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L'excédent du compte courant du Canada avec le reste du monde, après désaisonnalisation, a diminué de 2,8 milliards de dollars pour s'établir à 3,0 milliards de dollars au quatrième trimestre. Il s'agit de l'excédent le plus bas en plus de trois ans, alors qu'une augmentation considérable du déficit au chapitre du revenu de placements a plus qu'effacé l'amélioration de la performance relative aux biens. Pour l'année 2006, l'excédent du compte courant a diminué, en raison de la baisse de l'excédent au chapitre des biens, pour s'établir à 24,3 milliards de dollars, en baisse de 7,5 milliards de dollars par rapport au sommet atteint en 2005.
Dans le compte capital et financier (non désaisonnalisé), les investisseurs directs étrangers ont réalisé d'importants investissements sous forme d'acquisitions pour un deuxième trimestre consécutif. Du côté de l'actif du bilan international du Canada, les investissements canadiens de portefeuille à l'étranger ont encore une fois été soutenus, poursuivant ainsi leur poussée observée lors des quatre trimestres de l'année et menant les achats de titres étrangers à un sommet en 2006.
Au quatrième trimestre, le déficit au chapitre des revenus de placements a augmenté de 3,8 milliards de dollars pour atteindre 5,7 milliards de dollars. Cela faisait suite à l'un des plus faibles déficits en 30 ans survenu au cours du troisième trimestre.
Les profits sur les investissements directs étrangers au Canada ont atteint un niveau record de 8,6 milliards de dollars. Entre-temps, les investisseurs canadiens ont gagné 6,3 milliards de dollars sur leurs investissements directs à l'étranger, en baisse de 1,9 milliard de dollars comparativement au sommet sans précédent atteint au cours du trimestre précédent.
Note aux lecteursLa balance des paiements retrace l'ensemble des transactions économiques entre les résidents du Canada et les non-résidents. Elle comprend le compte courant et le compte capital et financier. Le compte courant porte sur les transactions sur les biens, les services, les revenus découlant des placements et les transferts courants. Les transactions, telles que les exportations et les revenus d'intérêt, correspondent à des recettes, alors que les importations et les versements d'intérêt correspondent à des paiements. Le solde de ces transactions détermine si le Canada enregistre un surplus ou un déficit au compte courant. Le compte capital et financier porte principalement sur les transactions liées à des instruments financiers. L'actif et le passif financiers découlant des transactions avec les non-résidents sont présentés selon trois catégories fonctionnelles : les investissements directs, les investissements de portefeuille et tous les autres types d'investissement. Ces investissements appartiennent soit à des résidents canadiens (l'actif du Canada), soit à des étrangers (le passif du Canada). Les transactions sont dites positives si elles représentent une entrée de capital et négatives si elles représentent une sortie de capital du Canada. Un solde du compte courant en surplus ou en déficit doit correspondre à une sortie ou à une entrée de fonds équivalente au compte capital et financier. Autrement dit, l'addition des deux comptes doit donner zéro. En fait, les données étant compilées à partir d'une multitude de sources, les deux comptes de la balance des paiements s'égalisent rarement. Par conséquent, la divergence statistique est l'entrée ou la sortie nette non observée qui vient combler cet écart. |
Pour 2006, le déficit de 13,0 milliards de dollars au chapitre du revenu de placements était le plus bas en près de 25 ans. Les profits sur les investissements directs canadiens à l'étranger ont atteint 29,1 milliards de dollars, soit plus du double des valeurs enregistrées en 2003. Sur cette période de trois ans, les profits tirés des investissements dans le secteur de la finance et de l'assurance à l'étranger ont augmenté de 9,1 milliards de dollars. En 2006, les bénéfices réalisés sur les investissements directs étrangers au Canada sont demeurés stables même si les dividendes distribués se sont élevés à un niveau record.
Les paiements d'intérêt sur les obligations canadiennes ont poursuivi leur chute, qui avait débuté à la fin de 2002, tandis que les intérêts reçus sur les obligations étrangères ont augmenté de plus de 1 milliard de dollars pour une deuxième année consécutive.
À la suite de diminutions pendant trois trimestres consécutifs totalisant 8,7 milliards de dollars, l'excédent au chapitre des biens a progressé de 1,7 milliard de dollars au quatrième trimestre. Bien que les importations soient demeurées stables, les exportations ont augmenté malgré une baisse des produits énergétiques.
Les exportations de biens ont crû de 1,5 milliard de dollars au quatrième trimestre. Les produits automobiles ont augmenté de 1,8 milliard de dollars après avoir diminué pendant trois trimestres d'affilée. La valeur des exportations de ces produits est généralement à la baisse depuis son sommet atteint au début de l'an 2000.
Les exportations de biens industriels ont augmenté de 1,0 milliard de dollars principalement en raison des prix plus élevés, à l'exception de la croissance de 0,4 milliard de dollars pour les minerais métalliques qui provenait d'une combinaison de volumes et de prix plus élevés.
Les exportations de produits énergétiques ont enregistré une baisse de 2,0 milliards de dollars en valeur après avoir connu trois trimestres relativement stables. Les baisses considérables pour le gaz naturel et les produits du pétrole et du charbon ont été causées par la diminution des volumes et des prix, tandis que l'ensemble de la réduction pour le pétrole brut provient de prix moins élevés. Pour ces trois groupes de produits, les valeurs des exportations d'un mois à l'autre ont enregistré leur niveau le plus bas en octobre et ont augmenté lors de chacun des deux mois suivants.
Quant aux importations, les importations plus élevées de produits de machines et équipement et, dans une moindre mesure, des biens de consommation et des biens industriels ont compensé la diminution importante du pétrole brut. Une grande partie de la réduction dans les valeurs des importations de pétrole brut a été causée par la diminution des prix.
Pour l'année, l'excédent au chapitre des biens a chuté de 10,6 milliards de dollars pour s'établir à 54,3 milliards de dollars. Les importations ont crû de 16,1 milliards de dollars, réparties parmi la plupart des grands groupes de produits. Les biens industriels (les métaux et les minerais ainsi que les machines et le matériel, malgré des prix moins élevés, arrivant en tête) ont été les principaux facteurs à l'origine de l'augmentation.
Les valeurs des biens exportés ont augmenté de 5,5 milliards de dollars en 2006. Les biens industriels étaient en hausse de 10,1 milliards de dollars, principalement en raison de prix plus élevés. Les métaux et les alliages ont été à l'origine des deux tiers de l'augmentation. Les produits automobiles ont perdu 5,3 milliards de dollars, répartis entre les automobiles, les camions et les pièces. Les produits énergétiques sont demeurés inchangés, alors que l'augmentation importante du pétrole brut a été compensée par une baisse équivalente du gaz naturel. Alors que les prix moyens du pétrole brut ont progressé d'environ 10 % en 2006, les prix du gaz naturel ont chuté de 20 %.
Au quatrième trimestre, le déficit des services s'est accru de 0,4 milliard de dollars pour s'établir au niveau record de 4,7 milliards de dollars.
Le déficit au chapitre des voyages a atteint un autre sommet, se chiffrant à 2,1 milliards de dollars. Les Canadiens ont continué d'augmenter leurs dépenses de voyage dans les pays étrangers. Un nombre record de Canadiens ont voyagé dans des pays étrangers autres que les États-Unis au cours du quatrième trimestre, et leurs dépenses ont atteint 2,8 milliards de dollars, pour atteindre le troisième sommet trimestriel consécutif.
Les dépenses par les visiteurs étrangers au Canada ont crû légèrement malgré une autre chute du nombre de voyageurs américains d'un jour.
Pour l'année, le déficit de 17,1 milliards de dollars des services était le déficit le plus élevé jamais enregistré. L'augmentation de 3,4 milliards de dollars du déficit était principalement attribuable aux frais de transport plus élevés et aux autres dépenses assumées par les Canadiens qui ont voyagé à l'étranger. Les déficits relatifs aux voyages et aux transports pour l'année étaient les déficits les plus élevés jamais enregistrés.
Les investisseurs étrangers directs ont injecté 25,4 milliards de dollars dans l'économie canadienne au cours du quatrième trimestre, après avoir effectué des investissements totalisant 27,0 milliards de dollars lors du trimestre précédent. Comme c'était le cas au troisième trimestre, la plupart des investissements du quatrième trimestre résultaient d'acquisitions de sociétés canadiennes par des étrangers. Les investissements directs étrangers au Canada se sont élevés à 75,6 milliards de dollars en 2006, soit le deuxième niveau le plus élevé, et ont été largement dominés par les acquisitions.
Les secteurs de l'énergie et des minerais métalliques ont bénéficié de la majeure partie des investissements directs provenant de l'étranger, ayant affiché des investissements de 13,0 milliards de dollars, suivant un investissement de 21,5 milliards de dollars au troisième trimestre. Un montant record de 44,3 milliards de dollars a été investi dans ce secteur de l'économie canadienne en 2006. Le Royaume-Uni et les États-Unis ont été les principaux investisseurs directs au Canada en 2006, ayant respectivement investi 22,2 milliards de dollars et 20,9 milliards de dollars.
Les investisseurs directs canadiens ont continué d'investir dans les économies étrangères au quatrième trimestre. Ils ont investi 11,2 milliards de dollars, ce qui correspond à la moyenne trimestrielle des investissements observée depuis 2005. Les investissements au quatrième trimestre ont été principalement le fruit d'injections de fonds de roulement dans les sociétés affiliées existantes et de bénéfices réinvestis.
À l'échelle industrielle, le secteur de la finance et de l'assurance a dominé toutes les industries, ayant enregistré des investissements totalisant 8,4 milliards de dollars au quatrième trimestre. Un léger désinvestissement a été observé dans les secteurs de l'énergie et des minerais métalliques. Les investissements directs canadiens à l'étranger étaient principalement destinés aux États-Unis.
Au cours de l'année, 47,8 milliards de dollars ont été investis à l'étranger, une partie mineure de ces investissements, soit 3,8 milliards de dollars, ayant été faits au moyen d'acquisitions. Une grande proportion des investissements directs dans les économies étrangères en 2006 étaient destinés au secteur de la finance et de l'assurance (37,6 milliards de dollars).
Les Canadiens ont acheté pour 17,6 milliards de dollars de titres étrangers au cours du quatrième trimestre, dont les deux tiers en instruments d'emprunt étrangers. Les achats de titres étrangers ont surpassé la barre des 10 milliards de dollars pendant sept trimestres d'affilée. Une fois de plus, les acquisitions d'obligations étrangères ont surpassé les acquisitions d'actions étrangères, tendance qui a débuté en 2004. Les Canadiens ont ajouté à leurs portefeuilles en 2006 une valeur sans précédent de 78,3 milliards de dollars de titres étrangers, dont une valeur record de 43,0 milliards de dollars d'obligations étrangères.
Les acquisitions d'obligations feuille d'érable ont dominé les investissements d'obligations étrangères, ayant constitué les quatre cinquièmes du total de 10,3 milliards de dollars. Au cours de l'année, les Canadiens ont acquis pour 43,0 milliards de dollars d'obligations étrangères, dont un peu plus de 60 % étant composés d'obligations feuille d'érable.
Les investissements au chapitre des instruments du marché monétaire étranger ont contribué à la croissance au cours du quatrième trimestre. Les Canadiens ont investi 1,5 milliard de dollars, presque exclusivement en effets d'outre-mer libellés en dollars canadiens. Les acquisitions d'effets de sociétés américaines ont été compensées par les ventes d'effets du gouvernement américain.
Les Canadiens ont encore été actifs en ce qui a trait aux achats d'actions étrangères au quatrième trimestre. Des 5,8 milliards de dollars d'actions acquises, 3,3 milliards de dollars visaient des actions américaines, tandis que la tranche restante a été investie dans des actions d'outre-mer. Pour l'ensemble de l'année, les investisseurs canadiens ont acheté pour 28,9 milliards de dollars d'actions étrangères, les deux tiers étant des actions américaines. Il s'agissait de l'investissement annuel le plus important au cours des cinq dernières années.
Les non-résidents ont investi 3,8 milliards de dollars en titres canadiens au cours du quatrième trimestre, entièrement en obligations canadiennes, alors qu'ils ont vendu des actions canadiennes et des instruments du marché monétaire canadien. Les investisseurs étrangers ont acquis pour 10,2 milliards de dollars d'obligations canadiennes au quatrième trimestre, soit l'acquisition trimestrielle la plus élevée en cinq ans. Pour l'année, les non-résidents ont investi 28,2 milliards de dollars dans des titres canadiens. Au cours des deux premiers trimestres, l'investissement était axé sur les actions canadiennes et les instruments du marché monétaire, tandis que les investissements lors des deux derniers trimestres visaient en grande partie des obligations canadiennes.
Les nouvelles émissions d'obligations canadiennes placées sur les marchés étrangers au quatrième trimestre ont été soutenues pour atteindre 17,6 milliards de dollars. La plupart des nouvelles émissions du quatrième trimestre ont été faites par les sociétés et les administrations publiques provinciales. Les remboursements étaient également plus élevés, ce qui a porté la valeur des nouvelles émissions nettes pour le trimestre à 4,5 milliards de dollars. Les transactions sur les obligations en circulation avec les non-résidents étaient en hausse, ceux-ci en ayant acheté pour 6,1 milliards de dollars.
Après avoir acquis pour 17,1 milliards de dollars d'actions canadiennes de janvier à juin 2006, les non-résidents en ont vendu pour 5,7 milliards de dollars au deuxième semestre, dont 4,7 milliards de dollars au quatrième trimestre. Le désinvestissement du quatrième trimestre s'explique principalement par l'importante acquisition étrangère d'une société canadienne qui a donné lieu au retrait, sur le marché, des actions de portefeuille détenues par les étrangers.
Le compte des autres investissements a enregistré une rentrée nette de 3,2 milliards de dollars. D'importants mouvements de capitaux ont été enregistrés dans les dépôts du Canada à l'étranger et les dépôts des non-résidents au Canada. Les passif-dépôts ont diminué de 18,0 milliards de dollars au quatrième trimestre, tandis que sur le plan de l'actif, le désinvestissement en dépôts étrangers a atteint 27,6 milliards de dollars. Les réserves internationales officielles du Canada ont diminué légèrement, tandis que le dollar canadien a perdu de la valeur par rapport aux autres monnaies importantes. Le dollar canadien a clôturé à 85,8 cents US, en baisse de 3,7 cents US par rapport au troisième trimestre.
Données stockées dans CANSIM : tableaux 376-0001 à 376-0017 et 376-0035.
Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 1534, 1535, 1536 et 1537.
Le numéro du quatrième trimestre de 2006 de la publication Balance des paiements internationaux du Canada (67-001-XWF, gratuite) paraîtra bientôt.
Les données relatives à la balance des paiements internationaux pour le premier trimestre de 2007 seront publiées le 30 mai.
Pour obtenir des renseignements généraux, communiquez avec les Services à la clientèle au 613-951-1855 (infobalance@statcan.gc.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Arthur Ridgeway au 613-951-8907, Division de la balance des paiements.