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Le vendredi 15 juillet 2005 Productivité multifactorielle2004En 2004, la croissance de la productivité multifactorielle du secteur des entreprises, une mesure élargie de l'efficience de la production, a rebondi en tandem avec la croissance économique. La croissance de la productivité multifactorielle, mesurée comme la différence entre la croissance de la production et celle des intrants combinés (travail et capital) a été de 0,5 % en 2004, en hausse par rapport à 0,1 % en 2003. Il s'agissait de la deuxième plus forte croissance depuis 2000, dépassée seulement par le gain de 2,1 % enregistré en 2002. Le taux de croissance annuel moyen de la productivité multifactorielle depuis 2000 est le double de celui enregistré au cours des années 1990. Cette progression est survenue dans un contexte de croissance rapide de la production du secteur canadien des entreprises, qui représente environ les trois-quarts du produit intérieur brut (PIB) de l'ensemble de l'économie. Le secteur des entreprises couvre l'ensemble de l'économie, exception faite de la production des administrations publiques, des institutions sans but lucratif et de la valeur locative des logements occupés par leur propriétaire. Le PIB réel du secteur des entreprises a augmenté de 3,1 % en 2004, soit presque le double de la croissance de 1,6 % enregistrée en 2003. Au cours de la dernière année, la forte croissance de la demande intérieure et l'augmentation des exportations ont alimenté la croissance du PIB.
Cette croissance plus forte du PIB en 2004 accompagnée d'une hausse de 2,6 % des intrants travail et capital combinés a résulté en une augmentation de 0,5 % de la productivité multifactorielle. Il s'agissait d'un contraste marqué avec le contexte économique de 2003, où le PIB avait connu une faible hausse de 1,6 %, légèrement plus forte que la croissance de 1,5 % de l'ensemble des intrants capital et travail. Cela a donné lieu à un taux de croissance de la productivité multifactorielle d'à peine 0,1 %. La productivité multifactorielle mesure l'efficacité avec laquelle les intrants travail et capital sont utilisés dans l'activité de production. Les améliorations sur le plan de l'efficacité peuvent être attribuables à des changements technologiques et à d'autres changements organisationnels. La productivité est un indicateur important car elle constitue un des facteurs qui déterminent l'augmentation du niveau de vie à long terme. L'intrant travail a été un moteur plus puissant de croissance économique que l'intrant capitalAu cours de l'année dernière, la performance de l'intrant travail au chapitre de la croissance économique a outrepassé celle de l'intrant capital, ayant constitué la plus importante contribution à la croissance du PIB. En 2004, l'intrant travail a contribué pour 1,8 point de pourcentage à la croissance du PIB, en hausse par rapport à seulement 1,1 point en 2003. Par contre, l'intrant capital a contribué pour 0,8 point de pourcentage à la croissance du PIB, comparativement à 0,5 point en 2003. Depuis 2000, l'intrant travail a été l'intrant qui a le plus contribué à la croissance du PIB réel, ce qui représentait un contraste marqué avec les années 1980, alors que l'intrant capital était le moteur de la croissance. Depuis 2000, la contribution annuelle moyenne de l'intrant capital à la croissance du PIB n'a été que de 0,6 point de pourcentage, ce qui est modeste par rapport à sa contribution moyenne de 1,5 point de pourcentage affichée durant les années 1990. La reprise modérée de la contribution de l'intrant capital à la croissance du PIB était attribuable en partie aux technologies de l'information telles que les ordinateurs, les logiciels et le matériel de communication. Ses types d'actifs ont contribué pour 0,3 point de pourcentage en 2004, en hausse par rapport à 0,1 point en 2003. Malgré la reprise de l'investissement en technologies de l'information ces dernières années, ces types d'actifs ont contribué, depuis 2000, en moyenne annuelle, pour seulement 0,2 point de pourcentage à la croissance du PIB. Cela était nettement en deçà de leur contribution de 0,7 point enregistrée durant les années 1980. Les autres immobilisations, comme les autres machines et les équipements et les structures, qui représentent la majeure partie de l'intrant capital, ont également vu leur contribution à la croissance du PIB augmenter. En 2004, elles ont contribué pour 0,5 point de pourcentage, en hausse par rapport à 0,3 point en 2003. Le nombre d'heures travaillées affiche une plus forte croissanceEn 2004, le nombre d'heures travaillées s'est accru de 3,1 %, soit plus du double du taux de croissance de 1,5 % affiché en 2003. La croissance de l'année dernière était attribuable aux travailleurs à temps plein. Cette croissance a été la seconde plus importante depuis la deuxième moitié des années 1990, période au cours de laquelle le marché du travail connaissait un redressement important après des années de performances médiocres. Les heures travaillées tant par les travailleurs titulaires d'un diplôme universitaire que par les travailleurs sans diplôme universitaire ont contribué à la bonne performance du marché du travail en 2004. Les heures travaillées par ces deux catégories de travailleurs ont augmenté progressivement depuis le ralentissement économique de 2001. Elles se comparent maintenant à la croissance affichée à la fin des années 1990. Les heures travaillées des titulaires d'un diplôme universitaire ont continué de croître à un rythme plus rapide que celles des travailleurs qui n'avaient pas de diplôme universitaire. Divergence entre les taux de croissance de la productivité multifactorielle et de la productivité du travailLa productivité du travail est mesurée comme la production par heure, alors que la productivité multifactorielle est définie comme la production par unité des intrants capital et travail combinés. Depuis 2000, la performance de la productivité multifactorielle a dépassé celle des années 1990, tandis que la productivité du travail a connu une tendance inverse. De 2000 à 2004, la productivité du travail a progressé au taux moyen de 0,9 %, soit une baisse marquée par rapport à sa croissance moyenne de 1,5 % durant les années 1990. Par contre, durant la même période, la productivité multifactorielle a augmenté en moyenne de 0,8 % par année, soit deux fois le taux de croissance enregistré durant les deux décennies précédentes. Les mesures de la productivité du travail ne tiennent pas compte explicitement des effets du capital ou des changements dans la composition de la main-d'oeuvre sur la croissance de la production. Par conséquent, la variation de l'intensité du capital (le montant de capital par heure travaillée) et de la composition de la main-d'oeuvre (pourcentage de la croissance attribuable aux travailleurs plus qualifiés) peut influer sur la croissance de la productivité du travail. Par ailleurs, la productivité multifactorielle traite le capital comme un intrant explicite et, de ce fait, est nette de la variation de l'intensité de capital. Ainsi, les mesures de la productivité multifactorielle sont considérées comme supérieures lorsqu'il s'agit de révéler les tendances globales en matière de changements technologiques ou d'efficacité. La croissance de la productivité du travail à long terme peut être considérée comme étant la somme de trois composantes, soit de la contribution de la croissance de la productivité multifactorielle, de la contribution d'une plus forte intensité du capital et de la contribution résultant de changements sur le plan de la composition de la main-d'oeuvre. Une grande partie de la baisse de la productivité du travail relativement à la productivité multifactorielle est attribuable à la diminution de l'intensité du capital, les services du capital par heure travaillée. L'intensité du capital a baissé de 2000 à 2004 en raison des faibles taux d'investissement en capital. Sur la période de 1981 à 2000, les services du capital ont augmenté deux fois plus rapidement que les heures travaillées. Cela contrastait fortement avec les dernières années durant lesquelles les services du capital et les heures travaillées ont augmenté environ au même rythme. Depuis 2000, le taux de croissance annuel moyen des heures travaillées a crû aussi rapidement que durant les années 1990. Par ailleurs, le taux de croissance annuel des services du capital a augmenté seulement du tiers de la croissance des années 1990. En raison de la faible croissance de l'investissement durant cette période, les services du capital par heure ont baissé progressivement depuis 2001. Cependant, la croissance des investissements des entreprises en machines et en matériel a accéléré récemment, ayant augmenté de 9,8 % en 2004 (voir Le Quotidien du 31 mai 2005). Données stockées dans CANSIM : tableaux 383-0016 à 383-0019. Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 1402. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Faouzi Tarkhani au (613) 951-5314 (faoutar@statcan.gc.ca) ou avec Jean-Pierre Maynard au (613) 951-3654 (maynard@statcan.gc.ca), Division de l'analyse microéconomique. Télécopieur : (613) 951-3292.
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