Causes de décès, 2017
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Diffusion : 2019-05-30
Les décès accidentels sont devenus la troisième principale cause de décès au Canada en 2017, principalement en raison d'une augmentation des chutes et des surdoses de drogues. Dans l'ensemble, 276 689 personnes sont décédées au Canada (en excluant le Yukon) en 2017. Le cancer et les maladies du cœur ont représenté près de la moitié de tous les décès.
Les accidents deviennent la troisième principale cause de décès au Canada
Les blessures non intentionnelles (accidents) sont devenues la troisième principale cause de décès au Canada en 2017, celles-ci ayant dépassé les maladies cérébrovasculaires (accident vasculaire cérébral) et représentant 5 % des décès.
Les tumeurs malignes (cancers) et les maladies du cœur sont demeurées les première et deuxième principales causes de décès en 2017, étant à l'origine de 48 % de l'ensemble des décès. Ces résultats constituent un recul marqué par rapport à l'année 2000, alors que ces deux causes de décès représentaient plus de la moitié de l'ensemble des décès (54 %). Cette diminution est attribuable à une proportion plus faible de décès dus à une maladie cardiovasculaire, qui sont passés de 25 % de l'ensemble des décès en 2000 à 19 % en 2017, alors que la proportion de décès causés par un cancer est restée stable.
Les 7 autres causes figurant parmi les 10 principales causes de décès en 2017 sont demeurées inchangées par rapport à l'année précédente : accidents vasculaires cérébraux, maladies chroniques des voies respiratoires inférieures, grippes et pneumopathies, diabète sucré, maladie d'Alzheimer, suicides et maladies du foie (maladie chronique et cirrhose du foie).
La grippe et la pneumopathie ont cependant dépassé le diabète sucré et la maladie d'Alzheimer pour atteindre le sixième rang des principales causes de décès. Ensemble, les 10 principales causes de décès ont représenté près des trois quarts (73 %) des décès en 2017, c'est-à-dire 202 042 décès.
En 2017, le cancer et les maladies du cœur ont été les deux principales causes de décès dans toutes les provinces et tous les territoires à l'exception du Nunavut, où le suicide est devenu la deuxième principale cause de décès après le cancer.
Les décès accidentels sont en hausse au Canada
Les décès accidentels comprennent entre autres les décès découlant d'accidents de transport, de décharges d'armes à feu, de noyades, d'une exposition à de la fumée ou à un feu et d'empoisonnements.
Le nombre de décès accidentels a augmenté pour passer de 8 589 en 2000 à 13 894 en 2017, du fait d'une hausse des décès à la suite de chutes et d'empoisonnements. Les surdoses de drogues ont représenté 94 % des décès par empoisonnement.
En revanche, les décès découlant d'accidents de transport ont diminué, et les décès dus à des décharges d'armes à feu, à des noyades, à une exposition à de la fumée ou à un feu ainsi qu'à d'autres accidents ou à des accidents non précisés ont enregistré une légère baisse ou une stabilisation.
En 2000, les décès découlant d'accidents de transport (37 %) ont représenté la plus grande part des décès accidentels, suivis des chutes (18 %) et des empoisonnements (11 %). De 2000 à 2017, la part des chutes et des empoisonnements a augmenté, alors que la proportion des accidents de transport a diminué de plus de la moitié. En 2017, 35 % des décès (4 904 décès) ont été attribuables à des chutes, 32 % (4 392 décès) ont été causés par des empoisonnements (principalement des surdoses de drogues) et 14 % (1 968 décès) ont été attribuables à des accidents de transport.
Le taux de mortalité normalisé selon l'âge relatif aux surdoses de drogues a pratiquement doublé de 2015 à 2017
Le Canada a connu une grave crise en matière de surdoses de drogues. Selon l'Agence de la santé publique du Canada, la crise des opioïdes a touché des Canadiens de tous les horizons dans toutes les régions du pays. Toutefois, certaines provinces et certains territoires ont été plus touchés que d'autres, et l'incidence de la crise diffère selon le sexe et l'âge.
En 2017, il y a eu 4 108 décès à la suite d'une surdose de drogues au Canada. Ces décès ont augmenté dans pratiquement tous les groupes d'âge depuis 2000, même si le sommet le plus important a eu lieu depuis 2015, lorsque le taux de mortalité normalisé selon l'âge (en fonction de la population de 2011 pour tenir compte des différences au sein de la structure par âge des populations comparées) a pratiquement doublé, passant de 5,8 décès pour 100 000 habitants en 2015 à 11,5 décès pour 100 000 habitants en 2017. Cette hausse du taux de mortalité au cours de cette période de deux ans a été 1,7 fois supérieure à l'augmentation enregistrée au cours des 15 années précédentes et a rendu compte du début de la crise des opioïdes au Canada.
Les adultes âgés de 30 à 39 ans sont les plus susceptibles de mourir d'une surdose de drogues
Par rapport à d'autres groupes d'âge, un plus grand nombre de décès par surdose a été enregistré chez les adultes âgés de 30 à 34 ans (571) et de 35 à 39 ans (525) en 2017. Les adultes de ces deux groupes d'âge étaient également les plus susceptibles de mourir d'une surdose, leurs taux de mortalité par surdose de drogues étant les plus élevés parmi tous les groupes d'âge.
Même si les adolescents (âgés de 15 à 19 ans) ont enregistré moins de décès par surdose (91) que les adultes en 2017, la hausse du taux de mortalité a été la plus importante pour ce groupe d'âge, étant passée de 1,8 à 4,4 décès pour 100 000 habitants de 2015 à 2017. Le taux de mortalité des adultes âgés de 25 à 39 ans et de 40 à 44 ans a également doublé de 2015 à 2017.
Plus d'hommes que de femmes meurent de surdoses de drogues accidentelles
Plus d'hommes que de femmes meurent de surdoses de drogues accidentelles. En 2017, les hommes représentaient de 60 % à 80 % des décès par surdose dans pratiquement tous les groupes d'âge. Selon l'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues de 2017, cette tendance peut s'expliquer en partie par la plus forte proportion d'hommes que de femmes consommant des drogues illicites.
Les décès par surdose de drogues accidentelle augmentent à un rythme supérieur chez les hommes que chez les femmes
Les décès à la suite d'une surdose ont augmenté pour les deux sexes depuis 2000. La croissance du taux d'augmentation était toutefois supérieure chez les hommes que chez les femmes. Par exemple, le taux de mortalité normalisé selon l'âge pour les femmes est passé de 1,6 décès pour 100 000 habitants en 2000 à 5,7 en 2017. Chez les hommes, ce taux est passé de 3,4 décès pour 100 000 habitants à 17,3.
Pour les deux sexes, la majeure partie de cette hausse est survenue de 2015 à 2017. Les taux de mortalité à la suite d'une surdose ont été 1,6 fois supérieurs chez les femmes et 2,1 fois supérieurs chez les hommes en 2017 par rapport à 2015, ce qui a contribué à une légère baisse de l'espérance de vie des hommes (-0,094 an) et des femmes (-0,017 an) de 2016 à 2017.
La Colombie-Britannique, l'Alberta et l'Ontario enregistrent la proportion la plus élevée de décès par surdose de drogues
Le nombre de décès à la suite d'une surdose accidentelle a augmenté dans toutes les provinces depuis 2000. En 2017, la Colombie-Britannique a enregistré la proportion la plus élevée de décès accidentels par surdose (60 %), suivie de l'Alberta (46 %) et de l'Ontario (25 %). En revanche, le Québec a enregistré la plus faible proportion de décès accidentels par surdose (11 %).
Le taux de mortalité par surdose de drogues a plus que doublé en Colombie-Britannique (passant de 10,0 à 25,9 décès pour 100 000 habitants) et plus que triplé en Alberta (passant de 4,9 à 18,3 décès pour 100 000 habitants) depuis 2015, alors que le taux est demeuré stable au Québec, se chiffrant à 3,1 décès pour 100 000 habitants en 2017. En 2017, le taux de mortalité en Ontario était 1,7 fois plus élevé qu'en 2015 (passant de 6,0 à 10,1 décès pour 100 000 habitants).
Les décès à la suite de chutes accidentelles ont plus que triplé depuis 2000
Le nombre de décès à la suite d'une chute accidentelle a plus que triplé depuis 2000, passant de 1 562 décès en 2000 à 4 904 en 2017. Cette tendance rend compte d'une population vieillissante, la majorité des décès à la suite d'une chute (86 %) ayant en effet touché des personnes âgées de 75 ans et plus.
Après avoir atteint un sommet de 2000 (6,3 décès pour 100 000 habitants) à 2010 (11,9 décès pour 100 000 habitants), le taux de mortalité normalisé selon l'âge s'est stabilisé de 2011 à 2017. Les fractures aux hanches ou à la tête ont été les blessures mortelles les plus courantes parmi les décès dus à des chutes.
Les hommes sont plus susceptibles de mourir des suites d'une chute que les femmes
Les hommes sont plus susceptibles de mourir des suites d'une chute que les femmes. Même si le nombre de femmes décédées des suites d'une chute mortelle en 2017 était de 220 supérieur à celui des hommes, le taux de mortalité normalisé selon l'âge des hommes (14,1 décès pour 100 000 habitants) était supérieur à celui des femmes (9,6 pour 100 000 habitants).
Pleins feux sur la démence
Plus de 38 000 décès par année sont directement ou indirectement attribuables à la démence.
Les décès dus à la démence ont plus que quadruplé de 2000 à 2017
Le nombre de décès dus à la démence a plus que quadruplé, passant de 4 189 en 2000 à 19 394 en 2017. Le taux de mortalité normalisé selon l'âge lié à la démence a plus que doublé à la fois chez les hommes (passant de 17,8 à 44,2 décès pour 100 000 habitants) et chez les femmes (passant de 18,5 à 45,1 décès pour 100 000 habitants) au cours de cette période, ce qui a contribué à une légère diminution de l'espérance de vie des hommes (-0,020 an) et des femmes (-0,036 an) de 2016 à 2017.
Comme on aurait pu s'y attendre, le taux de mortalité dû à la démence a augmenté avec l'âge. En fait, les personnes âgées de 85 ans et plus ont représenté près des trois quarts (74 %) des décès dus à la démence en 2017. Même si cette cause de décès n'est pas prédominante au sein de la population plus jeune, les taux de mortalité ont plus que doublé chez les personnes âgées de 60 ans et plus de 2000 à 2017.
La démence comme cause contribuant aux décès en 2017
Outre les 19 394 décès dont la cause sous-jacente était la démence en 2017, 18 967 autres certificats de décès indiquent que la démence était un facteur ayant contribué au décès. La démence était plus susceptible d'être mentionnée comme facteur contribuant aux décès relatifs au système circulatoire (7 249 décès), y compris les accidents vasculaires cérébraux (1 902 décès) et les infarctus (crises cardiaques) (1 071 décès).
Note aux lecteurs
En 2017, en vue d'améliorer l'actualité des données, la durée de la collecte de données a été réduite comparativement aux années précédentes. Par conséquent, les données de 2017 sont considérées comme provisoires. Les données seront révisées dans les diffusions ultérieures.
Les données sur le nombre de décès et les causes de décès survenus au Yukon ainsi que sur le nombre de décès et les causes de décès des résidents du Yukon survenus dans une autre province ou un autre territoire ne sont pas disponibles.
Les taux de mortalité normalisés selon l'âge tiennent compte des différences relatives à la structure par âge des populations comparées. Les taux de mortalité normalisés selon l'âge compris dans le présent communiqué du Quotidien ont été normalisés selon la population de 2011.
De plus amples renseignements sur les décès à la suite d'une surdose sont accessibles dans le communiqué intitulé « Variation de l'espérance de vie selon certaines causes de décès », également publié aujourd'hui dans Le Quotidien.
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Pour obtenir plus de renseignements sur les décès à la suite d'une surdose de drogues illicites, veuillez consulter l'article intitulé « Nombre de décès à la suite d'une surdose de drogues illicites, 2011 à 2016, Colombie-Britannique et Surrey ».
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