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Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes 4 : Les sources d'informations consultées pendant la pandémie, juillet 2020

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Diffusion : 2020-08-17

Grâce à l'assouplissement des restrictions imposées pour atténuer la propagation de la COVID-19 et à l'arrivée de la période estivale, la vie quotidienne de nombreux Canadiens pourrait avoir récemment retrouvé un plus grand semblant de normalité. Cependant, la pandémie sévit toujours et elle continue d'avoir des répercussions sur les Canadiens à l'échelle du pays.

Depuis le début de la pandémie, Statistique Canada a mené régulièrement une série d'enquêtes par panel en ligne afin d'évaluer la réaction des Canadiens à la pandémie. Cela a été réalisé dans le cadre de la nouvelle Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes (SEPC). Dans la plupart des cas, les mêmes répondants sont suivis au fil du temps, et toutes ces enquêtes sont statistiquement représentatives de la population canadienne.

Un certain nombre de questions de la version précédente de la SEPC ont été répétées dans la version la plus récente de la série — laquelle a eu lieu du 20 au 26 juillet — et ce, dans le but d'évaluer comment les Canadiens se sentent par rapport au début de la pandémie et de déterminer s'ils continuent de mettre en application les mesures de sécurité recommandées. L'enquête comprenait également une série de questions supplémentaires sur les sources d'informations que les Canadiens ont consultées au sujet de la pandémie, particulièrement en ce qui a trait aux sources sur le Web.

Selon les résultats, les Canadiens continuent de mettre en application les règles de sécurité de base. Cependant, ils sont significativement moins susceptibles de se soucier des répercussions sociales et sur la santé de la pandémie. Selon l'enquête, les Canadiens ont également augmenté de manière considérable leur nombre d'interactions sociales depuis mai.

Les Canadiens continuent de respecter les règles de distanciation physique

On a demandé aux répondants s'ils continuent de suivre certaines règles et lignes directrices, y compris les règles de distanciation physique.

Selon les résultats, le taux de respect des mesures de sécurité de base demeure élevé. En juillet, plus de 9 répondants sur 10 ont déclaré qu'ils continueront de se laver les mains plus fréquemment et, comme cela a été le cas au début de la pandémie, presque tous les Canadiens ont indiqué éviter les foules et les grands rassemblements, et maintenir une distance sécuritaire par rapport aux autres.

Graphique 1  Graphique 1: Principales précautions prises par les Canadiens en raison de la COVID-19, selon la période de l'enquête par panel en ligne, 2020
Principales précautions prises par les Canadiens en raison de la COVID-19, selon la période de l'enquête par panel en ligne, 2020

En juillet, environ 84 % des Canadiens ont indiqué porter un masque ou tout autre équipement de protection individuelle. Il s'agit d'une précaution absente de l'enquête menée en mars et avril. Au cours des dernières semaines, de nombreux secteurs de compétence au Canada ont adopté des règlements obligeant les gens à porter un masque à l'intérieur de lieux publics. Dans le cadre d'une enquête précédente réalisée lorsque ces mesures n'avaient pas encore été adoptées (en juin), 65 % des Canadiens ont déclaré qu'ils porteraient un masque dans les lieux publics lorsqu'il est difficile de respecter la distanciation physique.

Depuis l'assouplissement des restrictions, quelques précautions ont été moins mises en application en juillet par rapport à plus tôt durant la pandémie, soit en mars et avril. Par exemple, les Canadiens sont devenus moins susceptibles de s'approvisionner en produits de première nécessité (passant de 63 % à 47 %), et moins susceptibles de planifier communiquer avec la famille, les amis et les voisins (passant de 44 % à 30 %).

Les Canadiens font état de niveaux de préoccupation moins élevés au sujet des répercussions sociales et sur la santé de la pandémie

De mars et avril à juillet, les Canadiens sont devenus moins inquiets des répercussions de la pandémie sur la santé. Les Canadiens sont devenus moins préoccupés par l'engorgement du système de santé (passant de 84 % des répondants déclarant être « beaucoup » ou « énormément » inquiets de cette situation en mars et avril à 52 % en juillet); par la santé de la population mondiale (passant de 69 % à 48 %); par la santé de la population canadienne (passant de 69 % à 42 %) et par la santé des personnes vulnérables (passant de 79 % à 62 %). Ces résultats s'expliquent probablement par la baisse du nombre de cas de COVID-19 enregistrés en juin.

Même si les Canadiens sont devenus moins préoccupés par leur propre santé et celle d'autres membres de leur ménage, un nombre significatif de personnes ont continué de s'en soucier. En juillet, 27 % des Canadiens ont déclaré être encore « beaucoup » ou « énormément » inquiets pour leur santé, par rapport à 36 % en mars et avril.

Graphique 2  Graphique 2: Proportion de Canadiens qui sont beaucoup ou énormément inquiets au sujet de certains enjeux, selon la période de l'enquête par panel en ligne, 2020
Proportion de Canadiens qui sont beaucoup ou énormément inquiets au sujet de certains enjeux, selon la période de l'enquête par panel en ligne, 2020

En outre, les Canadiens sont devenus moins préoccupés par les répercussions sociales. Par exemple, en mars et avril, un tiers des Canadiens étaient préoccupés par le « maintien des liens sociaux », et 4 Canadiens sur 10 étaient préoccupés par la « capacité de s'entraider » (pendant ou après la crise). En juillet, environ le quart des Canadiens demeuraient préoccupés par ces enjeux.

Les Canadiens plus âgés sont plus susceptibles de faire état d'une baisse de leur niveau de préoccupation en matière de santé

En général, l'ampleur de la baisse du niveau de préoccupation en matière de santé a été semblable dans toutes les régions, parmi les personnes immigrantes et les personnes nées au Canada, ainsi que chez les hommes et les femmes.

Cependant, quelques différences ont été observées entre les groupes d'âge. Au cours de la période allant de mars et avril à juillet, les Canadiens plus âgés — qui ont été beaucoup plus susceptibles d'être préoccupés par les problèmes de santé au début de la pandémie — ont affiché la baisse la plus importante du niveau de préoccupation en ce qui concerne la santé.

Par exemple, en mars et avril, près de la moitié (46 %) des Canadiens âgés de 65 ans et plus ont déclaré être « beaucoup » ou « énormément » inquiets pour leur santé. En juillet, cette proportion a diminué pour se fixer à 32 %.

Parmi les personnes âgées de 15 à 34 ans, le quart (25 %) des répondants ont déclaré être inquiets pour leur santé en juillet, soit environ la même proportion qu'en mars et avril (26 %).

Les Canadiens ont augmenté le nombre d'interactions sociales qu'ils ont

Depuis l'assouplissement des restrictions et la reprise des activités sociales et économiques, les Canadiens entrent en contact avec plus de gens ne faisant pas partie de leur bulle familiale.

En mai, près de 3 Canadiens sur 10 (29 %) n'ont eu aucun contact étroit avec des personnes autres que des membres de leur ménage au cours des sept jours précédents, et près du tiers (32 %) des Canadiens ont eu des contacts étroits avec un maximum de trois personnes. Moins du cinquième (17 %) des répondants ont déclaré avoir eu des contacts étroits avec au moins neuf personnes.

En juillet, 8 % des répondants ont déclaré n'avoir eu aucun contact étroit avec des personnes autres que des membres de leur ménage au cours de la semaine précédente, et 38 % ont indiqué avoir eu des contacts étroits avec au moins neuf personnes.

Graphique 3  Graphique 3: Nombre de personnes ayant eu des contacts étroits avec le répondant au cours des sept jours précédents, excluant les membres de son ménage, selon la période de l'enquête par panel en ligne, 2020
Nombre de personnes ayant eu des contacts étroits avec le répondant au cours des sept jours précédents, excluant les membres de son ménage, selon la période de l'enquête par panel en ligne, 2020

Même si le nombre d'interactions sociales a augmenté dans tous les sous-groupes de la population, certains groupes sont demeurés plus susceptibles que d'autres d'avoir un nombre supérieur d'interactions sociales. En juillet, les jeunes âgés de 15 à 34 ans ont été deux fois plus susceptibles (45 %) que les personnes âgées de 65 ans et plus (22 %) d'avoir eu des contacts étroits avec au moins neuf personnes qui ne sont pas des membres de leur ménage.

La proportion des personnes qui ont eu des contacts étroits avec au moins neuf personnes au cours de la semaine précédente a été également plus élevée chez les personnes nées au Canada que chez les personnes immigrantes (41 % par rapport à 27 %) et moins élevée en Ontario et au Québec.

Les Canadiens passent moins de temps devant un écran

Des changements touchent également la façon dont les Canadiens passent leur temps pendant la pandémie.

En mars et avril, environ les deux tiers des Canadiens ont indiqué qu'ils ont passé davantage de temps devant un écran, en naviguant sur Internet ou en regardant la télévision. Ces chiffres sont demeurés stables en mai, alors que de nombreuses restrictions étaient encore en place.

En juillet, la proportion de Canadiens ayant déclaré avoir regardé davantage la télévision ou navigué plus souvent sur Internet a diminué de manière significative. Cette situation s'explique probablement par l'adoption de mesures de déconfinement et l'arrivée de la période estivale.

Tandis qu'une proportion croissante de Canadiens ont déclaré avoir augmenté leur consommation d'alcool ou de malbouffe en mai, cette proportion a diminué en juillet, pour atteindre les niveaux observés au début de la pandémie.

Les sites de nouvelles sont une source importante d'information pour les Canadiens pendant la pandémie

Il est particulièrement important d'avoir accès à des renseignements de qualité au cours d'une pandémie. Les Canadiens ont accès à de nombreuses sources d'information, surtout en ligne.

Depuis le début de la pandémie, la grande majorité des Canadiens ont eu recours à Internet pour obtenir des renseignements sur la COVID-19. Plus précisément, plus de 60 % des utilisateurs ont consulté des sites de nouvelles ou des journaux en ligne, et environ le tiers d'entre eux ont consulté les publications sur les médias sociaux d'organismes de presse (35 %) ou d'autres utilisateurs ou influenceurs (30 %). Parallèlement, 10 % n'ont pas utilisé Internet pour obtenir de l'information au sujet de la pandémie.

Graphique 4  Graphique 4: Sources en ligne utilisées par les répondants pour trouver de l'information sur la COVID-19 depuis le début de la pandémie de COVID-19, juillet 2020
Sources en ligne utilisées par les répondants pour trouver de l'information sur la COVID-19 depuis le début de la pandémie de COVID-19, juillet 2020

Cependant, le recours aux sources en ligne est parfois associé au risque d'obtenir de mauvais renseignements ou des renseignements frauduleux que les utilisateurs peuvent s'échanger. La désinformation peut représenter un défi pour le gouvernement et les agences de santé publique qui tentent de communiquer au public les mesures qu'il peut prendre pour se protéger du virus, ainsi que des faits sur la pandémie.

Parmi les personnes qui ont utilisé Internet pour obtenir de l'information sur la pandémie, environ 4 répondants sur 10 ont indiqué avoir vu, chaque jour, de l'information au sujet de la pandémie de COVID-19 qu'ils ont soupçonnée être trompeuse ou inexacte.

En outre, 40 % des internautes ont déclaré avoir cru que l'information sur la COVID-19 était véridique avant de réaliser qu'elle ne l'était pas. Par ailleurs, 1 utilisateur d'Internet sur 5 a avoué avoir parfois partagé de l'information sur la COVID-19 trouvée en ligne sans être certain de son exactitude.



  Note aux lecteurs

Les données du présent communiqué proviennent de la nouvelle Série d'enquêtes sur les perspectives canadiennes (SEPC) de Statistique Canada, représentant un panel de Canadiens qui ont accepté de répondre à un certain nombre de courtes enquêtes en ligne. Puisque la SEPC fait appel à un panel probabiliste fondé sur l'Enquête sur la population active, elle est représentative de la population en général. La SEPC permet à Statistique Canada de recueillir des renseignements importants auprès des Canadiens de manière plus efficiente, plus rapide et moins coûteuse qu'en ayant recours aux méthodes d'enquête traditionnelles. La première itération de la SEPC a eu lieu du 29 mars au 3 avril et a permis de recueillir des renseignements auprès de 4 600 répondants. La deuxième itération a eu lieu du 4 au 10 mai, la troisième, du 15 au 21 juin, et la quatrième, du 20 au 26 juillet.

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