Les Premières Nations, les Métis et les Inuits au Canada : des populations diverses et en plein essor

Date de diffusion : le 20 mars 2018 Date de correction : le 26 mars 2018

Avis de correction

Dans la description du graphique 8 en HTML, les catégories « Certificat d’une école de métiers (autre qu’un certificat d’apprenti) », « Certificat d’apprenti », « Diplôme d’études collégiales » et « Baccalauréat ou niveau supérieur » comportaient des erreurs de données. Ces erreurs ont été corrigées le 26 mars 2018.

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Population

Les Premières Nations, les Métis et les Inuits représentent une part croissante de la population

En 2016, on comptait 1 673 785 Autochtones au Canada, ce qui représente 4,9 % de l’ensemble de la population. Il s’agit d’une hausse par rapport à la proportion de 3,8 % enregistrée en 2006 et à celle de 2,8 % observée en 1996.

Les populations des Premières Nations, des Métis et des Inuits connaissent une croissance rapide

Depuis 2006, la population autochtone a augmenté de 42,5 %, c’est-à-dire à un rythme plus de quatre fois supérieur à celui du reste de la population.

La population des Premières Nations — qui comprend à la fois les personnes qui sont des Indiens inscrits ou des traités en vertu de la Loi sur les Indiens et celles qui ne le sont pas — a augmenté de 39,3 % par rapport à 2006, pour s’établir à 977 230 personnes en 2016.

La population métisse (587 545) est celle qui a connu la croissance la plus marquée parmi les groupes au cours de la période de 10 ans, affichant une hausse de 51,2 % de 2006 à 2016.

La population inuite (65 025) a augmenté de 29,1 % de 2006 à 2016.

Au cours des deux prochaines décennies, la population autochtone pourrait dépasser 2,5 millions de personnes.

graphique 1

Tableau de données du graphique 1
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 2011 et Projection pour 2036, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2011 Projection pour 2036
pourcentage
Autochtones 4,4 5,8
Premières Nations 2,7 3,5
Métis 1,4 2,0
Inuits 0,2 0,2

Le nombre de jeunes autochtones est en hausse

De 2006 à 2016, le nombre de jeunes des Premières Nations, métis et inuits âgés de 15 à 34 ans a augmenté de 39 %, par rapport à seulement un peu plus de 6 % chez les jeunes non autochtones.

graphique 2

Tableau de données du graphique 2
Tableau de données du graphique 2
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 2 Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage
Premières Nations 40,1
Métis 41,5
Inuits 24,5
Non-Autochtones 6,5

Origine de la croissance

Deux principaux facteurs ont favorisé la croissance de la population autochtone. Tout d’abord, il y a la croissance naturelle, qui comprend une hausse de l’espérance de vie et des taux de fécondité relativement élevés. Ensuite, il y a les changements relatifs à l’identification autodéclarée. En termes simples, de plus en plus de personnes déclarent désormais une identité autochtone lors du recensement — il s’agit là d’une tendance qui se poursuit au fil du temps.

Même si la population autochtone est jeune, elle est également vieillissante

En 2006, 4,8 % de la population autochtone étaient âgée de 65 ans et plus; en 2016, cette proportion a augmenté pour atteindre 7,3 %. Les personnes âgées représenteront une plus grande part des populations des Premières Nations, des Métis et des Inuits au cours des prochaines années.

La population autochtone est, en moyenne, pratiquement une décennie plus jeune que le reste de la population au Canada

Les Inuits sont les plus jeunes des trois groupes, affichant un âge moyen de 27,7 ans, suivis des Premières Nations (30,6 ans) et des Métis (34,7 ans).

L’expression « identité autochtone » signifie qu’une personne s’identifie aux peuples autochtones du Canada. Cela comprend les Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord), les Métis ou les Inuits, ou les Indiens inscrits ou visés par des traités (c’est-à-dire, inscrits en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada), ou qui sont membres d’une Première Nation ou d’une bande indienne.

Cette personne est-elle un Autochtone, c’est-à-dire Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit)?

  1. Non, pas un Autochtone.
  2. Oui, Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord).
  3. Oui, Métis.
  4. Oui, Inuk (Inuit).

Accroître la participation des collectivités des Premières Nations

Les collectivités des Premières Nations reconnaissent l’importance des données dans la planification et le développement communautaires. Les données du recensement sont une source importante de renseignements, puisqu’elles présentent un tableau complet des caractéristiques des membres de la collectivité — l’âge, les caractéristiques familiales, le logement, la scolarité, le travail et les langues. Le Recensement de 2016 est celui pour lequel on a enregistré le nombre le plus élevé de réserves participantes; seulement 14 des 984 réserves n’ont pas été dénombrées. Cela représente un changement important par rapport à 1986, alors que 136 réserves avaient été partiellement dénombrées.

graphique 3

Tableau de données du graphique 3
Tableau de données du graphique 3
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 3. Les données sont présentées selon Année de recensement (titres de rangée) et Nombre(figurant comme en-tête de colonne).
Année de recensement Nombre
1986 136
1991 78
1996 77
2001 30
2006 22
2011 18
2016 14

Langues

Plus de 70 langues autochtones ont été déclarées lors du Recensement de 2016

Parmi celles-ci, 36 étaient parlées par au moins 500 locuteurs. Les langues autochtones les plus souvent parlées étaient le cri, l’inuktitut et l’ojibwé.

graphique 4

Tableau de données du graphique 4
Tableau de données du graphique 4
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 4 Langue maternelle et Langue parlée à la maison, calculées selon nombre de personnes unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Langue maternelle Langue parlée à la maison
nombre de personnes
Langues cries 78 025 83 960
Inuktitut 36 185 39 030
Ojibwé 20 470 21 805
Oji-cri 13 635 13 855
Déné 11 320 11 785

L’image est de forme rectangulaire et renferme un ovale dans lequel sont inscrites les 36 langues autochtones les plus souvent parlées par au moins 500 locuteurs en 2016

Description de l'image

L’image est de forme rectangulaire et renferme un ovale dans lequel sont inscrites les 36 langues autochtones les plus souvent parlées par au moins 500 locuteurs en 2016 :

  • Cri
  • Inuktitut
  • Ojibwé
  • Oji-Cri
  • Déné
  • Montagnais (innu)
  • Mi'kmaq
  • Atikamekw
  • Cri des plaines
  • Pied-noir
  • Stoney
  • Cri des bois
  • Flanc-de-chien (tlicho)
  • Algonquin
  • Moskégon (cri des marais)
  • Mohawk
  • Porteur
  • Dakota
  • Esclave du Sud
  • Naskapi
  • Inuinnaqtun
  • Gitxan (gitksan)
  • Esclave du Nord (lièvre)
  • Inuvialuktun
  • Chilcotin
  • Halkomelem
  • Mitchif
  • Shuswap (secwepemctsin)
  • Nisga'a
  • Kwakiutl (kwak'wala)
  • Lillooet
  • Cri du Nord-Est
  • Malécite
  • Nuu-chah-nulth (nootka)
  • Esclave
  • Okanagan

Le nombre d’Autochtones pouvant parler une langue autochtone a augmenté de 3,1 % au cours des 10 dernières années

Les Premières Nations inscrites — en particulier celles vivant dans une réserve — étaient plus susceptibles d’être capables de parler une langue autochtone. Chez les Inuits, ceux vivant dans l’Inuit Nunangat étaient proportionnellement plus nombreux à pouvoir parler une langue inuite que ceux résidant à l’extérieur de celui-ci.

Parmi les trois groupes, le nombre de personnes pouvant parler une langue autochtone était supérieur à celui des personnes ayant une langue maternelle autochtone

Cela donne à penser que de nombreuses personnes, particulièrement les jeunes, apprennent des langues autochtones à titre de langue seconde.

Situation dans le ménage

Les enfants autochtones vivent dans divers milieux familiaux, tels que des ménages multigénérationnels, où parents et grands-parents sont présents

Environ un enfant autochtone sur six (17,9 %) de 0 à 4 ans vivait dans un ménage comptant au moins l’un des grands-parents, par rapport à 9,5 % des enfants non autochtones.

La moitié des enfants en famille d’accueil sont des enfants autochtones

En 2016, on a dénombré 4 300 enfants autochtones de 0 à 4 ans vivant dans des familles d’accueil dans des maisons privées. Bien que les enfants autochtones représentaient 7,7 % des enfants de 0 à 4 ans, ils constituaient plus de la moitié (51,2 %) des enfants en famille d’accueil appartenant à ce groupe d’âge.

Image 2

Un Autochtone sur cinq vivait dans un logement nécessitant des réparations majeures en 2016

Un quart (26,2 %) des Inuits, 24,2 % des Premières Nations et 11,3 % des Métis vivaient dans des logements nécessitant des réparations majeures. Ces taux étaient les plus élevés chez les Inuits vivant dans l’Inuit Nunangat (31,5 %) et les Premières Nations inscrites qui résidaient dans une réserve (44,2 %). La proportion de Premières Nations ayant le statut d’Indien inscrit ou d’Indien des traités qui vivaient dans un logement nécessitant des réparations majeures était plus de trois fois plus élevée dans les réserves qu’à l’extérieur de celles-ci (14,2 %). À titre de comparaison, 6,0 % de la population non autochtone a déclaré vivre dans un logement nécessitant des réparations majeures.

graphique 5

Tableau de données du graphique 5
Tableau de données du graphique 5
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 5 Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage
Premières Nations 24,2
Métis 11,3
Inuits 26,2
Non-Autochtones 6,0

Près d’un cinquième (18,3 %) de la population autochtone vivait dans un logement surpeuplé

Une proportion inférieure de la population non autochtone vivait dans un logement surpeuplé (8,5 %).

Les « logements surpeuplés » sont répartis entre les logements auxquels il manque une chambre à coucher, deux chambres à coucher ou trois chambres à coucher et plus. Ainsi, un logement dans lequel il manque une chambre à coucher nécessiterait une chambre supplémentaire pour accueillir de façon appropriée le nombre de personnes y vivant.

Scolarité, travail et gains

Les taux d’achèvement des études secondaires sont en hausse

De 2006 à 2016, la proportion de Premières Nations, de Métis et d’Inuits ayant terminé des études secondaires a augmenté d’environ 10 points de pourcentage.

graphique 6

Tableau de données du graphique 6
Tableau de données du graphique 6
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 6 2006 et 2016, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2006 2016
pourcentage
Premières Nations 54,1 64,0
Métis 66,8 77,4
Inuits 35,9 45,4

La participation aux études postsecondaires a progressé chez les Premières Nations, les Métis et les Inuits de 25 à 64 ans à tous les niveaux

Parmi les groupes d’identité autochtone, le titre d’études postsecondaires le plus courant chez les personnes de 25 à 64 ans était le diplôme d’études collégiales. La proportion de Premières Nations possédant un diplôme d’études collégiales a augmenté, passant de 17 % en 2006 à 21 % en 2016. Chez les Métis, une personne sur quatre détenait un diplôme d’études collégiales en 2016, par rapport à une sur cinq en 2006. Chez les Inuits, la proportion de personnes détenant un diplôme d’études collégiales a connu une hausse, passant d’environ 17 % à près de 19 %.

graphique 7

Tableau de données du graphique 7
Tableau de données du graphique 7 Certains niveaux de scolaritéTableau de Note 1 chez les Autochtones âgés de 25 à 64 ans, selon l'identité autochtone, Canada, 2006 et 2016
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Certains niveaux de scolarité chez les Autochtones âgés de 25 à 64 ans 2006 et 2016, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2006 2016
pourcentage
Premières Nations Baccalauréat ou niveau supérieurTableau de Note 3 7,2 9,6
Diplôme dʼétudes collégiales 17,3 21,4
Certificat dʼapprentiTableau de Note 2 3,6 4,7
Diplôme dʼétudes secondaires 20,1 24,5
Aucun certificat, diplôme ou grade 38,2 30,0
Métis Baccalauréat ou niveau supérieurTableau de Note 3 8,9 13,2
Diplôme dʼétudes collégiales 21,1 25,6
Certificat dʼapprentiTableau de Note 2 5,4 6,9
Diplôme dʼétudes secondaires 24,3 26,5
Aucun certificat, diplôme ou grade 26,1 18,0


Inuits
Baccalauréat ou niveau supérieurTableau de Note 3 3,9 5,3
Diplôme dʼétudes collégiales 16,9 18,7
Certificat dʼapprentiTableau de Note 2 3,6 5,0
Diplôme dʼétudes secondaires 13,0 18,5
Aucun certificat, diplôme ou grade 50,8 43,9

Un niveau de scolarité supérieur pour les Autochtones signifie de meilleures chances d’occuper un emploi

En 2016, les taux d’emploi ont dépassé 80 % pour les détenteurs d’un grade dans chacun des groupes ainsi que pour les Métis qui étaient titulaires d’un diplôme d’études collégiales ou d’un certificat d’apprenti. Ces taux étaient d’environ 75 % chez les Premières Nations vivant hors réserve détenant un diplôme d’études collégiales ou un certificat d’apprenti.

graphique 8

Tableau de données du graphique 8
Tableau de données du graphique 8
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 8 Premières Nations, Métis, Inuits, Vivant dans une réserve et Vivant hors réserve, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Premières Nations Métis Inuits
Vivant dans une réserve Vivant hors réserve
pourcentage
Aucun certificat, diplôme ou grade 31,3 40,3 51,1 44,3
Diplôme d’études secondaires ou attestation d’équivalence 47,7 62,5 71,9 63,5
Certificat d’une école de métiers (autre quʼun certificat dʼapprenti) 55,3 66,8 73,8 65,7
Certificat d’apprenti 59,1 75,0 81,3 68,4
Diplôme d’études collégiales 66,0 74,6 81,5 70,8
Baccalauréat ou niveau supérieur 81,3 85,3 88,0 83,6

Les gains étaient beaucoup plus élevés chez les Métisses, les Inuites et les femmes des Premières Nations détenant au moins un baccalauréat, comparativement à celles ayant un niveau de scolarité inférieur.

Chez les Premières Nations, les Métis et les Inuits, les hommes détenant au moins un baccalauréat affichaient également des gains supérieurs à ceux des hommes ayant un niveau de scolarité inférieur. Toutefois, les hommes métis détenant un certificat d’apprenti enregistraient des gains presque aussi importants que ceux ayant au moins un baccalauréat.

graphique 9

Tableau de données du graphique 9
Tableau de données du graphique 9
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 9 Femmes, Hommes, Premières Nations , Métisses, Inuites, Métis et Inuits, calculées selon dollars unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Femmes Hommes
Premières Nations Métisses Inuites Premières Nations Métis Inuits
dollars
Aucun certificat, diplôme ou grade 29 733 32 066 42 127 39 175 49 870 46 163
Diplôme d’études secondaires ou attestation d’équivalence 36 619 42 046 57 152 46 965 54 971 61 474
Certificat d’une école de métiers (autre quʼun certificat dʼapprenti) 34 105 37 778 47 846 48 551 56 287 60 349
Certificat d’apprenti 33 202 38 853 45 083 62 718 77 608 76 567
Diplôme d’études collégiales 42 861 47 232 66 724 58 348 68 665 78 630
Baccalauréat ou niveau supérieur 64 410 70 400 90 881 75 090 81 796 90 925

Malgré les progrès en matière de titres scolaires, les taux d’emploi des Autochtones n’ont pas augmenté de 2006 à 2016

graphique 10

Tableau de données du graphique 10
Tableau de données du graphique 10
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 10 2006 et 2016, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2006 2016
pourcentage
Premières Nations
vivant dans une réserve
51,3 48,2
Premières Nations
vivant hors réserve
61,5 61,5
Métisses 70,4 72,4
Inuites vivant dans l’Inuit Nunangat 60,2 58,0
Inuites vivant
à l'extérieur de l’Inuit Nunangat
63,8 60,3

graphique 11

Tableau de données du graphique 11
Tableau de données du graphique 11
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 11 2006 et 2016, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
2006 2016
pourcentage
Premières Nations
vivant dans une réserve
51,7 45,8
Premières Nations
vivant hors réserve
72,1 67,9
Métis 79,4 76,9
Inuits vivant
dans l’Inuit Nunangat
59,1 53,8
Inuits vivant
à l'extérieur de l’Inuit Nunangat
70,4 67,6

Maintenir la pertinence — Recensement de 2021

Du fait de changements terminologiques, de récentes décisions juridiques et de l’engagement renouvelé du gouvernement envers les peuples autochtones, Statistique Canada recherche activement la rétroaction des administrations, organisations et personnes métisses, inuites et des Premières Nations quant aux concepts et catégories utilisés dans le cadre du recensement ainsi qu’à leurs besoins en matière de données.

En septembre 2017, Statistique Canada lançait une vaste série de dialogues avec des organismes et collectivités des Métis, des Inuits et des Premières Nations dans chaque province et territoire afin de discuter du contenu du Recensement de 2021 et de leurs besoins en matière de données.

Jusqu’à présent, plus de 50 discussions ont eu lieu dans 36 différents emplacements, et environ 400 personnes y ont participé, dont des représentants des ministères fédéraux. Nous avons entendu une grande variété de points de vue.

  • La façon dont les personnes décrivent leur identité dépend de leur âge, du lieu où elles vivent et de leurs antécédents culturels. Certains utiliseraient, par exemple, encore le terme « Indien » pour se décrire.
  • Les catégories actuelles (Premières Nations [inscrites et non inscrites], Métis et Inuits) ne reflètent pas les complexités des traités modernes.
  • Le terme Indigenous (en anglais) est de plus en plus courant, mais n’est pas universellement accepté. Il est préférable d’adopter une approche fondée sur les distinctions.
  • Les données du recensement sont très importantes pour les collectivités et les organismes, et la terminologie utilisée pour décrire les populations devrait nous permettre de déterminer quelles sont les personnes ayant le plus besoin de programmes et de services.

Un rapport résumant les points de vue entendus sera diffusé à l’automne 2018.

Santé

Les jeunes autochtones sont particulièrement à risque de présenter un mauvais état de santé mentale

Un peu plus de 1 jeune des Premières Nations vivant hors réserve sur 10 (11,0 %) et 7,8 % des jeunes métis déclarent souffrir de troubles de l’humeur. Les taux d’hospitalisation de soins de courte durée pour des lésions auto-infligées sont élevés chez les jeunes autochtones de 10 à 19 ans :

  • 42 pour 100 000 jeunes des Premières Nations vivant dans une réserve;
  • 26 pour 100 000 jeunes des Premières Nations vivant hors réserve;
  • 20 pour 100 000 jeunes métis;
  • 101 pour 100 000 jeunes inuits vivant dans l’Inuit Nunangat.

Image 3

Développement des capacités au Nunavut

La collecte de données dans le Nord présente des défis uniques, du fait de l’isolement des collectivités et des conditions météorologiques. Dans le cadre de l’Analyse de la population active chez les Inuits du Nunavut (APAIN), supplément à l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2017, on a sondé plus de 7 700 Inuits âgés de 15 ans et plus vivant dans 25 collectivités au Nunavut. Statistique Canada a mis en place une stratégie d’embauche pour les Inuits, qui a accru la capacité de l’organisme en matière de dotation au Nunavut. Cette stratégie a, en outre, entraîné une série de recommandations pour l’embauche future au Nunavut.

Statistique Canada a établi des partenariats avec Nunavut Tunngavik Inc., le gouvernement du Nunavut, Pilimmaksaivik, Services aux Autochtones, Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, et Emploi et Développement social Canada, afin de transformer un processus de recrutement gouvernemental standard en un processus attrayant, adapté aux défis du Nord, tenant compte des réalités culturelles et qui, finalement, éliminait les obstacles à l’emploi. En se concentrant sur les forces des potentiels employés inuits, plus de 130 résidents du territoire ont été engagés (représentant 78 % de l’équipe de collecte de données) au sein des 25 collectivités.

Les Premières Nations, les Métis et les Inuits sont moins susceptibles que les non-Autochtones de se dire en très bonne ou excellente santé

La moitié des Premières Nations vivant hors réserve déclare être en très bonne ou excellente santé. Les Premières Nations et les Métis étaient plus susceptibles de déclarer un problème de santé chronique. Dans les trois groupes autochtones, les taux de tabagisme et d’obésité étaient plus élevés que ceux observés chez les non-Autochtones.

graphique 12

Tableau de données du graphique 12
Tableau de données du graphique 12
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 12 Premières Nations vivant hors réserve, Métis, Inuits et Non-Autochtones, calculées selon pourcentage unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Premières Nations vivant hors réserve Métis Inuits Non-Autochtones
pourcentage
Santé 50 54 55 63
Santé mentale 66 67 65 75

L’insécurité alimentaire est plus élevée chez les Autochtones, en particulier chez les Inuits

Environ 20 % des Inuits âgés de 15 ans et plus ont vécu une situation d’insécurité alimentaire au cours des 12 mois précédents. Chez les Inuits vivant dans l’Inuit Nunangat, 52 % des adultes ont vécu une situation d’insécurité alimentaire.

Apporter une valeur à l’Enquête auprès des peuples autochtones

« Bâtir un avenir durable » était le slogan de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2017, laquelle mettait l’accent sur la participation économique des Premières Nations vivant hors réserve, des Métis et des Inuits. L’enquête a été réalisée entre janvier et août 2017. Les résultats seront disponibles à l’automne 2018 et porteront sur les obstacles et les aides à la participation économique, la mobilité de la main-d’œuvre, l’entrepreneuriat, la formation pour acquérir des compétences ainsi que sur le bien-être financier.

Les renseignements provenant d’anciens cycles de l’EAPA sont toujours utilisés et peuvent fournir des données particulièrement utiles lorsqu’elles sont associées à des données administratives. Voici certains résultats :

  • Plus de la moitié des Métis âgés de 45 ans et plus ont déclaré disposer de réseaux familiaux solides. Ceux disposant de réseaux familiaux solides étaient, dans l’ensemble, plus susceptibles de déclarer être en bonne santé.
  • Un environnement scolaire positif est associé à des conséquences positives sur la santé mentale chez les jeunes des Premières Nations vivant hors réserve.
  • Les enfants autochtones en famille d’accueil présentaient des résultats scolaires inférieurs à ceux des autres enfants (c’est-à-dire qu’ils étaient moins susceptibles d’obtenir des A et plus enclins à redoubler), mais ils étaient aussi proportionnellement moins nombreux à avoir manqué l’école au cours des deux semaines précédentes et plus susceptibles de recevoir du tutorat.
  • Les femmes inuites ont le plus souvent mentionné les soins des enfants et les responsabilités familiales comme étant la raison de quitter les programmes d’enseignement secondaire ou postsecondaire.

Justice

Les taux de victimisation sont plus élevés chez les femmes autochtones

Les femmes autochtones sont près de trois fois plus susceptibles que celles non autochtones d’être victimes d’un crime violent.

graphique 13

Tableau de données du graphique 13
Tableau de données du graphique 13
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 13 Femmes et Hommes, calculées selon taux unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Femmes Hommes
taux
Autochtones 220 110
Non-Autochtones 81 66

Les hommes et les garçons autochtones sont sept fois plus susceptibles d’être victimes d’un homicide que leurs homologues non autochtones

Les Autochtones constituaient 25 % des victimes d’homicide au Canada en 2015. On estime que les Autochtones représentaient 5 % de la population canadienne en 2015.

Les Autochtones exprimaient également un niveau de confiance inférieur envers le système de justice

En 2013, 43 % des Autochtones faisaient confiance au système de justice et aux tribunaux, par rapport à 58 % des non-Autochtones.

Lacunes dans les données

Le portrait statistique des populations et collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits est moins complet que celui de la population générale. Nos principales sources de renseignements sur les Premières Nations, les Métis et les Inuits font l’objet d’une collecte tous les cinq ans. Bon nombre de personnes aimeraient que cela ait lieu plus fréquemment et certaines populations ne sont encore pas bien couvertes. Ces groupes comprennent les suivants :

  • les collectivités des Premières Nations;
  • les entreprises et les entrepreneurs autochtones;
  • les enfants;
  • les personnes vivant dans des établissements institutionnels, comme les hôpitaux, les refuges et les résidences pour personnes âgées;
  • les personnes vivant temporairement à l’extérieur de leur logement pour obtenir des services de santé ou autres.

Dans le cadre de son initiative de modernisation, Statistique Canada, de concert avec des organismes comme Services aux Autochtones, Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord ainsi qu’avec des organismes autochtones, s’efforce de trouver de nouvelles méthodes d’analyse, comme la modélisation de données, qui tireraient profit du potentiel des renseignements que nous recueillons. Les approches innovantes de collecte et d’élaboration de données dépendent de l’utilisation efficace des sources de données administratives. De nouvelles possibilités analytiques sont accessibles lorsque ces sources sont combinées au recensement.

Établir des partenariats

L’engagement et l’établissement de relations sincères sont particulièrement importants au sein des cultures autochtones et sont, par conséquent, des priorités pour Statistique Canada. Dans le cadre du Programme de liaison avec les Autochtones, nous avons renforcé, au cours des dernières décennies, les voies de communication entre Statistique Canada et les Premières Nations, les Métis, les Inuits, ainsi qu’avec leurs organismes et représentants. Le Programme de liaison avec les Autochtones a été lancé dans les années 1980 avec l’embauche d’un conseiller travaillant en Alberta; aujourd’hui, il comprend un réseau de onze postes répartis dans l’ensemble du pays.

Ces conseillers travaillent avec les collectivités et organismes pour accroître la connaissance des produits et des services offerts par Statistique Canada et en faciliter l’accès, ainsi que pour promouvoir l’utilisation de ces sources de données dans le cadre des activités de prise de décision et de planification communautaire. Les conseillers aident également à développer les capacités statistiques des personnes et organismes métis, inuits et des Premières Nations.

Renouveler les relations avec les peuples autochtones

Statistique Canada s’engage à renforcer ou à renouveler ses partenariats avec les organismes, institutions et collectivités autochtones, de concert avec d’autres ministères fédéraux.

Statistique Canada entend soutenir des initiatives qui fourniront des occasions de prestation de services plus utiles en matière de développement des capacités statistiques et qui se fonderont sur les besoins des Premières Nations, des Métis et des Inuits, dans le cadre d’une approche axée sur les distinctions.

Soutenir le développement des capacités statistiques mené par des Autochtones est un aspect important de l’autodétermination et est essentiel aux représentants et administrations autochtones en matière de planification, de prestation et de soutien de leurs propres citoyens.

Références

Arriagada, Paula. 2017. « L’insécurité alimentaire chez les Inuits vivant dans l’Inuit Nunangat », Regards sur la société canadienne, produit no 75-006-X au catalogue de Statistique Canada.

Institut canadien d’information sur la santÉ. Base de données sur les congés des patients de 2006 à 2009.

Mulligan, Leah, Marsha Axford et André Solecki. 2016. « L’homicide au Canada, 2015 », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue de Statistique Canada.

Statistique Canada. 2015. Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, de 2011 à 2036, produit no 91-552-X au catalogue de Statistique Canada.

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Statistique Canada. Enquête sociale générale sur la victimisation de 2014.

Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2007 à 2014.

Statistique Canada. Recensements de la population de 1986 à 2016.


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