Étude : Immobilisations incorporelles et sources de croissance de la productivité du secteur des entreprises au Canada
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Diffusion : 2020-02-12
La croissance de la productivité du travail a ralenti au Canada après 2000, malgré le rythme des changements technologiques qui semble s'accélérer. Une des raisons qui pourraient expliquer cet écart apparent est l'exhaustivité de la définition actuelle du capital immatériel. Après avoir tenu compte des actifs qui ne sont pas habituellement définis comme étant des immobilisations incorporelles, selon les normes nationales de comptabilité traditionnelles, la contribution des immobilisations incorporelles à la croissance annuelle moyenne de la productivité du travail a diminué pour passer de 0,37 point de pourcentage au cours de la période de 1976 à 2000 à 0,23 point de pourcentage au cours de la période de 2000 à 2016.
L'étude intitulée « Immobilisations incorporelles et sources de croissance de la productivité du secteur des entreprises au Canada » diffusée aujourd'hui présente des données probantes et actuelles sur le rôle des immobilisations incorporelles. Elle présente également, pour la première fois, des statistiques sur l'ensemble élargi d'actifs incorporels à l'échelon provincial.
Pour mesurer les actifs incorporels, l'étude tient compte de trois vastes catégories d'actifs qui vont de pair avec celles examinées dans le cadre des études internationales : information informatisée, propriété innovatrice et compétences économiques. Les estimations effectuées pour ces catégories d'actifs s'harmonisent avec celles effectuées pour les États-Unis et le Royaume-Uni. Les bases de données ne sont pas encore ajoutées à l'ensemble élargi d'actifs incorporels parce que ces actifs n'ont pas encore été intégrés dans l'ensemble d'estimations d'immobilisations incorporelles comparables au plan international. Parmi les actifs pris en considération, seuls les renseignements informatisés et une partie de la propriété innovatrice font présentement partie des mesures officielles de la formation brute de capital fixe (FBCF), du produit intérieur brut (PIB) et de la productivité du travail.
Selon l'étude, la FBCF des actifs incorporels a affiché une croissance plus rapide que la FBCF des actifs corporels de 1976 à 2016. Cependant, la croissance de la FBCF des actifs incorporels a ralenti d'une décennie à l'autre. La croissance de la FBCF des actifs incorporels de la décennie la plus récente a accusé un retard par rapport à celle des actifs corporels.
Puisque la FBCF est une composante du PIB, la croissance moins élevée de la FBCF des actifs incorporels favorise le ralentissement de la croissance de la productivité du travail. De la période de 1976 à 2000 à celle de 2000 à 2016, la croissance moyenne annuelle de la productivité du travail dans le secteur des entreprises a ralenti pour passer de 1,69 % à 0,89 %. Le recul de la contribution des immobilisations incorporelles représente environ 16 % de la baisse de 0,8 point de pourcentage de la croissance de la productivité du travail entre ces deux périodes. Même si l'étude actuelle conclut que les problèmes de mesure associés à la couverture partielle des immobilisations incorporelles dans les estimations du PIB actuelles ne sont pas un facteur à l'origine du ralentissement de la croissance de la productivité après 2000, les conclusions pourraient changer lorsque la valeur des bases de données est prise en considération.
Lorsque les actifs sont désagrégés par secteur ou par province, les résultats montrent également l'importance de certains actifs incorporels dans certains secteurs (prospection minérale pour le secteur de l'extraction minière, du pétrole et du gaz; recherche-développement pour le secteur de la fabrication, ainsi que pour celui des services professionnels, scientifiques et techniques), ainsi que celle de certains actifs incorporels dans certaines provinces. Souvent, dans l'ensemble des provinces, l'importance d'un actif incorporel est liée aux principaux secteurs d'exportation de la province. Même si l'ajout des actifs incorporels a une incidence sur le niveau de FBCF et du PIB, dans tous les cas, cet ajout n'entraîne pas de changements notables en ce qui concerne la croissance de la productivité du travail.
Produits
Il est maintenant possible de consulter l'étude « Immobilisations incorporelles et sources de croissance de la productivité du secteur des entreprises au Canada », qui fait partie de la Série de documents de recherche, Direction des études analytiques (). 11F0019M
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