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Productivité du travail, rémunération horaire et coût unitaire de main-d'oeuvre

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Le Quotidien


Le mercredi 13 septembre 2006
Deuxième trimestre de 2006 

Sur une base trimestrielle, les entreprises canadiennes ont vu leur productivité du travail reculer de 0,4 % entre avril et juin, enregistrant un repli pour la première fois en deux ans. Sur une base d'une année à l'autre, la croissance de la productivité a décliné pour passer de 2,1 % au premier trimestre de 2006 à 1,4 % au deuxième trimestre de 2006.

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Le repli de la productivité au deuxième trimestre est la conséquence directe du ralentissement de l'activité économique, conjugué à l'augmentation plus prononcée des heures travaillées. Le secteur des biens, ayant connu un recul de 1,0 % de sa productivité, est principalement à l'origine de l'ensemble de la baisse.

Dans le secteur des biens, une baisse de production a été observée dans le secteur de l'extraction minière, de pétrole et de gaz, lequel a été touché par un nombre important d'arrêts de travail liés à des bris imprévus. En outre, l'activité économique dans le secteur de la construction a ralenti considérablement comparativement au premier trimestre lorsque la température saisonnière plus élevée que la normale a favorisé cette industrie. La construction s'est accrue de seulement 0,4 % au deuxième trimestre, soit un rythme nettement inférieur à celui observé au cours du premier trimestre (+2,4 %). De plus, la production manufacturière a reculé au cours des deux derniers trimestres, tandis que sa main-d'oeuvre n'a pas encore été ajustée à ce déclin.


Note aux lecteurs

Dans le présent communiqué, les données détaillées sur la croissance de la productivité du travail et d'autres variables connexes ont fait l'objet d'une analyse sommaire. Une analyse plus détaillée, incluant des graphiques et des tableaux supplémentaires, est présentée dans la Revue trimestrielle des comptes économiques canadiens.

Le terme «productivité» réfère, par la suite, à la productivité du travail. Les calculs des taux de croissance sur la productivité et ses variables connexes sont fondés sur des indices arrondis à la décimale.

Pour obtenir plus de renseignements au sujet du programme de productivité, consultez le nouveau module du Système des comptes économiques nationaux, accessible à partir de la page d'accueil de notre site Web. Vous pouvez aussi obtenir une copie d'une note technique au sujet des estimations trimestrielles de la productivité en communiquant par courriel avec un agent de diffusion (productivite.mesures@statcan.gc.ca).

Révisions

Pour cette diffusion, les estimations canadiennes ont été révisées rétrospectivement jusqu'au premier trimestre de 2006 au niveau agrégé et au premier trimestre de 2002 au niveau industriel.


Par ailleurs, le coût du travail par unité de production, qui est une mesure clé des pressions inflationnistes sur les salaires, a continué de progresser lentement au deuxième trimestre (+0,3 %). Depuis le début de 2006, l'augmentation du coût unitaire de main-d'oeuvre dans les entreprises canadiennes est demeurée modeste.

La productivité du travail mesure le produit intérieur brut (PIB) réel par heure travaillée. Une croissance de la productivité dans le temps contribue à l'amélioration du niveau de vie de la population et à la compétitivité des entreprises. Généralement, les entreprises réalisent des hausses de productivité lorsque leur PIB croît plus vite que les heures consacrées à cette production.

Aux États-Unis, la productivité des entreprises n'a progressé que de 0,4 % entre avril et juin, après avoir affiché une croissance de 1,1 % (révisée) au premier trimestre de 2006. Depuis le deuxième trimestre de 2005, la productivité des entreprises américaines a connu d'importantes fluctuations.

Sur l'ensemble de 2005, les entreprises canadiennes et américaines avaient affiché une hausse annuelle moyenne identique de leur productivité, soit 2,3 %.

Au Canada, il s'agissait de la meilleure performance annuelle observée depuis 2000. Aux États-Unis, ce taux constituait le plus faible enregistré depuis 1997. Cependant, cela représentait le même rythme de croissance que la moyenne observée entre 1995 et 2001 (+2,3 %).

Ralentissement net de l'activité économique dans les deux pays, mais un marché de l'emploi plus dynamique au Canada

Au deuxième trimestre, l'évolution de la productivité au Canada et aux États-Unis a pris des directions opposées, en raison des performances très différentes observées dans les deux pays en matière de production économique et du marché du travail.

Les deux pays ont connu un ralentissement net de la croissance de leur PIB entre avril et juin, pendant que leurs marchés du travail évoluaient en sens contraire. Alors que les heures travaillées ont crû sensiblement au même rythme qu'au premier trimestre aux États-Unis, les heures travaillées par les Canadiens ont connu une accélération au deuxième trimestre.

L'augmentation moindre des heures travaillées aux États-Unis a permis aux entreprises américaines d'afficher une croissance positive, quoique modeste, de leur productivité au cours du deuxième trimestre (+0,4 %). Au cours de la même période, la productivité dans les entreprises canadiennes a reculé de 0,4 %.

Bien qu'elle ait nettement ralenti dans les deux pays au deuxième trimestre, la croissance du PIB des entreprises américaines a continué de progresser plus rapidement que celle de leurs concurrentes canadiennes. Entre avril et juin 2006, le PIB américain a augmenté deux fois plus rapidement qu'au Canada.

Après avoir connu une forte croissance de 0,8 % au cours du premier trimestre, la croissance du PIB canadien a été réduite de moitié au deuxième trimestre pour atteindre 0,4 %. Il s'agit de la plus faible progression observée au cours des trois dernières années. La hausse plus faible des dépenses des consommateurs et de l'investissement des entreprises explique principalement la décélération du PIB canadien. Le recul du marché de l'habitation a également contribué au ralentissement.

Pour sa part, le PIB américain n'a progressé que de 0,8 % au deuxième trimestre. Il s'agit d'une croissance considérablement plus modeste que celle de 1,6 % enregistrée durant le premier trimestre.

Ce ralentissement de la croissance du PIB américain résulte d'une décélération nette des dépenses de consommation, en particulier des achats de biens durables. La baisse de l'investissement en équipement et logiciels, tout comme celle des dépenses publiques fédérales, a également contribué à ce ralentissement.

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Au Canada, la croissance modeste de l'activité a été accompagnée d'un marché de l'emploi plus dynamique.

Les heures travaillées consacrées à la production dans les entreprises canadiennes ont augmenté au deuxième trimestre à un taux plus de deux fois plus élevé qu'au trimestre précédent, passant de 0,3 % au premier trimestre à 0,8 % au deuxième trimestre. La quasi-totalité de la progression de l'emploi entre avril et juin a été observée dans le travail à temps plein.

Entre-temps, les heures travaillées ont continué de croître dans les entreprises américaines, quoique à un rythme légèrement plus lent (+0,4 %) qu'au premier trimestre (+0,5 %).

Coût unitaire de main-d'oeuvre : La position compétitive des entreprises canadiennes diminue

Le coût unitaire de main-d'oeuvre, qui est un indicateur important des tendances dans les coûts de production et de l'inflation, a augmenté plus rapidement aux États-Unis qu'au Canada durant le deuxième trimestre, lorsque ce coût est mesuré selon les monnaies nationales respectives. (Le coût unitaire de main-d'oeuvre représente le coût des salaires et des avantages sociaux des travailleurs par unité de production économique.)

Sans tenir compte du taux de change, le coût du travail par unité de production des entreprises canadiennes a augmenté de 0,3 % au deuxième trimestre, ce qui constitue une hausse semblable à celle de 0,4 % enregistrée au premier trimestre.

Du côté des entreprises américaines, le coût unitaire de main-d'oeuvre a crû de 1,2 % au deuxième trimestre. Il s'agit d'une décélération nette par rapport aux 2,1 % enregistrés au cours des trois mois précédents. Au premier trimestre, la rémunération horaire aux États-Unis avait progressé beaucoup plus rapidement que la productivité du travail.

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Cependant, la position concurrentielle devient avantageuse pour les entreprises américaines lorsqu'on ajuste le coût unitaire du travail en fonction du taux de change.

Au deuxième trimestre, la vigueur du dollar canadien par rapport à la devise américaine s'est traduite par une croissance de 3,1 % du coût unitaire de main-d'oeuvre canadien exprimé en dollars américains. Cela représente presque le triple de la hausse de 1,2 % enregistrée aux États-Unis. Au premier trimestre, cet indicateur de compétitivité avait progressé au même rythme dans les deux pays.

Au deuxième trimestre, le dollar canadien s'est apprécié de 2,8 % par rapport à la devise américaine. Il s'agissait d'une quatrième progression trimestrielle consécutive.

Les entreprises canadiennes ont, cependant, profité de cette nouvelle appréciation du huard en investissant dans les machines et le matériel pour accroître leur efficacité. Leurs achats à ce chapitre ont en effet augmenté de 2,1 % au deuxième trimestre.

Au cours des quatre derniers trimestres, les entreprises ont fait d'importants investissements au chapitre des machines et du matériel, en hausse trimestrielle de 2,5 % en moyenne.

Révisions aux États-Unis : L'écart de productivité entre les deux pays disparaît pour 2005

Les États-Unis ont récemment procédé à des révisions de leurs estimations de la productivité du travail. Les données diffusées aujourd'hui incorporent ces révisions apportées aux données américaines qui ont touché à la fois le PIB et les heures travaillées.

Les données du PIB américain ont été révisées rétrospectivement jusqu'au premier trimestre de 2003. Les données des heures travaillées ont également été révisées, en raison de l'ajout de renseignements portant sur les emplois recueillis à partir du questionnaire légal des organisations du recensement économique de 2002.

Comparaison de la croissance annuelle de la productivité du travail dans le secteur des entreprises avant et après révision
  Canada États-Unis1
    Avant révision Après révision
  variation annuelle en %
1981 à 2005 1,5 2,2 2,2
1981 à 2000 1,6 1,9 1,9
2000 à 2005 1,0 3,3 3,2
2002 1,4 4,0 4,1
2003 0,0 4,1 3,8
2004 0,3 3,5 3,1
2005 2,3 2,6 2,3
1.Les données américaines proviennent du Bureau of Labor Statistics dans NEWS, Productivity and Costs — deuxième trimestre de 2006 qui a paru le 6 septembre.


Aucune révision correspondante aux heures travaillées n'a été effectuée au Canada. La plus récente révision pour les quatre dernières années du PIB au Canada est accessible dans Le Quotidien du 8 juin 2006.

Dans l'ensemble, les révisions apportées aux données américaines ont eu pour effet de diminuer le taux de croissance de la productivité du travail aux États-Unis pour chacune des trois dernières années (2003 à 2005). Au cours de cette période, l'ampleur des révisions à la baisse oscillait entre 0,3 % et 0,4 %.

Pour l'année 2005, la croissance de la productivité aux États-Unis est passée de 2,6 % avant révision à 2,3 % après révision, soit un taux identique à celui observé au Canada durant la même année. En tenant compte de ces données révisées, l'écart de productivité en faveur des États-Unis disparaît pour l'année 2005.

Cependant, les révisions n'ont entraîné presque aucun changement à moyen terme par rapport aux estimations précédentes. Entre 2000 et 2005, les hausses de productivité américaine affichaient en moyenne un taux annuel de 3,2 % après révision par rapport à la première estimation qui était de 3,3 %, demeurant trois fois supérieures à la hausse de 1,0 % enregistrée au Canada.

Entre 2000 et 2005, la croissance annuelle moyenne du PIB était similaire dans les deux pays : 2,5 % au Canada et 2,6 % aux États-Unis. Cependant, les heures travaillées ont augmenté en moyenne de 1,4 % au Canada, alors qu'elles ont décliné de 0,6 % aux États-Unis au cours de la même période.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 383-0008 et 383-0012.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5042.

Pour obtenir une analyse plus détaillée de la parution d'aujourd'hui sur la productivité, de même que des graphiques et des tableaux supplémentaires, consultez le numéro du deuxième trimestre de 2006 de la Revue trimestrielle des comptes économiques canadiens, vol. 5, no 2 (13-010-XIF, gratuit), qui est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Les données du troisième trimestre de 2006 sur la productivité du travail, la rémunération horaire et le coût unitaire de main-d'oeuvre seront diffusées le 11 décembre.

Pour obtenir des données ou des renseignements généraux, communiquez avec les Services à la clientèle (productivite.mesures@statcan.gc.ca). Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Jean-Pierre Maynard au 613-951-3654 (maynard@statcan.gc.ca), Division de l'analyse microéconomique. Télécopieur : 613-951-3292.

Tableaux. Tableau(x).