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L'activité économique a ralenti au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) réel ayant augmenté de 0,5 %, après avoir enregistré une vigoureuse progression de 0,9 % au premier trimestre. Ce ralentissement reflète une croissance plus faible mais soutenue des dépenses de consommation et de l'investissement des entreprises en usines et matériel, conjuguée à un repli du marché de l'habitation.
En juin, l'activité économique est demeurée sensiblement la même qu'en mai, la baisse de la production de biens ayant neutralisé les hausses dans les industries de services. L'économie avait progressé de 0,2 % en avril et de 0,1 % en mai.
Une analyse plus détaillée est disponible dans la Revue trimestrielle des comptes économiques canadiens.
Les industries productrices de services ont poursuivi leur croissance vigoureuse (+0,8 %) au deuxième trimestre, grâce aux progrès réalisés dans les secteurs des commerces de détail et de gros, de la finance, des assurances et de l'immobilier.
La production de biens a continué de fléchir (-0,3 %) au deuxième trimestre. Cette situation reflète en partie l'affaiblissement de la demande étrangère de produits canadiens, comme en témoigne la deuxième baisse consécutive trimestrielle des exportations.
La production a diminué dans le secteur de la fabrication ainsi que dans celui de l'extraction minière, pétrolière et gazière. Ces reculs ont été partiellement compensés par un accroissement de la production des services publics. La production industrielle (soit la production des usines, des mines et des services publics) a baissé de 0,6 %. Aux États-Unis, l'indice de la production industrielle a augmenté de 1,5 %, grâce à la fermeté des trois secteurs.
La hausse des dépenses intérieures en biens et services finaux a continué de faire progresser l'économie. Toutefois, la demande intérieure finale a ralenti, le bond enregistré dans la construction résidentielle au premier trimestre ne s'étant pas prolongé au deuxième trimestre.
Note aux lecteursLes taux de croissance des statistiques des comptes des dépenses et par industrie (telles que les dépenses de consommation, l'investissement, les exportations, les importations et la production) sont calculés à partir des mesures de volume, c'est-à-dire corrigées en fonction des effets de l'inflation. Les taux de croissance des statistiques des comptes des revenus (telles que le revenu du travail, les profits des entreprises et les revenus agricoles) sont calculés à partir des mesures nominales, c'est-à-dire non corrigées en fonction des effets de l'inflation. |
La vigueur soutenue de l'investissement des entreprises en usines et matériel, particulièrement en machines et matériel et en ouvrages de génie ainsi que celle des dépenses de consommation expliquent la plus grande partie de la croissance du PIB au deuxième trimestre. De fortes hausses de l'investissement en matériel de télécommunication ainsi que des achats d'ordinateurs et autre matériel de bureau ont été à l'origine d'une bonne partie de la progression. Les dépenses de consommation ont progressé à un rythme modeste, moins rapide qu'au premier trimestre.
Il convient également de noter l'important investissement des entreprises dans les stocks au deuxième trimestre.
Produit intérieur brut réel en dollars enchaînés (1997)1 | |||||
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Variation | Variation annualisée | Variation d'une année à l'autre | |||
% | |||||
Premier trimestre de 2005 | 0,6 | 2,2 | 3,2 | ||
Deuxième trimestre de 2005 | 0,8 | 3,4 | 3,0 | ||
Troisième trimestre de 2005 | 0,8 | 3,2 | 2,7 | ||
Quatrième trimestre de 2005 | 0,6 | 2,6 | 2,8 | ||
Premier trimestre de 2006 | 0,9 | 3,6 | 3,2 | ||
Deuxième trimestre de 2006 | 0,5 | 2,0 | 2,9 | ||
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Les prix pour l'ensemble de l'économie, mesurés par l'indice des prix en chaîne du PIB, ont baissé de 0,2 % durant le trimestre (si l'on exclut l'énergie, le recul a été de 0,1 %). Toutefois, les prix agrégés ont augmenté de 0,3 % au deuxième trimestre, après correction en fonction de l'effet d'une cotisation spéciale à un régime de retraite au premier trimestre, ce qui a eu pour résultat de réduire l'indice des prix des biens et services gouvernementaux au deuxième trimestre. Cette hausse reflète l'accroissement des prix des biens de consommation non durables et des services ainsi que de la construction, lequel n'a été compensé que partiellement par la baisse continue des prix des exportations de biens. Si l'on exclut l'énergie et la cotisation spéciale au régime de retraite, les prix pour l'ensemble de l'économie se sont accrus de 0,5 %.
L'économie a progressé à un taux annualisé de 2,0 % au deuxième trimestre, en baisse prononcée par rapport à la progression de 3,6 % affichée au trimestre précédent. L'économie américaine a ralenti pour passer au taux de 2,9 % au deuxième trimestre, parallèlement à l'économie canadienne.
La production des industries de la construction résidentielle et des agents et courtiers en immobilier a reculé, l'investissement en bâtiments résidentiels baissant de 1,3 % après avoir bondi de 3,0 % au premier trimestre.
Une bonne partie de la vigueur du secteur de la construction résidentielle neuve observée au premier trimestre était vraisemblablement due aux conditions climatiques hivernales clémentes, qui ont permis aux constructeurs de commencer la saison plus tôt que d'habitude. Cette activité est retombée à des niveaux plus normaux au deuxième trimestre. Le fléchissement de l'activité de la revente a également contribué au recul trimestriel de l'investissement global en construction résidentielle.
Les entreprises ont continué d'investir dans les usines et matériel, quoiqu'à un rythme plus lent (+1,8 %) qu'au premier trimestre. Les dépenses en immobilisations au chapitre des machines et du matériel ont augmenté dans tous les secteurs, sauf ceux de l'automobile et autre matériel de transport, lesquels ont enregistré un repli important. L'investissement des entreprises dans les ouvrages de génie s'est accéléré, tandis que l'investissement dans la construction de bâtiments a baissé.
Bien que les dépenses de consommation aient ralenti légèrement au deuxième trimestre, elles ont continué de soutenir fortement la croissance de l'économie (+1,0 % au deuxième trimestre contre +1,3 % au premier trimestre). Le secteur du commerce de détail a progressé d'un bon pas (+2,0 %), grâce à la croissance vigoureuse enregistrée dans un grand nombre de composantes des dépenses de consommation. La consommation de biens non durables s'est accélérée, sous l'impulsion des aliments et des boissons, ainsi que du carburant.
Les dépenses de consommation en biens durables ont fortement décéléré, les achats de fourgonnettes et de camions neufs ayant régressé après avoir connu une hausse importante au premier trimestre. Le déclin des dépenses en meubles et en appareils électroménagers a reflété en partie le repli du marché de l'habitation. Les dépenses en matériel de loisirs, de sport et de camping sont demeurées fermes.
Les exportations ont baissé de 0,3 %, prolongeant le recul observé au premier trimestre. Ce déclin de la demande étrangère s'est reflété dans la production manufacturière, qui s'est contractée davantage durant le trimestre. La production a diminué dans les industries de fabrication axées sur les exportations, y compris celles des fabricants de véhicules automobiles et de produits de bois, ainsi que celles de certains secteurs de la fabrication de biens non durables.
Les exportations d'automobiles (-5,1 %), qui avaient augmenté considérablement durant la deuxième moitié de 2005, ont baissé pour un deuxième trimestre d'affilée. De même, les exportations de produits agricoles et de la pêche, qui avaient affiché de bons résultats tout au long de 2005, ont reculé de 1,8 %. Les exportations de produits forestiers ont subi un deuxième recul important. L'énergie est le seul groupe qui a vu ses exportations (+5,8 %) s'accroître sensiblement, lesquelles avaient progressé modestement au premier trimestre.
Après avoir connu un premier trimestre médiocre, les importations ont rebondi, parallèlement à l'appréciation du dollar canadien. La vigueur de l'investissement des entreprises explique la plus grande partie de la hausse, les importations de machines et de matériel ayant crû.
De même, les détaillants et les grossistes ont continué de profiter du prix plus faible des biens étrangers. Les importations de produits pétroliers bruts et de produits automobiles ont également pris de l'essor au deuxième trimestre.
L'accroissement des stocks s'est élevé à plus de 16 milliards de dollars au deuxième trimestre, en hausse par rapport à l'accumulation de 11 milliards de dollars enregistrée au premier trimestre. L'accumulation des stocks non agricoles s'est accélérée, malgré le ralentissement de la production manufacturière.
Les stocks de biens durables des grossistes se sont accumulés à la suite de l'affaiblissement de la demande étrangère. Les fabricants ont également accru leurs stocks plus rapidement durant le trimestre.
L'accumulation des stocks des détaillants a été importante pour un troisième trimestre d'affilée. Les stocks de véhicules automobiles et d'autres biens durables se sont accrus, reflétant le fléchissement de la demande de consommation dans ces secteurs.
Le revenu du travail en dollars courants est demeuré ferme malgré un ralentissement important par rapport au premier trimestre. (Le bond du premier trimestre avait résulté d'un paiement spécial important destiné à réduire un déficit actuariel d'un régime de retraite d'employeur à prestations déterminées offert par une administration publique.) En excluant l'effet de ce paiement spécial, la croissance du revenu du travail au premier et au deuxième trimestres s'est établie à 1,3 %.
Les traitements et salaires ont enregistré une hausse de 1,4 % au premier trimestre et de 1,3 % au deuxième trimestre. La vigueur observée au deuxième trimestre provenait des industries productrices de services.
Les bénéfices des sociétés ont légèrement augmenté en valeur nominale (+0,4 %) durant le trimestre après avoir connu une baisse prononcée (-3,7 %) au premier trimestre, laquelle était survenue en raison de la diminution des prix à l'exportation de l'énergie. La croissance modérée observée au deuxième trimestre concorde avec le deuxième repli consécutif de la production du secteur de la fabrication. En outre, les bénéfices des industries financières ont accusé une baisse de 1,6 %.
L'économie canadienne est demeurée stable en juin, alors qu'elle avait connu une croissance de 0,2 % en avril et de 0,1 % en mai. La production de biens, qui a montré des signes de faiblesse depuis le début de l'année, a décliné de 0,2 % en juin. Les industries de services ont crû de 0,1 %.
L'extraction pétrolière et gazière, la fabrication de produits chimiques, le commerce de gros ainsi que la construction ont été notamment en baisse, alors que la fabrication de véhicules automobiles et de pièces, la fabrication de produits en métal et la foresterie ont affiché les plus importantes hausses.
Pour un troisième mois consécutif, le secteur énergétique a diminué en juin (-0,8 %). Cette perte a été largement attribuable à une diminution de l'extraction gazière et pétrolière (-3,1 %), particulièrement de gaz naturel. L'affaiblissement des prix et le niveau élevé des stocks de gaz naturel ont grandement contribué à ce recul.
La production manufacturière est demeurée essentiellement inchangée en juin. Parmi les 21 groupes majeurs, 10 d'entre eux, représentant 54 % de la production manufacturière totale, ont accru leur production. La hausse de la production de biens durables (+0,4 %) a été effacée par une baisse de la production de biens non durables (-0,6 %).
La production industrielle, soit celle des mines, des fabricants et des services publics, a reculé de 0,2 %, seuls les services publics ayant affiché une progression (+1,0 %). La production industrielle aux États-Unis s'est accrue de 0,8 % en juin, les trois secteurs ayant été à la hausse.
Le commerce de gros a diminué de 0,5 %. Les ventes des grossistes de véhicules et de pièces automobiles ainsi que celles des grossistes d'ordinateurs et de machines de bureau ont particulièrement contribué à la baisse. Le commerce de détail a, quant à lui, progressé de 0,2 % en juin. Les concessionnaires de voitures neuves et d'occasion ont particulièrement contribué au ralentissement de la croissance du commerce de détail.
Produit intérieur brut mensuel par industrie aux prix de base en dollars enchaînés (1997) | ||||||||||
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Janvier 2006r | Février 2006r | Mars 2005r | Avril 2006r | Mai 2006r | Juin 2006p | |||||
Données désaisonnalisées | ||||||||||
var. mensuelle en % | ||||||||||
Ensemble des industries | 0,2 | 0,3 | 0,1 | 0,2 | 0,1 | 0,0 | ||||
Industries productrices de biens | -0,5 | 0,4 | -0,3 | -0,0 | -0,2 | -0,2 | ||||
Industries productrices de services | 0,5 | 0,2 | 0,4 | 0,3 | 0,2 | 0,1 | ||||
Production industrielle | -0,9 | 0,2 | -0,2 | -0,3 | -0,2 | -0,2 | ||||
Construction | 0,8 | 1,3 | -0,6 | 0,7 | -0,3 | -0,3 | ||||
Commerce de détail | 1,1 | 0,3 | 1,2 | 1,4 | -0,6 | 0,2 | ||||
Secteur de l'énergie | -2,8 | 1,7 | 0,7 | -0,8 | -0,8 | -0,8 | ||||
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Le nouveau module Système des comptes économiques nationaux, accessible à partir de la page d'accueil de notre site Web, offre un portrait à jour des économies nationales et provinciales ainsi que de leur structure.
Pour obtenir une analyse plus détaillée de la diffusion d'aujourd'hui de la comptabilité nationale, y compris des graphiques et des tableaux additionnels, consultez le numéro du deuxième trimestre de 2006 de La revue trimestrielle des comptes économiques canadiens, vol. 5, no 2 (13-010-XIF, gratuit) qui est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.
Données stockées dans CANSIM : tableaux 379-0017 à 379-0022.
Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 1301 et 1302.
Le numéro de juin 2006 de Produit intérieur brut par industrie, vol. 20, no 6 (15-001-XIF, gratuit) est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.
Pour commander des données ou pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec l'agent d'information en composant sans frais le 1-800-887-IMAD (imad@statcan.gc.ca). Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Guy Fortin au 613-951-9145 (guy.fortin@statcan.gc.ca), Division des comptes des industries.
Données stockées dans CANSIM : tableaux 378-0001, 378-0002, 380-0001 à 380-0017, 380-0019 à 380-0035, 380-0056, 380-0059, 380-0060 et 382-0006.
Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 1804, 1901 et 2602.
Le numéro du deuxième trimestre de 2006 de Comptes nationaux des revenus et dépenses : estimations trimestrielles (13-001-XIB, gratuit) paraîtra bientôt.
Des tableaux détaillés de données trimestrielles non désaisonnalisées et désaisonnalisées sur les Comptes nationaux des revenus et dépenses (13-001-PPB, 54 $ / 193 $), les Comptes des flux financiers (13-014-PPB, 54 $ / 193 $), les Estimations du revenu du travail (13F0016XPB, 22 $ / 70 $) ainsi que des tableaux analytiques et des graphiques supplémentaires sont maintenant en vente.
On peut aussi se procurer l'ensemble désaisonnalisé complet des comptes des revenus et des dépenses (13-001-DDB, 134 $ / 535 $), des comptes des flux financiers (13-014-DDB, 321 $ / 1284 $) et des estimations du revenu du travail (13F0016DDB, 134 $ / 535 $) sur disquette dès 8 h 30 le jour de la diffusion.
On peut également se procurer ces disquettes à un coût moindre (13-001-XDB, 27 $ / 107 $; 13-014-XDB, 65 $ / 257 $; 13F0016XDB, 27 $ / 107 $) sept jours ouvrables après la parution officielle. Pour acheter ces produits, communiquez avec le Service à la clientèle au 613-951-3810 (iead-info-dcrd@statcan.gc.ca), Division des comptes des revenus et dépenses.
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