Statistique Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes

Avertissement Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Le Quotidien


Le mercredi 18 juin 2008
2007

Statistique Canada diffuse aujourd'hui de nouvelles données portant sur plus de 20 indicateurs de la santé recueillies dans le cadre de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC). Il s'agit d'une enquête d'envergure ayant été menée auprès de plus de 65 000 Canadiens de janvier à décembre 2007.

Les données se rapportant à tous les indicateurs sont présentées pour le Canada, les provinces et les territoires ainsi que pour les 118 régions sociosanitaires du pays.

L'ESCC permet de recueillir une vaste gamme de données sur l'état de santé des Canadiens, les facteurs influant sur leur santé et leur utilisation des services de soins de santé.

Le présent article traite de trois indicateurs, soit l'accès à un médecin régulier, les taux de tabagisme ainsi que l'embonpoint et l'obésité. Il présente en outre de nouvelles données sur ce que font les personnes n'ayant pas de médecin régulier pour obtenir des soins médicaux. Le Quotidien d'aujourd'hui contient également des communiqués fondés sur deux articles parus dans la publication Rapports sur la santé qui présentent les nouvelles données de l'ESCC.

La plupart des personnes sans médecin régulier se rendent dans des cliniques

Pour la première fois, l'ESCC a étudié ce que font les Canadiens n'ayant pas de médecin régulier lorsqu'ils sont malades ou souhaitent consulter quelqu'un au sujet de leur santé.


Note aux lecteurs

Statistique Canada diffuse aujourd'hui un ensemble de 20 indicateurs de la santé ainsi que deux études publiées dans la publication Rapports sur la santé (82-003-XWF, gratuite) fondés sur les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) recueillies de janvier à décembre 2007. À compter de 2007, l'ESCC a commencé à recueillir des données auprès de plus de 65 000 personnes âgées de 12 ans ou plus dans l'ensemble des provinces et des territoires. Auparavant, les données étaient recueillies auprès de plus de 130 000 personnes, mais chaque deux ans seulement. Par conséquent, à partir de cette année, les données de l'enquête sont diffusées annuellement.

L'ESCC permet de recueillir une vaste gamme de données sur l'état de santé des Canadiens, les facteurs influant sur leur santé et leur utilisation des services de soins de santé. Les répondants ont eux-mêmes fourni les données recueillies. Tout comme aux cycles précédents de l'ESCC, les résidents des réserves indiennes, des établissements de soins de santé et de certaines régions éloignées, ainsi que les membres à temps plein des Forces canadiennes sont exclus du champ de l'enquête.

Les taux d'embonpoint et d'obésité sont déterminés en fonction de l'indice de masse corporelle (IMC), calculé en divisant le poids autodéclaré en kilogrammes par le carré de la taille autodéclarée en mètres.

Chez les adultes, un IMC entre 25 et 29,99 est synonyme d'embonpoint et de risque accru de développer des problèmes de santé; un indice de 30 ou plus est synonyme d'obésité et de risque élevé à extrêmement élevé de développer des problèmes de santé.


En 2007, 15 % des Canadiens âgés de 12 ans ou plus, soit environ 4,1 millions de personnes, ont déclaré ne pas avoir de médecin régulier parce qu'ils n'arrivaient pas à en trouver un ou qu'ils n'en avaient pas cherché. Cette proportion est en hausse de 3 points de pourcentage par rapport aux données de 1996-1997 provenant de l'Enquête nationale sur la santé de la population.

De ce nombre, 3,3 millions de personnes, soit 78 %, ont déclaré avoir un endroit où s'adresser. Parmi ce nombre estimatif de 3,3 millions de personnes, 64 % se sont rendues dans une clinique avec ou sans rendez-vous, 12 %, au service d'urgence d'un hôpital et environ 10 %, dans un centre de santé communautaire. Les 14 % restants ont utilisé d'autres types d'établissements ou de services de soins de santé (par exemple une clinique externe, une ligne d'information téléphonique sur la santé ou un cabinet de médecin).

Le type d'établissement a varié d'une région à l'autre du pays. En Ontario et dans la plupart des provinces de l'Ouest, les répondants ont choisi une clinique. Au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, près du quart des personnes n'ayant pas de médecin régulier se sont adressées au service d'urgence d'un hôpital.

La fréquentation des centres de santé communautaire par les personnes n'ayant pas de médecin régulier était beaucoup plus courante au Québec et à Terre-Neuve-et-Labrador que dans le reste du Canada. Dans le cas du Québec, cela reflète la disponibilité de ce type de centres, appelés CLSC (Centre local de services communautaires).

Le service de santé auquel ont eu recours les personnes n'ayant pas de médecin régulier a varié selon la taille de la collectivité. Près de la moitié des habitants des régions rurales ont déclaré s'être généralement rendus dans une clinique lorsqu'ils ont eu besoin d'un conseil ou d'un traitement, comparativement à 7 personnes sur 10 en région urbaine.

Près du quart des résidents des régions rurales ont déclaré s'être rendus au service d'urgence d'un hôpital, contre 8 % des personnes vivant en milieu urbain.

En général, les hommes et les femmes qui devaient recevoir un traitement médical, mais n'ayant pas de médecin régulier se sont rendus dans les mêmes types d'établissements. Toutefois, les hommes âgés entre 12 et 44 ans étaient plus susceptibles que les femmes du même âge de se rendre à un service d'urgence.

Un plus grand nombre d'hommes que de femmes n'ont pas de médecin régulier

Près de un cinquième (19 %) des hommes âgés de 12 ans ou plus n'avaient pas de médecin régulier en 2007, soit près de deux fois la proportion de 10 % enregistrée chez les femmes. En outre, les hommes étaient proportionnellement deux fois plus nombreux que les femmes à déclarer ne pas avoir cherché à avoir un médecin régulier.

On considère que les répondants n'ont pas cherché à avoir un médecin régulier si leur réponse a été «N'a pas essayé d'en avoir un» ou «Autres raisons». Tous les autres répondants qui ont déclaré ne pas avoir de médecin régulier étaient considérés comme ayant été incapables d'en trouver un. Leur réponse pouvait être une combinaison des options suivantes : «Il n'y en a pas dans la région», «Aucun ne prend de nouveaux patients dans la région» et «En avait un qui est parti ou a pris sa retraite».

Les personnes qui considèrent que leur état de santé est excellent ou très bon étaient les plus susceptibles de ne pas avoir de médecin régulier et de ne pas avoir cherché à en avoir un. Cela était particulièrement vrai chez les personnes des deux sexes âgées entre 20 et 34 ans.

Chez les adultes, la probabilité de ne pas avoir de médecin régulier a diminué avec l'âge. Seulement 5 % des personnes âgées de 65 ans ou plus n'avaient pas de médecin régulier, soit le pourcentage le plus faible observé parmi tous les groupes d'âge. Seulement 2 % n'avaient pas cherché à avoir un médecin régulier.

Un faible pourcentage de Canadiens (6 %) souffrant d'une maladie du coeur, d'hypertension artérielle, de diabète ou d'arthrite ont déclaré ne pas avoir de médecin régulier, contre 18 % des personnes ne souffrant d'aucune de ces maladies chroniques. Cette information est intéressante parce que l'intégration de soins de santé primaires appropriés dans la gestion de ces maladies chroniques réduit la progression de la maladie ainsi que la charge globale du système de soins de santé.

Il semble en outre qu'avoir ou non un médecin régulier soit lié à la situation socioéconomique. Les membres des ménages ayant les plus faibles revenus étaient moins susceptibles que les membres des ménages plus riches d'avoir un médecin régulier. Ils étaient en outre proportionnellement plus nombreux à ne pas avoir cherché à avoir un médecin régulier.

Les immigrants qui étaient établis au Canada depuis moins de cinq ans étaient beaucoup moins susceptibles d'avoir un médecin régulier que les personnes nées au Canada ou les immigrants établis au pays depuis plus de cinq ans. De même, les Autochtones étaient moins susceptibles que les non-Autochtones d'avoir un médecin régulier.

À l'échelle nationale, 1 personne sur 15 n'arrive pas à trouver un médecin

En 2007, un peu moins de 1,7 million de Canadiens, soit 6 % de la population âgée de 12 ans ou plus, ont déclaré être incapables de trouver un médecin régulier.

Parmi les personnes de moins de 65 ans, les hommes de tous les groupes d'âge étaient plus susceptibles que les femmes d'avoir de la difficulté à trouver un médecin. Parmi les membres des deux sexes, seulement 3 % des personnes de 65 ans et plus n'avaient pas réussi à trouver un médecin.

À l'échelon provincial, 10 % de la population de l'Île-du-Prince-Édouard et du Québec a déclaré ne pas avoir réussi à trouver un médecin, soit un pourcentage considérablement plus élevé que la moyenne nationale, chiffrée à 6 %.

Tabagisme : le taux est stable chez les jeunes âgés entre 12 et 19 ans

Dans l'ensemble du pays, plus de un cinquième (22 %) de la population âgée de 12 ans ou plus a fumé quotidiennement ou à l'occasion en 2007, soit le même taux que celui affiché en 2005.

Après avoir diminué pendant plusieurs années, les taux de tabagisme chez les jeunes âgés entre 12 et 19 ans sont demeurés stables au cours de cette période de deux ans. Environ 400 000 Canadiens de ce groupe d'âge, soit 12 % du total, ont déclaré fumer quotidiennement ou à l'occasion.

cliquez sur le bouton droit pour sauvegarder le graphique.

Les taux de tabagisme sont demeurés les plus élevés chez les adultes âgés entre 20 et 44 ans, 28 % d'entre eux ayant fumé quotidiennement ou à l'occasion. Le tiers des hommes de ce groupe d'âge fumaient, contre le quart des femmes.

Les taux de tabagisme des hommes et des femmes de moins de 20 ans étaient similaires. Cependant, dans chacun des groupes d'âge subséquents, le pourcentage de fumeurs était plus élevé chez les hommes que chez les femmes.

Environ le quart des adultes fumaient à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse, au Québec et en Saskatchewan, ce qui est considérablement supérieur à la moyenne nationale. Les taux de tabagisme étaient inférieurs à la moyenne nationale en Ontario (21 %) et en Colombie-Britannique (18 %).

Obésité : les personnes d'âge moyen affichent les taux d'obésité autodéclarée les plus élevés

Selon l'ESCC de 2007, 4 millions de personnes âgées de 18 ans ou plus, soit 16 % du total, ont déclaré des données sur leur poids et leur taille qui les classaient dans la catégorie des personnes obèses, alors que 8 millions de personnes, ou 32 %, faisaient de l'embonpoint.

La proportion de Canadiens qui faisaient de l'embonpoint ou qui étaient obèses a augmenté de façon spectaculaire entre 1985 et 1994-1995, mais elle semble s'être stabilisée ces dernières années.

De 2005 à 2007, les taux d'embonpoint et d'obésité ont généralement peu varié. Au cours de cette période, on a observé une légère augmentation de la proportion de femmes âgées entre 18 et 24 ans qui étaient obèses, et une diminution de la proportion d'hommes âgés faisant de l'embonpoint.

Les taux d'obésité autodéclarée étaient généralement plus élevés chez les personnes âgées entre 45 et 64 ans. Un cinquième (20 %) des hommes de ce groupe d'âge étaient obèses, contre 18 % des femmes. Le taux d'embonpoint avait également tendance à être plus élevé chez les personnes d'âge moyen.

Les taux d'embonpoint et d'obésité les plus faibles étaient observables chez les personnes âgées entre 18 et 24 ans, tant les hommes que les femmes. Cependant, les hommes âgés entre 25 et 44 ans étaient beaucoup plus susceptibles d'être obèses que les femmes du même groupe d'âge.

Parmi les provinces, les taux d'obésité les plus élevés ont été enregistrés en Saskatchewan, en Alberta et dans les provinces de l'Atlantique. Ils ont varié entre 18 % en Alberta et un sommet de 22 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Les taux les plus faibles ont été observés en Colombie-Britannique, où seulement 11 % des adultes étaient obèses.

Faire de l'embonpoint augmente le risque d'avoir des problèmes de santé chroniques tels que le diabète de type 2 et les maladies du coeur. Il n'est donc pas surprenant de constater que les personnes qui avaient de l'embonpoint ou qui étaient obèses étaient plus susceptibles de souffrir de ces maladies que les personnes dont l'indice de masse corporel était normal. De même, les adultes qui avaient de l'embonpoint ou qui étaient obèses avaient moins tendance que les adultes n'ayant aucun excès de poids à qualifier leur état de santé d'excellent ou de très bon.

Une étude distincte publiée aujourd'hui dans la publication Rapports sur la santé (82-003-XWF, gratuite) présente des preuves évidentes qu'il existe un lien positif entre la pratique d'activités sédentaires et l'obésité chez les personnes des deux sexes.

Étant donné la tendance des répondants à surévaluer leur taille et à sous-évaluer leur poids, il est probable que ces chiffres fournis par l'ESCC donnent une sous-estimation de la véritable prévalence de l'obésité et de l'embonpoint.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3226.

Deux produits présentant des résultats de l'ESCC de 2007 sont maintenant accessibles à partir du module Publications de notre site Web. La plus récente version électronique des Indicateurs de la santé, 2008, n1 (82-221-XIF, gratuite), fournit plus de 20 indicateurs de la santé pour le Canada, les provinces et les territoires ainsi que les régions sociosanitaires. Des mises à jour des indicateurs à partir d'autres sources, telles que le Recensement de 2006, sont également accessibles.

En outre, les deux articles publiés dans le numéro de la publication Rapports sur la santé paru en ligne aujourd'hui sont fondés sur les données de l'ESCC de 2007 : les articles «Profil du temps passé devant un écran par les adultes canadiens» et «Comportements sédentaires et obésité» sont maintenant accessibles (82-003-XWF, gratuite) à partir du module Publications de notre site Web.

La version intégrale du plus récent numéro de la publication Rapports sur la santé, vol. 19, no 2 (82-003-XWF, gratuite), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web. La version imprimée (82-003-XPF, 24 $ / 68 $) est aussi en vente.

Pour obtenir plus de renseignements sur l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2007 ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec les Services à la clientèle au 613-951-1746 (hd-ds@statcan.gc.ca), Division de la statistique de la santé.

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec les Services des relations avec les médias au 613-951-4636, Division des communications et des services de bibliothèque.

Tableaux. Tableau(x).