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La population autochtone continue de croître et est beaucoup plus jeune que la population non autochtone, malgré un ralentissement de son rythme de croissance

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Diffusion : 2022-09-21

Les peuples autochtones ainsi que leurs communautés, leurs cultures et leurs langues existent depuis des temps immémoriaux sur les terres maintenant connues sous le nom de Canada. Le terme « peuples autochtones » fait référence à trois groupes (les Premières Nations, les Métis et les Inuit) reconnus par la Loi constitutionnelle. Toutefois, bien que ces groupes soient représentatifs de l'ensemble de la population autochtone, chacun d'eux est extrêmement diversifié. Cette diversité se reflète dans plus de 70 langues autochtones déclarées lors du Recensement de 2021, dans plus de 600 Premières Nations qui représentent leur peuple à l'échelle du pays, dans la pluralité des groupes représentant la nation métisse ainsi que dans les 4 régions et les 50 communautés de l'Inuit Nunangat, où les Inuit vivent.

Les réalisations des Autochtones ont façonné une grande partie du paysage culturel, économique et politique du Canada. Des générations d'Autochtones, y compris des dirigeants, des aînés, des guérisseurs, des éducateurs, des chefs d'entreprise, des artistes et des activistes, ont apporté une contribution inestimable dans tous les aspects de la vie au Canada.

Au cours de nombreuses décennies, les données du recensement ont montré que la population autochtone a augmenté rapidement, à un rythme bien supérieur à celui de la population non autochtone. Deux raisons expliquent cette croissance. La première, souvent appelée « accroissement naturel », concerne les taux de natalité plus élevés et l'augmentation de l'espérance de vie. La deuxième a été appelée « mobilité de réponse », c'est-à-dire les personnes qui ont déjà répondu aux questions sur l'identité autochtone dans le questionnaire du recensement, mais qui répondent maintenant différemment. Au fil du temps, les répondants qui auparavant ne déclaraient pas être autochtones sont devenus plus susceptibles de le faire. Cela peut être lié à des réflexions personnelles ou à des facteurs sociaux ou externes, comme des modifications législatives ou des décisions de tribunaux.

La population autochtone du Canada est l'une des plus importantes parmi les pays qui ont une histoire coloniale semblable. En 2021, 1,8 million d'Autochtones ont été dénombrés au cours du recensement. Ce nombre correspond à plus du double de celui des Aborigènes et des insulaires du détroit de Torres vivant en Australie (812 728) en 2021 et de celui des Maoris en Nouvelle-Zélande (775 836) en 2018. En 2021, les Autochtones représentaient 5,0 % de la population totale du Canada. Cette proportion était plus élevée que celle observée en Australie (3,2 %), mais elle était inférieure à celle affichée en Nouvelle-Zélande (16,5 %).

L'histoire coloniale du Canada a eu de profondes répercussions sur les peuples autochtones, leur gouvernance, leurs langues et leurs cultures. Toutefois, grâce aux efforts et à la résilience des peuples autochtones et de leurs communautés, des mesures importantes ont été prises vers la réconciliation et le rétablissement des liens avec les cultures et les langues uniques des Premières Nations, des Métis et des Inuit. Au cours des dernières années, des initiatives fédérales ont été mises en œuvre, y compris la Loi sur les langues autochtones, la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis et les négociations de traités modernes.

Le Recensement de 2021 a été particulièrement difficile à mener dans le respect des directives d'isolement liées à la pandémie de COVID-19 et aux feux de forêt régionaux qui ont nui à la collecte de données. Pour ces raisons, le dénombrement n'a pas pu être effectué dans 63 des 1 026 subdivisions de recensement classées comme des réserves des Premières Nations.

Malgré les défis posés par la collecte en personne, le Recensement de la population demeure la source la plus complète de données communautaires sur la population autochtone au Canada. Des données fiables sont disponibles pour les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuit. Les données du recensement sont utilisées pour orienter les politiques et les travaux liés aux communautés autochtones. Ces données peuvent être comparées au fil du temps et selon différents niveaux géographiques. La collecte et la diffusion de ces données n'auraient pas été possibles sans la participation des Premières Nations, des Métis et des Inuit dans l'ensemble du Canada.

Faits saillants

Le Recensement de 2021 a permis de dénombrer 1,8 million d'Autochtones, ce qui représente 5,0 % de la population totale au Canada, en hausse comparativement à 4,9 % en 2016.

La population autochtone a connu une croissance de 9,4 % de 2016 à 2021, soit une croissance plus importante que celle de la population non autochtone (+5,3 %) au cours de la même période. Toutefois, cette croissance n'a pas été aussi rapide qu'au cours des années passées. Par exemple, de 2011 à 2016, la population autochtone a augmenté de 18,9 %, soit plus du double du taux de croissance de 2021.

Pour la première fois, le Recensement de la population a dénombré plus d'un million de membres des Premières Nations vivant au Canada (1 048 405).

En 2021, 624 220 Métis vivaient au Canada, en hausse de 6,3 % par rapport à 2016.

En 2021, 70 545 Inuit vivaient au Canada, dont un peu plus des deux tiers (69,0 %) dans l'Inuit Nunangat, la patrie des Inuit au Canada.

La population inuite vivant à l'extérieur de l'Inuit Nunangat a connu une croissance plus rapide que celle de la population résidant sur la terre natale des Inuit (+23,6 % par rapport à +2,9 %).

La population autochtone vivant dans les grands centres urbains (801 045 personnes) a augmenté de 12,5 % de 2016 à 2021.

La population autochtone était en moyenne 8,2 ans plus jeune que l'ensemble de la population non autochtone. Un peu plus de 1 Autochtone en âge de travailler sur 6 (17,2 %) approchait de la retraite (55 à 64 ans), comparativement à 22,0 % de la population non autochtone.

Pour les familles des Premières Nations, des Métis et des Inuit, les grands-parents jouent souvent un rôle important dans l'éducation des enfants ainsi que dans la transmission des valeurs, des traditions et des connaissances culturelles aux jeunes générations. En 2021, 14,2 % des enfants autochtones vivaient avec au moins un de leurs grands-parents, comparativement à 8,9 % des enfants non autochtones.

Les Autochtones étaient plus susceptibles que la population non autochtone de vivre dans un logement nécessitant des réparations majeures (16,4 % par rapport à 5,7 %) ou de vivre dans un logement surpeuplé (17,1 % par rapport à 9,4 %) en 2021.

En 2021, près de 1 Autochtone sur 5 au Canada (18,8 %) vivait dans un ménage à faible revenu, selon la mesure de faible revenu après impôt. Il s'agit d'une baisse de près de 10 points de pourcentage par rapport à 2016. Cette baisse était probablement attribuable aux transferts gouvernementaux en réaction à la pandémie de COVID-19.

Au Canada, 237 420 Autochtones pouvaient parler une langue autochtone assez bien pour tenir une conversation. Bien que le nombre de personnes parlant une langue maternelle autochtone ait diminué, le nombre de locuteurs de langue seconde autochtone a augmenté.

Plus de 1,8 million d'Autochtones ont été dénombrés dans le cadre du Recensement de 2021

Infographie 1  Vignette de l'infographie 1: La plupart des Autochtones vivent en Ontario et dans l'Ouest canadien, mais ils représentent une plus grande proportion de la population globale dans les territoires
La plupart des Autochtones vivent en Ontario et dans l'Ouest canadien, mais ils représentent une plus grande proportion de la population globale dans les territoires

Le Recensement de 2021 a permis de dénombrer 1 807 250 Autochtones, ce qui représente 5,0 % de la population totale du Canada, en hausse comparativement à 4,9 % en 2016.

Dans le questionnaire du recensement, on demandait aux répondants s'ils faisaient partie des Premières Nations, des Métis ou des Inuit, soit les trois groupes autochtones reconnus par la Loi constitutionnelle de 1982. Les personnes déclarant être membres des Premières Nations représentaient plus de la moitié (58,0 %) de la population autochtone, un peu plus du tiers (34,5 %) se déclarait Métis et 3,9 %, Inuit. La proportion restante de la population était constituée des personnes déclarant plusieurs identités autochtones (1,6 %), par exemple Premières Nations et Métis, et des personnes faisant partie de la population autochtone non incluse ailleurs (1,9 %).

L'Ontario comptait la population autochtone la plus nombreuse de l'ensemble des provinces et territoires en 2021 (406 590 personnes), ce qui représente 2,9 % de la population de la province. La Colombie-Britannique s'inscrivait au deuxième rang des populations autochtones, avec 290 210 personnes, ce qui représente 5,9 % de la population de la province, suivie de l'Alberta (284 470 personnes, soit 6,8 %) et du Manitoba (237 190 personnes, soit 18,1 %).

En 2021, les Autochtones constituaient une grande partie de la population totale des territoires, représentant plus des quatre cinquièmes (85,8 %) de la population du Nunavut, près de la moitié (49,6 %) de la population des Territoires du Nord-Ouest et plus du cinquième (22,3 %) de la population du Yukon. À l'échelle provinciale, la population du Manitoba comptait la plus forte proportion d'Autochtones (18,1 %), suivie de celles de la Saskatchewan (17,0 %), de Terre-Neuve-et-Labrador (9,3 %) et de l'Alberta (6,8 %).

La population autochtone continue de croître plus rapidement que la population non autochtone, même si le rythme de cette croissance a diminué

Infographie 2  Vignette de l'infographie 2: La croissance démographique ralentit en 2021 chez les populations des Premières Nations ayant le statut d'Indien inscrit ou des traités, les Métis et les Inuit, comparativement à cinq ans plus tôt
La croissance démographique ralentit en 2021 chez les populations des Premières Nations ayant le statut d'Indien inscrit ou des traités, les Métis et les Inuit, comparativement à cinq ans plus tôt

La population autochtone a augmenté de 9,4 % de 2016 à 2021, soit près de deux fois l'accroissement de la population non autochtone (+5,3 %) au cours de la même période. Les projections démographiques pour les Premières Nations, les Métis et les Inuit laissent penser que la population autochtone pourrait se chiffrer entre 2,5 millions et 3,2 millions de personnes au cours des 20 prochaines années.

La croissance plus rapide de la population autochtone est généralement attribuable à des taux de natalité plus élevés, combinés à des changements dans la façon dont les répondants répondent au questionnaire du recensement d'un recensement à l'autre. En général, les répondants sont devenus au fil du temps plus susceptibles de déclarer être autochtones. Les raisons pour lesquelles les gens déclarent davantage être autochtones peuvent être liées à des facteurs sociaux et externes, comme des modifications législatives ou des décisions de tribunaux. De plus, des résultats antérieurs ont mis en évidence un lien entre le fait d'être d'ascendance autochtone et non autochtone et la mobilité de réponse.

Bien que la population autochtone continue de croître plus rapidement que la population non autochtone, l'écart de croissance entre les deux groupes (+9,4 % par rapport à +5,3 %) n'était pas aussi grand que lors des cycles précédents du recensement. Par exemple, la population autochtone a connu une croissance plus de quatre fois plus rapide que la population non autochtone de 2011 à 2016 (+18,9 % par rapport à +4,2 %).

La population des Premières Nations a augmenté de 9,7 % au total de 2016 à 2021. Toutefois, l'accroissement a été beaucoup plus faible pour les membres des Premières Nations ayant le statut d'Indien inscrit ou des traités (+4,1 %) que pour ceux n'ayant pas ce statut (+27,2 %). La population métisse a augmenté de 6,3 % au cours de cette période de cinq ans, et la population inuite a augmenté de 8,5 %.

En 2016, les enfants autochtones de 4 ans et moins représentaient 8,7 % de la population autochtone totale, mais en 2021, cette proportion avait diminué pour atteindre 7,6 %. Même si cela explique en partie la différence entre les taux de croissance entre Autochtones et allochtones, elle ne fournit pas d'explication complète. Cela peut donner à penser que la deuxième raison de la croissance de la population autochtone (la mobilité de réponse) n'était pas aussi répandue en 2021 que dans les cycles de recensement précédents.

La croissance de la population autochtone peut également être observée sur une plus longue période. Par exemple, de 2006 à 2021, la population autochtone a augmenté de 56,8 %, soit une croissance près de quatre fois plus rapide que la population non autochtone (+15,4 %) au cours de la même période. La population métisse a quant à elle augmenté de 60,7 %, la population des Premières Nations, de 54,3 %, et la population inuite, de 40,1 %.

Comparaisons avec les chiffres des recensements antérieurs

Le succès du Recensement de 2021 n'aurait pas été possible sans la participation des Autochtones. Grâce à leur participation, des données de grande qualité sont disponibles pour les communautés autochtones dans l'ensemble du pays. Statistique Canada tient à remercier les communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuit d'avoir répondu au Recensement de la population de 2021.

Le Recensement de 2021 a été particulièrement difficile à mener pendant la pandémie de COVID-19. La santé et la sécurité des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuit ont été jugées hautement prioritaires, et parfois cela a posé des défis en matière de collecte en personne. Plus particulièrement, cela a eu une incidence sur la collecte de données pour certaines communautés des Premières Nations.

Dans le cadre d'une relation de nation à nation, Statistique Canada collabore avec les Premières Nations par l'entremise de conseillers au Programme de liaison avec les Autochtones, qui demandent la permission aux chefs et aux membres du conseil des Premières Nations de recueillir des données dans les réserves. Dans certains cas, la collecte de données n'a pas pu se faire : lors de complications liées à la COVID-19 ou à des feux de forêt régionaux ou encore lorsqu'une personne des Premières Nations n'a pas donné sa permission.

Le printemps 2021 a également marqué la découverte tragique des tombes anonymes d'enfants qui avaient fréquenté le pensionnat indien de Kamloops, en Colombie-Britannique. Au cours des mois suivants, des sépultures semblables ont également été découvertes en Saskatchewan, au Manitoba, en Alberta et en Colombie-Britannique. En réponse à cette situation, l'équipe du Programme de liaison avec les Autochtones de Statistique Canada a travaillé en étroite collaboration avec les Premières Nations pour que la collecte des données du recensement soit interrompue dans plusieurs communautés des Premières Nations et, dans certains cas, ait complètement cessé.

En général, le nombre de réserves et d'établissements partiellement dénombrés a diminué de façon constante au cours des dernières décennies. En 1996, 77 réserves et établissements ont été partiellement dénombrés au cours du recensement. Ce nombre a diminué pour s'établir à 30 en 2001, puis à 22 en 2006, avant d'augmenter pour passer à 31 en 2011. On en dénombrait 14 en 2016. En raison des difficultés susmentionnées entourant la collecte de 2021, 63 réserves et établissements ont été partiellement dénombrés sur un total de 1 026 subdivisions de recensement au Canada définies comme étant « dans une réserve ».

En raison de l'évolution du nombre de réserves et d'établissements partiellement dénombrés au fil du temps, il convient de faire preuve de prudence lorsque l'on compare les données du Recensement de 2021 sur les peuples autochtones aux données des cycles antérieurs du recensement, en particulier pour les Premières Nations vivant dans une réserve. Les calculs de la croissance de la population dans le présent document sont effectués en tenant compte des réserves et des établissements partiellement dénombrés.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les réserves et les établissements partiellement dénombrés, consultez l'Annexe 1.5 – Réserves et établissements partiellement dénombrés dans le Guide du Recensement de la population, 2021.

Plus de la moitié des membres des Premières Nations vivent dans l'Ouest canadien

Carte 1  Vignette de la carte 1: En 2021, 4 membres des Premières Nations sur 10 ayant le statut d'Indien inscrit ou des traités vivaient dans une réserve
En 2021, 4 membres des Premières Nations sur 10 ayant le statut d'Indien inscrit ou des traités vivaient dans une réserve

Le Recensement de 2021 a permis de dénombrer 1 048 405 membres des Premières Nations vivant au Canada, ce qui marque la première fois que la population des Premières Nations a dépassé la barre du million dans un recensement.

Alors que plus de la moitié (55,5 %) des membres des Premières Nations vivaient dans l'Ouest canadien, l'Ontario comptait le plus grand nombre de membres des Premières Nations à l'échelle provinciale (251 030), ce qui représentait près du quart (23,9 %) de la population des Premières Nations au Canada. Par ailleurs, 1 membre des Premières Nations sur 9 (11,1 %) vivait au Québec, et 7,6 % vivaient dans le Canada atlantique. La proportion restante des membres des Premières Nations (1,9 %) vivait dans les territoires.

En 2021, près des trois quarts (71,8 %) des membres des Premières Nations avaient le statut d'Indien inscrit ou des traités en vertu de la Loi sur les Indiens, tandis que 28,2 % n'avaient pas ce statut. La proportion de membres des Premières Nations ayant le statut d'Indien inscrit ou des traités était plus élevée en 2016 (76,2 %). Cela reflète le fait que la population des Premières Nations dont les membres n'avaient pas un tel statut a augmenté à un rythme beaucoup plus soutenu en 2021 que celle dont les membres avaient un tel statut (+27,2 % par rapport à +4,1 %).

Parmi les membres de Premières Nations qui avaient le statut d'Indien inscrit ou des traités, un peu plus des deux cinquièmes (40,6 %) vivaient dans une réserve en 2021. Le terme « dans une réserve » fait référence aux subdivisions de recensement légalement affiliées aux Premières Nations ou aux bandes indiennes. Toutefois, bien que cette définition s'applique à certaines Premières Nations ayant signé un traité moderne ou une entente sur l'autonomie gouvernementale, elle ne s'applique pas à toutes. Par exemple, la plupart des Premières Nations des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon ont signé des traités modernes, mais leurs terres administrées ne sont pas considérées comme étant « dans les réserves ».

Nouvelles questions ajoutées au Recensement de 2021 

Deux nouvelles questions ont été ajoutées au questionnaire détaillé du recensement en 2021, à la suite de la mobilisation des communautés et des organisations autochtones et de la mise à l'essai exhaustive du questionnaire. Ces nouvelles questions aideront les organisations et les gouvernements des Métis et des Inuit à mieux comprendre les caractéristiques démographiques, sociales et économiques de leurs membres.

La première question posée aux répondants qui se sont identifiés comme étant Autochtones, ou qui ont identifié un autre membre de leur ménage comme étant Autochtone, était la suivante : « Cette personne est-elle un membre inscrit d'une organisation métisse ou d'un établissement métis? » Pour obtenir de plus amples renseignements sur les Métis au Canada, consultez l'article de la série Recensement en bref « Appartenance à une organisation métisse ou à un établissement métis : résultats du Recensement de la population de 2021 ».

Dans la deuxième question, on a demandé aux répondants qui se sont identifiés comme étant Autochtones, ou qui ont identifié un autre membre de leur ménage comme étant Autochtone, ce qui suit : « Cette personne est-elle inscrite en vertu d'un accord sur les revendications territoriales des Inuits ou est-elle bénéficiaire d'un accord sur les revendications territoriales des Inuits? »

La population métisse du Canada augmente à un rythme beaucoup plus faible en 2021, comparativement à cinq ans auparavant

Carte 2  Vignette de la carte 2: Plus d'un quart de million de Métis vivent en Ontario et en Alberta
Plus d'un quart de million de Métis vivent en Ontario et en Alberta

Le recensement a permis de dénombrer 624 220 Métis vivant au Canada en 2021, en hausse de 6,3 % par rapport à 2016. Bien que la croissance de la population métisse ait dépassé celle de la population non autochtone (+5,3 %) au cours de la même période, la différence n'était pas aussi importante qu'au cours des années précédentes. De 2011 à 2016, la population se déclarant métisse a augmenté de près du tiers (+30,0 %).

En 2021, plus de 4 Métis sur 5 (83,2 %) vivaient en Ontario ou dans l'Ouest canadien. L'Ontario comptait la population métisse la plus nombreuse (134 615 personnes), suivi de l'Alberta (127 470).

À la suite de discussions auprès des organisations, des gouvernements et des intervenants pour les Métis, le questionnaire détaillé du Recensement de la population de 2021 a recueilli pour la première fois des données sur l'appartenance à une organisation métisse ou à un établissement métis.

Le recensement a permis de dénombrer 224 655 personnes ayant déclaré être membre d'une organisation métisse ou d'un établissement métis, dont quatre cinquièmes (79,8 %) ont déclaré appartenir à l'une des cinq organisations signataires de l'Accord Canada–Nation métisse (2017). Pour obtenir de plus amples renseignements sur les Métis au Canada, consultez l'article de la série Recensement en bref « Appartenance à une organisation métisse ou à un établissement métis : résultats du Recensement de la population de 2021 ».

La Métis Nation of Alberta (45 350 personnes en 2021) comptait le plus grand nombre de membres parmi les organisations métisses, suivie de près par la Manitoba Metis Federation (43 920), puis par la Métis Nation of Ontario (36 240), la Métis Nation British Columbia (27 140) et la Métis Nation – Saskatchewan (26 700).

Outre les organisations métisses, huit établissements métis de l'Alberta ont été établis en vertu de la Métis Population Betterment Act de 1938 de l'Assemblée législative de l'Alberta. Ces communautés, situées dans le centre et le nord de l'Alberta, constituent la seule assise territoriale des Métis officiellement reconnue par un gouvernement provincial. En 2021, 3 540 personnes ont déclaré appartenir à l'un des huit établissements métis de l'Alberta, celui de Kikino étant le plus grand (710).

Plus des deux tiers des Inuit vivent dans l'Inuit Nunangat, mais la population inuite à l'extérieur de l'Inuit Nunangat augmente rapidement

Carte 3  Vignette de la carte 3: Le Nunavut compte la plus grande population inuite au Canada, tandis que le nombre d'Inuit vivant à l'extérieur de l'Inuit Nunangat augmente
Le Nunavut compte la plus grande population inuite au Canada, tandis que le nombre d'Inuit vivant à l'extérieur de l'Inuit Nunangat augmente

Le recensement a permis de dénombrer 70 545 Inuit vivant au Canada en 2021, en hausse de 8,5 % par rapport à cinq ans auparavant.

L'Inuit Nunangat, la patrie des Inuit au Canada, se compose de quatre régions. À l'extrême ouest, on retrouve la région désignée des Inuvialuit, située dans le nord du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest. À côté se trouve le Nunavut, le troisième territoire du Canada, officiellement créé en 1999. Le Nunavik, la deuxième région en importance pour sa population, est situé le long des côtes ouest et nord du Québec. Enfin, le Nunatsiavut se trouve le long de la côte nord du Labrador.

Plus des deux tiers (69,0 %) des Inuit vivaient dans l'Inuit Nunangat en 2021, en baisse par rapport à 72,8 % en 2016, ce qui reflète la croissance plus rapide de la population inuite vivant à l'extérieur de l'Inuit Nunangat (+23,6 %).

En 2021, plus de 2 Inuit sur 5 (30 865 personnes) vivaient au Nunavut, ce qui représente 43,7 % de la population inuite totale du Canada. De plus, 12 595 Inuit vivaient au Nunavik, 3 145, dans la région désignée des Inuvialuit et 2 095, au Nunatsiavut.

Au total, un peu plus des quatre cinquièmes (80,6 %) des Inuit au Canada ont déclaré être inscrits en vertu d'un accord sur les revendications territoriales des Inuit ou être bénéficiaires d'un tel accord. Le plus grand groupe de demandeurs (33 310 personnes) faisait partie de l'Accord sur les revendications territoriales du Nunavut, et la majeure partie (88,4 %) de ce groupe vivait dans le territoire du Nunavut. Le deuxième groupe en importance (15 505 personnes) était celui des membres de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, dont 79,5 % vivaient au Nunavik.

Endroit où le recensement dénombre les gens

Le recensement recueille des données auprès des répondants en fonction de leur lieu habituel de résidence. Dans certains cas, les répondants ont plus d'une option à envisager. Par exemple, une personne peut passer une partie de l'année dans une communauté dont elle est membre et une autre partie de l'année à fréquenter l'université ou à recevoir des soins médicaux à long terme dans une ville voisine, où davantage de choix d'études ou d'options de traitement sont disponibles. Dans ces types de circonstances, le répondant détermine lui-même son lieu de résidence. Un seul emplacement est dénombré afin de veiller à ce que les personnes ne soient dénombrées qu'une seule fois.

Des études sur la couverture sont menées par Statistique Canada pour évaluer la mesure dans laquelle le recensement dénombre la population. Ces études évaluent l'incidence nette de l'omission de certaines personnes et du fait que d'autres sont dénombrées plus d'une fois dans le cadre du recensement. En 2023, des estimations de la couverture seront disponibles pour la population autochtone, fondées sur les données du Recensement de 2021.

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez les publications suivantes : « L'endroit où vous vous sentez chez vous  » et « Guide du Recensement de la population, 2021 ».

La population autochtone continue de croître dans les grands centres urbains

Carte 4  Vignette de la carte 4: Winnipeg compte la plus grande population autochtone au Canada
Winnipeg compte la plus grande population autochtone au Canada

La première diffusion du Recensement de 2021 a montré que près de 3 Canadiens sur 4 vivaient dans de grands centres urbains d'au moins 100 000 habitants, appelés des régions métropolitaines de recensement. En 2021, 801 045 Autochtones vivaient dans de grands centres urbains.

Les Autochtones étaient plus susceptibles de vivre dans une grande ville en 2021 qu'en 2016. Au cours de cette période de cinq ans, la population autochtone vivant dans un grand centre urbain a augmenté de 12,5 %. Parmi la population autochtone, la proportion vivant dans un grand centre urbain a progressé, passant de 43,1 % à 44,3 %.

Dans certains cas, des Autochtones, en particulier ceux qui vivent dans des endroits éloignés et nordiques, peuvent habiter temporairement dans un grand centre urbain pour avoir accès à des soins médicaux ou pour d'autres raisons. Toutefois, le Recensement de la population permet le dénombrement des personnes en fonction de leur lieu habituel de résidence, ce qui peut révéler des différences entre la population totale dans un centre urbain à un moment donné et la population enregistrée au jour du recensement.

En 2021, Winnipeg comptait la population autochtone la plus nombreuse, soit 102 080 personnes, laquelle était suivie de celle d'Edmonton (87 605) et de celle de Vancouver (63 345).

De 2016 à 2021, les plus fortes augmentations de la population autochtone ont été observées à Edmonton (+11 400, +15,0 %), à Montréal (+11 265, +32,4 %) et à Winnipeg (+8 750, +9,4 %). Bien que la population autochtone ait augmenté dans la plupart des grands centres urbains au cours de la même période, elle a légèrement diminué à Toronto (-1 685, -3,6 %).

En 2021, 420 885 membres des Premières Nations vivaient dans de grands centres urbains, ce qui représente 40,1 % de la population totale des Premières Nations. Ce chiffre était plus élevé pour les membres des Premières Nations n'ayant pas le statut d'Indien inscrit ou des traités (59,4 %) que pour ceux ayant un tel statut (32,6 %).

Plus de la moitié (55,4 %) des Métis vivaient dans de grands centres urbains en 2021. Winnipeg comptait la population métisse la plus nombreuse au Canada, laquelle était suivie de celles d'Edmonton, de Calgary et de Vancouver. Ensemble, ces quatre centres urbains représentaient près du quart (24,1 %) de la population métisse totale au Canada.

En 2021, 15,3 % des Inuit vivaient dans un grand centre urbain, en hausse comparativement à 13,0 % en 2016. Au total, trois centres urbains comptaient une population inuite de plus de 1 000 personnes : Ottawa–Gatineau (1 730), Edmonton (1 290) et Montréal (1 130).

Infographie 3  Vignette de l'infographie 3: Bien que les Autochtones demeurent plus jeunes que la population non autochtone, les jeunes enfants autochtones (de 0 à 4 ans) représentent une plus petite proportion de la population que par le passé
Bien que les Autochtones demeurent plus jeunes que la population non autochtone, les jeunes enfants autochtones (de 0 à 4 ans) représentent une plus petite proportion de la population que par le passé

Infographie 4  Vignette de l'infographie 4: La population des Premières Nations est en moyenne plus jeune que la population non autochtone, et 1 membre des Premières Nations sur 6 est maintenant âgé de 65 ans et plus
La population des Premières Nations est en moyenne plus jeune que la population non autochtone, et 1 membre des Premières Nations sur 6 est maintenant âgé de 65 ans et plus

Infographie 5  Vignette de l'infographie 5: La structure par âge de la population métisse ressemble davantage à celle de la population non autochtone qu'à celle d'autres groupes autochtones
La structure par âge de la population métisse ressemble davantage à celle de la population non autochtone qu'à celle d'autres groupes autochtones

Infographie 6  Vignette de l'infographie 6: Les Inuit comptent parmi les populations les plus jeunes au Canada, un tiers d'entre eux étant âgés de 14 ans et moins
Les Inuit comptent parmi les populations les plus jeunes au Canada, un tiers d'entre eux étant âgés de 14 ans et moins

Près des deux tiers des Autochtones sont en âge de travailler

Poursuivant la tendance observée dans les recensements précédents, le Recensement de 2021 a montré que la population autochtone est plus jeune que la population non autochtone. L'âge moyen des Autochtones était de 33,6 ans en 2021, comparativement à 41,8 ans pour la population non autochtone.

Parmi les trois groupes, les Inuit étaient les plus jeunes. Leur âge moyen était de 28,9 ans; ils étaient suivis des membres des Premières Nations (32,5 ans) et des Métis (35,9 ans).

En 2021, 459 215 enfants autochtones étaient âgés de 14 ans ou moins, ce qui représente le quart (25,4 %) de la population autochtone totale. En comparaison, 16,0 % de la population non autochtone était âgée de 14 ans ou moins.

Un peu moins des deux tiers (65,1 %) des Autochtones étaient en âge de travailler (15 à 64 ans) en 2021. Selon la diffusion du Recensement de 2021 le 27 avril 2022 portant sur la transformation démographique du Canada, la part de la population en âge de travailler à l'approche de la retraite était plus élevée qu'à tout autre moment de l'histoire du Canada. Toutefois, ce n'était pas le cas pour les Autochtones.

Bien que les proportions d'Autochtones et de non-Autochtones âgés de 15 à 64 ans aient été semblables en 2021 (65,1 % par rapport à 65,4 %), la proportion de personnes approchant de l'âge de la retraite (55 à 64 ans) était plus faible chez la population autochtone que chez la population non autochtone. Un peu plus de 1 Autochtone en âge de travailler sur 6 (17,2 %) approchait de l'âge de la retraite, comparativement à 22,0 % parmi la population non autochtone. Comme une plus grande proportion de la population non autochtone approche de l'âge de la retraite, les données du prochain recensement pourraient rendre compte d'une population autochtone représentant une plus grande part de la population active.

Malgré la jeunesse relative des Autochtones, la proportion d'Autochtones âgés de 65 ans et plus continue de croître, comme dans la population totale. De 2016 à 2021, la proportion d'Autochtones âgés de 65 ans et plus a augmenté, passant de 7,3 % à 9,5 %.

Diversité de genre chez les peuples autochtones

À la suite d'un vaste processus de mobilisation à l'échelle du Canada (Résultats de la consultation du Recensement de la population de 2021 : Ce que nous ont dit les Canadiens), le Recensement de la population a ajouté du nouveau contenu sur le genre.

Pour de nombreuses personnes, le genre correspond à leur sexe à la naissance (hommes et femmes cisgenres). Pour certains, ces deux notions ne correspondent pas (hommes et femmes transgenres) ou leur genre n'est pas exclusivement « homme » ou « femme » (personnes non binaires). Au sein de nombreuses communautés et cultures autochtones, la diversité de genre est acceptée depuis longtemps, souvent reflétée dans le terme « bispirituel ».

La plupart des 1 348 040 Autochtones au Canada âgés de 15 ans et plus étaient soit des hommes cisgenres (47,4 %) ou des femmes cisgenres (51,9 %), ce qui signifie que leur sexe à la naissance correspond à leur genre déclaré dans le questionnaire du recensement. On comptait également 4 180 Autochtones transgenres, dont 43,7 % étaient des hommes transgenres et 56,3 %, des femmes transgenres. Les 4 455 autres Autochtones âgés de 15 ans et plus étaient des personnes non binaires.

Les Autochtones âgés de 15 ans et plus étaient deux fois plus susceptibles d'être des personnes transgenres ou des personnes non binaires que les non-Autochtones (0,6 % par rapport à 0,3 %). Cette différence reflète en partie l'âge moyen plus jeune des Autochtones, car les jeunes étaient également plus susceptibles que les personnes plus âgées d'être transgenres ou non binaires. Toutefois, même parmi les 15 à 24 ans, les Autochtones étaient plus susceptibles d'être transgenres ou non binaires que les non-Autochtones (1,3 % par rapport à 0,8 %).

Pour obtenir de plus amples renseignements et une analyse de la diversité de genre au Canada, consultez l'article du Quotidien intitulé « Le Canada est le premier pays à produire des données sur les personnes transgenres et les personnes non binaires à l'aide du recensement  ».

Les enfants autochtones sont plus susceptibles de vivre avec leurs grands-parents

Les cycles antérieurs du recensement ont permis de souligner les diverses caractéristiques familiales des Autochtones, dont bon nombre vivent dans des foyers multigénérationnels, aux côtés de leurs parents, de leurs grands-parents et d'autres personnes apparentées. Parmi les 459 210 enfants autochtones âgés de 14 ans et moins, une proportion plus élevée vivait avec au moins un des grands-parents, comparativement aux enfants non autochtones. Pour les familles des Premières Nations, des Métis et des Inuit, les grands-parents jouent souvent un rôle important dans l'éducation des enfants et la transmission des valeurs, des traditions et des connaissances culturelles aux jeunes générations.

En 2021, 14,2 % des enfants autochtones vivaient avec au moins un de leurs grands-parents, comparativement à 8,9 % des enfants non autochtones. Parmi tous les enfants autochtones qui vivaient avec leurs grands-parents, la plupart (78,0 %) vivaient dans un foyer multigénérationnel où étaient présents au moins un parent et au moins un des grands-parents. La proportion restante de 22,0 % vivait dans une famille sans génération intermédiaire avec au moins un des grands-parents, mais où aucun parent n'était présent. Cela reflétait les conclusions antérieures du Recensement de 2021 sur les caractéristiques familiales et du ménage des personnes au Canada.

La majorité (56,0 %) des enfants autochtones vivaient dans un ménage biparental en 2021.

Plus du tiers (35,8 %) des enfants autochtones vivaient dans un ménage monoparental. La plupart d'entre eux (79,5 %) vivaient avec leur mère, et les autres, avec leur père.

En 2020, le gouvernement du Canada a adopté la Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Cette loi visait à réduire la surreprésentation des enfants et des jeunes autochtones en famille d'accueil et à améliorer les services à l'enfance et à la famille. Parmi les enfants des ménages privés en 2021, les enfants autochtones étaient plus susceptibles d'être en famille d'accueil que les enfants non autochtones (3,2 % par rapport à 0,2 %).

Au total, les enfants autochtones représentaient plus de la moitié (53,8 %) de tous les enfants en famille d'accueil, alors qu'ils représentaient 7,7 % de tous les enfants âgés de 14 ans et moins à l'échelle nationale. En 2021, la proportion d'enfants autochtones en famille d'accueil était essentiellement inchangée par rapport à cinq ans plus tôt.

La proportion d'Autochtones vivant dans des logements surpeuplés et dans des logements nécessitant des réparations majeures est en baisse depuis 2016, mais elle demeure plus élevée que celle de la population non autochtone

En raison d'un certain nombre d'obstacles auxquels font face les communautés autochtones, des conditions de logement inadéquates constituent un problème important pour les Autochtones au Canada. Les Autochtones sont plus susceptibles de vivre dans une communauté éloignée ou nordique, où l'accès limité aux matériaux et aux fournitures de construction et leurs coûts élevés s'ajoutent aux défis liés à la construction ou à l'entretien de logements. De plus, pour les communautés des Premières Nations vivant dans les réserves, il peut être difficile d'obtenir du financement pour acheter, construire ou rénover un logement en raison de l'application de la Loi sur les Indiens, qui ne permet pas l'utilisation de propriétés dans les réserves comme garanties dans un accord de prêt.

En 2021, près de 1 Autochtone sur 6 (16,4 %) vivait dans un logement qui avait besoin de réparations majeures, un taux près de trois fois plus élevé que celui de la population non autochtone (5,7 %). Parmi les Autochtones, les Métis étaient les moins susceptibles de vivre dans un logement nécessitant des réparations majeures (10,0 %), suivis des membres des Premières Nations (19,7 %) et des Inuit (26,2 %).

Plus du tiers des membres des Premières Nations ayant le statut d'Indien inscrit ou des traités (37,4 %) vivant dans une réserve occupaient un logement nécessitant des réparations majeures en 2021, comparativement à 12,7 % de ceux vivant hors réserve. Une tendance semblable était évidente chez les Inuit; ceux qui résident dans l'Inuit Nunangat étaient près de trois fois plus susceptibles d'habiter un logement nécessitant des réparations majeures que ceux vivant à l'extérieur de l'Inuit Nunangat (32,7 % par rapport à 11,5 %).

Malgré une proportion globalement plus élevée d'Autochtones vivant dans un logement nécessitant des réparations majeures, la part d'Autochtones vivant dans un tel logement a diminué de 2,7 points de pourcentage de 2016 à 2021. Cette part a reculé pour les Premières Nations (-3,9 points de pourcentage) et les Métis (-1,2 point de pourcentage); toutefois, la part des Inuit était à peu près la même en 2021 comparativement à cinq ans plus tôt. L'écart entre la proportion de la population autochtone et la proportion de la population non autochtone vivant dans un logement nécessitant des réparations majeures a également diminué, passant de 13,0 points de pourcentage en 2016 à 10,7 points de pourcentage en 2021.

En 2021, 17,1 % des Autochtones vivaient dans un logement surpeuplé (logement considéré comme ne convenant pas au nombre de personnes y vivant, selon la Norme nationale d'occupation). En comparaison, 9,4 % de la population non autochtone vivait dans un logement surpeuplé. En 2021, les Inuit étaient les plus susceptibles de vivre dans un logement surpeuplé (40,1 %), suivis des membres des Premières Nations (21,4 %) et des Métis (7,9 %).

Les membres des Premières Nations ayant le statut d'Indien inscrit ou des traités et vivant dans une réserve étaient près de deux fois plus susceptibles d'habiter un logement surpeuplé, comparativement à ceux vivant hors réserve (35,7 % par rapport à 18,4 %). La part des Inuit vivant dans un logement surpeuplé provenait principalement des Inuit vivant dans l'Inuit Nunangat puisqu'ils étaient plus de quatre fois plus susceptibles d'habiter un logement surpeuplé que les Inuit vivant à l'extérieur de l'Inuit Nunangat (52,9 % par rapport à 11,4 %).

Alors que les Autochtones étaient plus susceptibles que les non-Autochtones de vivre dans un logement surpeuplé, l'écart entre les deux groupes a diminué, passant de 9,5 points de pourcentage en 2016 à 7,8 points de pourcentage en 2021.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les conditions de logement des autochtones, consultez l'article de la série Recensement en bref « Les conditions de logement des Premières Nations, des Métis et des Inuit au Canada selon les données du Recensement de 2021 ».

Les Autochtones sont beaucoup plus susceptibles de vivre dans un ménage à faible revenu que les non-Autochtones

Pour la première fois, le Recensement de 2021 a rendu disponibles des données sur le faible revenu pour toutes les régions géographiques du Canada, y compris les réserves et les régions du Nord. Sur les 1,8 million d'Autochtones vivant au Canada en 2021, 18,8 % vivaient dans un ménage à faible revenu, selon la mesure de faible revenu après impôt, comparativement à 10,7 % de la population non autochtone.

La proportion d'Autochtones vivant dans un ménage à faible revenu était beaucoup plus faible en 2021 qu'en 2016 (18,8 % par rapport à 28,1 %). Comme l'ont montré les résultats de la diffusion du recensement sur le revenu, cette tendance à la baisse du faible revenu a été observée dans l'ensemble du Canada et était en grande partie attribuable aux transferts gouvernementaux en réaction à la pandémie de COVID-19. Au cours de la pandémie, dans l'ensemble du Canada, les gouvernements ont imposé des restrictions aux entreprises, aux écoles, aux universités et aux collèges afin de ralentir la propagation de la COVID-19, ce qui a entraîné des situations de travail précaires pour des millions de personnes au Canada. Afin d'atténuer les difficultés financières liées à la pandémie, le gouvernement fédéral a créé un certain nombre de programmes d'aide, comme la Prestation canadienne d'urgence, la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants et la Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants.

Parmi les trois groupes autochtones, le taux de faible revenu était le plus élevé chez les membres des Premières Nations (22,7 %). Il était particulièrement élevé chez les membres ayant le statut d'Indien inscrit ou des traités vivant dans une réserve, dont près de 1 sur 3 (31,4 %) vivait dans un ménage à faible revenu.

Au total, 1 Inuit sur 6 (16,6 %) et 1 Métis sur 8 (12,8 %) vivaient dans un ménage à faible revenu. La proportion d'Inuit vivant dans un ménage à faible revenu était semblable pour les Inuit vivant dans l'Inuit Nunangat (16,5 %) et ceux vivant à l'extérieur de l'Inuit Nunangat (16,8 %). Toutefois, ces chiffres ne tiennent pas compte des coûts relatifs des biens et du logement dans l'Inuit Nunangat, qui sont considérablement plus élevés que la moyenne nationale.

Près du quart (24,6 %) des enfants autochtones âgés de 14 ans et moins vivaient dans un ménage à faible revenu en 2021, soit plus du double du taux observé chez les enfants non autochtones (11,1 %).

Moins d'Autochtones déclarent une langue autochtone comme langue maternelle, tandis qu'un plus grand nombre apprennent une langue autochtone comme langue seconde

Plus de 70 langues autochtones ont été déclarées dans le cadre du Recensement de 2021. Au total, 237 420 Autochtones ont déclaré parler une langue autochtone assez bien pour tenir une conversation.

En 2019, la Loi sur les langues autochtones a été promulguée et avait pour objectif « de soutenir et de promouvoir l'usage des langues autochtones ». À la suite de cette mesure législative, le Bureau du commissaire aux langues autochtones a été créé avec le mandat de soutenir les peuples autochtones dans leurs efforts visant à se réapproprier les langues autochtones, de même qu'à les revitaliser, les maintenir et les renforcer.

Bien que le travail visant à revitaliser les langues autochtones reflète leur importance pour les peuples autochtones, il tient également compte de la réalité selon laquelle de nombreuses langues, ayant autrefois prospéré, sont désormais en péril. Un certain nombre de langues autochtones comptaient moins de 1 000 locuteurs. Par exemple, le wolastoqewi (malécite), la langue traditionnelle de nombreuses Premières Nations du Canada atlantique, était parlé par 795 Autochtones en 2021. De même, le gwich'in (dans la famille de langues athabascanes) était parlé par 275 Autochtones.

Des langues autochtones comptant un plus petit nombre de locuteurs sont en outre des « isolats », ce qui signifie qu'elles ne peuvent pas être catégorisées dans une plus grande famille de langues. Il s'agit notamment du mitchif (1 845 locuteurs), la langue de la Nation métisse, ainsi que du haïda (220 locuteurs) et du ktunaxa (kutenai) (210 locuteurs), tous deux parlés par les membres des Premières Nations de la Colombie-Britannique.

Les langues autochtones les plus couramment parlées chez les peuples autochtones étaient les langues cries, comptant 86 480 locuteurs. Bien que la version la plus courante du cri soit le « cri » sans autre précision (60 160 locuteurs), les langues cries peuvent être réparties en un certain nombre de dialectes différents, comme le nehiyawewin (cri des Plaines) (11 730 locuteurs), le nihithawiwin (cri des bois) (5 015 locuteurs), l'iyiyiw-ayimiwin (cri du Nord-Est) (4 785 locuteurs), le nehinawewin (cri des marais) (4 580 locuteurs), l'inu ayimun (cri du Sud-Est) (890 locuteurs) et l'ililimowin (cri de Moose) (400 locuteurs).

Parmi les membres des Premières Nations, les langues autochtones les plus couramment parlées étaient les langues cries (80 175 locuteurs), les langues ojibwées (24 255 locuteurs) et l'oji-cri (15 110 locuteurs).

Les langues autochtones les plus courantes chez les Métis étaient les langues cries (4 650 locuteurs), le mitchif (1 485 locuteurs) et le déné (1 035 locuteurs).

Collectivement, les langues autochtones parlées par les Inuit sont appelées « inuktut ». L'inuktitut était la deuxième langue autochtone en importance au Canada, parlée par 39 620 Inuit. Les autres dialectes de l'inuktut parlés par les Inuit comprennent l'inuinnaqtun (735 locuteurs) et l'inuvialuktun (330 locuteurs).

De 2016 à 2021, le nombre d'Autochtones ayant déclaré parler une langue autochtone assez bien pour tenir une conversation a diminué de 4,3 %. Cela s'explique en grande partie par la baisse du nombre d'Autochtones ayant une langue maternelle autochtone (c'est-à-dire la première langue apprise dans l'enfance qui était encore comprise), puisque cette part a diminué de 8,1 % au cours de la période. Toutefois, le nombre d'Autochtones qui pouvaient parler une langue autochtone, mais qui n'avaient pas de langue maternelle autochtone a augmenté de 7,0 % au cours de la même période. Ce changement reflète une proportion croissante d'Autochtones qui apprennent une langue autochtone comme langue seconde.

La majorité (72,3 %) des Autochtones qui pouvaient parler une langue autochtone ont déclaré avoir une langue autochtone comme langue maternelle. Il s'agit d'une proportion légèrement plus faible qu'en 2016, année au cours de laquelle un peu plus des trois quarts (75,3 %) des Autochtones qui pouvaient parler une langue autochtone avaient également une langue maternelle autochtone.

Regard vers l'avenir

Au cours des prochains mois, d'autres diffusions du Recensement de 2021 fourniront plus de renseignements sur les Premières Nations, les Métis et les Inuit au Canada, notamment des renseignements sur les caractéristiques relatives à l'éducation et à la population active.

  Note aux lecteurs

Les Canadiennes et les Canadiens sont invités à télécharger l'application StatsCAN pour visualiser les résultats du recensement.

Définitions, concepts et géographie

Les taux de croissance démographiques présentés dans le présent document ont été calculés en faisant la différence de taille de la population entre deux dates (par exemple, entre deux recensements), puis en divisant cette différence par la population de la première date. Les taux sont exprimés en pourcentage. Une autre mesure est prise pour tenir compte des réserves et des établissements partiellement dénombrés lorsque les données n'ont pas été recueillies au cours de l'un ou l'autre des deux cycles de recensement.

Toutes les données et tous les résultats présentés dans le présent document reposent sur les limites géographiques de 2021.

Pour obtenir les définitions détaillées des régions métropolitaines de recensement, veuillez consulter le Dictionnaire du recensement.

Pour la première fois en 2021, le recensement comportait des questions portant sur le sexe à la naissance et le genre des personnes. Bien que les données sur le sexe à la naissance soient nécessaires pour mesurer certains indicateurs, aux fins de la présente diffusion, le genre (et non le sexe) est maintenant la variable normalisée utilisée dans les concepts et les classifications. Pour obtenir plus de renseignements sur le nouveau concept de genre, consultez le Guide de référence sur l'âge, le sexe à la naissance et le genre, Recensement de la population, 2021.

Étant donné que la taille de la population non binaire est petite, il est parfois nécessaire d'agréger les données dans une variable sur le genre à deux catégories pour protéger la confidentialité des réponses fournies. Dans ces cas, les personnes dans la catégorie « personnes non binaires » sont réparties dans les deux autres catégories de genre. Sauf indication contraire dans le texte, la catégorie « hommes » comprend les hommes (et/ou les garçons) de même que certaines personnes non binaires. La catégorie « femmes » comprend les femmes (et/ou les filles) de même que certaines personnes non binaires.

Un feuillet d'information sur les concepts de genre intitulé Combler les lacunes : renseignements sur le genre dans le cadre du Recensement de 2021 est également disponible.

Produits et diffusions du Recensement de la population de 2021

Aujourd'hui, Statistique Canada diffuse la cinquième série de résultats tirés du Recensement de la population de 2021.

Plusieurs produits du Recensement de 2021 sont maintenant accessibles à partir du module Web du Programme du recensement de 2021. Ce module Web a été conçu pour donner un accès facile et sans frais aux données du recensement.

Les produits analytiques comprennent un communiqué dans Le Quotidien, deux articles dans Recensement en bref et une infographie.

Les produits de données comprennent les résultats pour les des Premières Nations, Métis et Inuit, pour de nombreuses régions géographiques normalisées, et sont accessibles au moyen du Profil du recensement et des tableaux de données.

La série Perspective géographique présente des données et des faits saillants sur des thèmes clés de ce communiqué du Quotidien pour divers niveaux géographiques.

Les produits de référence sont conçus pour aider les utilisateurs à tirer le maximum des données du recensement. Ils comprennent le Guide du Recensement de la population, 2021, le Dictionnaire, Recensement de la population, 2021, les questionnaires du Recensement de la population de 2021 et les Lignes directrices sur la qualité des données du Recensement de 2021. Le Guide de référence sur les peuples autochtones est également accessible. Le dictionnaire, les guides de référence, et les lignes directrices sur la qualité des données sont mis à jour en fonction des nouveaux renseignements tout au long du cycle de diffusion.

Les produits et services géographiques liés au Programme du Recensement de 2021 se trouvent sous Géographie du recensement. Cela comprend GéoRecherche, un outil de cartographie interactif, Perspective géographique, et le Visualisateur de données du Programme du recensement, qui sont des outils de visualisation de données.

Il est possible de visualiser les capsules sur les concepts du recensement à partir du centre de formation du recensement.

On peut également consulter l'infographie intitulée Premières Nations, Métis et Inuit au Canada.

Au cours des prochains mois, Statistique Canada continuera à diffuser des résultats du Recensement de la population de 2021 et brossera un portrait encore plus complet de la population canadienne. Veuillez consulter le calendrier de diffusion du Recensement de 2021 pour connaître les dates de diffusion de données et des analyses touchant différents thèmes tout au long de l'année 2022.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias (statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca).

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