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Comptes économiques du secteur des ménages répartis pour le revenu, la consommation, l'épargne et le patrimoine des ménages canadiens, 2018

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Diffusion : 2019-03-27

Les ménages ayant les revenus les plus élevés épargnent, tandis que ceux qui ont les revenus les plus faibles ne le font pas

En 2018, la moyenne de l'épargne nette de l'ensemble des ménages canadiens était de 852 $, tandis que le quintile de revenu supérieur (les 20 % ayant les revenus les plus élevés au Canada) avait épargné 41 393 $ par ménage. En revanche, les ménages du quintile de revenu le plus bas affichaient une désépargne nette de 27 935 $, car ces ménages avaient consommé en moyenne plus que leur revenu annuel et avaient eu à s'endetter ou à puiser dans l'épargne de la période précédente pour financer leur consommation.

Certaines personnes du quintile inférieur peuvent avoir un patrimoine important, comme les retraités qui disposent d'actifs importants dans lesquels ils peuvent piger au besoin. Par exemple, les ménages dont le soutien économique principal est âgé de 65 ans ou plus ont des épargnes nettes négatives, puisque la majorité de ces personnes puisent dans leur patrimoine, tel que les actifs de retraite, plutôt que dans un revenu provenant de salaires et traitements. En 2018, les ménages dont le soutien économique principal était âgé de moins de 35 ans ont épargné 4 782 $ par ménage, comparativement à ceux dont le soutien économique principal était âgé de 65 ans ou plus qui présentaient une désépargne nette de 17 129 $.

Les ménages qui comptent principalement sur le revenu d'investissement détiennent environ un cinquième des actifs financiers non liés aux pensions

Les ménages dont l'investissement était la principale source de revenu — qui ont gagné en moyenne 158 000 $ et détenu 21 % de tous les actifs financiers, excluant les assurances-vie et rentes, malgré qu'ils représentaient 4 % de tous les ménages — ont contribué pour 8,4 % au revenu disponible de 2018. Les ménages dont la principale source de revenu provenait des salaires et traitements — qui ont gagné en moyenne 94 000 $ — ont contribué pour 67,4 % au revenu disponible en 2018, tandis que les ménages recevant des prestations de retraite — qui ont reçu en moyenne 48 000 $ — ont contribué pour 15,6 % au revenu disponible.

La part du patrimoine des ménages ayant les revenus les plus élevés est en hausse en Ontario et en Colombie-Britannique, mais en baisse dans les Prairies

Le patrimoine des ménages du quintile de revenu supérieur est 2,4 fois plus élevé que la moyenne globale en 2018. La valeur nette des 20 % des ménages ayant les revenus les plus élevés a atteint en moyenne 1,8 million de dollars par ménage, par rapport à environ 200 000 $ pour les 20 % des ménages ayant les revenus les plus faibles. Les 20 % des ménages ayant les revenus les plus élevés détenaient 48,7 % du patrimoine des ménages en 2018, et leur part est restée relativement stable au fil du temps, particulièrement à partir de 2015.

Les tendances récentes relativement à la répartition du patrimoine (valeur nette) varient selon les provinces et les régions. En Ontario et en Colombie-Britannique, les personnes qui font partie des 20 % ayant les revenus les plus élevés du Canada ont enregistré une augmentation de leur part dans la richesse des ménages de 2015 à 2018. La part des ménages ayant les revenus les plus élevés en Ontario a crû pour passer de 41,0 % à 42,6 % et la part de ceux ayant les revenus les plus élevés en Colombie-Britannique a augmenté pour passer de 17,6 % à 19,2 %. Cette hausse s'est produite alors qu'un plus grand nombre de ménages ont touché des revenus plus élevés et que la croissance de la valeur des actifs a été supérieure à la moyenne, y compris la croissance des propriétés résidentielles, qui ont dépassé les hausses des passifs, comme les hypothèques.

Graphique 1  Graphique 1: Part du patrimoine détenu par les 20 % des ménages ayant les revenus les plus élevés par province ou région, 2010, 2015 et 2018
Part du patrimoine détenu par les 20 % des ménages ayant les revenus les plus élevés par province ou région, 2010, 2015 et 2018

Contrairement à ce qui a été observé en Ontario et en Colombie-Britannique, de 2015 à 2018, les ménages ayant les revenus les plus élevés dans les Prairies ont affiché une diminution de leur part du patrimoine par rapport aux autres régions, laquelle est passée de 24,1 % à 20,8 %. Cette situation s'explique par un plus grand nombre de ménages gagnant des revenus plus faibles ainsi que par une augmentation relativement plus faible de la valeur des actifs dans la région des Prairies.

La dette des ménages plus âgés augmente par rapport à leurs actifs

Les ménages dont le soutien économique principal est âgé de 55 à 64 ans ont continué de détenir la majorité du patrimoine parmi tous les groupes d'âge, puisqu'ils accumulent des actifs en vue de la retraite. En 2018, la valeur du patrimoine de ces ménages a atteint en moyenne 1,2 million de dollars, et leur part de l'ensemble du patrimoine a augmenté, passant de 27,1 % en 2010 à 31,2 % en 2018. La hausse rend compte d'une représentation croissante de ce groupe d'âge au sein de la population canadienne ainsi que d'augmentations supérieures à la moyenne de la valeur de leurs actifs immobiliers et de leurs autres actifs non financiers.

En plus de présenter une valeur croissante de leurs actifs, les ménages demeurent endettés plus longtemps, et plus particulièrement ceux du groupe d'âge des 45 à 54 ans. En général, les ménages plus âgés gagnant un revenu ont un meilleur accès au crédit que les autres ménages; ils sont par conséquent en meilleure position pour gérer leur dette. Au cours de la période débutant en 2010, les ménages dont le soutien économique principal était âgé de 45 ans ou plus ont augmenté leur dette par rapport à la valeur de leurs actifs. En revanche, les ratios des ménages plus jeunes, âgés de moins de 45 ans, ont affiché une baisse au cours de la période.

Graphique 2  Graphique 2: Ratio d'endettement selon le groupe d'âge, 2010, 2015 et 2018
Ratio d'endettement selon le groupe d'âge, 2010, 2015 et 2018

Bien que la dette des ménages dont le soutien économique principal était plus âgé a eu tendance à croître au même rythme que la valeur de leurs actifs, ces tendances n'étaient pas uniformes d'une région à l'autre. De 2010 à 2018, le ratio d'endettement des ménages plus âgés dans les Prairies a augmenté plus que dans toute autre région, passant de 11,0 % à 12,7 % pour les ménages âgés de 55 à 64 ans, et de 4,5 % à 7,6 % pour les ménages âgés de 65 ans ou plus. De même, le ratio d'endettement des ménages situés dans la région de l'Atlantique dont le soutien économique principal était âgé de 65 ans ou plus a augmenté pour passer de 6,0 % à 6,8 %.

Les ratios de la dette au revenu sont plus élevés parmi les propriétaires ayant des hypothèques et les ménages à faible revenu

Les ratios de la dette au revenu dans les comptes économiques répartis pour le secteur des ménages sont disponibles jusqu'en 2016.

Pour chaque dollar de revenu, les ménages devaient 1,82 $ (182,3 %) en dette active en 2016. Les ratios de la dette au revenu diminuent à mesure que les propriétaires augmentent leur revenu et remboursent leurs hypothèques. Les propriétaires ayant une hypothèque avaient un ratio de la dette au revenu de 309,2 %. Les locataires, qui ont en général un patrimoine moins important que les propriétaires, avaient un ratio considérablement plus faible, s'établissant à 67,6 %.

Le ratio de la dette au revenu des propriétaires sans hypothèque a augmenté de 2012 à 2016, car leur crédit à la consommation et leurs prêts non hypothécaires ont affiché une hausse moyenne de 2,1 % par année, tandis que leur revenu a enregistré une croissance moyenne de 0,5 %.

Les ménages du quintile de revenu inférieur, dont bon nombre sont âgés de moins de 35 ans, affichaient le ratio de la dette au revenu le plus élevé par quintile en 2016, celui-ci s'établissant à 280,8 %. Leur ratio de la dette au revenu a diminué de 45 points de pourcentage de 2012 à 2016, alors que les prix des maisons ont augmenté et que les règles d'admissibilité pour obtenir une hypothèque se sont resserrées, ce qui pourrait avoir fait fuir les acheteurs d'une première maison.

En revanche, même si les ménages ayant des revenus plus élevés affichent le ratio de la dette au revenu le plus faible, ce dernier a augmenté au cours de la dernière période. Le ratio des ménages se situant dans le quatrième quintile de revenu a augmenté de 21 points de pourcentage pour atteindre 194,4 % et le ratio de ceux se situant dans le quintile de revenu supérieur a augmenté de 17 points de pourcentage pour atteindre 142,4 %.

La hausse du ratio de la dette au revenu des ménages ayant les revenus les plus élevés est plus prononcée dans les Prairies, où le ratio des ménages du quatrième quintile de revenu a augmenté de 27 points de pourcentage pour atteindre 222,4 % et le ratio des ménages du quintile de revenu supérieur a augmenté de 32 points de pourcentage pour atteindre 160,6 %. En revanche, les ménages dans le quintile supérieur en Ontario ont enregistré une hausse de leur ratio de la dette au revenu de 15 points de pourcentage, celui-ci s'établissant à 127,2 %, tandis que le ratio en Colombie-Britannique est demeuré stable à 166,7 % en 2018.

Graphique 3  Graphique 3: Ratio de la dette au revenu selon le quintile de revenu disponible, 2012 et 2016
Ratio de la dette au revenu selon le quintile de revenu disponible, 2012 et 2016

Les transferts sociaux en nature ont des répercussions sur la distribution de la consommation effective

Les transferts sociaux en nature, comme l'éducation et les services de soins de santé auxquels les ménages ont accès, mais qui sont financés par les administrations publiques et les institutions sans but lucratif, ont pour effet de redistribuer la consommation parmi les groupes-ménages canadiens.

En 2018, les 20 % des ménages ayant les revenus les plus faibles représentaient 12,6 % des dépenses finales de consommation des ménages. Lorsqu'on tient compte des transferts sociaux en nature en provenance des administrations publiques et des institutions sans but lucratif, leur part de la consommation effective augmente pour se chiffrer à 13,9 %.

La tendance inverse s'observe pour les 20 % des ménages ayant les revenus les plus élevés. Avant de tenir compte des transferts sociaux en nature, les 20 % ayant les revenus les plus élevés représentaient 31,4 % de la dépense finale de consommation des ménages en 2018. Lorsque les transferts sociaux en nature sont pris en considération, leur part de la consommation effective diminue pour s'établir à 28,8 %.

Graphique 4  Graphique 4: Incidence des transferts sociaux en nature sur la répartition de la consommation des ménages par quintile de revenu disponible, 2018
Incidence des transferts sociaux en nature sur la répartition de la consommation des ménages par quintile de revenu disponible, 2018

Les transferts sociaux en nature peuvent aussi être considérés comme un revenu, disponible sous forme de services auxquels les ménages ont accès. L'inclusion des transferts sociaux en nature a des répercussions similaires sur le revenu ajusté des ménages du quintile de revenu inférieur. En 2018, la part du revenu des ménages du quintile de revenu inférieur a augmenté pour passer de 5,9 % à 8,7 %, en raison de l'inclusion des transferts sociaux en nature, tandis que la part du revenu pour les ménages du quintile de revenu supérieur a diminué pour passer de 40,9 % à 36,3 %.

En moyenne, les ménages ont reçu 20 500 $ en transferts sociaux en nature en 2018, dont la moitié pour des soins de santé et le tiers pour l'éducation. Même si les ménages dont le soutien économique principal est âgé de 65 ans ou plus ont reçu environ le même montant de transferts sociaux en nature que les autres ménages, un montant plus élevé (16 000 $) a été fourni pour répondre à leurs besoins en soins de santé.

Objectifs liés au développement durable

Le 1er janvier 2016, le monde a officiellement débuté la mise en œuvre de l'Agenda 2030 pour le développement durable, le plan d'action axé sur la transformation des Nations Unies qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 prochaines années. Le plan est fondé sur 17 objectifs précis liés au développement durable.

Les comptes économiques du secteur des ménages répartis pour le revenu, la consommation, l'épargne et le patrimoine des ménages canadiens sont un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès concernant les objectifs mondiaux liés au développement durable. Ce communiqué servira à mesurer l'objectif suivant :

  Note aux lecteurs

Statistique Canada publie régulièrement des indicateurs macroéconomiques du revenu disponible des ménages, des dépenses finales de consommation, de l'épargne nette et du patrimoine des ménages dans le cadre du Système canadien des comptes macroéconomiques (SCCM). Ces comptes correspondent aux plus récentes normes internationales et sont compilés pour tous les secteurs de l'économie, y compris les ménages, les institutions sans but lucratif, les administrations publiques et les sociétés, de même que la position financière du Canada en matière de richesse par rapport au reste du monde. Bien que le SCCM fournisse des renseignements de grande qualité sur la position globale des ménages relativement aux autres secteurs de l'économie, les comptes économiques répartis pour le secteur des ménages (CERSM) aident à fournir une granularité supplémentaire pour aborder des questions telles que les vulnérabilités de certains groupes particuliers et les conséquences qui en résultent sur le plan du bien-être économique et de la stabilité financière. Elles constituent donc un complément important aux données trimestrielles liées à l'économie.

À compter de la présente diffusion, une série élargie d'estimations des CERSM sont rendues accessibles pour le revenu et la consommation, pour la période allant de 1999 à 2018, et pour le patrimoine, pour la période allant de 2010 à 2018.

La consommation finale effective des ménages complète les estimations traditionnelles des dépenses de consommation des ménages en y incluant les « transferts sociaux en nature », c'est-à-dire la valeur des services et de certains biens consommés par les ménages qui sont financés par les administrations publiques et les institutions sans but lucratif. La prestation de ces services aux ménages peut également être considérée comme un revenu, fourni à l'utilisateur en nature plutôt qu'en transfert d'argent. Le plus vaste concept de revenu parallèle est le « revenu disponible ajusté ». Vous trouverez plus de renseignements sur ces nouvelles mesures dans Consommation finale effective des ménages, 2008 à 2018 et dans Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X). Voir la section « Consommation finale effective des ménages » des Comptes satellites et études spéciales.

Les nouvelles répartitions pour les CERSM comprennent la source principale du revenu du ménage et le mode d'occupation de l'habitation. Des tableaux croisés sont offerts pour les quintiles de revenu disponible rendus équivalents selon le groupe d'âge dans les séries sur le revenu, la consommation et le patrimoine. De plus, la série sur le patrimoine comprend des tableaux croisés par province et région selon le groupe d'âge, et par province et région selon les quintiles de revenu disponible rendus équivalents à l'échelle nationale.

Les indicateurs mentionnés dans la présente diffusion comprennent : les quintiles, ou les quintiles du revenu disponible des ménages, estimés en terme équivalent (ajustés) au nombre d'unités de consommation par ménage sans tenir compte des transferts sociaux en nature; et l'épargne nette, dérivée du revenu disponible du ménage (non ajusté en termes équivalents) moins les dépenses finales de consommation du ménage plus la valeur des droits à pension. Le revenu disponible ajusté des ménages comprend le revenu disponible plus les transferts sociaux en nature. Les mesures du risque financier des ménages comprennent le ratio d'endettement et le ratio de la dette au revenu, qui est actuellement disponible jusqu'en 2016 seulement, car les estimations du patrimoine dans les CERSM ne sont pas complètement intégrées aux estimations du revenu dans les CERSM.

Produits

L'article « Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages, estimations des repartitions des actifs, des passifs et de la valeur nette, 2010 à 2018 : rapport technique sur la méthodologie et la qualité », qui fait partie de la publication Comptes des revenus et dépenses, série technique (Numéro au catalogue13-604-M), est maintenant disponible.

Il est possible d'obtenir des précisions relativement aux sources et méthodes à l'origine de ces estimations dans la publication Guide méthodologique : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-607-X). Voir la section « Comptes économiques répartis pour le secteur des ménages » des Comptes satellites et études spéciales.

La publication Les nouveautés en matière de comptes économiques canadiens (Numéro au catalogue13-605-X) est accessible.

Le Guide de l'utilisateur : Système canadien des comptes macroéconomiques (Numéro au catalogue13-606-G) est accessible.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats­infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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