Vaccins recommandés reçus pendant la grossesse, 2021
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Diffusion : 2022-12-13
Il a été démontré que la vaccination pendant la grossesse est une mesure efficace pour protéger les mères et les bébés contre les infections et leurs effets négatifs sur la santé. Au Canada, le Comité consultatif national de l'immunisation recommande que toutes les femmes enceintes reçoivent le vaccin contre la grippe et le vaccin dcaT (vaccin combiné anti-Tétanos, et à dose réduite contre la diphtérie et la coqueluche acellulaire) au cours de chaque grossesse. La vaccination contre la grippe permet de protéger la mère et son bébé contre les complications liées à la grippe. Le vaccin dcaT est administré pendant la grossesse, car il a été démontré qu'il protège les nouveau-nés contre la coqueluche au cours des deux premiers mois de leur vie, lorsqu'ils sont le plus vulnérables à cette maladie. Même si le vaccin dcaT comprend une protection contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche, les répondantes ont seulement dû répondre à des questions concernant la vaccination contre la coqueluche. Par conséquent, le présent article portera uniquement sur la coqueluche.
L'Enquête nationale sur la couverture vaccinale des enfants (ENCVE) est parrainée par l'Agence de la santé publique du Canada et est menée par Statistique Canada tous les deux ans depuis 2011. Un deuxième volet a été ajouté pour la première fois en 2019, et il concerne la vaccination pendant la grossesse. En 2021, des mères de partout au Canada qui ont accouché entre le 1er septembre 2020 et le 1er mars 2021 ont répondu à des questions au sujet des vaccins qu'elles ont reçus au cours de leur grossesse. L'enquête comportait également des questions sur leurs connaissances et croyances à l'égard de la vaccination prénatale. Au total, 3 347 répondantes ont participé à cette enquête. De nouvelles questions ont été ajoutées au cycle de 2021 en vue d'examiner si la pandémie de COVID-19 a influencé la décision des femmes enceintes de se faire vacciner pendant la pandémie. Des renseignements supplémentaires provenant de l'ENCVE sur les vaccins reçus pendant la grossesse sont également disponibles auprès de l'Agence de la santé publique du Canada.
Couverture vaccinale
Plus de femmes au Canada ont reçu les vaccins prénataux recommandés en 2021, comparativement à 2019
En 2021, 65 % des femmes ont été vaccinées contre la coqueluche et 53 %, contre la grippe. Ces deux proportions sont supérieures à celles enregistrées en 2019 (44 % pour le vaccin contre la coqueluche et 45 % pour le vaccin contre la grippe); les résultats par province et territoire sont montrés aux graphiques 1 et 2. Toutes les provinces et tous les territoires, à l'exception des Territoires du Nord-Ouest, ont affiché une hausse du pourcentage de femmes enceintes qui étaient vaccinées contre la coqueluche par rapport à 2019, et les résultats de toutes les provinces et tous les territoires ont dépassé le pourcentage enregistré pour l'ensemble du Canada en 2019. Bon nombre de provinces et territoires ont aussi affiché une augmentation de la couverture vaccinale contre la grippe en 2021, comparativement à 2019.
Augmentation des pourcentages de vaccination attribuable en partie aux conseils donnés par les professionnels de soins de maternité
Les recommandations reçues d'un professionnel de soins de maternité (p. ex. obstétricien-gynécologue, médecin de famille, sage-femme et infirmière) constituent un facteur important en ce qui concerne la couverture vaccinale. Tout comme en 2019, les femmes à qui un professionnel avait recommandé de se faire vacciner en 2021 étaient plus susceptibles d'avoir été vaccinées que celles qui n'ont pas reçu de tels conseils. Parmi les femmes à qui l'on a conseillé de se faire vacciner contre la coqueluche, 86 % ont déclaré avoir reçu le vaccin contre la coqueluche (comparativement à une couverture de 9 % chez les femmes qui n'ont pas reçu ces conseils). Un résultat semblable a été observé chez les répondantes à qui l'on a conseillé de se faire vacciner contre la grippe : une couverture vaccinale de 70 % parmi les répondantes à qui l'on a conseillé de se faire vacciner, comparativement à une couverture de 14 % chez les femmes qui n'ont pas reçu ces conseils.
En 2021, presque que toutes les femmes (99,9 %) ont déclaré être suivies par un professionnel de soins de maternité primaires pendant leur grossesse. Parmi les femmes enceintes ayant reçu des soins de maternité, 69 % ont indiqué s'être fait conseiller de se faire vacciner contre la coqueluche, et une proportion semblable de femmes ont dit s'être fait conseiller de se faire vacciner contre la grippe (69 %). Ces deux pourcentages représentent des augmentations considérables par rapport aux chiffres de 2019, où 49 % des femmes s'étaient fait conseiller de se faire vacciner contre la coqueluche et 61 %, contre la grippe. Ces hausses de pourcentages de femmes ayant reçu des recommandations d'un professionnel permettent d'expliquer les augmentations globales de la couverture vaccinale contre la coqueluche et la grippe observées en 2021.
L'influence que peuvent avoir les recommandations d'un professionnel se reflète aussi dans l'une des raisons (manque de sensibilisation) pour lesquelles les femmes n'ont pas reçu les vaccins recommandés. Les deux principales raisons pour lesquelles les femmes n'ont pas été vaccinées en 2021 demeurent les mêmes que celles invoquées en 2019 pour les deux vaccins : les répondantes ne savaient pas que les vaccins étaient conseillés pendant la grossesse (46 % pour ce qui est de la coqueluche et 22 % en ce qui concerne la grippe) et elles ne voulaient pas recevoir les vaccins prénataux recommandés pendant leur grossesse (23 % pour ce qui est de la coqueluche et 51 % en ce qui concerne la grippe).
Écart plus important en ce qui concerne la couverture vaccinale chez les femmes autochtones et chez les femmes non autochtones en 2021, comparativement à 2019
Parmi les 94 appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation figure l'appel à fournir des données en vue de communiquer de l'information sur les progrès réalisés pour combler les écarts entre les collectivités autochtones et les collectivités non autochtones en ce qui a trait à divers indicateurs de la santé, dont la santé maternelle et infantile. La collecte continue de variables liées à l'identité autochtone autodéclarée (Premières Nations, Métis, Inuit) de la population observée, qui exclut les personnes qui vivent dans une réserve des Premières Nations, permet de comparer les données de 2019 et celles de 2021. En raison de la petite taille des échantillons, des estimations distinctes pour les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuit n'ont pu être publiées.
Selon les résultats de l'enquête, 57 % des femmes autochtones avaient reçu le vaccin contre la coqueluche en 2021, comparativement à 65 % des femmes non autochtones. Il s'agit d'un écart plus important que celui observé en 2019, où les proportions étaient semblables pour les deux groupes (45 % chez les femmes autochtones et 44 % chez les femmes non autochtones). En outre, 28 % des femmes autochtones avaient reçu le vaccin contre la grippe en 2021, comparativement à 54 % des femmes non autochtones, ce qui représente un écart beaucoup plus important que celui observé en 2019, où 35 % des femmes autochtones et 46 % des femmes non autochtones avaient reçu le vaccin contre la grippe.
Une partie de cet écart pourrait être attribuable aux recommandations différentes formulées par les professionnels. Le souvenir de recommandations par les professionnels de soins de santé varie entre les femmes autochtones et les femmes non autochtones en ce qui a trait au vaccin contre la coqueluche (55 % des femmes autochtones ont indiqué se souvenir de recommandations de professionnels de soins de santé et c'était le cas de 69 % des femmes non autochtones) et au vaccin contre la grippe (55 % et 69 %). D'autres facteurs, comme les différences en ce qui concerne l'accès aux professionnels de soins de santé et les obstacles et les préjudices liés à l'accès aux soins de santé (lien en anglais seulement), pourraient aussi expliquer les différences en matière de couverture vaccinale et de recommandations. En raison de la petite taille des échantillons pour les femmes autochtones, il convient de faire preuve de prudence lorsqu'on effectue des comparaisons de la couverture vaccinale contre la grippe et des recommandations de vaccination contre la grippe faites par un professionnel de soins de santé.
Les nouvelles données recueillies montrent que la couverture vaccinale varie selon les différents groupes de population
Les nouvelles données désagrégées recueillies en 2021 permettent de faire des comparaisons entre les personnes non autochtones et non racisées et d'autres groupes de population pour lesquels la taille de l'échantillon respecte les lignes directrices relatives à la confidentialité et à la qualité (voir graphique 5). La couverture vaccinale contre la coqueluche variait entre 55 % (femmes noires) et 72 % (femmes chinoises). Le souvenir de recommandations des professionnels de soins de santé à l'égard de la vaccination contre la coqueluche variait aussi, oscillant entre 61 % (femmes sud-asiatiques) et 72 % (femmes non autochtones et non racisées).
Les groupes de revenu plus élevé ont affiché un plus haut pourcentage de vaccination contre la coqueluche et la grippe
Les groupes de revenu plus faible (revenu du ménage inférieur à 80 000 $) ont affiché des pourcentages de vaccination contre la coqueluche et la grippe inférieurs à ceux du groupe de revenu du ménage le plus élevé. Les écarts au chapitre de la couverture vaccinale contre la coqueluche peuvent être en partie attribuables aux recommandations des professionnels de soins de santé. Une plus grande proportion de femmes enceintes dans le groupe de revenu le plus élevé (77 %) ont déclaré s'être fait conseiller de se faire vacciner contre la coqueluche par un professionnel, comparativement aux femmes enceintes appartenant au groupe de revenu le plus faible (62 %). Ce lien avec les recommandations des professionnels n'était pas aussi prononcé pour ce qui est de la vaccination contre la grippe.
Incidence de la pandémie
Un peu plus des trois quarts des femmes enceintes ont déclaré que la pandémie n'a pas influencé leur décision de se faire vacciner
Il convient de noter que la proportion de femmes enceintes plus enclines à se faire vacciner en raison de la pandémie variait d'une province et d'un territoire à l'autre; le pourcentage le plus faible a été observé au Québec (9 %) et le plus élevé, au Yukon (32 %). Les résultats de l'enquête indiquent que, pour plusieurs groupes racisés, la pandémie a eu une plus grande influence sur leur décision de se faire vacciner, comparativement aux femmes enceintes non autochtones et non racisées. Parmi les groupes racisés, une proportion beaucoup plus élevée de femmes philippines (39 %) et sud-asiatiques (26 %) étaient plus enclines à se faire vacciner en raison de la pandémie, comparativement aux femmes non autochtones et non racisées (14 %), comme l'illustre le graphique 6.
Environ 1 femme sur 10 a fait face à des obstacles et/ou à des retards d'au moins 30 jours lorsqu'elle a voulu se faire vacciner contre la coqueluche et/ou la grippe en raison de la pandémie de COVID-19
Pendant la pandémie, les Canadiens ont été confrontés à de nombreux changements dans leur quotidien. Des mesures de santé publique ont été mises en place pour prévenir l'infection et limiter la propagation du virus de la COVID-19. Dans l'ensemble, 11 % des femmes enceintes au Canada ont dû faire face à des obstacles et/ou à des retards d'au moins 30 jours lorsqu'elles devaient se faire vacciner contre la coqueluche et/ou la grippe en raison de la pandémie.
Regard vers l'avenir
Le premier volet de l'ENCVE mettait l'accent sur la vaccination pendant la grossesse. L'autre volet porte sur les vaccins administrés aux enfants de moins de 18 ans, selon quatre groupes d'âge : 2, 7, 14 et 17 ans. Les résultats de ce deuxième volet seront publiés au printemps 2023.
Note aux lecteurs
L'Enquête nationale sur la couverture vaccinale des enfants (ENCVE) est parrainée par l'Agence de la santé publique du Canada et est menée par Statistique Canada tous les deux ans depuis 2011. Dans le volet de l'ENCVE de 2021 portant sur la vaccination pendant la grossesse, des mères biologiques ont répondu à des questions sur les vaccins qui leur ont été offerts et qu'elles ont reçus au cours de leur grossesse la plus récente, en plus de répondre à des questions sur leurs connaissances et croyances à l'égard de la vaccination. Même si les répondantes ont répondu à des questions portant uniquement sur la vaccination contre la coqueluche, ce vaccin est en fait un vaccin combiné offrant aussi une protection contre la diphtérie et le tétanos. Ce vaccin, appelé dcaT, contient de l'anatoxine tétanique, une dose réduite d'anatoxine diphtérique et un vaccin anticoquelucheux acellulaire. En ce qui concerne la vaccination contre la grippe, l'analyse porte seulement sur la période au cours de laquelle le vaccin contre la grippe est offert (c.-à-d. pendant la saison de la grippe), soit du 1er décembre 2020 au 1er mars 2021. Ce volet de l'enquête a été mené au moyen d'un questionnaire électronique d'autodéclaration ou d'une interview téléphonique entre le 10 janvier 2022 et le 14 avril 2022. La population cible de ce deuxième volet est l'ensemble des femmes qui ont accouché entre le 1er septembre 2020 et le 1er mars 2021, qui vivaient dans l'une des 10 provinces et l'un des 3 territoires, mais qui n'habitaient pas dans une réserve des Premières Nations ou dans un établissement institutionnel.
En raison des différences de méthodologie, les estimations de la couverture vaccinale produites à partir des résultats de l'ENCVE ne correspondent peut-être pas exactement à celles produites à partir d'autres sources de renseignements sur la vaccination, telles que les registres de vaccination des provinces et des territoires.
Les estimations provinciales et territoriales de l'ENCVE sont produites en utilisant une méthodologie cohérente. De cette façon, la comparaison entre les estimations provinciales et territoriales est possible, et Statistique Canada peut produire des estimations à l'échelle nationale.
Les femmes autochtones incluses dans cette étude sont celles qui se sont identifiées comme étant des Premières Nations, inuite ou métisse. De plus amples renseignements sur le concept de groupe autochtone de la personne sont disponibles. Le terme « groupe racisé » (ou minorité visible) est dérivé d'une question portant sur les groupes de population et, de la même façon, plus de renseignements sur le concept de groupe de population de la personne figurent sur le site Web de Statistique Canada.
Pour plus de renseignements sur les vaccins recommandés pendant la grossesse, veuillez consulter les déclarations du Comité consultatif national de l'immunisation sur l'immunisation contre la coqueluche et l'immunisation contre la grippe.
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements sur l'enquête, vous pouvez communiquer avec les renseignements généraux de l'Agence de la santé publique du Canada au 1-844-280-5020.
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).
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