L'activité humaine et l'environnement : les forêts du Canada
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Diffusion : 2018-03-14
Les forêts du Canada, qui couvrent 3,47 millions de km2 et représentent 9 % des forêts du monde, sont des écosystèmes diversifiés fournissant de nombreux avantages aux Canadiens.
Selon la plus récente diffusion de la publication L'activité humaine et l'environnement, le secteur forestier représentait un important moteur économique pour 105 collectivités en 2016, en baisse par rapport à 463 collectivités enregistrées en 2001. Ces collectivités ont tiré au moins 20 % de leur revenu du secteur forestier.
La part globale du revenu d'emploi du secteur forestier généré par ces collectivités tributaires du secteur forestier a diminué, passant de 30 % en 2000 à 11 % en 2015. Les collectivités dont une grande proportion du revenu dépend du secteur forestier sont de plus en plus petites.
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Les forêts nous apportent du bois et d'autres produits forestiers, de même que de nombreux services écosystémiques tels que la filtration de l'eau, la purification de l'air, la séquestration du carbone, ainsi que des services de nature récréative et spirituelle. Plus des trois quarts des forêts du Canada sont situées dans la zone boréale. Le Canada compte certaines des forêts éloignées et inaccessibles les plus vastes au monde.
En 2016, la valeur des stocks de bois accessibles du Canada — une composante de la richesse naturelle du pays — était estimée à 215,4 milliards de dollars.
Évolution du secteur forestier
La contribution globale du secteur forestier à l'économie du Canada a diminué depuis le milieu des années 2000 à la suite d'une baisse de la demande de bois d'œuvre, de papier et de papier journal attribuable à l'effondrement du marché du logement aux États-Unis et à l'essor des médias électroniques. L'apport global du secteur forestier au produit intérieur brut du Canada a diminué, passant de 1,7 % en 2007 à 1,2 % en 2014.
De plus, la part des exportations et de l'emploi du secteur forestier a diminué au cours des dernières décennies. Les exportations de produits forestiers, qui se chiffraient à 29,5 milliards de dollars en 2016, ont enregistré une baisse, passant de 12 % du total des exportations en 1997 à 6 % en 2016. La part de l'emploi du secteur a également diminué, passant de 2,5 % à 1,1 %. Au cours de cette période, le nombre total d'emplois dans le secteur forestier a affiché un recul de 42 %, passant de 351 675 en 1997 à 205 660 en 2016.
En 2015, le volume total de bois récolté au Canada était de 160,5 millions de mètres cubes, en hausse de 35 % par rapport au plus récent creux enregistré en 2009. Par ailleurs, la production de bois d'œuvre s'est chiffrée à 68,4 millions de mètres cubes de bois en 2016, ce qui représente une augmentation de 51 % par rapport au creux observé en 2009. Ni le volume de récolte ni le volume de production n'ont rattrapé les niveaux enregistrés avant le recul.
Le secteur forestier, en particulier le sous-secteur de la fabrication du papier, était à l'origine de 4 % de l'utilisation d'eau totale au Canada en 2013. Les émissions de gaz à effet de serre provenant du secteur forestier atteignaient 39 931 kilotonnes en 2015, soit 5 % du volume total d'émissions provenant des industries et des ménages. Les dépenses de protection environnementale du secteur forestier s'élevaient à 659,2 millions de dollars en 2014.
Évolution des écosystèmes forestiers
Les feux de forêt et les épidémies d'insectes font partie du cycle naturel des écosystèmes forestiers, et façonnent la succession et la régénération des forêts. En 2015, les insectes ont ravagé une superficie forestière estimée à 176 318 km2, alors que 7 140 feux de forêt ont incendié une superficie totale de 38 616 km2 de terres forestières. De ces feux de forêt, 49 % ont été déclenchés par la foudre, 48 % par l'activité humaine, et le restant par une source inconnue. Les feux de forêt causés par la foudre étaient à l'origine de majorité de la superficie incendiée.
Les superficies de bois récoltés correspondaient à une superficie de terres forestières de 7 796 km2 en 2015, la coupe à blanc étant la méthode de récolte la plus courante. Les superficies récoltées sont généralement reboisées, soit par plantation ou par régénération naturelle.
Le déboisement ne touche qu'une fraction des forêts du Canada. En 2015, 360 km2 de la superficie forestière ont été convertis en terres à d'autres fins. De 1990 à 2015, la superficie des forêts au Canada a diminué de 0,3 %, passant de 3,48 millions de km2 à 3,47 millions de km2. Au cours de cette période, la majorité des forêts converties en terres à d'autres fins ont été utilisées pour l'agriculture (42 %), l'extraction minière et l'extraction de pétrole et de gaz (24 %), les zones bâties (16 %), les infrastructures et les réservoirs hydroélectriques (13 %) et les chemins forestiers (6 %).
Les éléments linéaires comme les routes, les voies ferrées, les lignes de transport d'électricité et les bandes défrichées contribuent à la fragmentation de l'habitat. Bien que la densité des éléments linéaires soit plus élevée dans les écorégions plus densément peuplées, celle-ci est également élevée dans d'autres régions moins densément peuplées, y compris une partie des écozones des plaines boréales et de la taïga des plaines, principalement en raison de l'incidence des lignes sismiques correspondant à des activités axées sur les ressources.
Les forêts du Canada sont adaptées aux conditions climatiques associées à leur région géographique respective et changeront en réponse aux changements climatiques à mesure que ceux-ci se produisent. De 1948 à 2016, la température moyenne annuelle au Canada a augmenté de 1,7 °C. Les 11 régions climatiques du Canada ont connu une hausse de la température au cours de cette période. La hausse la plus prononcée a été observée dans la région climatique du District du Mackenzie, suivi du Yukon et de la région des Montagnes du Nord de la Colombie-Britannique.
Note aux lecteurs
Ce numéro de la publication L'activité humaine et l'environnement fournit des statistiques à jour sur les terres forestières, les produits forestiers et les services écosystémiques, la contribution du secteur forestier à l'économie et à la société, ainsi que les activités d'aménagement forestier et certaines répercussions environnementales. Le présent rapport est fondé sur les données de la Base de données nationale sur les forêts, de l'Inventaire forestier national du Canada et de Statistique Canada, et comprend également divers renseignements provenant d'autres sources.
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture définit la forêt comme les « terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectare avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à cinq mètres et un couvert forestier de plus de 10 %, ou avec des arbres capables d'atteindre ces seuils in situ. Sont exclues les terres à vocation agricole ou urbaine prédominante ».
Le secteur forestier comprend les codes suivants du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord : 113 — Foresterie et exploitation forestière; 1153 — Activités de soutien à la foresterie; 321 — Fabrication de produits en bois; et 322 — Fabrication du papier.
L'analyse des collectivités tributaires du secteur forestier est fondée sur une définition élaborée par la Division de l'analyse économique, Service canadien des forêts, Ressources naturelles Canada. Ces collectivités sont définies comme des subdivisions de recensement (SDR) pour lesquelles le revenu d'emploi du secteur forestier représente 20 % ou plus du revenu du marché, soit le revenu total à l'exclusion des transferts gouvernementaux. Certaines données ont été supprimées pour des raisons liées à la qualité des données ou afin de respecter les exigences liées à la confidentialité décrites dans la Loi sur la statistique. Les données sur le revenu étaient disponibles pour 4 009 des 5 600 SDR en 2001, par rapport à 3 675 des 5 162 SDR en 2016. Par conséquent, il est probable que cette analyse sous-estime le nombre total de collectivités pour lesquelles le secteur forestier constituait un important moteur économique. Il convient de souligner qu'une baisse du pourcentage des revenus provenant du secteur forestier pourrait être attribuable à une baisse des revenus provenant du secteur forestier, ou d'une hausse des revenus provenant d'autres sources. La période de référence pour les données sur le revenu du Recensement de la population est l'année civile qui précède le recensement.
Il convient également de noter que le nombre et les limites des SDR peuvent changer d'un recensement à l'autre. Entre les périodes de recensement, les données n'ont pas été ajustées en fonction des changements apportés aux limites. Parmi les 463 SDR tributaires du secteur forestier en 2001, la région géographique est demeurée essentiellement la même pour 64 % d'entre elles, a augmenté de 1 % à 10 % pour 20 % d'entre elles, et a augmenté de plus de 20 % pour 8 % d'entre elles. En outre, 8 % des SDR ont été fusionnées avec d'autres régions.
Produits
L'étude intitulée « Les forêts au Canada » est maintenant accessible dans la publication L'activité humaine et l'environnement, 2017 (). 16-201-X
Des fichiers de données spatiales portant sur la taille et la variation de la population des collectivités tributaires du secteur forestier en 2016 peuvent être téléchargés à partir de l'article et sont également accessibles à partir de la page des produits géographiques de notre site Web, sous « Fichiers de comptabilité environnementale ».
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).
Pour obtenir des renseignements analytiques ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec François Soulard au 613-882-8603 (francois.soulard@canada.ca), Division de l'environnement, de l'énergie et des transports.
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