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Balance des paiements internationaux du Canada

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Le Quotidien


Le mercredi 30 mai 2007
Premier trimestre de 2007

L'excédent du compte courant du Canada avec le reste du monde, après désaisonnalisation, a augmenté de 1,9 milliard de dollars au premier trimestre de 2007 pour s'établir à 6,5 milliards de dollars. Cette amélioration est essentiellement le résultat de l'accroissement des valeurs des exportations de produits énergétiques.

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Dans le compte capital et financier (non désaisonnalisé), l'actif international du Canada, entraîné par des placements record en titres étrangers, a crû plus rapidement que le passif international du Canada. Une part de la croissance du passif international provenait des importants capitaux que les investisseurs étrangers directs ont continué d'injecter dans l'économie canadienne.


Note aux lecteurs

Les données annuelles et trimestrielles ont été révisées pour les années de référence allant de 2003 à 2006. Cela est conforme à la politique générale de révision des statistiques des comptes nationaux où les données des quatre années précédentes sont révisées lors de la diffusion du premier trimestre. De façon générale, les révisions reflètent l'utilisation de sources d'information plus à jour provenant des enquêtes annuelles et des données administratives.

La balance des paiements retrace l'ensemble des transactions économiques entre les résidents du Canada et les non-résidents. Elle comprend le compte courant et le compte capital et financier.

Le compte courant porte sur les transactions sur les biens, les services, les revenus découlant des placements et les transferts courants. Les transactions telles que les exportations et les revenus d'intérêt correspondent à des recettes, alors que les importations et les versements d'intérêt correspondent à des paiements. Le solde de ces transactions détermine si le Canada enregistre un surplus ou un déficit au compte courant.

Le compte capital et financier porte principalement sur les transactions liées à des instruments financiers. L'actif et le passif financiers découlant des transactions avec les non-résidents sont présentés selon trois catégories fonctionnelles, soit les investissements directs, les investissements de portefeuille et tous les autres types d'investissement. Ces investissements appartiennent soit à des résidents canadiens (l'actif du Canada), soit à des étrangers (le passif du Canada). Les transactions sont dites positives si elles représentent une entrée de capital et négatives si elles représentent une sortie de capital du Canada.

Un solde du compte courant en surplus ou en déficit doit correspondre à une sortie ou à une entrée de fonds équivalente au compte capital et financier. Autrement dit, l'addition des deux comptes doit donner zéro. En fait, les données étant compilées à partir d'une multitude de sources, les deux comptes de la balance des paiements s'égalisent rarement. Par conséquent, la divergence statistique est l'entrée ou la sortie nette non observée qui vient combler cet écart.


Compte courant

Hausse de l'excédent au chapitre des biens

L'excédent au chapitre des biens a crû de 2,1 milliards de dollars et a atteint 14,5 milliards de dollars au premier trimestre, au cours duquel les exportations ont distancé les importations.

Au premier trimestre, les exportations de biens ont connu une augmentation de 4,5 milliards de dollars, dont près de la moitié consistait en produits énergétiques. Les exportations de gaz naturel ont progressé de 1,2 milliard de dollars, en raison d'une montée en flèche des prix de près de 15 % au premier trimestre. Il s'agissait d'une première hausse importante des prix du gaz naturel depuis le quatrième trimestre de 2005. Les exportations de pétrole brut sont demeurées à un niveau historiquement élevé et autour des 10 milliards de dollars pour un quatrième trimestre consécutif.

La forte demande provenant de destinations non américaines a continué de propulser la croissance des exportations de matières industrielles, qui ont crû de 0,9 milliard de dollars au premier trimestre. Depuis le milieu de 2003, les exportations de ces produits ont progressé de 60 %, les exportations vers des destinations autres que les États-Unis ayant plus que doublé. La croissance des exportations de ces produits au cours des quelques dernières années vient dans une large mesure de l'augmentation des prix.

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Les aéronefs et autres équipements de transport ont été les principaux facteurs à l'origine de l'accroissement de 0,7 milliard de dollars des exportations de machines et de matériel. Les exportations d'aéronefs, de moteurs et de pièces ont franchi la barre des 4 milliards de dollars pour une première fois depuis le premier trimestre de 2003, mais elles restent en deçà du sommet de 5,4 milliards de dollars atteint à la fin de 2001.

Les importations de biens ont été en hausse de 2,4 milliards de dollars au premier trimestre de 2007. Les importations de biens de consommation ont augmenté pour un neuvième trimestre consécutif, en hausse de 0,6 milliard de dollars par rapport au quatrième trimestre.

Les importations de produits de l'automobile et de biens industriels ont crû respectivement d'un demi-milliard de dollars au premier trimestre. L'augmentation des importations de biens industriels est dans une large mesure attribuable aux produits chimiques organiques.

Après une forte baisse au quatrième trimestre de 2006, les importations de pétrole brut sont demeurées stables, tandis que celles des autres produits énergétiques ont augmenté de 0,2 milliard de dollars.

Diminution des bénéfices sur les investissements directs

La baisse des bénéfices sur les investissements directs canadiens à l'étranger n'a été que partiellement épongée par l'accroissement du revenu tiré des placements de portefeuille canadiens à l'étranger, d'où l'augmentation de 0,7 milliard de dollars du déficit au chapitre du revenu des placements. Néanmoins, le déficit de 3,6 milliards de dollars est bas par rapport aux niveaux enregistrés auparavant.

Les bénéfices sur les investissements directs canadiens à l'étranger ont diminué de 1,8 milliard de dollars au premier trimestre, après avoir atteint un sommet sans précédent au quatrième trimestre de 2006.

Bien que les dividendes reçus sur les investissements directs canadiens à l'étranger soient revenus à un niveau plus normal au premier trimestre, les dividendes et les intérêts que les investisseurs de portefeuille canadiens ont touchés ont continué d'augmenter, conséquence du niveau élevé d'achats de titres étrangers ces dernières années. Les intérêts reçus et les dividendes sur les placements de portefeuille canadiens ont progressé, ensemble, de 1,5 milliard de dollars ou de 40 % depuis le premier trimestre de 2006.

Il y a eu peu de changements pour ce qui est des paiements de revenu de placements, lesquels se sont chiffrés à 19,6 milliards de dollars au premier trimestre. Les bénéfices réalisés au Canada par les investisseurs étrangers directs sont demeurés pratiquement inchangés (8,1 milliards de dollars).

Léger recul du déficit des services

Au premier trimestre, le déficit des services est demeuré élevé (4,1 milliards de dollars) par rapport à ce qui avait été inscrit jusqu'ici. Il s'agissait d'un faible repli par rapport aux 4,3 milliards de dollars enregistrés au quatrième trimestre de 2006, en raison d'une légère réduction des déficits des voyages et des services commerciaux.

Les voyages et les services de transport ont été les principaux facteurs à l'origine du déficit des services, les deux catégories ayant accusé des déficits légèrement inférieurs à leurs sommets de tous les temps.

Compte financier

La demande de titres étrangers ne montre aucun signe de ralentissement

Au premier trimestre, les Canadiens ont investi pour un montant record de 25,8 milliards de dollars en titres étrangers, dont les deux tiers en titres d'emprunt et le reste en actions. Les placements en obligations étrangères ont atteint un sommet inégalé de 16,6 milliards de dollars, entraînés par le niveau élevé d'acquisitions d'obligations feuille d'érable. Les Canadiens ont ajouté à leur portefeuille pour 19,1 milliards de dollars d'obligations d'entreprises américaines et d'obligations d'outre-mer, mais ont vendu pour 2,5 milliards de dollars d'obligations du gouvernement américain.

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Les placements en actions étrangères sont demeurés soutenus (8,9 milliards de dollars). Les deux tiers des placements sont allés dans des actions américaines (6,1 milliards de dollars). Du montant placé en actions américaines, une valeur de 2,2 milliards de dollars était attribuable à des activités de prise de contrôle de sociétés canadiennes par des sociétés américaines, le paiement aux Canadiens ayant été effectué sous forme de nouvelles actions américaines et d'argent comptant.

Les placements en instruments du marché monétaire étranger ont été faibles (232 millions de dollars). Au cours du trimestre, les Canadiens ont rééquilibré leurs avoirs en disposant de certains avoirs en effets américains (624 millions de dollars) et en acquérant des effets d'outre-mer (855 millions de dollars). Au cours du premier trimestre de 2007, les taux à court terme aux États-Unis ont accusé un retard par rapport aux taux européens correspondants.

Les obligations feuille d'érable sont le grand déterminant des placements en titres étrangers depuis plusieurs trimestres. Les faibles coûts d'emprunt au Canada, le déclin de l'offre de titres d'emprunt du gouvernement fédéral et l'abolition des limites de contenu étranger pour les régimes de placements à imposition différée étaient tous des facteurs ayant contribué au développement de ce marché au Canada. Ce nouveau segment du marché obligataire, qui n'a pas cessé de croître depuis 2005, n'est pas un phénomène unique. Ainsi, l'Australie et le Japon ont eux aussi leurs marchés obligataires dits Kangaroo et Samurai, où les emprunteurs étrangers émettent des obligations libellées dans la monnaie nationale.

Les investissements directs canadiens à l'étranger maintiennent le rythme soutenu récent

Après avoir investi en moyenne 15,4 milliards de dollars par trimestre dans les économies étrangères au cours des trois derniers trimestres, les investisseurs directs canadiens ont ajouté 12,9 milliards de dollars au premier trimestre. Bien que ce montant représente le plus faible niveau d'investissement observé au cours des quatre derniers trimestres, les investissements directs à l'étranger se sont élevés à un montant imposant de 58,9 milliards de dollars au cours de cette période. Les investissements du premier trimestre sont allés majoritairement dans des sociétés affiliées étrangères existantes.

D'un point de vue géographique, les investissements aux États-Unis ont dominé (10,3 milliards de dollars), tandis que les Canadiens ont rapatrié pour 0,8 milliard de dollars de leurs investissements au Royaume-Uni. Dans une perspective industrielle, l'essentiel des investissements (10,0 milliards de dollars) est allé dans le secteur de l'énergie et des minéraux métalliques ainsi que dans le secteur de la finance et des assurances.

Le secteur canadien des ressources naturelles continue d'attirer les investisseurs directs étrangers

Les investissements directs étrangers au Canada ont franchi la barre des 20 milliards de dollars pour un troisième trimestre consécutif, ce qui témoigne du niveau élevé d'intérêt que les investisseurs étrangers continuent de porter à l'économie canadienne. Les 20,3 milliards de dollars que les investisseurs directs étrangers ont investis au Canada représentent le cinquième niveau le plus élevé, les troisième et quatrième ayant été enregistrés lors du deuxième semestre de 2006. Une part non négligeable équivalant aux deux tiers des investissements au Canada au premier trimestre (13,8 milliards de dollars) provenait de l'acquisition de sociétés canadiennes par des non-résidents.

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Les investissements dans le secteur canadien de l'énergie et des minéraux métalliques sont demeurés les investissements de prédilection pour les investisseurs étrangers directs au cours du trimestre. Un total de 11,2 milliards de dollars a été injecté dans ce secteur de l'économie canadienne, ce qui a propulsé le total des investissements pour ce secteur à 77,7 milliards de dollars depuis le troisième trimestre de 2005. Les Américains ont été les plus importants investisseurs directs étrangers au Canada, ayant investi 9,2 milliards de dollars, devançant les investisseurs européens (5,6 milliards de dollars).

Les placements de portefeuille étrangers au Canada augmentent sous l'effet des placements en obligations

Les investisseurs de portefeuille étrangers ont acquis pour 4,5 milliards de dollars de titres canadiens au premier trimestre, tous en obligations. La plupart des acquisitions en obligations canadiennes provenaient de nouvelles émissions nettes, dont le total a atteint 2,9 milliards de dollars. Les sociétés canadiennes ont été actives et ont mobilisé 3,4 milliards de dollars sur les marchés étrangers (nets des remboursements).

Les non-résidents ont accusé une réduction nette de 575 millions de dollars de leur portefeuille d'actions canadiennes au premier trimestre. Cette réduction était la conséquence d'un désinvestissement de 3,0 milliards de dollars occasionné par des prises de contrôle étrangères, qui a surpassé un investissement de 2,4 milliards de dollars en actions canadiennes en circulation. Au quatrième trimestre de 2006, une tendance semblable a été observée alors que les non-résidents ont acquis pour 3,6 milliards de dollars d'actions en circulation que les prises de contrôle étrangères ont complètement effacées, un désinvestissement global de 5,3 milliards de dollars ayant été enregistré. L'indice composé Standard and Poor's/ Bourse de Toronto a avancé de 2,0 % au cours du trimestre.

Les non-résidents se sont départis de 702 millions de dollars de leurs avoirs en instruments du marché monétaire canadien. Le désinvestissement trimestriel était concentré sur les instruments du gouvernement fédéral, effet en contrepartie contrebalancé par l'accroissement des avoirs des non-résidents en instruments d'entreprises publiques fédérales. La différence entre les taux aux États-Unis et au Canada a continué de favoriser les placements aux États-Unis, comme c'est le cas depuis janvier 2005.

Opérations liées aux dépôts, aux prêts et aux réserves

Du côté de l'actif du compte financier du Canada, les prêts, les dépôts et les réserves en devises étrangères ont tous affiché de fortes augmentations, dont le total s'est élevé à 20,5 milliards de dollars pour le trimestre. Cela a complètement effacé la réduction de 19,8 milliards de dollars de ces mêmes actifs au quatrième trimestre de 2006. Le passif international du Canada sous forme de prêts et de dépôts envers les non-résidents a suivi une tendance semblable. Il a augmenté de 22,9 milliards de dollars au premier trimestre, après avoir reculé de 18,7 milliards de dollars au trimestre précédent. Le dollar canadien a gagné un peu moins de 1 % par rapport au dollar américain au cours du trimestre pour clôturer à 86,6 cents US.

Révision de la sous-déclaration des exportations vers des destinations autres que les États-Unis

La présence, dans les données douanières, de la sous-déclaration des exportations vers des destinations autres que les États-Unis est connue depuis plusieurs années. Une série d'études entreprises à partir de la fin des années 1990 par la Division du commerce international de Statistique Canada de concert avec l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC, anciennement Douanes Canada) a montré que la sous-déclaration des exportations avait crû de façon substantielle. Par conséquent, l'ajustement de la balance des paiements (BDP) pour tenir compte de la sous-déclaration a été augmenté significativement, atteignant en 2000 un maximum de 24 % des exportations totales vers des destinations autres que les États-Unis.

Au cours des dernières années, l'ASFC et Statistique Canada (SC) ont entrepris des projets visant à améliorer la déclaration de ces transactions. SC et l'ASFC ont collaboré à la mise en oeuvre d'un système de déclaration en ligne qui est offert pour les exportations vers des destinations autres que les États-Unis, et l'utilisation de ce système s'est élargie rapidement depuis sa mise en oeuvre. En outre, l'ASFC a adopté de nouveaux règlements selon lesquels les biens et services doivent être déclarés avant d'être exportés ainsi qu'un régime de sanctions administratives pécuniaires et a multiplié ses efforts pour assurer le respect des règlements. Plus particulièrement, l'ASFC a conclu des ententes avec la plupart des grands transporteurs maritimes et aériens selon lesquelles les navires ne seront autorisés à quitter le port que si les documents voulus ont été déposés.

Une étude menée à l'automne de 2006 a révélé que ces efforts en vue d'assurer la conformité ont donné de bons résultats dans la mesure où la sous-déclaration est moins importante qu'auparavant. Par conséquent, parallèlement à la présente révision annuelle, l'ajustement de la BDP pour tenir compte de la sous-déclaration des exportations vers des destinations autres que les États-Unis a été réduit de manière à compenser l'amélioration de la conformité. Plus précisément, l'ajustement de la BDP a été réduit de 500 millions de dollars en 2004, de 1,5 milliard de dollars en 2005 et de 2,5 milliards de dollars en 2006. L'estimation de la sous-déclaration représente maintenant 15 % du total des exportations vers des destinations autres que les États-Unis, en baisse par rapport aux 24 % enregistrés en 2000.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 376-0001 à 376-0017 et 376-0035.

Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 1534, 1535, 1536 et 1537.

Le numéro du premier trimestre de 2007 de la publication Balance des paiements internationaux du Canada (67-001-XWF, gratuite) paraîtra sous peu.

Les données de la balance des paiements internationaux pour le deuxième trimestre seront diffusées le 30 août.

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec les Services à la clientèle au 613-951-1855 (infobalance@statcan.gc.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Arthur Ridgeway au 613-951-8907, Division de la balance des paiements.

Tableaux. Tableau(x).