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L'automatisation des tâches professionnelles pourrait toucher davantage les femmes que les hommes

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Diffusion : 2020-09-24

Les récents progrès réalisés au chapitre de l'intelligence artificielle ont alimenté les craintes relatives aux répercussions éventuelles de l'automatisation en milieu de travail. Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 pourrait accélérer l'implantation de nouvelles technologies, car les entreprises pourraient vouloir rendre la production et la livraison de leurs biens, de même que la prestation de leurs services, plus souples à l'avenir. Alors que les travailleurs qualifiés pourraient devenir plus productifs en complétant les tâches exécutées grâce aux nouvelles technologies ou en travaillant directement avec elles, d'autres pourraient avoir besoin de se perfectionner. Dans les deux cas, les emplois pourraient être transformés, les robots et les algorithmes informatiques prenant le relais des tâches routinières non cognitives, et les humains se spécialisant davantage dans les tâches cognitives non routinières. De tels changements toucheraient les femmes et les hommes de différentes façons, selon les tâches qu'ils accomplissent et la mesure dans laquelle elles sont automatisables

Une nouvelle étude publiée par Statistique Canada est la première à fournir un examen détaillé du risque que pose l'automatisation, sur le plan de la transformation des emplois, pour les femmes et les hommes, en fonction des tâches qu'ils accomplissent dans le cadre de leur emploi.

Selon les résultats de l'étude, en 2016 (avant la COVID-19), les femmes et les hommes étaient aussi susceptibles les uns que les autres de courir un risque élevé de transformation de leur emploi en raison de l'automatisation (environ 11 %). Cependant, les femmes (44,4 %) étaient plus susceptibles que les hommes (34,8 %) de courir un risque moyen à élevé de transformation de leur emploi en raison de l'automatisation.

L'écart dans la proportion de femmes et d'hommes pour qui le risque de transformation de l'emploi, en raison de l'automatisation, était moyen à élevé n'a pu être expliqué par les différences entre les sexes sur le plan des caractéristiques personnelles et professionnelles (p. ex. l'âge, le niveau de scolarité, l'industrie, la profession). L'écart pourrait en fait être attribuable au fait que les femmes et les hommes accomplissent différentes tâches et que ces différences ne sont pas prises en compte dans les données. En effet, des recherches antérieures ont révélé que les femmes sont plus susceptibles de déclarer accomplir des tâches répétitives que les hommes exerçant la même profession, de sorte qu'il est possible qu'elles courent un risque accru de transformation de leur emploi en raison de l'automatisation.

La proportion plus élevée de femmes que d'hommes courant un risque moyen à élevé de transformation de leur emploi en raison de l'automatisation a été observée dans de nombreux sous-groupes de population et dans certains cas, l'écart était particulièrement grand. Par exemple, alors que le risque était moyen à élevé pour 33,9 % des hommes de 55 ans et plus, c'était le cas de 58,6 % des femmes du même groupe d'âge. Chez les travailleurs sans diplôme d'études postsecondaires, une plus grande proportion de femmes (75,8 %) que d'hommes (60,0 %) couraient un risque moyen à élevé de transformation de leur emploi.

Les femmes qui ont déclaré avoir une incapacité, qui n'étaient pas membre d'un syndicat, qui n'étaient pas couvertes par une convention collective ou qui travaillaient pour une petite entreprise (comptant 10 employés ou moins) étaient aussi plus susceptibles que leurs homologues de sexe masculin de courir un risque moyen à élevé de transformation de leur emploi en raison de l'automatisation.

Il importe de noter que ces estimations des risques sont fondées, en grande partie, sur la faisabilité technologique de l'automatisation des tâches d'un poste. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les employeurs peuvent ne pas remplacer immédiatement les humains par des robots, même si la technologie le permet. Il peut s'agir de facteurs financiers, de facteurs juridiques ou de facteurs liés à la demande. Par conséquent, un risque élevé d'automatisation ne signifie pas nécessairement un risque élevé de perte d'emploi. Cela dit, les estimations présentées dans le cadre de ce communiqué ont été produites avant la pandémie de COVID-19, laquelle pourrait accélérer l'automatisation en milieu de travail.

  Note aux lecteurs

L'étude est fondée sur les données de l'Étude longitudinale et internationale des adultes (ELIA) de 2016 et sur des recherches antérieures qui fournissent des estimations du risque d'automatisation selon la profession. Les estimations du risque d'automatisation sont produites selon diverses caractéristiques liées aux travailleurs et aux entreprises et tiennent compte de 25 tâches différentes qui peuvent varier au sein même de la même profession (p. ex. fournir des renseignements, vendre des produits ou services, résoudre des problèmes, réaliser du travail physique). Un risque élevé de transformation de l'emploi attribuable à l'automatisation se définit comme une probabilité de 70 % et plus, alors qu'un risque de moyen à élevé se définit comme une probabilité de 50 % et plus.

Produits

L'étude Automatisation et différences entre les sexes : la transformation des emplois est-elle plus probable chez les femmes?, qui fait partie de la série Direction des études analytiques : documents de recherche (Numéro au catalogue11F0019M), est maintenant accessible.

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