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Expériences sur le marché du travail des Inuits : principaux résultats de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2017

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Diffusion : 2018-11-26

En 2017, selon l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA), plus de 8 Inuits sur 10 (84 %) âgés de 15 ans et plus vivant dans l'Inuit Nunangat avaient participé à des activités de cueillette et de fabrication de produits artisanaux comme des vêtements, des chaussures ou des œuvres d'art. Au sein de l'Inuit Nunangat, une personne sur cinq a effectué ces activités pour en tirer un revenu ou accroître celui-ci.

Les expériences sur le marché du travail sont importantes pour le bien-être économique des personnes, mais aussi pour celui des familles et des collectivités. L'EAPA fournit des renseignements détaillés concernant la présence des Inuits sur le marché du travail (le nombre de personnes occupées, de chômeurs et de personnes inactives) et sert également de source d'information sur les caractéristiques et les expériences uniques des travailleurs inuits, y compris des renseignements sur d'autres activités liées au travail qui peuvent contribuer au bien-être économique, comme les activités de cueillette.

Les données de l'EAPA de 2017 sont maintenant disponibles, marquant ainsi le cinquième cycle de cette enquête nationale exhaustive sur les Inuits, les Métis et les Premières Nations vivant hors réserve âgés de 15 ans et plus. L'EAPA fournit des données sur une vaste gamme de sujets, dont le travail, l'éducation, la langue, le logement et la santé, permettant d'éclairer l'élaboration de politiques et la programmation d'activités qui ont pour but d'améliorer le bien-être des Premières Nations vivant hors réserve, des Métis et des Inuits.

Plusieurs personnes et organismes autochtones ont joué un rôle de premier plan dans l'élaboration ou la mise à l'essai du questionnaire au cours des cinq cycles de l'EAPA. Le nouveau contenu du questionnaire de l'EAPA de 2017 a été largement testé auprès des répondants des Premières Nations, métis et inuits avant que celui-ci soit finalisé. Des Autochtones ont été embauchés comme guides et intervieweurs lors de la collecte des données. De plus, divers organismes autochtones nationaux ont collaboré avec Statistique Canada pour promouvoir la participation à l'EAPA et passer en revue les résultats d'analyse.

Le taux d'emploi est plus élevé à l'extérieur de l'Inuit Nunangat

Selon le Recensement de 2016, il y avait 65 025 Inuits au Canada. Près des trois quarts (73 %) vivaient dans l'Inuit Nunangat, dont 46 %, au Nunavut, 18 %, au Nunavik, 5 %, dans la région inuvialuite et 4 %, au Nunatsiavut. L'âge moyen des Inuits en 2016 était de 28 ans, ce qui est nettement plus jeune que l'âge moyen de la population non autochtone, qui est de 41 ans.

Les taux d'emploi variaient selon l'âge, 58 % des adultes du principal groupe d'âge actif, 36 % des jeunes de 15 à 24 ans et 39 % des adultes âgés de 55 ans et plus occupant un emploi.

La proportion d'Inuits faisant partie du principal groupe d'âge actif (âgés de 25 à 54 ans) qui occupaient un emploi était plus élevée à l'extérieur de l'Inuit Nunangat (64 %) qu'à l'intérieur de celui-ci (56 %). On observait également des différences entre les régions de l'Inuit Nunangat. La proportion d'Inuits du principal groupe d'âge actif occupant un emploi variait de 49 % au Nunatsiavut et 53 % au Nunavut, à 61 % dans la région inuvialuite et à 64 % au Nunavik.

La plupart (79 %) des Inuits qui travaillaient occupaient un emploi permanent. De la proportion de 21 % n'ayant pas d'emploi permanent, 4 %E occupaient un emploi saisonnier, 7 % avaient un emploi temporaire, pour une période déterminée ou contractuelle, 9 %, un emploi occasionnel, et la proportion restante, un autre type d'emploi non permanent.

Plus d'un travailleur autonome inuit sur trois possède une entreprise constituée en société

Environ 6 % des Inuits occupant un emploi en 2017 étaient des travailleurs autonomes. Plus d'un travailleur autonome inuit sur trois (36 %) possédait une entreprise constituée en société, et un sur quatre (26 %) avait embauché des employés. La principale raison pour laquelle les Inuits ont choisi un travail autonome était la liberté ou l'indépendance associée à ce travail (34 %E).

Plus de la moitié des Inuits pratiquent la chasse, la pêche ou le piégeage

Il existe d'autres activités liées au travail qui peuvent contribuer au bien-être économique et qui ne sont peut-être pas visées par les mesures traditionnelles du marché du travail. Pour recueillir des renseignements à ce sujet, l'EAPA a posé des questions sur les activités suivantes : la chasse, la pêche ou le piégeage; la cueillette des plantes sauvages (par exemple des baies, du riz ou du foin d'odeur); la confection de vêtements ou de chaussures; la création de sculptures, de dessins, de bijoux ou d'autres types d'œuvres artistiques. Environ les trois quarts (78 %) des Inuits ont déclaré avoir participé à au moins l'une de ces activités au cours de la dernière année. Une plus grande proportion d'Inuits vivant dans l'Inuit Nunangat (84 %) qu'à l'extérieur de celui-ci (62 %) a participé à ces activités.

Plus de la moitié (56 %) des Inuits ont pratiqué la chasse, la pêche ou le piégeage au cours de l'année précédant l'enquête. À titre de comparaison, 42 % avaient fait la cueillette de plantes sauvages, 27 % avaient fabriqué des vêtements ou des chaussures et 18 % avaient fait des sculptures, des dessins, des bijoux ou d'autres œuvres artistiques.

La participation à certaines activités variait selon la région de l'Inuit Nunangat. La pratique de la chasse, de la pêche ou du piégeage était plus élevée chez les Inuits du Nunatsiavut, du Nunavik et du Nunavut que chez ceux de la région inuvialuite. Les Inuits du Nunatsiavut et du Nunavik étaient plus susceptibles d'avoir cueilli des plantes sauvages que ceux de la région inuvialuite et du Nunavut. Les Inuits du Nunatsiavut étaient proportionnellement moins nombreux à avoir fabriqué des vêtements ou des chaussures que ceux des autres régions. La participation aux activités énumérées précédemment était plus faible chez les Inuits résidant à l'extérieur de l'Inuit Nunangat que chez ceux vivant dans l'Inuit Nunangat.

Environ un Inuit sur six (16 %) âgé de 15 ans et plus a déclaré avoir effectué ces activités pour en tirer un revenu ou pour accroître celui-ci.

Un Inuit occupant un emploi sur cinq travaille à temps partiel

Certaines personnes travaillent à temps partiel par choix personnel, ou parce qu'elles s'occupent des enfants ou sont aux études. D'autres travaillent à temps partiel parce qu'elles ne peuvent trouver un emploi à temps plein, souvent en raison de la conjoncture économique ou commerciale.

L'EAPA de 2017 a permis de révéler qu'environ un Inuit occupant un emploi sur cinq travaillait à temps partiel. Les jeunes de 15 à 24 ans étaient les plus susceptibles de travailler à temps partiel (40 %), suivis des Inuits âgés de 55 ans et plus (24 %). Les Inuits du principal groupe d'âge actif de 25 à 54 ans étaient les moins susceptibles de travailler à temps partiel (15 %). Les femmes (25 %) étaient plus susceptibles que les hommes (17 %) de travailler à temps partiel.

Environ la moitié (51 %) des jeunes travaillant à temps partiel ont déclaré le faire parce qu'ils allaient à l'école. La majorité (56 %) des adultes du principal groupe d'âge actif qui travaillaient à temps partiel le faisaient parce qu'il n'y avait pas d'emploi à temps plein disponible. Cela variait selon la région de l'Inuit Nunangat : le Nunavik affichait le taux le plus bas (43 %) et la région inuvialuite, le taux le plus haut (61 %).

La pénurie d'emplois est l'obstacle à l'emploi le plus fréquemment déclaré

Lorsqu'on a interrogé les participants sur les divers obstacles à l'emploi, 83 % des Inuits en chômage ont déclaré avoir de la difficulté à trouver du travail en raison d'une pénurie d'emplois. Plus d'hommes (88 %) que de femmes (78 %) ont mentionné que la pénurie d'emplois constituait un obstacle à l'emploi. Dans l'Inuit Nunangat, la pénurie d'emplois a été déclarée par une plus faible proportion au Nunavut (83 %) qu'au Nunatsiavut (96 %) et dans la région inuvialuite (93 %). Plus de la moitié (52 %) des Inuits en chômage ont également indiqué comme difficulté le fait de ne pas avoir fait suffisamment d'études ou suivi assez de formation pour occuper les emplois disponibles. Cette proportion était plus élevée au Nunavut (60 %) et dans la région inuvialuite (56 %) qu'au Nunatsiavut (35 %) et au Nunavik (40 %).

Lorsqu'on leur a demandé ce qui faciliterait leur recherche d'emploi, 40 % des Inuits en chômage ont déclaré qu'un plus grand nombre d'emplois disponibles est ce qui les aiderait le plus. Des études plus poussées et la formation professionnelle ont également été mentionnées comme étant des facteurs facilitant la recherche d'emploi, 18 % des Inuits ayant déclaré la formation professionnelle et 13 %, des études plus poussées.

Les Inuits de l'Inuit Nunangat sont plus susceptibles de chercher du travail au moyen de la radio et des babillards communautaires que sur Internet

Parmi les personnes à la recherche d'un emploi, 63 % ont déclaré avoir cherché du travail en communiquant directement avec des employeurs éventuels et 30 % ont mentionné avoir cherché un emploi sur Internet. Il est important de noter qu'une proportion plus faible d'Inuits vivant dans l'Inuit Nunangat (68 %) qu'à l'extérieur de celui-ci (91 %) avait accès à Internet à la maison.

Dans l'Inuit Nunangat, l'utilisation de la radio ou des babillards communautaires était plus courante que la recherche sur Internet. Par exemple, plus de la moitié (52 %) des Inuits en chômage au Nunatsiavut et 33 % de ceux vivant au Nunavik ont indiqué que la radio ou les babillards communautaires étaient les méthodes de recherche d'emploi utilisées.

Un Inuit sur cinq qui est inactif veut travailler

Les personnes qui n'occupent pas de travail et qui ne cherchent pas activement du travail sont considérées comme étant inactives. Il se peut que des gens ne fassent plus partie de la population active parce qu'ils sont à la retraite, qu'ils sont aux études, qu'ils s'occupent d'enfants ou d'autres membres de leur famille, ou qu'ils souffrent d'une maladie chronique ou d'une incapacité. D'autres ne font peut-être pas partie de la population active parce que, même s'ils veulent travailler, ils ne cherchent pas activement du travail, car ils croient qu'il n'y a pas de travail disponible. Les principales raisons pour lesquelles les Inuits ne faisaient pas partie de la population active même s'ils voulaient travailler étaient le fait de croire qu'il n'y avait pas de travail disponible (24 %), de s'occuper de leurs enfants (13 %E) et d'avoir une maladie ou une incapacité (13 %E).

En 2017, 37 % des Inuits étaient inactifs, et 23 % d'entre eux voulaient travailler. De ce nombre, le quart croyait qu'il n'y avait pas de travail disponible. Les Inuits des petites collectivités étaient plus de deux fois plus susceptibles que ceux des grandes collectivités de croire qu'il n'y avait pas de travail disponible (35 % par rapport à 16 %E). Parmi les femmes inuites qui ont dit vouloir travailler, mais qui n'ont pas cherché de travail, 22 %E l'ont fait parce qu'elles avaient besoin de prendre soin de leurs enfants. Une plus grande proportion de femmes faisant partie du principal groupe d'âge actif (29 %E) que de jeunes femmes inuites (17 %E) ont déclaré une telle situation.

Lorsqu'on leur a demandé ce qui faciliterait leur recherche d'emploi, 44 % ont répondu qu'un plus grand nombre d'emplois disponibles est ce qui les aiderait le plus, 35 % ont indiqué une formation professionnelle et 26 %, des études plus poussées. Près d'une femme inuite sur cinq (19 %) a déclaré que recevoir une indemnité pour frais de garde d'enfants est ce qui les aiderait à trouver un emploi.

La plupart des Inuits fournissent de l'aide dans leur collectivité au moins une fois par mois

Sept Inuits sur dix (72 %) ont déclaré avoir fourni de l'aide dans leur collectivité au moins une fois par mois au cours des 12 derniers mois. Un Inuit sur quatre (25 %) âgé de 15 ans et plus avait fait du bénévolat pour un groupe ou un organisme au moins une fois par mois. De plus, les deux tiers (68 %) ont déclaré aider les gens de leur propre initiative, et non pour le compte d'un organisme (par exemple en s'occupant de la maison de quelqu'un, en conduisant une personne à un rendez-vous, en rendant visite à des aînés, en pelletant la neige ou en gardant des enfants sans être rémunéré).

  Note aux lecteurs

Cet article présente une analyse fondée sur des données tirées de l'Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2017 qui se trouvent dans la publication « Expériences sur le marché du travail des Inuits : principaux résultats de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2017 ». L'EAPA est une enquête nationale sur la population d'identité autochtone âgée de 15 ans et plus vivant dans des logements privés, à l'exclusion des personnes vivant dans les réserves et les établissements indiens et dans certaines collectivités des Premières Nations au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. Le taux de réponse était de 76 %, ce qui donne un échantillon d'environ 24 000 répondants autochtones.

Les estimations comportant des coefficients de variation supérieurs à 16,6 %, mais inférieurs ou égaux à 33,3 %, doivent être interprétées avec prudence. Ces estimations sont désignées par la mention (E) dans l'ensemble de la publication.

L'EAPA de 2017 comprenait également le Supplément sur les Inuits du Nunavut (EAPA-SIN). L'EAPA-SIN 2017 a été conçue pour en apprendre davantage sur la disponibilité, l'intérêt et le niveau de préparation des Inuits inscrits en vertu de l'Accord du Nunavut (aussi appelés Inuits du Nunavut) pour un poste au sein du gouvernement. La population cible était les Inuits du Nunavut âgés de 15 ans et plus vivant dans des logements privés. L'enquête comprenait un vaste échantillon supplémentaire ainsi qu'une autre série de questions. L'EAPA-SIN a été diffusée comme fichier analytique distinct de l'EAPA en raison de sa population cible, de ses objectifs, de son plan d'échantillonnage et de ses stratégies de pondération différents.

Produits

Le livret « Expériences sur le marché du travail des Inuits : principaux résultats de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2017 », qui fait partie de la publication Enquête auprès des peuples autochtones (Numéro au catalogue89-653-X), est maintenant offert. L'infographie « Activités de cueillette et de produits artisanaux chez les Inuits : résultats de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2017 » et le produit de visualisation des données « Expériences sur le marché du travail des Premières Nations vivant hors réserve, des Métis et des Inuits au Canada, 2017 : les méthodes de recherche d'emploi utilisées, les raisons expliquant la difficulté à trouver un emploi et les éléments qui aideraient à trouver un emploi » sont également disponibles.

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