Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale, 2018
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Diffusion : 2018-12-11
En 2017, un peu plus des deux tiers (68 %) des Canadiens âgés de 25 à 64 ans avaient terminé des études postsecondaires, une proportion qui était 24 points de pourcentage plus élevée que la moyenne des 36 pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Une publication diffusée aujourd'hui, Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale, fournit un vaste ensemble d'indicateurs sur plusieurs aspects des systèmes d'éducation dans les provinces et les territoires du Canada et les situe dans un contexte international.
Le niveau de scolarité au Canada est plus élevé que la moyenne de l'OCDE
Le pourcentage de Canadiens titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme supérieur au baccalauréat était de 31 %, ce qui correspond à la moyenne des pays de l'OCDE. Les personnes ayant terminé d'autres types d'études postsecondaires, y compris l'obtention d'un diplôme d'un collège, d'une école de formation professionnelle ou de métiers, représentaient 37 % des Canadiens âgés de 25 à 64 ans. Cela est attribuable, en partie, au vaste réseau de collèges qui existe au Canada, un tel système étant beaucoup moins répandu dans la plupart des autres pays de l'OCDE, où la moyenne comparable s'établissait à 13 %.
Dans toutes les provinces et tous les territoires, la proportion de Canadiens âgés de 25 à 64 ans qui avaient obtenu un diplôme d'études postsecondaires était plus élevée que la moyenne des pays de l'OCDE (44 %), allant de 46 % au Nunavut à 71 % au Québec.
Au Canada, le pourcentage de femmes ayant obtenu un diplôme d'études postsecondaires (70 %) était supérieur à celui des hommes (65 %). Ces proportions étaient plus élevées que la moyenne des pays de l'OCDE, au sein desquels 47 % des femmes et 41 % des hommes possédaient une éducation postsecondaire en 2017.
Pour ce qui est du secondaire, en 2017, 9 Canadiens sur 10 (91 %) âgés de 25 à 64 ans possédaient au moins un diplôme d'études secondaires, une proportion nettement supérieure à la moyenne comparable de 79 % observée pour les pays de l'OCDE. Seules la République tchèque (94 %) et la Pologne (92 %) ont affiché des proportions supérieures, tandis que celle des États-Unis était la même que celle du Canada.
La proportion de Canadiens âgés de 25 à 64 ans ayant au moins terminé leurs études secondaires était également supérieure à la moyenne des pays de l'OCDE dans toutes les provinces et les territoires, sauf au Nunavut (60 %).
Les taux d'emploi augmentent avec le niveau de scolarité
En 2017, le taux d'emploi des Canadiens âgés de 25 à 64 ans n'ayant pas obtenu leur diplôme d'études secondaires s'est établi à 56 %, tout juste en deçà de la moyenne de 57 % observée pour les pays de l'OCDE. À titre de comparaison, pour ce même groupe d'âge, le taux d'emploi était le plus élevé chez les personnes possédant un diplôme d'études collégiales ou universitaires, soit 82 %. Ce pourcentage se situait légèrement en dessous de la moyenne de 85 % observée pour les pays de l'OCDE.
Pour le Canada et les pays de l'OCDE, la différence des taux d'emploi entre les hommes et les femmes observée en 2017 était moins prononcée chez les personnes ayant obtenu un grade universitaire que chez ceux ayant obtenu seulement un diplôme d'études secondaires. Parmi les personnes dont le plus haut niveau de scolarité était les études secondaires, les taux d'emploi étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, tant dans les pays de l'OCDE qu'au Canada. Ces taux s'établissaient à 78 % pour les hommes et à 65 % pour les femmes au Canada, comparativement à 82 % pour les hommes et à 68 % pour les femmes dans les pays de l'OCDE.
La proportion de jeunes Canadiens ni aux études, ni en emploi, ni en formation est comparable à la moyenne observée pour les pays de l'OCDE
En 2018, 12 % des Canadiens âgés de 15 à 29 ans n'étaient ni aux études, ni en emploi, ni en formation (NEET), ce qui était comparable à la moyenne de 13 % pour les pays de l'OCDE. L'OCDE publie cet indicateur depuis plusieurs années, car les jeunes NEET pourraient être plus à risque de se retrouver en situation de faible revenu et d'exclusion sociale. Cependant, ces jeunes peuvent être en situation NEET pour de multiples raisons, telles que pour faire du bénévolat, être au service de la communauté, s'occuper d'enfants ou encore parce qu'ils ont une incapacité permanente à travailler. Afin de mieux mesurer de telles activités, Statistique Canada est en train de réviser l'indicateur NEET afin d'en faire un indicateur plus complet qui reflétera mieux les activités des jeunes qui ne s'impliquent pas dans les activités traditionnelles telles que le travail et l'école.
Le Canada affichait une proportion de jeunes NEET similaire à celles du Royaume-Uni (12 %) et des États-Unis (13 %), mais supérieure à celle de l'Allemagne (9 %) et inférieure à celle de la France (17 %).
Plus d'étudiants canadiens atteignent un niveau minimum de compétence en mathématiques et en lecture, comparativement à la moyenne des pays de l'OCDE
Les bases de la lecture et des mathématiques commencent à s'établir lorsque les enfants commencent l'école. L'âge obligatoire d'entrée à l'école dans la plupart des provinces et des territoires du Canada est de six ans. Même si la scolarité n'est pas obligatoire pour la plupart des enfants de cinq ans au Canada, 97 % d'entre eux fréquentent l'école (maternelle ou prématernelle), proportion plus élevée que la moyenne comparable des pays de l'OCDE (93 %) et des États-Unis (91 %).
Un niveau de compétence minimum est une mesure des aptitudes en mathématiques et en lecture, évalué au moyen de tests tels que le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA). Les données les plus récentes du PISA montrent que les proportions de jeunes de 15 ans ayant atteint un niveau minimum de compétence en mathématiques (86 %) et en lecture (89 %) étaient supérieures au Canada comparativement aux moyennes des pays de l'OCDE qui étaient de 77 % pour les compétence en mathématiques et de 80 % pour la lecture. Au sein du Canada, le Québec affichait la proportion la plus élevée de jeunes de 15 ans ayant atteint un niveau minimum de compétence en mathématiques (91 %), tandis que l'Alberta affichait la proportion la plus élevée de jeunes de 15 ans ayant atteint un niveau minimum de compétence en lecture (91 %).
Au Canada et au sein des pays de l'OCDE, en moyenne, les filles âgées de 15 ans étaient plus susceptibles d'atteindre un niveau minimum de compétence en lecture que les garçons du même âge, tandis que des proportions similaires de garçons et de filles avaient atteint un niveau minimum de compétence en mathématiques.
En étudiant la différence entre les sexes à l'échelon provincial, une plus grande proportion de garçons que de filles affichaient un niveau minimum de compétence en mathématiques à Terre-Neuve-et-Labrador et au Manitoba. Toutefois, les filles étaient plus susceptibles d'atteindre un niveau minimum de compétence en lecture que les garçons, dans toutes les provinces.
Les filles étaient aussi plus susceptibles que les garçons d'obtenir leur diplôme d'études secondaires dans les temps prévus, dans toutes les provinces et tous les territoires pour lesquels les données étaient disponibles. En 2015, la proportion d'étudiants canadiens ayant terminé leurs études secondaires dans les temps prévus était de 79 %. Cette proportion allait de 55 % dans les Territoires du Nord-Ouest à 86 % au Nouveau-Brunswick.
Le niveau de scolarité des parents joue un rôle plus important que le sexe pour les compétences en littératie et en numératie des adultes
Une mesure similaire des compétences en littératie et en numératie est disponible pour les adultes âgés de 25 à 64 ans dans le cadre du Programme pour l'évaluation internationale des compétences des adultes. Ces données montrent que les hommes sont plus nombreux que les femmes à avoir atteint un niveau minimum de compétence en numératie au Canada, tandis que des proportions égales d'hommes et de femmes ont atteint un niveau minimum de compétence en littératie.
Au Canada, le niveau de scolarité des parents a joué un rôle plus important que le sexe pour déterminer la proportion d'adultes qui avaient atteint un niveau minimum de compétence en numératie et en littératie. Les personnes dont les parents affichaient des niveaux de scolarité inférieurs étaient moins susceptibles d'atteindre des niveaux minimums de compétence en numératie ou en littératie.
Les salaires des enseignants canadiens se situent parmi les cinq plus élevés des pays de l'OCDE
D'un côté de l'éducation, il y a les apprenants et leurs résultats, tandis que de l'autre, se trouvent les systèmes qui assurent cette éducation et les enseignants qui la dispensent. En 2016-2017, les enseignants canadiens à temps plein qui enseignaient de la 7e à la 9e année se classaient au quatrième rang parmi les 36 pays de l'OCDE pour ce qui est de la rémunération (excluant les bénéfices et les avantages sociaux ou tout autre paiement supplémentaire) après 15 ans d'ancienneté (65 474 $ US). Les pays de l'OCDE qui occupaient les trois premiers rangs étaient le Luxembourg (109 734 $ US), l'Allemagne (76 838 $ US) et les Pays-Bas (72 778 $ US).
Au Canada, contrairement à d'autres pays de l'OCDE où le salaire des enseignants dépend de l'expérience mais aussi du niveau enseigné, le salaire ne varie pas selon le niveau enseigné. Au sein des provinces et des territoires, les salaires des enseignants à temps plein dans les établissements primaires et secondaires, après 15 ans d'ancienneté, variaient de 54 450 $ US en Nouvelle-Écosse à 82 544 $ US dans les Territoires du Nord-Ouest.
Les enseignants canadiens consacrent plus de temps à l'enseignement, en moyenne, que leurs homologues des pays de l'OCDE. Au primaire, en 2016-2017, le temps d'enseignement était comparable entre les pays de l'OCDE (784) et le Canada (798).
De la 7e à la 9e année, ces chiffres étaient de 745 heures par année au Canada comparativement à la moyenne de 703 heures des pays de l'OCDE, tandis que de la 10e à la 12e année, les enseignants canadiens enseignaient en moyenne pendant 746 heures, comparativement à 657 heures pour les pays de l'OCDE.
Les dépenses par étudiant sont les plus élevées à l'enseignement universitaire
Ayant une proportion de 5,9 % de son produit intérieur brut (PIB) consacrée aux établissements d'enseignement en 2015-2016 (3,4 % pour l'enseignement primaire et secondaire et 2,4 % pour l'enseignement postsecondaire), le Canada a alloué une plus grande part de son PIB que la moyenne des pays de l'OCDE, qui était de 5,1 % (3,5 % pour l'enseignement primaire et secondaire et 1,6 % pour l'enseignement postsecondaire).
Au Canada, en 2015-2016, les dépenses par étudiant étaient les moins élevées au primaire et au secondaire (10 639 $ US), elles augmentaient à l'enseignement collégial (12 995 $ US) et étaient les plus élevées à l'enseignement universitaire (25 659 $ US).
Pour les pays de l'OCDE, en moyenne, les dépenses par étudiant étaient similaires à celles du Canada au primaire et au secondaire (9 401 $ US) et aussi à l'enseignement collégial (11 022 $ US). Toutefois, les dépenses par étudiant étaient moins élevées qu'au Canada à l'enseignement universitaire (16 518 $ US).
Note aux lecteurs
La publication Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale, 2018 est le dixième rapport d'une série servant de complément au rapport annuel de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les indicateurs de l'éducation, intitulé Regards sur l'éducation 2018 : les indicateurs de l'OCDE.
Les 13 indicateurs présentés dans ce compendium canadien de 2018 constituent une sélection d'indicateurs qui ont été élaborés de manière à s'harmoniser avec les définitions et les méthodes utilisées par l'OCDE dans son plus récent rapport, Regards sur l'éducation 2018 : les indicateurs de l'OCDE. Les données pour le Canada, les provinces et les territoires proviennent de plusieurs sources et de différentes années de référence, et ce, de manière à permettre la comparaison avec les données de l'OCDE.
En 2018, les indicateurs pour le Canada, les provinces et les territoires fournissent des renseignements sur le niveau de scolarité, les taux d'obtention de diplôme d'études secondaires, les résultats sur le marché du travail, les dépenses par étudiant, les dépenses en éducation, les étudiants internationaux, les transitions vers le marché du travail, l'environnement pédagogique et l'organisation scolaire. Le rapport présente également une sélection de sujets liés aux Objectifs de développement durable d'éducation du Programme de développement durable à l'horizon 2030.
Les renseignements contenus dans ce rapport ont été préparés par le Conseil des statistiques canadiennes de l'éducation, formé conjointement par Statistique Canada et le Conseil des ministres de l'Éducation (Canada). Le rapport est produit dans le cadre du Programme d'indicateurs pancanadiens de l'éducation de Statistique Canada.
Les données sur les pays membres de l'OCDE proviennent de la publication de l'OCDE intitulée Regards sur l'éducation 2018 : les indicateurs de l'OCDE, laquelle est disponible sur le site Web de l'OCDE (www.oecd.org/fr/).
Produits
La publication Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale, 2018 (), est maintenant accessible. 81-604-X
Le public est également invité à clavarder avec un expert le jeudi 13 décembre, de 13 h 30 à 14 h 30, heure de l'Est.
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