Étude : Évaluation de la qualité des emplois au Canada : une approche multidimensionnelle
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Diffusion : 2018-12-10
Au cours des 10 dernières années, l'Organisation de coopération et de développement économiques et les Nations Unies ont mis en place d'importantes initiatives visant à élaborer des indicateurs statistiques permettant de mesurer le bien-être individuel et social. Une partie de ces efforts visaient à mieux comprendre la qualité de l'emploi. Traditionnellement, les bons emplois étaient perçus comme ceux offrant des salaires relativement élevés et des meilleurs avantages sociaux (par exemple un régime de retraite d'employeur). Toutefois, il est maintenant reconnu que la qualité de l'emploi comprend d'autres aspects comme l'autonomie, l'intensité du travail et les perspectives d'avancement professionnel.
Malgré un intérêt grandissant pour la qualité de l'emploi, aucune étude canadienne n'a fourni, jusqu'à maintenant, une évaluation exhaustive des nombreux aspects liés à la qualité de l'emploi.
Au moyen de données tirées de l'Enquête sociale générale de 2016, une nouvelle étude menée par Statistique Canada comble ces lacunes en matière de renseignements. Elle dresse un portrait de la qualité de l'emploi au Canada à l'aide d'un cadre qui englobe six grands aspects liés à l'emploi : les revenus et les avantages sociaux, les perspectives d'avancement professionnel, l'intensité du travail, la qualité du temps de travail, les compétences et la latitude ainsi que l'environnement social.
L'étude révèle que plusieurs aspects associés à la qualité de l'emploi varient de manière importante selon l'industrie et la profession. Par exemple, 44 % des travailleurs du secteur de la fabrication ont déclaré avoir de bonnes perspectives d'avancement professionnel, comparativement à 60 % de leurs homologues des secteurs de la finance et des services professionnels. Dans l'ensemble, un peu plus de la moitié des travailleurs ont déclaré avoir de bonnes perspectives d'avancement professionnel.
Les travailleurs du secteur de la fabrication étaient aussi moins susceptibles (34 %) que leurs homologues des secteurs de la finance et des services professionnels (59 %) de pouvoir choisir les heures de début et de fin de leur journée de travail.
Tandis que 26 % des travailleurs ont déclaré avoir de la difficulté à gérer leur charge de travail, le pourcentage correspondant des travailleurs du secteur des soins de santé — le secteur qui a connu la plus forte croissance de l'emploi de 2006 à 2016 — de situait à 30 %.
Les travailleurs du secteur des soins de santé étaient aussi plus susceptibles de déclarer avoir été victimes de violence verbale, physique ou sexuelle au travail (25 %) que la moyenne des travailleurs canadiens (15 %). Parmi ceux-ci, une proportion moins élevée (55 %) a déclaré avoir reçu du soutien de la part de leurs gestionnaires, comparativement à l'ensemble des travailleurs (64 %).
L'étude montre aussi que les groupes socioéconomiques ne sont pas tous représentés à parts égales dans les emplois de qualité supérieure. Les travailleurs possédant un diplôme d'études secondaires ou moins étaient plus susceptibles que les autres travailleurs d'occuper un emploi assorti d'un horaire de travail moins flexible, d'une autonomie moindre et de très peu de possibilités de formation et d'avantages sociaux.
Les jeunes travailleurs — ceux de moins de 30 ans — étaient plus susceptibles que leurs homologues plus âgés d'occuper un emploi imposant un horaire de travail non volontaire et irrégulier. Néanmoins, les jeunes travailleurs s'en sortent relativement bien en ce qui concerne les perspectives d'avancement professionnel, la gestion de la charge de travail et l'accès à des formations informelles.
Dans l'ensemble, aucune industrie ni profession n'a obtenu un pointage plus élevé (faible) que la moyenne pour tous les aspects liés à la qualité de l'emploi.
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