Confiance des participants à l'initiative d'approche participative envers les gouvernements, les autorités de la santé publique, les entreprises et les autres pendant la pandémie de COVID 19

Diffusion : 2020-06-26

La confiance est un élément important de la réponse à la pandémie de COVID-19. Un effort collectif, qui suppose une adhésion massive et volontaire aux mesures en matière de santé publique, est nécessaire pour empêcher la propagation de ce nouveau coronavirus. Une telle démarche repose sur la confiance, notamment envers les élus et envers les autorités de la santé pour diriger cette réponse, envers les autres pour suivre les mesures en matière de santé publique et pour être attentif à leur collectivité et envers les entreprises et les organisations pour protéger la santé de leurs employés et du public. Un nombre croissant d'études internationales documentent l'importance de la confiance pour limiter la propagation du virus et pour améliorer le bien-être des populations pendant la pandémie.

Du 26 mai au 8 juin 2020, environ 37 000 Canadiens ont répondu à notre questionnaire en ligne « Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens : Confiance à l'égard des autres ». Aujourd'hui, Statistique Canada diffuse ces données dans le cadre d'une série de résultats fondés sur cette initiative d'approche participative. Contrairement aux données des autres enquêtes de Statistique Canada, celles recueillies dans le cadre d'une initiative d'approche participative ne le sont pas au moyen d'un plan de sondage probabiliste. Par conséquent, il faut faire preuve de prudence lors de l'interprétation des résultats, et aucune conclusion ne doit être tirée quant à l'ensemble de la population canadienne à partir de ces résultats.

Les participants à l'initiative d'approche participative font généralement confiance aux autres, mais affichent un niveau de confiance plus faible envers le public lors de la réouverture

La plupart des participants à l'initiative d'approche participative ont exprimé un niveau élevé de confiance envers les autres. Environ les trois quarts des participants (76 %) ont indiqué que, d'une manière générale, il était possible d'avoir confiance envers la plupart des gens, tandis que 24 % d'entre eux ont déclaré que l'on ne pouvait pas faire confiance à la plupart des gens.

Cependant, même si, globalement, la confiance envers les autres prévalait, les participants à l'initiative d'approche participative avaient des attentes moins élevées envers le public dans le contexte de la réouverture. Lorsqu'on leur a demandé quel pourcentage de personnes, dans leur province ou dans leur territoire, respecteront, selon eux, les mesures de santé publique recommandées (comme l'éloignement physique) au fur et à mesure que les lieux de travail et les espaces publics seront rouverts, la plus importante proportion d'entre eux (38 %) ont répondu qu'ils s'attendaient à ce que cette proportion se situe entre 40 % et 59 %. Un peu plus du tiers des participants s'attendaient à ce qu'au moins 60 % des gens respectent les mesures de santé publique recommandées, et 5 % d'entre eux s'attendaient à ce qu'ils soient au moins 80 % à le faire. Le nombre des participants à l'initiative d'approche participative étant trop petit, il n'est pas possible de présenter des résultats pour les provinces et les territoires.

Environ 4 participants à l'initiative d'approche participative sur 10 expriment un niveau de confiance élevé envers les entreprises

La confiance qu'auront les gens dans la protection de leur santé lorsqu'ils retourneront sur leur lieu de travail ou lorsqu'ils entreront dans un établissement commercial constitue un élément important à prendre en considération lors d'une réouverture. Les participants à l'initiative d'approche participative ont été invités à évaluer dans quelle mesure ils ont confiance que les entreprises vont protéger la santé de leurs employés et de leurs clients au cours de ce processus de réouverture. Les réponses ont été fournies sur une échelle de 1 à 5, où « 1 » signifie « aucune confiance » et « 5 » « une grande confiance ».

Environ 4 participants sur 10 (41 %) ont indiqué un niveau de confiance « élevé » envers les entreprises pour la protection de la santé de leurs clients, tandis que 36 % en faisaient de même pour la protection de la santé de leurs employés. On définit un tel niveau comme correspondant à une note de « 4 » ou de « 5 » sur l'échelle de confiance.

La plupart des participants à l'initiative d'approche participative expriment un niveau de confiance élevé envers les autorités de la santé publique et envers les gouvernements

On a demandé aux participants à l'initiative d'approche participative dans quelle mesure ils faisaient confiance aux autorités de la santé fédérales, provinciales, territoriales et municipales pour prendre de bonnes décisions quant à la date et aux modalités de réouverture des lieux de travail et des espaces publics. Les deux tiers (65 %) ont indiqué qu'ils avaient une confiance élevée, encore une fois définie comme une note de « 4 » ou de « 5 » sur l'échelle de confiance, envers les autorités municipales de la santé, tandis que les trois quarts d'entre eux (74 %) ont manifesté un tel niveau de confiance envers les autorités provinciales, territoriales et fédérales de la santé.

Entre 55 % et 62 % des participants à l'initiative d'approche participative ont fait état d'un niveau de confiance élevé envers le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux ou territoriaux et les administrations municipales pour prendre de bonnes décisions quant à la date et aux modalités de réouverture.

Graphique 1 
Pourcentage des participants à l'initiative d'approche participative ayant exprimé un niveau de confiance élevé

Les niveaux de confiance sont plus faibles chez les participants à l'initiative d'approche participative les plus jeunes

Les niveaux de confiance varient considérablement entre les participants plus jeunes et les plus âgés à l'initiative d'approche participative. Par exemple, 24 % des participants âgés de 15 ans à 34 ans s'attendaient à ce qu'au moins 60 % des personnes suivent les mesures en matière de santé publique lors de la réouverture, tandis que 47 % des participants âgés de 65 ans et plus exprimaient cette même opinion. Les participants plus jeunes étaient également moins susceptibles que ceux âgés de 65 ans et plus d'exprimer un niveau élevé de confiance envers les entreprises ainsi qu'envers les gouvernements provinciaux ou territoriaux et envers les administrations municipales, des différences de 12 points à 20 points de pourcentage étant observées entre ces groupes d'âge. Cependant, les participants plus jeunes et plus âgés affichaient des différences moins importantes quant à leur confiance envers les autorités de la santé publique.

Graphique 2 
Pourcentage de participants à l'initiative d'approche participative ayant exprimé un niveau de confiance élevé selon le groupe d'âge

En ce qui concerne le niveau de scolarité, les participants à l'initiative d'approche participative titulaires d'un grade universitaire étaient plus susceptibles d'exprimer un niveau élevé de confiance envers les autorités de la santé publique fédérales, provinciales, territoriales et municipales que les participants ayant obtenu une attestation d'études postsecondaires non universitaires ou ayant obtenu un diplôme d'études secondaires ou un niveau de scolarité inférieur. La même tendance a été observée en matière de confiance envers le gouvernement fédéral et envers les administrations municipales.

La proportion d'hommes et de femmes ayant exprimé des niveaux de confiance élevés, parmi l'ensemble des participants à l'initiative d'approche participative, ne différait que de quelques points de pourcentage sur la plupart des mesures. La même tendance a été observée pour ce qui est des niveaux de confiance exprimés par les participants nés au Canada et par ceux qui y avaient immigré.

Les participants touchés financièrement par la pandémie de COVID-19 font état de niveaux de confiance moins importants

Les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 ont été énormes et de nombreuses familles canadiennes ont été touchées financièrement. Environ la moitié des participants à l'initiative d'approche participative ont déclaré que la pandémie n'avait pas eu d'incidence sur leur capacité à respecter leurs obligations financières ou à satisfaire à leurs besoins essentiels. Un quart a déclaré subir des répercussions financières mineures, tandis que le dernier quart a indiqué avoir subi des conséquences financières modérées ou majeures (16 % et 9 %, respectivement). Il convient de rappeler aux lecteurs qu'il est impossible de tirer des conclusions générales concernant les expériences de la population canadienne à partir de ces résultats.

Les participants ayant été touchés financièrement par la pandémie de COVID-19 ont exprimé, pour toutes les mesures, un niveau de confiance plus faible que ceux n'ayant pas subi de répercussions financières. Par exemple, 62 % des participants ayant subi des répercussions financières majeures ont indiqué que l'on pouvait faire confiance à la plupart des gens, alors que 81 % des participants n'ayant pas subi de telles répercussions ont exprimé la même opinion, soit une différence de 19 points de pourcentage. Des différences de cette ampleur ont également été observées en ce qui concerne la confiance envers les gouvernements et envers les autorités de la santé. Cependant, les répercussions financières de la pandémie n'étaient pas aussi fortement associées avec la confiance envers les entreprises.

Graphique 3 
Pourcentage de participants à l'initiative d'approche participative ayant exprimé un niveau de confiance élevé, selon les répercussions financières subies en raison de la pandémie de COVID-19

Les relations négatives entre les répercussions financières de la pandémie et les niveaux de confiance sont évidentes dans tous les groupes d'âge, ce qui indique que la relation globale n'est pas uniquement attribuable aux caractéristiques et aux expériences des jeunes participants.

Étant donné la nature transversale de ces données, il n'est pas possible de déterminer si les répercussions financières découlant de la pandémie ont fait baisser les niveaux de confiance parmi les participants touchés par de telles répercussions ou si les participants qui affichaient des niveaux de confiance plus faibles avant la pandémie étaient plus susceptibles d'être touchés financièrement. Les participants à l'initiative d'approche participative n'ont pas été interrogés sur leurs revenus.

Le niveau de confiance est associé aux attentes concernant les dépenses du ménage

Les attentes des participants à l'initiative d'approche participative concernant les dépenses de leur ménage dans les mois suivants étaient également associées à leur niveau de confiance. Environ 45 % des participants ont indiqué être d'accord ou tout à fait d'accord pour dire que, dans trois mois, les habitudes de dépenses quotidiennes de leur ménage seraient sensiblement les mêmes qu'avant la pandémie de COVID-19. Ces participants ont exprimé un niveau de confiance plus élevé envers les gouvernements provinciaux et territoriaux, envers les autorités provinciales ou territoriales de la santé, envers les entreprises et envers le public que ceux qui ne s'attendaient pas à retrouver des habitudes de dépenses similaires à ce qu'elles étaient avant la pandémie. Les différences entre ces groupes variaient de 6 à 10 points de pourcentage pour la plupart des mesures de la confiance.

Les participants à l'initiative d'approche participative ayant les niveaux de confiance les plus faibles considèrent le rythme de réouverture comme trop rapide ou comme trop lent

Environ 1 participant sur 3 était tout à fait d'accord ou d'accord pour dire que les lieux de travail et les espaces publics avaient rouvert trop rapidement dans sa province ou dans son territoire, tandis qu'environ 1 sur 10 était tout à fait d'accord ou d'accord pour dire que le rythme de réouverture avait été trop lent. Des niveaux de confiance plus faibles étaient associés à une plus grande probabilité de considérer le rythme de réouverture comme trop rapide ou trop lent.

Les participants à l'initiative d'approche participative ayant exprimé des niveaux de confiance inférieurs envers le public, envers les gouvernements provinciaux et territoriaux et envers les administrations municipales, envers les autorités provinciales et territoriales de la santé et envers les entreprises étaient plus susceptibles que les participants ayant exprimé des niveaux de confiance plus élevés de considérer le rythme de réouverture comme trop rapide. Par exemple, 42 % des participants ayant exprimé une moindre confiance envers les entreprises pour protéger la santé de leurs clients considéraient le rythme de réouverture comme trop rapide, alors que le pourcentage était de 20 % chez les participants ayant indiqué une confiance plus élevée envers les entreprises. De même, près de la moitié des participants (48 %) ayant exprimé une moindre confiance envers leur gouvernement provincial ou territorial estimaient que le rythme de réouverture était trop rapide, comparativement à 22 % de ceux ayant manifesté une confiance plus élevée.

La confiance était également associée à l'opinion selon laquelle le rythme de réouverture était trop lent. Les participants ayant exprimé un niveau de confiance plus faible envers les gouvernements et envers les autorités de la santé publique étaient plus susceptibles de considérer le rythme de réouverture comme trop lent que ceux ayant indiqué un niveau de confiance plus élevé. En outre, les participants ayant manifesté un niveau de confiance plus élevé envers les entreprises étaient plus susceptibles de considérer le rythme de réouverture comme trop lent.

Il n'est pas possible de déterminer, à partir de ces données, si l'insatisfaction à l'égard du rythme de réouverture a érodé la confiance des participants à l'initiative d'approche participative ou si les participants qui avaient un faible niveau de confiance avant la pandémie étaient plus susceptibles d'être insatisfaits du rythme de réouverture.

Graphique 4 
Pourcentage de participants à l'initiative d'approche participative ayant indiqué que le rythme de réouverture était trop rapide, pour certaines mesures de la confiance

Diffusions à venir sur le niveau confiance établi au moyen de ces données

Statistique Canada publiera, le 6 juillet 2020, un article sur la confiance des participants à l'initiative d'approche participative appartenant à différents groupes de minorités visibles et, le 7 juillet 2020, un article sur la confiance des participants à l'initiative d'approche participative envers les tests de dépistage de la COVID-19 et la vaccination contre la maladie et leurs opinions à ce sujet.

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