Transport ferroviaire, 2018
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Diffusion : 2020-05-15
En 2018, les chemins de fer canadiens ont déclaré des recettes d'exploitation record de 16,3 milliards de dollars, en hausse de 9,6 % par rapport à 2017. Cette augmentation était principalement attribuable au transport de marchandises, qui représentait 91,6 % de l'ensemble des recettes d'exploitation. La part restante, soit 8,4 %, correspondait aux recettes liées au transport de passagers et aux autres recettes d'exploitation.
Les transporteurs de marchandises ont enregistré la plus forte croissance de leurs recettes en quatre ans, soit une augmentation de 10,3 % par rapport à 2017. Le tonnage de marchandises s'est accru de 5,4 % pour atteindre 328,5 millions de tonnes. L'augmentation du volume de marchandises de valeur, comme le mazout et le pétrole brut, a contribué à la croissance des recettes d'exploitation.
De l'autre côté du registre, les dépenses d'exploitation des transporteurs ferroviaires ont augmenté de 15,7 % pour se chiffrer à 10,8 milliards de dollars, ce qui a atténué la croissance des recettes. Les dépenses ont augmenté dans toutes les composantes; les frais généraux d'administration, y compris les salaires et traitements (+31,5 %), et les dépenses en carburant diesel (+27,0 %) représentaient les plus fortes hausses, suivis des dépenses d'exploitation ferroviaire (+16,3 %), des dépenses liées à l'entretien des voies ferroviaires (+14,3 %) et des dépenses en équipement (+1,5 %).
En raison des dépenses croissantes, le ratio d'exploitation de l'industrie (les dépenses d'exploitation exprimées en proportion des recettes d'exploitation) est passé de 0,63 en 2017 à 0,66 en 2018. Autrement dit, l'industrie ferroviaire a dépensé 66 $ pour générer 100 $ de recettes en 2018.
Graphique 1
Recettes et dépenses d'exploitation de l'industrie ferroviaire, 2010 à 2018
Le rendement opérationnel augmente alors que la productivité du travail recule
En 2018, l'industrie ferroviaire canadienne a transporté plus de tonnes de fret payant — fret pour lequel un paiement a été effectué — sur des distances comparables à celles observées un an plus tôt. La distance moyenne de fret payant était de 1 253 kilomètres en 2018, en hausse de 0,9 % par rapport à 2017. Au cours de la même période, le nombre moyen de wagons par train de marchandises a diminué de 2,3 % pour se situer à 111, tandis que la vitesse moyenne des trains s'est repliée de 7,2 % pour s'établir à environ 38 kilomètres à l'heure. Les tonnes-kilomètres payantes — le déplacement d'une tonne de fret payant sur une distance d'un kilomètre — se sont accrues de 5,8 % en 2018.
Transportant plus de marchandises en 2018, l'industrie ferroviaire canadienne a consommé 2,1 milliards de litres de carburant diesel, ce qui représente une hausse de 6,2 % par rapport à 2017. Le rendement énergétique était stable, s'élevant à 212 tonnes-kilomètres payantes par litre de carburant consommé. Toutefois, le coût du diesel a progressé de 19,8 % pour se chiffrer à 92 cents le litre en 2018, menant à une hausse de 27,0 % des frais de carburant pour atteindre un peu moins de 2,0 milliards de dollars.
La rémunération totale des employés a augmenté par rapport à l'année précédente, sous l'effet des hausses du nombre d'employés et des salaires. Dans l'ensemble, le nombre d'employés des chemins de fer s'est accru de 8,8 % pour atteindre 33 059. La rémunération annuelle moyenne et les prestations connexes par employé ont augmenté de 2,0 % pour s'établir à 98 289 $. Par conséquent, la productivité du travail (tonnes-kilomètres payantes par employé des chemins de fer) s'est chiffrée à 13,6 millions en 2018, en baisse de 2,7 % par rapport à 2017.
Le volume de fret continue de croître, surtout dans l'Ouest
L'industrie ferroviaire canadienne a transporté 328,5 millions de tonnes de biens de type intermodal et non intermodal en 2018, six marchandises représentant environ la moitié du total. Deux marchandises en particulier ont affiché de fortes augmentations d'une année à l'autre au chapitre des expéditions selon le poids, soit le mazout et le pétrole brut (+45,8 %) et la potasse (+13,5 %). De plus grandes quantités de tonnes de blé (+6,2 %), de chargements mixtes ou de fret non identifié (+6,2 %) et de charbon (+5,1 %) ont également été transportées. En revanche, on a observé une baisse pour ce qui est du transport des minerais de fer et de leurs concentrés (-12,0 %).
Graphique 2
Volume total de fret transporté par le réseau ferroviaire, 2010 à 2018
En 2018, 84,8 % de toutes les expéditions ferroviaires provenaient du Canada, alors que 15,2 % provenaient des États-Unis et du Mexique. Plus de la moitié de toutes les expéditions selon le poids provenaient de l'Alberta (21,6 %), de la Colombie-Britannique (19,7 %) et de la Saskatchewan (17,8 %).
Graphique 3
Les 6 principaux produits transportés par réseau ferroviaire, 2014 à 2018
Le mazout et le pétrole brut (23,0 % du poids) représentaient la principale marchandise en provenance de l'Alberta, et plus des trois quarts (78,2 %) ont été transportés à destination des États-Unis. Venait ensuite le blé, qui représentait 10,4 % des expéditions selon le poids, et dont la presque totalité (96,4 %) a été transportée à destination de la Colombie-Britannique en vue d'être exportée.
En Colombie-Britannique, le charbon (47,2 %) est demeuré la principale marchandise transportée par voie ferroviaire selon le poids, dont la plus grande quantité (97,7 %) a été transportée à l'intérieur de la province vers les marchés d'exportation.
La potasse (38,4 %) était la principale marchandise transportée par voie ferroviaire à l'extérieur de la Saskatchewan, dont 41,5 % a été transportée à destination de la Colombie-Britannique en vue d'être exportée. Les États-Unis et le Mexique ont reçu près de la moitié (48,6 %) de la potasse provenant de la Saskatchewan en 2018.
Note aux lecteurs
La présente publication est fondée sur deux sources de données, à savoir une enquête annuelle, ainsi qu'un fichier de données administratives sur l'origine et la destination des marchandises provenant de Transports Canada. L'enquête annuelle permet de recueillir des données financières, d'exploitation et sur l'emploi à partir d'un recensement des chemins de fer canadiens offrant des services de transport de marchandises et de voyageurs.
Le fichier des statistiques sur l'origine et la destination des marchandises permet de mesurer les mouvements des marchandises transportées par le Canadien National (CN), le Canadien Pacifique (CP), les transporteurs qui ont des mouvements interréseaux avec le CN et le CP, ainsi qu'un certain nombre de transporteurs régionaux et sur courtes distances qui n'ont pas de mouvements interréseaux avec le CN ni le CP.
Les données financières, d'exploitation, d'origine et de destination peuvent varier d'une année à l'autre en raison, par exemple, des fluctuations dans les taux de change sur les devises et des reclassifications des comptes. Les données sont également influencées par les fusions et les acquisitions ainsi que par les compagnies qui entrent ou sortent de l'industrie.
Les données regroupées sont accessibles pour le Canada et certaines régions géographiques.
Il est important de prendre en note que l'univers des transporteurs régionaux et sur courtes distances change régulièrement. Plus particulièrement, en 2018, les données d'une entreprise ont été ajoutées pour la première fois aux estimations. Les années précédentes, cette entreprise était classée comme inactive et aucune estimation n'a été effectuée. Par conséquent, toute comparaison des données de 2018 avec celles des années précédentes doit être effectuée avec prudence, puisque ceci constitue un bris dans la série.
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