Tendances du signalement des incidents de victimisation criminelle à la police, 1999 à 2009

Diffusion : 2015-06-22

Selon les données de l'Enquête sociale générale (ESG) de 2009 sur la victimisation, l'introduction par effraction et le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces affichaient généralement les taux les plus élevés de signalement des incidents de victimisation criminelle à la police, alors que les incidents de violence conjugale et d'agression sexuelle étaient rarement signalés.

Environ un incident autodéclaré de victimisation sur trois a été signalé à la police en 2009. L'introduction par effraction (54 %) et le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces (50 %) affichaient les taux les plus élevés de signalement à la police. Lorsque l'on tient compte uniquement des vols réussis de véhicules à moteur, c'est-à-dire en excluant les tentatives de vol et les vols de pièces de véhicules à moteur, la proportion d'incidents signalés à la police atteint 90 %.

En revanche, les agressions sexuelles commises par une personne autre que le conjoint étaient rarement portées à l'attention de la police, ce qui en fait l'infraction ayant le niveau de sous-déclaration le plus élevé. Près de 90 % des agressions sexuelles commises par un agresseur autre que le conjoint n'ont jamais été signalées à la police. La sous-déclaration était la plus prononcée pour ce qui est des attouchements sexuels non désirés, 93 % de ces incidents n'ayant pas été signalés à la police.

Les résultats de l'ESG sur la victimisation de 1999, de 2004 et de 2009 illustrent la variation des taux de signalement à la police au fil du temps. Par exemple, alors que les taux de signalement à la police des incidents de victimisation sans violence et de violence conjugale ont diminué entre 1999 et 2009, le taux de signalement des incidents de violence commis par une personne autre que le conjoint est demeuré stable.

Quelques-uns des crimes les plus souvent signalés ont enregistré certains des plus importants reculs du taux de signalement à la police au cours de cette période de 10 ans. Ainsi, le taux de signalement a diminué de 8 points de pourcentage pour les introductions par effraction et de 10 points de pourcentage pour le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces.

Un autre type de victimisation criminelle affichant un taux de signalement à la baisse était la violence conjugale, dont le signalement a diminué pour passer de 27 % en 2004 à 22 % en 2009. Le taux de signalement à la police était plus élevé pour les formes les plus graves de violence conjugale en 2009, près de la moitié de ces incidents ayant été signalés à la police. Plus particulièrement, 49 % des victimes de violence conjugale qui ont été agressées sexuellement et 55 % de celles qui ont été battues, étranglées ou agressées au moyen d'une arme ont signalé l'incident à la police. Il convient de noter que les formes les plus graves de violence conjugale ont diminué entre 1999 et 2009, le taux de victimes de violence conjugale étant passé de 19 % à 15 % au cours de la période de 10 ans.

Selon les données de l'ESG de 2009, en ce qui concerne les formes de victimisation sans violence, les pertes financières importantes étaient associées à des taux de signalement plus élevés. En 2009, environ 7 incidents contre les ménages sur 10 qui correspondaient à une perte financière d'au moins 1 000 $ ont été signalés à la police. À titre de comparaison, 27 % des incidents ayant donné lieu à une perte financière de moins de 500 $ ont été signalés à la police.

Dans l'ensemble, les taux de signalement des crimes contre les ménages, tels que l'introduction par effraction, le vol de véhicules à moteur ou de leurs pièces et le vol de biens du ménage, ont diminué depuis 1999. Entre 1999 et 2009, la probabilité de signalement des incidents contre les ménages ayant entraîné une perte financière importante de 1 000 $ ou plus a diminué pour passer de 84 % à 68 %, et le nombre d'incidents ayant abouti à une perte de 1 000 $ ou plus a affiché un recul, passant de 22 % à 16 %.

Produits

L'article de Juristat intitulé « Tendances du signalement des incidents de victimisation criminelle à la police, de 1999 à 2009 » (Numéro au catalogue85-002-X) est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. Sous l'onglet Parcourir par ressource clé, choisissez Tous les sujets, ensuite Crime et justice, puis Juristat.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@canada.ca).