Nombre provisoire de décès et surmortalité, janvier 2019 à mai 2020
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Diffusion : 2020-07-24
La COVID-19 a été la cause de décès de plus de 8 000 personnes au Canada et a touché les collectivités et les familles partout au pays. Au-delà des décès attribuables au virus, la pandémie pourrait également avoir des conséquences indirectes qui peuvent entraîner une hausse du nombre de décès attribuables à différents facteurs, tels que le report de procédures médicales.
Pour comprendre les répercussions directes et indirectes de la pandémie sur les décès au Canada, il est important de mesurer la surmortalité, qui se produit lorsqu'au cours d'une période le nombre de décès est supérieur à ce que l'on pourrait s'attendre ou à ce qui se produit habituellement pendant cette période.
Différents niveaux de surmortalité ont été observés en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et au Québec en avril et en mai, au plus fort de la pandémie de COVID-19 au Canada.
Ces observations sont fondées sur un ensemble de données provisoires actualisées tiré de la Base canadienne de données sur les décès de la Statistique de l'état civil diffusé aujourd'hui dans le cadre de l'engagement de Statistique Canada à offrir des renseignements pertinents et opportuns sur la COVID-19 et ses répercussions sur les Canadiens. La capacité de Statistique Canada à fournir des renseignements utiles dépend de sa capacité à recevoir des renseignements des provinces et des territoires. Les données diffusées aujourd'hui sont provisoires puisqu'elles ne comprennent pas tous les décès survenus pendant la période de référence et que les données ne sont pas disponibles pour le Yukon.
Même sans une crise, comme celle de la pandémie de COVID-19, le nombre de personnes qui meurent au cours d'une semaine donnée varie toujours d'une année à l'autre. Une surmortalité se produit lorsque le nombre de décès hebdomadaires déclarés se situe au-dessus de l'intervalle habituel. Bien que la surmortalité puisse être estimée de différentes façons, la présente analyse porte sur les cas où le nombre de personnes décédées au cours d'une semaine donnée en 2020 a été plus élevé que le nombre de décès survenus dans la même semaine au cours de chacune des cinq années précédentes.
Différents niveaux de surmortalité observés en Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et au Québec
Les provinces de la Colombie-Britannique, de l'Alberta, de l'Ontario et du Québec ont toutes enregistré un certain niveau de surmortalité au cours des semaines ayant suivi le 11 mars, date à laquelle l'Organisation mondiale de la Santé a annoncé que la COVID-19 était une pandémie. Cette surmortalité a été observée chez les deux sexes et semble toucher, de manière disproportionnée, les personnes âgées de plus de 85 ans.
Les données ne permettent pas d'affirmer qu'il y a eu surmortalité au cours de la même période pour 8 des 12 provinces et territoires déclarants, soit Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Saskatchewan, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. Autrement dit, le nombre de décès hebdomadaires déclarés dans ces provinces et territoires se situe dans la même fourchette que les chiffres annuels précédents.
En Colombie-Britannique, après avoir observé une surmortalité pendant plusieurs semaines en avril, le niveau des décès en mai est semblable aux niveaux constatés au cours des dernières années
En Colombie-Britannique, la surmortalité a été observée dès la mi-mars pendant une période de six semaines. Durant cette période, 386 décès de plus ont été enregistrés comparativement aux mêmes semaines de chacune des cinq années précédentes.
Selon les chiffres rendus publics, la Colombie-Britannique a déclaré 99 décès attribuables à la COVID-19 au cours de la même période de six semaines. Ces données suggèrent que la surmortalité a été supérieure au nombre de décès déclarés liés à la COVID-19 pendant cette période.
Au début de mai, le nombre de décès observé a diminué pour se situer à un niveau comparable aux années précédentes. Une baisse du nombre de décès attribuables à la COVID-19 a également été observée pendant cette période.
Au Québec, la surmortalité atteint un sommet au début de mai
Au Québec, une surmortalité a été observée pendant une période de 10 semaines consécutives, dès la fin de mars. Au cours de cette période, on a dénombré 3 384 décès de plus en 2020 qu'au cours de toute autre année parmi les cinq années précédentes. Selon les données déclarées de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), au cours de cette même période de 10 semaines, 4 435 décès attribuables à la COVID-19 ont été enregistrés. Il est important de noter que les données provisoires sur les décès ne sont pas complètes en raison des retards en matière de déclaration. L'importante baisse apparente de la surmortalité entre les deux dernières semaines (prenant fin le 6 juin 2020) est probablement attribuable aux retards plus importants en matière de déclaration des décès pour les périodes plus récentes. Le nombre observé de décès au cours de cette période augmentera au fur et à mesure que la provision des données fournies par le Québec augmentera.
En Alberta, le nombre de décès est supérieur en mars, en avril et en mai, par rapport aux années précédentes
De la dernière semaine de février à la fin de mai, à l'exception de deux semaines, le nombre hebdomadaire de décès en Alberta a été supérieur aux chiffres enregistrés au cours de chacune des cinq dernières années. Au cours de cette période, 8 089 décès ont été enregistrés, soit 639 décès de plus que le nombre le plus élevé enregistré au cours des cinq dernières années. À titre de comparaison, l'ASPC a déclaré 146 décès attribuables à la COVID-19 au cours de cette période de 15 semaines, ce qui représente moins du quart de la surmortalité observée pendant cette période. Ces données suggèrent qu'une certaine proportion de la surmortalité observée au cours de la pandémie pourrait être attribuable à d'autres facteurs, comme les changements à la composition de la population ou une hausse du nombre des décès attribuables à d'autres causes.
L'Ontario affiche des signes de surmortalité au cours de la pandémie
Du début de la pandémie à la première semaine de juin, l'Ontario a affiché le nombre déclaré de décès attribuables à la COVID-19 le plus élevé (2 407) parmi toutes les provinces, à l'exception du Québec (4 970), selon l'ASPC. Conséquemment, on doit s'attendre à ce qu'il y ait surmortalité au cours de cette période.
Les données provisoires sur les décès déclarées par l'Ontario ne sont pas complètes à ce jour. Cependant, selon les premières indications, il y aurait eu surmortalité à la mi-avril.
La baisse observée du nombre de décès dès la mi-avril va de pair avec les délais de déclaration touchant le nombre provisoire de décès en Ontario.
Statistique Canada continuera de fournir régulièrement des renseignements les plus récents sur la surmortalité, au fur et à mesure que ces renseignements deviennent disponibles pendant la pandémie.
Note aux lecteurs
Le nombre provisoire de décès diffusé aujourd'hui pour les 23 premières semaines de 2020 pourrait ne pas correspondre à celui d'autres sources telles que des comptes rendus des médias ou des comptes ou estimations des autorités provinciales ou territoriales de la santé ou d'autres organismes. Les renseignements sur les décès provisoires seront mis à jour à mesure que de nouvelles données deviendront disponibles.
Les données pour les 23 premières semaines de 2020 sont diffusées pour les provinces et territoires déclarants suivants : Terre-Neuve-et-Labrador, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Québec, le Manitoba, la Saskatchewan, l'Alberta, la Colombie-Britannique, les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut. Les données comprennent également les décès qui se sont produits en Ontario jusqu'au 30 mai 2020.
Il existe plusieurs façons de mesurer la surmortalité. Après avoir consulté des experts, la présente analyse a été menée au moyen d'une approche conservatrice où le nombre de personnes décédées au cours d'une période donnée en 2020 est comparé avec le nombre maximum de personnes décédées pendant la même période au cours des cinq années précédentes. Des analyses fondées sur d'autres approches, comme la comparaison avec les moyennes sur cinq ans ou selon le groupe d'âge et le sexe, peuvent également être effectuées au moyen des données diffusées aujourd'hui. À mesure que d'autres données deviendront accessibles, Statistique Canada continuera d'améliorer sa compréhension de la surmortalité.
Le nombre de décès attribuables à la COVID-19 au Canada en date du 6 juin est tiré de la page COVID-19 : Mise à jour sur l'éclosion de l'Agence de la santé publique du Canada (site consulté le 10 juillet). Pour obtenir les renseignements les plus récents, veuillez consulter le site Web de l'Agence de la santé publique du Canada.
Produits
Pour déterminer plus facilement les tendances relatives au nombre de décès hebdomadaires selon le groupe d'âge et le sexe, par province et territoire, un nouvel élément visuel interactif est offert, Nombre de décès hebdomadaires : outil interactif.
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