution record de l'investissement des entreprises (-16,2 %) est attribuable aux fermetures, à la demande réduite de services de transport en raison des restrictions de voyage, à la prévalence croissante du travail et de l'enseignement à domicile et à l'incertitude au sujet de l'économie mondiale.

Graphique 5  Graphique 5: Investissements des entreprises dans les bâtiments non résidentiels et dans les ouvrages de génie
Investissements des entreprises dans les bâtiments non résidentiels et dans les ouvrages de génie

Graphique 6  Graphique 6: Investissements des entreprises dans les machines et le matériel et dans les produits de propriété intellectuelle
Investissements des entreprises dans les machines et le matériel et dans les produits de propriété intellectuelle

L'investissement des entreprises dans les machines et le matériel a affiché un recul (-22,9 %), les baisses les plus marquées ayant été enregistrées dans les voitures particulières (-93,8 %), les camions, les autobus et les véhicules automobiles (-89,4 %) ainsi que dans les aéronefs et autre matériel de transport (-43,4 %). L'investissement des entreprises a diminué dans les ouvrages de génie (-18,2 %) et dans les bâtiments non résidentiels (-11,8 %).

L'investissement des entreprises dans les produits de propriété intellectuelle a fléchi de 7,8 %. Les fortes baisses observées dans la recherche-développement (-14,3 %) ainsi que dans la prospection minière (-29,0 %) ont été atténuées par la diminution moins prononcée observée dans les logiciels (-0,7 %).

Diminution marquée des volumes des exportations et des importations

De fortes baisses des volumes des exportations (-18,4 %) et des importations (-22,6 %) ont été enregistrées, les principaux partenaires commerciaux (les États-Unis, la Chine et la plupart des pays d'Europe) ayant aussi fermé les usines de production, fermé leurs frontières au tourisme et réduit les voyages non essentiels.

Graphique 7  Graphique 7: Exportations et importations
Exportations et importations

Les volumes des exportations de véhicules automobiles et de pièces de véhicules automobiles (-56,6 %), de machines et de matériel d'usage industriel (-22,7 %), d'aéronefs et de moteurs d'aéronefs (-38,4 %), de produits métalliques intermédiaires (-13,6 %), de services de voyage (-53,2 %) et de services de transport (-31,3 %) ont enregistré des reculs considérables. Ces baisses ont été légèrement atténuées par les hausses des exportations de produits agricoles et de la pêche (+12,8 %), de combustible nucléaire (+24,2 %) et de produits pharmaceutiques et médicaux (+4,1 %).

Les fortes baisses des importations ont été principalement attribuables aux véhicules automobiles et pièces de véhicules automobiles (-67,5 %), aux aéronefs et moteurs d'aéronefs (-50,3 %), au pétrole brut et au bitume brut (-29,7 %), aux machines et matériel d'usage industriel (-21,2 %), aux services de voyage (-86,3 %) et aux services de transport (-37,5 %). Ces diminutions ont été compensées en partie par les hausses des importations de minerais métalliques et de concentrés (+45,8 %) et de produits métalliques intermédiaires (+11,1 %).

Détérioration des termes de l'échange et baisse du revenu national brut réel

La baisse de 5,7 % des prix à l'exportation est attribuable à la forte baisse (-54,7 %) des prix à l'exportation du pétrole brut et du bitume brut et à la réduction de la demande internationale de la plupart des produits. Les prix à l'importation ont diminué de 2,2 % en raison de la réduction de la demande sur le marché mondial. Par conséquent, les termes de l'échange, c'est-à-dire le rapport entre le prix des exportations et le prix des importations, ont fléchi de 3,6 %. La diminution des termes de l'échange a contribué à la baisse du revenu national brut réel (-12,5 %), lequel représente le pouvoir d'achat réel du revenu tiré des facteurs de production canadiens.

L'indice implicite des prix du PIB, qui rend compte du prix global des biens et des services produits au pays, a diminué de 1,2 % au deuxième trimestre.

Diminution des bénéfices des sociétés, mais augmentation de l'épargne des ménages

En valeurs nominales, l'excédent d'exploitation brut a reculé tant pour les sociétés non financières (-13,3 %) que pour les sociétés financières (-6,0 %). Les faibles prix du pétrole ont eu des répercussions sur le revenu des entreprises du secteur du pétrole et du gaz, et toutes les entreprises non essentielles, dont celles liées aux services de transport, de tourisme et d'hébergement, ont subi les contrecoups des restrictions découlant de la COVID-19. Les baisses plus prononcées ont été atténuées par la Subvention salariale d'urgence du Canada, qui a permis aux employeurs de continuer à payer leur personnel.

La rémunération des employés a diminué de 8,9 %, ce qui représente la plus forte baisse jamais enregistrée. La majorité des industries ont affiché des baisses, particulièrement les services personnels et professionnels, la construction, la fabrication ainsi que le commerce de détail et de gros.

La rémunération des employés a enregistré une diminution prononcée au cours du trimestre, mais cette baisse a été plus que contrebalancée par la hausse marquée des transferts gouvernementaux aux ménages, qui visaient à atténuer les répercussions des mesures relatives à la COVID-19 et qui ont entraîné une augmentation de 10,8 % du revenu disponible des ménages. Cette hausse, combinée à la baisse de 13,7 % des dépenses des ménages (en valeurs nominales), a fait augmenter le taux d'épargne des ménages, qui est passé de 7,6 % au trimestre précédent à 28,2 %. Le taux d'épargne des ménages est agrégé sur l'ensemble des classes de revenus; en général, les taux d'épargne sont plus élevés dans les quintiles de revenus supérieurs.






Objectifs liés au développement durable

Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 prochaines années. Ce plan est fondé sur 17 objectifs précis liés au développement durable.

Les données sur le produit intérieur brut selon les revenus et dépenses sont un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès relatifs aux objectifs mondiaux liés au développement durable. Le présent communiqué contribuera à mesurer les objectifs suivants :

  Note aux lecteurs

Révisions apportées au produit intérieur brut du premier trimestre

Lorsque les données du premier trimestre ont été diffusées le 29 mai, l'imposition soudaine de restrictions liées au travail et les contraintes techniques et opérationnelles ont nui à la collecte et à la compilation des données de Statistique Canada. Par la suite, Statistique Canada a été en mesure de surmonter ces limites et de produire des données révisées pour le premier trimestre, qui sont comprises dans le présent communiqué. Les enquêtes suivantes ont été touchées, mais sont maintenant entièrement opérationnelles :

Investissement en construction de bâtiments : Les données sources sur l'investissement en construction de bâtiments, notamment sur les travaux de mise en place pour la construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels, n'étaient pas disponibles lorsque les données du premier trimestre ont été compilées. Les résultats du premier trimestre ont été estimés au moyen d'indicateurs de remplacement des coûts de la main-d'œuvre et du matériel, ainsi que de données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement. La présente diffusion intègre les données sources qui n'étaient pas disponibles auparavant à d'autres indicateurs pour les deux trimestres.

Données financières sur les entreprises : Les données du Relevé trimestriel des états financiers n'étaient pas disponibles au moment de l'estimation du produit intérieur brut (PIB) du premier trimestre. Par conséquent, les données ont été fondées sur des estimations en cours d'élaboration plutôt que sur des résultats définitifs. Le présent communiqué repose sur les résultats définitifs des deux trimestres.

Dépenses au titre des véhicules automobiles : Les données de l'Enquête sur les ventes de véhicules automobiles neufs (EVVAN) du mois de mars n'étaient pas accessibles au moment de la compilation des données du premier trimestre. Les résultats ont été estimés à partir d'autres sources, y compris les données sur le nombre d'immatriculations de véhicules neufs combinées avec les données sur les prix provenant de l'industrie automobile. Lorsque les données de l'EVVAN ont été rendues accessibles, les estimations du premier trimestre ont été révisées.

Outre le fait que des sources de données n'étaient pas disponibles auparavant, les estimations du premier trimestre ont été révisées au moyen de mises à jour apportées aux données sources de plusieurs composantes du PIB. Ces mises à jour comprenaient des données de remplissage pour le commerce, les enquêtes mises à jour et les prix des entrées. Il importe de souligner que la révision générale a été négligeable étant donné que les révisions à la baisse apportées à certaines composantes ont été annulées par les révisions à la hausse apportées à d'autres composantes.

Mesures de soutien prises par les gouvernements

Pour atténuer les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19, les gouvernements ont mis en place un certain nombre de programmes, y compris la Subvention salariale d'urgence du Canada et la Prestation canadienne d'urgence. Pour obtenir des explications détaillées de la façon dont les mesures de soutien instaurées par le gouvernement ont été traitées dans la compilation des estimations, veuillez consulter le rapport « Saisie des mesures liées à la COVID-19 dans les comptes nationaux ».

Les variations en pourcentage des statistiques relatives aux dépenses (comme les dépenses des ménages, l'investissement et les exportations) sont calculées à partir de mesures en volume qui sont corrigées en fonction des variations de prix. Les variations en pourcentage des statistiques relatives aux revenus (comme la rémunération des employés et l'excédent d'exploitation) sont calculées à partir de valeurs nominales, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas corrigées en fonction des variations de prix.

Il existe deux façons d'exprimer le taux de croissance du PIB et d'autres séries chronologiques :

  1. À moins d'indication contraire, les taux de croissance représentent la variation en pourcentage dans la série d'un trimestre au suivant, par exemple du quatrième trimestre de 2019 au premier trimestre de 2020.
  2. La croissance trimestrielle peut aussi être exprimée à un taux annuel au moyen d'une formule de croissance composée, tout comme le taux d'intérêt mensuel peut être exprimé à un taux annuel. L'utilisation du taux de croissance à un taux annuel facilite la comparaison avec les statistiques officielles sur le PIB des États-Unis. Les deux formules représentent la croissance trimestrielle la plus récente d'une période à l'autre.

Pour obtenir des renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter la page Données désaisonnalisées — Foire aux questions.

Pour obtenir plus de renseignements sur le PIB, vous pouvez regarder la vidéo intitulée « Qu'est-ce que le produit intérieur brut (PIB)? ».

Révisions

Les données sur le PIB pour le deuxième trimestre ont été diffusées en même temps que les données révisées du premier trimestre de 2020. Ces données intègrent des données nouvelles et révisées ainsi que des données mises à jour sur les tendances saisonnières.

Tableaux de données en temps réel

Les tableaux de données en temps réel 36-10-0430-01 et 36-10-0431-01 seront mis à jour le 8 septembre.

Prochaine diffusion

Les données sur le PIB selon les revenus et dépenses du troisième trimestre seront diffusées le 1er décembre.

Produits

Le document « Saisie des mesures liées à la COVID-19 dans les comptes nationaux », qui fait partie de la collection Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (Numéro au catalogue13-605-X), est maintenant accessible.

Le produit Centre de statistiques sur le cannabis (Numéro au catalogue13-610-X) est accessible.

Le portail Statistiques des comptes économiques, accessible sous l'onglet Sujets de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationale et provinciales et de leur structure.

Le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-606-G) est accessible.

Le Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X) est accessible.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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