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Changements démographiques au Canada de 1971 à 2001 selon un gradient urbain-rural

91F0015MWF

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Introduction

Les tendances récentes en matière de fécondité, de vieillissement et d’immigration n’ont pas affecté la croissance et la composition de la population canadienne de façon uniforme. Il semble, au contraire, que le rythme et les sources de la croissance démographique aient souvent différé de façon très importante d’une région à l’autre, suggérant que la situation observable à l’échelle canadienne résulte en fait de l’agrégation de démographies distinctes, variables d’une province et d'un territoire à l’autre et, parfois de manière plus marquée encore, entre les régions urbaines et rurales.

Ainsi, au cours de la période qui a suivi le baby‑boom1, la fécondité a diminué de façon substantielle et demeure inférieure au seuil de remplacement des générations depuis maintenant plus de 30 ans. Mais la fécondité connaît encore aujourd’hui de considérables variations d’une région à l’autre, le nombre moyen d’enfants par femme demeurant supérieur à trois au Nunavut alors qu’il est stable à environ 1,3 à Terre-Neuve-et-Labrador depuis près de 10 ans (Statistique Canada, 2006-A). On sait également que la fécondité est globalement moins élevée dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) que dans le reste du pays, même si elle varie d’une RMR à l’autre (Statistique Canada, 2003-A). Dans la mesure où elle contribue fortement au renouvellement des effectifs et tend à affecter la structure par âge des populations, la fécondité représente un facteur clé de la croissance et de la dynamique du vieillissement démographiques.

L’immigration, qui se maintient à des niveaux élevés depuis la fin des années 1980 et permet au Canada de connaître l’une des plus importantes croissances démographiques parmi les pays du G8, ne se répartit pas elle non plus de façon égale sur le territoire.  Les nouveaux arrivants sont fortement concentrés dans les milieux les plus urbanisés du pays. Selon le Recensement de 2001, 94 % des immigrants qui sont arrivés au Canada dans les années 1990 vivent dans des RMR, et près des trois quarts (73 %) résident dans les seules RMR de Montréal, Toronto et Vancouver (Statistique Canada, 2003-B). Selon une récente enquête, la raison la plus fréquemment évoquée par les immigrants qui sont arrivés en 2000-2001 à Montréal, Toronto et Vancouver pour justifier le choix de leur lieu de résidence est la présence de membres de leur famille et d’amis. Suivent les possibilités d’emploi pour les immigrants qui ont choisi Toronto, le climat pour ceux qui habitent Vancouver et la langue pour les Montréalais d’adoption (Statistique Canada, 2003-C). Cette répartition inégale de l’immigration (et par conséquent de la diversité ethnoculturelle) entre les régions canadiennes est une préoccupation pour les autorités publiques (Citoyenneté et immigration Canada, 2001).

Les dynamiques démographiques à l’échelon infranational dépendent aussi en grande partie des mouvements migratoires internes et de la migration différentielle selon l’âge. Ainsi, il a été montré que, de façon générale, les régions rurales dont les économies dépendent des ressources naturelles et où les possibilités d’emploi sont réduites ont connu des pertes de population par voie migratoire au profit des régions urbaines ou d’autres provinces (Beshiri et Bollman, 2001; Moore et Rosenberg, 1997). Ce type de migration serait plus important chez les jeunes adultes  que dans les autres groupes d’âge (Audas et McDonald, 2004; Rothwell, Bollman, Tremblay et Marshall, 2002; Tremblay, 2001). La poursuite des études et le désir de vivre l’ « expérience de la ville » constituent d’autres exemples de facteurs favorisant la migration des jeunes des milieux ruraux vers les milieux urbains.

D’un autre côté, les régions rurales situées à distance de navettage des emplois des centres urbains pourraient représenter un attrait, que ce soit en raison de la faiblesse des coûts du logement ou de la qualité de vie qui est perçue comme caractérisant ces régions. Par exemple, la Nouvelle‑Écosse affiche un niveau élevé de développement de ce genre, en raison du faible prix des terrains, des contrôles minimes imposés au développement et de la prévalence de la culture rurale (Millward, 2005). Les régions voisines des noyaux métropolitains de Vancouver et Victoria évoluent aussi en fonction des changements affectant leur population (Halseth, 2003). On a aussi assisté à des mouvements de personnes retraitées vers des régions rurales offrant des services et des équipements, ainsi qu’un climat et un paysage attrayants.

Le présent document vise à analyser les différences entre les régions urbaines et rurales qui se sont dessinées au cours du passé démographique récent du Canada, en répondant aux trois questions de recherche suivantes : quelle a été la croissance respective des divers types de régions urbaines et rurales au cours des 30 dernières années? De quelle façon l’immigration, la fécondité et la migration interne ont-elles contribué à différencier les régions urbaines et les régions rurales du Canada au plan de l’accroissement démographique? Quelles sont les conséquences de ces différences de croissance démographique en terme de vieillissement et de diversité ethnoculturelle?

Afin de répondre à ces questions, nous avons analysé les données des recensements de 1971, 1981, 1991 et 2001 auxquelles a été appliquée une typologie qui classe les lieux de résidence selon un gradient allant des plus grandes régions métropolitaines aux milieux les plus ruraux. Afin de permettre des comparaisons au fil du temps, la structure géographique a été, sauf avis contraire, maintenue constante dans le temps.

Notes

  1. La période de forte fécondité qu'ont connue la plupart des pays occidentaux suite à la deuxième guerre mondiale et que l'on a appelée baby-boom est survenue entre 1946 et 1965 au Canada.

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Date de modification : 2007-04-26 Avis importants