Analyse des résultats – ménages

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Cette section présente des résultats des projections des ménages autochtones au Canada. La présentation des résultats est subdivisée en cinq sections correspondant à des géographies particulières, nommément : 1) le Canada, les provinces et les territoires, 2) les régions métropolitaines de recensement (RMR) excluant les réserves indiennes, 3) les régions hors des RMR excluant les réserves indiennes et l’Inuit Nunangat, 4) les réserves indiennes et 5) l’Inuit Nunangat.

Les ménages autochtones au Canada, dans les provinces et les territoires

En 2011, on a dénombré 13,7 millions de ménages privés au Canada. Parmi ces ménages, 699 000 étaient composés d’au moins une personne d’identité autochtone, c’est-à-dire d’au moins un Indien inscrit, un Indien non inscrit, un Métis ou un InuitNote 33. Ces ménages, que nous qualifions d’autochtones, dans le cadre de ces projections, représentaient 5,1 % de tous les ménages au Canada. Entre 2001 et 2011, le nombre de ménages autochtones au Canada a crû de 57,7 %Note 34, notamment sous l’impulsion de la mobilité ethnique intragénérationnelle, comparativement à 13,6 % pour le reste des ménages.

Selon tous les scénarios de projections, le nombre de ménages autochtones augmenterait au cours des 25 prochaines années (tableau 14). Il atteindrait entre 986 000 ménages selon le scénario de mobilité ethnique nulle, scénario ayant pour hypothèse un arrêt complet de la mobilité ethnique intragénérationnelle, et 1 214 000 ménages selon le scénario de référence, scénario combinant une continuation de la mobilité ethnique observée entre 1996 et 2011 et une fécondité des Autochtones convergeant complètement vers celle des non-Autochtones, en 2036. Ainsi, entre 2011 et 2036, le nombre de ménages autochtones croîtrait entre 41,1 % et 73,7 %, soit une croissance bien supérieure à celle projetée pour les ménages non autochtones (entre +27,8 % et +29,5 %) pour la même période. Cette croissance des ménages autochtones serait due non seulement à l’accroissement de la population autochtone mais aussi à son vieillissement, les personnes plus âgées ayant tendance à vivre dans des ménages comptant moins de personnes.

En conséquence, la proportion de ménages autochtones parmi l’ensemble des ménages serait, selon tous les scénarios, supérieure à celle observée en 2011. Les ménages autochtones représenteraient entre 5,5 % et 6,8 % de tous les ménages au Canada en 2036. Ces résultats reflètent en grande partie ceux qui ont été décrits quant à la population autochtone dans les sections précédentes du présent rapport.

Le nombre de ménages autochtones serait en croissance dans toutes les régions du Canada. L’ampleur de cette croissance varierait, par contre, selon la région et le scénario considérés et dépendrait dans une large mesure de la croissance de la population autochtone dans ces régions.

Les taux de croissance du nombre de ménages autochtones entre 2011 et 2036 seraient les plus élevés dans les provinces des Prairies; entre 58,2 % et 78,4 % au Manitoba, entre 64,6 % et 74,0 % en Saskatchewan et entre 60,5 % et 90,7 % en Alberta. C’est dans la région de l’Atlantique (entre 10,4 % et 48,5 %) que les taux de croissance seraient les plus faibles au cours de cette période. Parmi les territoires, c’est au Nunavut que les taux de croissance seraient les plus élevés (entre +72,8 % et +75,4 %).

Tel qu’observé en 2011, c’est en Ontario que le nombre de ménages autochtones serait le plus élevé en 2036 (entre 236 000 et 314 000 ménages), suivi de l’Alberta (entre 174 000 et 206 000 ménages) et de la Colombie-Britannique (entre 169 000 et 209 000 ménages), alors que la région de l’Atlantique continuerait à en compter le moins (en excluant les territoires), soit entre 55 000 et 74 000 ménages en 2036.

En 2036, parmi les provinces, c’est au Manitoba (entre 20,0 % et 22,5 %) et en Saskatchewan (entre 19,2 % et 20,2 %) que la proportion de ménages autochtones parmi l’ensemble des ménages serait la plus élevée. À l’opposé, c’est au Québec que cette proportion serait la plus faible (entre 2,4 % et 3,2 % selon le scénario).

Les ménages autochtones dans les régions métropolitaines de recensement (excluant les réserves indiennes)

En 2011, le nombre de ménages autochtones dans les RMR s’élevait à 302 000. Un quart de siècle plus tard, ce nombre pourrait atteindre entre 426 000 ménages selon le scénario de mobilité ethnique nulle et 553 000 ménages selon le scénario de référence. Ainsi, les ménages autochtones dans les RMR représenteraient entre 43,3 % et 45,9 % de l’ensemble des ménages autochtones au Canada en 2036, comparativement à 43,2 % en 2011.

Alors que les ménages autochtones représentaient 3,2 % de l’ensemble des ménages situés dans les RMR en 2011, cette proportion croîtrait dans tous les scénarios pour atteindre entre 3,3 % et 4,2 % en 2036.

En ce qui concerne la composition des ménages autochtones dans les RMR, on observait, en 2011, que 109 000 d’entre eux étaient composés d’au moins un Indien inscrit et que parmi les autres ménages autochtones, 121 000 comptaient au moins une personne déclarant être un Métis. D’ici 2036, le nombre de ménages dans les RMR comptant au moins un Indien inscrit augmenterait pour atteindre entre 174 000 et 180 000 ménages en 2036, une croissance variant entre 59,8 % et 65,3 %. Quant aux ménages sans Indien inscrit mais composé d’au moins un Métis, ils verraient leur nombre progresser dans tous les scénarios retenus pour atteindre entre 164 000 (scénario sans mobilité ethnique) et 236 000 ménages (scénario de référence) en fin de projection (tableau 15).

Les ménages autochtones hors régions métropolitaines de recensement (excluant les réserves indiennes et l’Inuit Nunangat)

En 2011, on dénombrait 280 000 ménages composés d’au moins un Autochtone dans les régions hors RMR du Canada, excluant les réserves indiennes et les régions de l’Inuit Nunangat. Selon les scénarios de projection retenus, le nombre de ménages autochtones dans ces régions devrait croître d’ici 2036 pour atteindre entre 347 000 et 461 000. À la fin de la période projetée, les ménages autochtones dans les régions hors RMR pourraient représenter entre 7,7 % (mobilité ethnique nulle) et 10,4 % (migration interne nulle) de tous les ménages hors RMR du Canada, en hausse par rapport à ce qui a été observé en 2011 (6,7 %).

Le nombre de ménages autochtones hors RMR composés d’au moins un Indien inscrit augmenterait entre 2011 et 2036 selon tous les scénarios élaborés (tableau 16). Il pourrait passer de 109 000 ménages en 2011 à un nombre variant entre 146 000 et 169 000 ménages 25 ans plus tard. Le nombre de ménages sans Indien inscrit mais composés d’au moins un Métis serait aussi en progression et pourrait passer de 117 000 en 2011 à un nombre pouvant atteindre entre 146 000, selon le scénario de mobilité ethnique nulle, et 196 000 ménages, selon le scénario avec migration interne nulle.

Les ménages dans les réserves indiennes

En 2011, le nombre de ménages (tant autochtones que non autochtones) dans les réserves indiennes s’élevait à 120 000. Parmi ces ménages, la grande majorité (86,6 %) étaient composés d’au moins une personne ayant le statut d’Indien inscrit. Selon tous les scénarios de projection élaborés, le nombre de ménages dans les réserves augmenterait au cours des 25 prochaines années pour atteindre, en 2036, entre 191 000 selon le scénario de migration interne nulle et 208 000 selon le scénario de fécondité constante (figure 13). Dans tous les scénarios, la vaste majorité des ménages situés dans les réserves indiennes seraient composés d’au moins une personne ayant le statut d’Indien inscrit en 2036.

Figure 13 Nombre de ménages dans les réserves indiennes, Canada, 2011 (observé) et 2036 (selon trois scénarios de projection)

Description de la figure 13

À l’instar de ce qui a été observé pour la population, la migration interne aurait un impact important sur l’évolution du nombre de ménages dans les réserves indiennes. Ainsi, un arrêt de la migration interne vers les réserves aurait pour effet de ralentir considérablement l’augmentation du nombre de ménages dans les réserves, la migration interne étant favorable à l’accroissement démographique des réserves dans toutes les régions considérées.

Les ménages dans l’Inuit Nunangat

En 2011, les quatre régions de l’Inuit Nunangat combinées comptaient environ 16 000 ménages. Parmi ces ménages, plus de 12 000 étaient composés d’au moins un Inuit. Au cours des 25 prochaines années, le nombre de ménages composés d’au moins un Inuit dans l’Inuit Nunangat augmenterait pour atteindre environ 22 000 ménages en 2036 selon tous les scénarios considérés. Cet accroissement du nombre de ménages composés d’au moins un Inuit dans l’Inuit Nunangat est intimement lié à la croissance projetée de la population inuite qui a été présentée dans la section précédente.

Notes

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