Estimations démographiques annuelles : Canada, provinces et territoires, 2022
Date de diffusion : le 28 septembre 2022
Les estimations démographiques annuelles et par âge et sexe pour le Canada, les provinces et les territoires sont disponibles dans les Tableaux 17-10-0005-01, 17-10-0006-01, 17-10-0008-01, 17-10-0014-01, 17-10-0015-01, 17-10-0016-01, 17-10-0021-01 et 17-10-0022-01.
Des tableaux de bord interactifs sont disponibles (71-607-X) :
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Faits saillants
Population totale, 1er juillet 2022
- En 2021-2022, la population canadienne s’est accrue d’un nombre record de 703 404 personnes (+1,8 %) pour atteindre environ 38 929 902 personnes au 1er juillet 2022. Cette croissance est nettement supérieure au sommet enregistré un an avant la pandémie (2018-2019), lorsque la population a augmenté de 536 146 personnes (+1,4 %).
- Après une année au cours de laquelle la croissance la plus faible jamais enregistrée a été observée au début de la pandémie de COVID-19 (+0,6 % en 2020-2021), le taux d’accroissement démographique du Canada en 2021-2022 (+1,8 %) a atteint un niveau inégalé depuis plus de 50 ans (à savoir depuis 1965-1966, +1,9 %), lorsque le pays a connu la fin du baby-boom.
- En 2021-2022, pour la toute première fois dans l’histoire du Canada, la population de l’Ontario a dépassé les 15 millions de personnes. Au cours de la même période, la population de la Nouvelle-Écosse a franchi la barre du million de résidents, et la population du Nouveau-Brunswick, la barre des 800 000 résidents. De plus, le Nunavut compte désormais plus de 40 000 résidents.
- La croissance observée en 2021-2022 découlait principalement d’une hausse de la migration internationale à la suite de l’assouplissement des restrictions associées à la COVID-19 imposées aux frontières, de l’augmentation des cibles d’immigration par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et de l’accueil de personnes qui fuyaient l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
- La croissance démographique attribuable à la migration internationale en 2021-2022 (+657 833) était à son niveau le plus élevé depuis, à tout le moins, l’instauration du système actuel de comptabilité démographique (juillet 1971). Il était plus de quatre fois plus élevé que le niveau observé au plus fort de la pandémie, en 2020-2021 (+164 184).
- La migration internationale représentait 93,5 % de la croissance au Canada en 2021-2022, en hausse par rapport à la proportion de 74,9 % observée en 2020-2021. Cette proportion a également dépassé le sommet précédent observé en 2018-2019 (83,2 %). Cela s’explique par des cibles d’immigration plus élevées en 2021-2022 et pourrait aussi être le résultat d’un rattrapage du retard de croissance accusé à la suite des niveaux d’immigration inférieurs enregistrés au plus fort de la pandémie.
- Pour la première fois depuis au moins 1971-1972, la population de l’Ontario a augmenté de plus de 300 000 personnes en raison de la migration internationale.
- Les niveaux de croissance plus élevés attribuables à la migration internationale s’expliquaient en partie par un solde de résidents non permanents plus élevé qu’à l’ordinaire (+205 238) en 2021-2022, après une année (2020-2021) où une perte nette de résidents non permanents a été enregistrée (-42 377).
- En plus de l'Ontario (+117 403), deux autres provinces ont établi des records pour l’augmentation du nombre de résidents non permanents : le Nouveau-Brunswick (+4 836) et Terre-Neuve-et-Labrador (+2 338).
- Le nombre d’immigrants en 2021-2022 (492 984) était également plus élevé que celui observé au plus fort de la pandémie (226 308 en 2020-2021), ce qui a aussi contribué à l’augmentation du taux d’accroissement migratoire international.
- Au cours de la période 2021-2022, le taux d’accroissement démographique était le plus élevé au sein des Maritimes. L’Île-du-Prince-Édouard (+3,5 %), la Nouvelle-Écosse (+2,8 %) et le Nouveau-Brunswick (+2,7 %) ont affiché les taux d’accroissement démographiques les plus élevés à l’échelle des provinces et des territoires. Pour la première fois depuis les six dernières années, Terre-Neuve-et-Labrador a affiché une croissance démographique positive en 2021-2022 (+1,1 %).
- Toutes les provinces et les territoires ont également connu des gains historiques sur le plan de l’immigration, à l’exception de la Colombie-Britannique, qui a reçu son deuxième plus haut nombre d’immigrants (après celui de 2015-2016). Les provinces de l’Atlantique ont reçu plus du double du nombre d’immigrants par rapport à l’année précédente : Terre-Neuve-et-Labrador (2 843), l’Île-du-Prince-Édouard (3 436), la Nouvelle-Écosse (13 816) et le Nouveau-Brunswick (8 401).
- Au niveau de la migration interprovinciale, les provinces de l’Ontario (-47 212) et du Manitoba (-10 203) ont chacune enregistré les pertes nettes les plus élevées jamais enregistrées dans leurs échanges de population avec les autres provinces et territoires.
- L’Ontario a fourni la grande majorité des migrants interprovinciaux à ses voisines à l’est : Québec (62,1 %), Nouveau-Brunswick (59,5 %), Nouvelle-Écosse (57,4 %), Île-du-Prince-Édouard (68,0 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (49,7 %). Un nombre considérable de migrants de l’Ontario ont choisi de s'installer en Alberta (29 422) et en Colombie-Britannique (22 750). La hausse des coûts du logement en Ontario et la capacité croissante de faire du télétravail après la pandémie sont possiblement des facteurs déterminants.
- L’Alberta (+21 660), la Colombie-Britannique (+15 869) et la Nouvelle-Écosse (+14 079) ont affiché les gains nets les plus élevés à l’échelle du pays pour ce qui est du nombre de migrants interprovinciaux. En 2021-2022, pour la première fois depuis 2014-2015, l’Alberta a affiché un solde migratoire interprovincial positif.
Population selon l’âge et le sexe
- Au 1er juillet 2022, 18,8 % des Canadiens (7 329 910 personnes) étaient âgés d’au moins 65 ans. L’écart se creuse entre le nombre de personnes dans ce groupe d’âge et celui des jeunes âgés de 0 à 14 ans (6 070 741 personnes ou 15,6 % de la population).
- Le vieillissement de la population se poursuit, sous l’effet d’une fécondité sous le seuil de renouvellement des générations depuis le début des années 1970 et d’une hausse quasi continue de l’espérance de vie. L’avancée en âge des baby-boomers, ces cohortes nombreuses de personnes nées entre 1946 et 1965, accélère ce vieillissement démographique. Au 1er juillet 2022, près de deux personnes âgées de 65 ans et plus sur trois (63,8 %) étaient des baby-boomers (âgés de 65 à 76 ans) et plus de la moitié (50,8 %) de tous les baby-boomers étaient âgés de 65 ans et plus.
- En 2022, l’âge moyen des Canadiens était de 41,7 ans. L’âge moyen a augmenté de 3,9 ans depuis 2002, alors qu’il était de 37,8 ans.
- À l’échelle provinciale et territoriale, Terre-Neuve-et-Labrador était la province affichant l’âge moyen le plus élevé (45,3 ans), tandis que l’âge moyen le plus faible était enregistré au Nunavut (29,3 ans).
- Au 1er juillet 2022, pour 100 personnes en âge de travailler (15 à 64 ans), le Canada comptait 52,5 personnes âgées de 0 à 14 ans ou de 65 ans et plus. Le rapport de dépendance démographique est en hausse constante depuis 2007 (44,0).
- Tout particulièrement en raison de l’accroissement de l’espérance de vie, le nombre de centenaires a presque quadruplé de 2002 à 2022 : ce nombre est passé de 3 764 personnes à 13 484 personnes. À titre de comparaison, il y avait 12 centenaires pour chaque 100 000 personnes en 2002; ce chiffre s’élève maintenant à 35 en 2022.