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Enquête auprès des peuples autochtones de 2012

Expériences au chapitre de l’éducation et de l’emploi des Premières Nations vivant hors réserve, des Inuit et des Métis : certains résultats de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2012

Partie B : Expériences au chapitre de l’éducation et de l’emploi des Inuit

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Les Inuit du Canada ont une culture, des connaissances fondamentales et des croyances bien à eux (Inuit Tapiriit Kanatami, 2013). Leur territoire s’étend sur près du tiers du Canada, de l’Est du Yukon à la pointe Nord de l’île d’Ellesmere, jusqu’à la côte Est du Labrador. D’après les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, 59 445 personnes se sont identifiées comme des Inuit. Ces derniers représentaient 4,2 % de la population autochtone totale et 0,2 % de la population canadienne totale. Près des trois quarts des Inuit au Canada vivaient dans l’Inuit Nunangat, qui s’étend du Labrador aux Territoires du Nord-Ouest et qui comprend quatre régions : le Nunatsiavut, le Nunavik, le Nunavut et la région inuvialuite des Territoires du Nord-Ouest.1

Les analyses qui suivent examinent les expériences au chapitre de l’éducation et de l’emploi des Inuit qui, au moment de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA), étaient âgés de 18 à 44 ans et ne fréquentaient pas une école primaire ou secondaire.

Section 1 : Parcours scolaires

La fréquentation d’une école secondaire est le moyen le plus courant d’obtenir un diplôme d’études secondaires au Canada, mais les jeunes peuvent suivre différents parcours dans le système d’éducation. Certains étudiants commencent et poursuivent leurs études jusqu’à l’obtention de leur diplôme, tandis que d’autres interrompent ou abandonnent leurs études. Les décrocheurs peuvent se réinscrire et obtenir un diplôme d’études secondaires ou abandonner plus d’une fois. Certains étudiants ayant abandonné leurs études avant d’avoir obtenu leur diplôme peuvent obtenir un diplôme d’équivalence en s’inscrivant à des cours offerts par des écoles secondaires pour adultes, des collèges communautaires ou des programmes d’enseignement à distance.

Cette section examine les parcours scolaires des finissants et des décrocheurs inuits âgés de 18 à 44 ans. Les finissants y sont décrits en fonction de variables telles que l’âge au moment de l’obtention du diplôme, le parcours jusqu’à l’achèvement (école secondaire ou programme d’équivalence) et les motifs du retour à l’école pour ceux ayant interrompu leurs études. Pour les décrocheurs, on examine l’âge au moment des études les plus récentes, le nombre d’abandons et leurs motifs ainsi que la poursuite actuelle d’études dans le cadre d’un programme d’équivalence.

Il est important de reconnaître que certains décrocheurs peuvent retourner à l’école plus tard et obtenir un diplôme d’études secondaires. De plus, le diplôme d’études secondaires n’est pas nécessairement le plus haut niveau de scolarité atteint des finissants et des décrocheurs, puisque certains peuvent également détenir un certificat d’une école de métiers, un diplôme d’études collégiales ou un grade universitaire. Les titres scolaires du niveau postsecondaire sont abordés à la section 3.

1. Les finissants

Environ quatre Inuit sur 10 (42 %) de 18 à 44 ans avaient répondu aux exigences pour obtenir un diplôme d’études secondaires ou l’équivalent en 2012. Ce groupe est ci-après dénommé « finissants ».  Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d’avoir un diplôme d’études secondaires (46 % contre 36 %). Les données de l’ENM indiquent que 89 % de la population non autochtone de 18 à 44 ans avait au moins un diplôme d’études secondaires ou l’équivalent en 2011.

Âge moyen à l’achèvement des études secondaires

À l’exception du Québec,2 l’élève typique termine ses études secondaires à l’âge de 18 ans (McMullen et Gilmore, 2010). D’après l’EAPA, l’âge moyen auquel les finissants inuits ont obtenu leur diplôme d’études secondaires était de 18,3 ans. Ceux qui avaient terminé un programme d’équivalence (et qui avaient donc suivi un parcours indirect pour terminer leurs études secondaires) étaient plus âgés (19,8) lorsqu’ils ont obtenu leur diplôme que ceux qui avaient obtenu leur diplôme d’une école secondaire (18,1). C’était le cas des hommes comme des femmes.

La majorité a obtenu un diplôme d’une école secondaire   

La majorité (85 %) des finissants inuits ont obtenu leur diplôme d’études secondaires en fréquentant une école secondaire. On n’a pas relevé de différences significatives entre les sexes.

Environ quatre personnes sur 10 (42 %) ayant obtenu un diplôme d’études secondaires dans le cadre d’un programme d’équivalence l’ont fait dans une école secondaire pour adultes. Par ailleurs, 31 %E ont fréquenté un centre communautaire, et 17 %E ont répondu aux exigences d’un collège ou d’un institut de technologie.

La majorité (85 %) des finissants inuits ont suivi un parcours scolaire direct. Un finissant sur 10 a interrompu ses études une fois, et 5 %, plus d’une fois. Les pourcentages d’hommes et de femmes qui ont terminé leurs études secondaires sans aucune interruption ne divergeaient pas de façon significative : 87 % et 84 % respectivement.

Les finissants ayant interrompu leurs études devaient préciser la raison principale de leur retour aux études. La majorité (70 %) des finissants inuits sont retournés aux études parce qu’ils « se sont rendu compte de la valeur des études ou voulaient un diplôme ». 

2. Décrocheurs

En 2012, 58 % des Inuit de 18 à 44 ans n’avaient pas répondu aux exigences pour obtenir un diplôme d’études secondaires ou l’équivalent. Ce groupe est ci-après dénommé « décrocheurs ». Les données de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 indiquent que le pourcentage correspondant pour la population non autochtone se chiffrait à 11 %.

Âge au moment des études les plus récentes

Les décrocheurs inuits avaient en moyenne 17,1 ans au moment de leurs études les plus récentes. Il n’y avait pas de différence significative entre les décrocheurs de sexe masculin et les décrocheuses.

La majorité (66 %) des décrocheurs inuits ont décroché une seule fois, mais 34 % ont interrompu leurs études à au moins deux reprises. Les décrocheuses étaient plus susceptibles que les décrocheurs de sexe masculin d’avoir interrompu leurs études plus d’une fois : 40 % contre 28 %.

Les hommes et les femmes décrochent pour des motifs différents 

Les recherches démontrent que les motifs du décrochage scolaire varient selon le sexe. Les données de l’Enquête auprès des jeunes en transition de 2002 indiquaient que les élèves des deux sexes ont le plus fréquemment cité des motifs scolaires, mais que les femmes étaient beaucoup plus susceptibles de mentionner des motifs personnels ou familiaux, tandis que les hommes déclaraient plus souvent des facteurs liés au travail (Bushnik, Barr-Telford et Bussière, 2004). 

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux décrocheurs pourquoi ils avaient abandonné leurs études. S’ils donnaient plus d’une raison, on leur demandait quelle était leur raison « principale ». Ceux qui avaient décroché plus d’une fois devaient témoigner de leur dernier départ.

D’après l’EAPA de 2012, parmi les raisons pour lesquelles les décrocheurs inuits de sexe masculin ont abandonné l’école, mentionnons les suivantes : problèmes scolaires3 (22 %), manque d’intérêt (15 %) et désir de travailler (11 %). La principale raison pour laquelle les décrocheuses ont abandonné leurs études était la grossesse ou la nécessité de s’occuper de ses enfants – 38 %. 

Peu de décrocheurs suivent un programme d’équivalence

Au moment de l’EAPA, 5 %E des décrocheurs inuits suivaient un programme d’équivalence. Les pourcentages d’hommes et de femmes suivant un tel programme parmi les décrocheurs ne variaient pas de façon significative : 3 %E et 8 %E respectivement. Plus de la moitié d’entre eux (52 %E) étaient inscrits à une école secondaire pour adultes.

Section 2 : Expériences pendant la dernière année scolaire

Il est difficile d’expliquer pourquoi certains élèves abandonnent leurs études secondaires, tandis que d’autres les poursuivent et réussissent à obtenir leur diplôme. La section précédente examinait les raisons précises du décrochage. Ces dernières peuvent être considérées comme les raisons « proximales » précédant immédiatement le départ. Cependant, le décrochage n’est pas un événement isolé qui peut être expliqué par une seule cause. Il s’agit plutôt d’un processus qui est influencé par des facteurs associés aux élèves, à leur famille, à l’école qu’ils fréquentent et à leur collectivité, dont les effets peuvent commencer à se faire sentir dès les premières années d’école (voir Rumberger 2011 pour un examen de la recherche sur la population générale).

Les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) indiquent qu’en 2011, une plus forte proportion d’Inuit que de non-Autochtones n’avaient pas terminé leurs études secondaires (Statistique Canada, 2013a). L’EAPA de 2012 visait à recueillir des données sur des facteurs pouvant être associés à l’achèvement ou à l’abandon des études secondaires. Ces facteurs, loin d’être exhaustifs, englobent toutefois toute une gamme d’expériences et de circonstances à la maison, à l’école et dans la collectivité qui sont importantes d’un point de vue autochtone (Conseil canadien sur l’apprentissage, 2009).

Cette section décrit comment les Inuit de 18 à 44 percevaient leurs expériences pendant leur dernière année scolaire. La section comporte trois sous-sections. La première décrit les facteurs personnels pouvant être associés à l’achèvement ou à l’abandon des études secondaires. La deuxième sous-section décrit les expériences et le soutien de la famille. La troisième examine l’environnement scolaire. La question orientant l’analyse était la suivante : « Les expériences personnelles, familiales et scolaires des finissants et des décrocheurs divergent-elles? »

Les sujets analysés dans cette section sont basés sur les souvenirs des répondants. Par conséquent, il peut y avoir des erreurs de rappel. De plus, les différences entre les finissants et les décrocheurs ne témoignent pas de simples relations de cause à effet; il faut plutôt interpréter les résultats comme étant des « associations » avec le fait d’obtenir ou non un diplôme d’études secondaires.  

1. Expériences personnelles

Cette sous-section examine certains aspects de la vie personnelle qui sont réputés comme étant associés à l’achèvement ou à l’abandon des études secondaires. L’EAPA de 2012 comprenait plusieurs questions mesurant les expériences des répondants pendant leur dernière année scolaire : le rendement scolaire (notes et redoublement d’une année), l’engagement de l’élève (absentéisme, participation à des activités parascolaires et emploi), les pairs et les changements d’école.

Les finissants étaient plus susceptibles d’avoir de bonnes notes

Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient indiquer leur moyenne générale pendant leur dernière année scolaire. Les finissants inuits étaient plus susceptibles que les décrocheurs de déclarer avoir obtenu surtout des A (36 % contre 20 %) ou des B (43 % contre 31 %) (graphique B2.1). À l’inverse, les décrocheurs étaient plus nombreux que les finissants à déclarer surtout des C (29 % contre 18 %) ou surtout des D, des E et des F (20 % contre 3 %E).

Les décrocheurs étaient plus susceptibles que les finissants d’avoir déjà redoublé une année pendant leurs études primaires ou secondaires (51 % contre 29 %) (graphique B2.1). Les décrocheurs de sexe masculin étaient particulièrement susceptibles d’avoir redoublé une année – 57 %, comparativement à 45 % des décrocheuses, 30 % des finissants de sexe masculin et 28 % des finissantes.

Manquer des cours/arriver en retard à l’école

Les comportements d’absentéisme sont des indicateurs de désengagement scolaire, que les recherches ont corrélé au décrochage (Rumberger, 2011). Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient indiquer à quelle fréquence ils manquaient des cours (sans la permission des parents) et arrivaient en retard en classe pendant leur dernière année scolaire. Les finissants inuits étaient moins portés que les décrocheurs à déclarer qu’ils manquaient « souvent » des cours (12 %E contre 24 %) ou qu’ils arrivaient « souvent » en retard (16 % contre 27 %) (graphique B2.1).

Graphique B2.1

Description du graphique B2.1

Activités parascolaires

La participation à des activités parascolaires est un indicateur de l’engagement de l’élève en dehors des heures de classe. Les élèves qui participent à des activités parascolaires, en particulier les garçons qui pratiquent des sports, sont moins enclins à abandonner l’école (Rumberger, 2011).

Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient indiquer s’ils avaient participé aux activités hors école suivantes pendant leur dernière année scolaire : pratiquer un sport ou une activité physique ou un sport organisé (y compris les cours); faire partie d’un groupe ou d’un club d’art, de théâtre ou de musique (y compris les cours); faire partie d’un groupe ou d’un club scolaire (comme le conseil des étudiants, le club de l’album de finissants ou le club de sciences) ou d’un groupe ou club à l’extérieur de l’école; participer à des activités liées à la culture des Premières Nations, des Métis ou des Inuit; passer du temps avec des aînés; et faire du bénévolat ou un travail non rémunéré dans la communauté.

Les finissants inuits étaient plus susceptibles que les décrocheurs d’avoir participé à un sport ou une activité physique (24 % contre 15 %) et d’avoir fait du bénévolat (36 % contre 27 %) au moins une fois par semaine pendant leur dernière année scolaire (graphique B2.2). Les décrocheurs étaient plus susceptibles que les finissants d’avoir participé à des activités culturelles (36 % contre 22 %). Les pourcentages de finissants et de décrocheurs qui ont participé à des activités sportives (62 % et 60 %) et artistiques (28 % et 30 %) et qui interagissaient avec des aînés (38 % et 46 %) ne divergeaient pas de façon significative.

Graphique B2.2

Description du graphique B2.2

Les finissants lisaient des livres plus souvent

Les données du Programme international pour le suivi des acquis des élèves et de l’Enquête auprès des jeunes en transition (EJET) ont démontré que les élèves qui avaient abandonné leurs études secondaires avant l’âge de 19 ans avaient de faibles capacités de lecture à 15 ans (Knighton et Bussière, 2006). Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient indiquer à quelle fréquence ils lisaient ou regardaient des livres, des revues, des bandes dessinées, etc. en dehors des heures de classe pendant leur dernière année scolaire. Les finissants inuits étaient plus susceptibles que les décrocheurs de déclarer qu’ils lisaient des livres quatre fois par semaine ou plus (43 % contre 24 %) (graphique B2.2).

Les finissants étaient plus susceptibles de travailler d’une à trois fois par semaine

Le fait de travailler pendant les études secondaires ne nuit pas nécessairement aux résultats scolaires. D’après les résultats de l’EJET, les élèves du secondaire qui travaillaient moins de 20 heures par semaine étaient moins susceptibles de décrocher que ceux qui ne travaillaient pas du tout ou qui travaillaient 30 heures ou plus par semaine (Bushnik, 2003). Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants s’ils travaillaient (comme être gardien(ne) d’enfants, commis de magasin ou enseignant-tuteur) pendant leur dernière année scolaire, et si oui, combien de fois par semaine.

Un plus fort pourcentage de finissants inuits que de décrocheurs ont déclaré qu’ils travaillaient d’une à trois fois par semaine pendant leur dernière année scolaire (29 % contre 17 %). Les décrocheurs étaient plus nombreux que les finissants à ne pas travailler ou à travailler moins d’une fois par semaine (56 % contre 38 %). Les pourcentages de finissants et de décrocheurs qui travaillaient quatre fois par semaine ou plus ne divergeaient pas de façon significative (33 % et 27 %) (graphique B2.3).

Graphique B2.3

Description du graphique B2.3

Les finissantes inuites étaient les plus enclines à avoir travaillé d’une à trois fois par semaine pendant leur dernière année scolaire – 36 %, comparativement à 19 % des finissants de sexe masculin, 18 % des décrocheuses et 15 % des décrocheurs de sexe masculin.

Amis ayant des comportements à risque

La recherche a démontré que le fait d’avoir des amis qui ont des comportements à risque ou qui ont abandonné l’école augmente le risque de décrochage (Rumberger, 2011). Les répondants de l’EAPA devaient indiquer combien de leurs amis les plus proches, au cours de leur dernière année scolaire, manquaient des cours une fois par semaine ou plus; avaient la réputation de causer des problèmes; et fumaient la cigarette, consommaient des drogues et buvaient de l’alcool. Collectivement, ces questions peuvent établir le profil du nombre d’amis ayant des « comportements à risque ».

Les Inuit avaient des souvenirs mitigés au sujet des comportements à risque de leurs amis. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs ayant déclaré que la plupart ou la totalité de leurs amis proches manquaient des cours une fois par semaine ou plus (19 %E et 21 %), avaient la réputation de causer des problèmes (6 %E et 11 %) et consommaient de la drogue (16 % et 18 %) ne divergeaient pas de façon significative (graphique B2.4). Cependant, s’il est vrai que les décrocheurs inuits étaient plus susceptibles de déclarer que la plupart ou la totalité de leurs amis fumaient la cigarette (64 % contre 53 %), les finissants inuits étaient plus nombreux que les décrocheurs à déclarer que la plupart ou la totalité de leurs amis buvaient de l’alcool (35 % contre 22 %).

Graphique B2.4

Description du graphique B2.4

Amis ayant des aspirations scolaires élevées

Les répondants de l’EAPA devaient indiquer combien de leurs amis les plus proches, pendant leur dernière année scolaire, pensaient qu’il était très important de terminer leurs études secondaires; prévoyaient continuer leurs études après le secondaire; trouvaient qu’il était normal de travailler dur à l’école; et avaient décroché avant d’obtenir leur diplôme. Collectivement, ces questions peuvent établir un profil du nombre d’amis ayant des aspirations scolaires élevées.

Les finissants inuits étaient plus susceptibles que les décrocheurs de déclarer que la plupart ou la totalité de leurs amis proches avaient des aspirations scolaires élevées. Par exemple, 69 % des finissants, contre 48 % des décrocheurs, avaient de nombreux amis qui croyaient que l’obtention du diplôme d’études secondaires était très importante. De même, 52 % des finissants contre 27 % des décrocheurs avaient de nombreux amis qui prévoyaient continuer leurs études au-delà du secondaire. En revanche, 36 % des décrocheurs ont déclaré que la plupart ou la totalité de leurs amis avaient abandonné leurs études, comparativement à 16 % des finissants (graphique B2.4). Les pourcentages de finissants et de décrocheurs ayant de nombreux amis qui croyaient qu’il était normal de travailler dur à l’école ne divergeaient pas de façon significative (59 % et 52 %).

Soutien des amis  

Les répondants devaient indiquer s’ils avaient déjà eu besoin d’aide, à un moment donné pendant leur dernière année scolaire, pour des problèmes personnels, pour des choix de carrière, pour des horaires de cours ou pour quoi que ce soit d’autre. Parmi les Inuit qui ont dit avoir besoin de ce genre de soutien, 62 % ont déclaré l’avoir reçu de leurs amis. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs qui avaient reçu du soutien de leurs amis ne divergeaient pas de façon significative (58 % et 66 %).

Les finissants étaient plus susceptibles de changer d’école fréquemment

Les changements fréquents d’école ont tendance à accroître le risque de décrochage. Dans une étude réalisée en Colombie-Britannique, Aman et Ungerleider (2008) ont constaté que les taux d’obtention de diplôme étaient particulièrement élevés chez les élèves autochtones4 qui n’avaient jamais changé d’école secondaire. Ils ont également conclu que les changements d’école attribuables à la progression normale dans le système scolaire (par exemple, d’une école secondaire de premier cycle à une école secondaire de deuxième cycle) n’avaient pas d’effet sur les taux d’obtention de diplôme, tandis que les changements d’école pour d’autres raisons (par exemple, à cause d’un déménagement) étaient associés à des taux d’obtention de diplôme réduits. Cette observation est particulièrement pertinente dans le cas de l’éducation dans l’Inuit Nunangat, où des changements d’école fréquents peuvent faire partie du cheminement normal à cause d’un manque d’écoles dans certaines régions. En fait, la mobilité scolaire peut avoir une signification différente pour les élèves inuits. L’EAPA de 2012 offre une occasion unique d’examiner l’association entre la mobilité scolaire et l’obtention de diplôme au sein de cette population.

Les répondants de l’EAPA devaient indiquer le nombre d’écoles fréquentées de la prématernelle à la sixième année. Les finissants inuits étaient plus susceptibles que les décrocheurs d’avoir changé d’école fréquemment pendant leurs études primaires : 25 % contre 12 % ont déclaré avoir fréquenté trois écoles primaires ou plus.

Les répondants devaient également préciser le nombre d’écoles fréquentées depuis la septième année. Encore une fois, les finissants inuits étaient plus nombreux que les décrocheurs à avoir changé d’école fréquemment – 32 % des finissants avaient fréquenté deux écoles pendant leurs années au secondaire, et 15 % avaient fréquenté trois écoles ou plus. En revanche, 18 % des décrocheurs avaient fréquenté deux écoles, et 6 %, trois écoles ou plus.

Ceux qui avaient fréquenté plus d’une école primaire ou secondaire devaient préciser la raison du dernier changement. La progression normale dans le système scolaire était la principale raison pour les finissants (63 %) et les décrocheurs (70 %). Le déménagement de la famille était la deuxième raison en importance (citée par 25 % des finissants et 16 % des décrocheurs inuits).

2. Expériences familiales

La famille représente un contexte important qui peut influencer les élèves et leur rendement scolaire. L’EAPA de 2012 visait à recueillir des données sur le soutien de la famille pendant la dernière année scolaire des répondants.

Implication de la famille à l’école

Les répondants devaient indiquer si leurs parents, tuteurs ou autres membres de la famille avaient pris part aux activités suivantes pendant leur dernière année scolaire : parler avec leur enseignant ou le rencontrer; assister à un événement scolaire auquel les répondants participaient; ou participer à d’autres activités scolaires. Les finissants et les décrocheurs inuits ne divergeaient pas de façon significative pour ce qui est de l’implication de leur famille à l’école. Par exemple, la majorité des finissants et des décrocheurs ont déclaré que leurs parents avaient parlé ou rendu visite à leur enseignant pendant leur dernière année scolaire (69 % et 63 %).

Aide aux devoirs

Les répondants devaient indiquer à quelle fréquence leurs parents, tuteurs ou autres membres de la famille vérifiaient leurs travaux scolaires ou les aidaient à les faire pendant leur dernière année d’école. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs inuits qui avaient reçu de l’aide pour faire leurs devoirs ne divergeaient pas de façon significative. Par exemple, 33 % des finissants et 29 % des décrocheurs ont déclaré que leurs parents vérifiaient leurs devoirs au moins une fois par semaine.

Soutien de la famille  

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants si, en tout temps pendant leur dernière année scolaire, ils avaient eu besoin d’aide pour des problèmes personnels, des choix de carrière, des horaires de cours ou quoi que ce soit d’autre. Parmi les Inuit qui avaient eu besoin de ce genre d’aide, 69 % ont dit l’avoir reçu de leurs parents, tuteurs ou autres membres de la famille. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs inuits qui avaient reçu du soutien de leur famille ne divergeaient pas de façon significative (71 % et 68 %).

La majorité vivait avec la famille

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants s’ils vivaient avec un parent, un tuteur ou d’autres membres de la famille pendant leur dernière année scolaire. La majorité des finissants et des décrocheurs inuits vivaient à temps plein avec leur famille pendant leur dernière année scolaire (81 % et 79 %).

Frères et sœurs décrocheurs

La recherche démontre que les élèves qui ont un frère ou une sœur ayant abandonné l’école sont plus susceptibles de décrocher eux aussi (Rumberger, 2011). Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants s’ils avaient des frères ou des sœurs qui avaient déjà abandonné leurs études secondaires. Huit décrocheurs inuits sur 10 (81 %) avaient des frères ou sœurs qui avaient abandonné leurs études. Ce pourcentage était plus élevé que celui des finissants (54 %) (graphique B2.5).

Parents ayant obtenu leur diplôme d’études secondaires

Le niveau de scolarité des parents est considéré comme une « ressource humaine » qui peut influencer le développement cognitif, la motivation et les aspirations scolaires des enfants (Rumberger, 2011). Les répondants devaient indiquer le plus haut niveau de scolarité de leur mère et de leur père. Les finissants inuits étaient plus nombreux que les décrocheurs à avoir des parents ayant au moins un diplôme d’études secondaires (graphique B2.5).

Graphique B2.5

Description du graphique B2.5

3. Expériences à l’école

En plus de la famille, l’école elle-même peut influencer les élèves et leur réussite scolaire. Les politiques et les pratiques d’une école peuvent créer un climat pouvant favoriser ou entraver l’engagement et le rendement des élèves.

Environnement scolaire  

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants si, pendant leur dernière année scolaire, ils se sentaient en sécurité et heureux à l’école; si la plupart des élèves de l’école étaient heureux d’être à cette école; et si l’école offrait aux parents de nombreuses occasions de participer aux activités scolaires. Collectivement, ces questions peuvent indiquer si l’environnement scolaire était positif. Les finissants inuits étaient plus susceptibles que les décrocheurs de s’être sentis en sécurité (96 % contre 87 %) et heureux (90 % contre 81 %) à leur école. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs inuits ayant déclaré que la plupart des élèves étaient heureux d’être à cette école (84 % et 85 %) et que l’école offrait aux parents de nombreuses occasions de participer aux activités scolaires (69 % et 71 %) ne divergeaient pas de façon significative (graphique B2.6).

On demandait également aux répondants si, pendant leur dernière année scolaire, le racisme, l’intimidation, la présence d’alcool, de drogues ou la violence étaient des problèmes à l’école. Collectivement, ces questions peuvent indiquer si l’environnement scolaire était négatif. Les finissants et les décrocheurs inuits ne divergeaient pas en ce qui concerne leurs perceptions de la négativité de leur environnement scolaire. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs ayant déclaré que le racisme (21 % et 27 %), l’intimidation (54 % et 50 %), l’alcool (20 % et 17 %), les drogues (35 % et 28 %) et la violence (26 % et 31 %) étaient des problèmes à leur école ne divergeaient pas de façon significative (graphique B2.6).   

Graphique B2.6

Description du graphique B2.6

Soutien de l’école

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants si leur école soutenait la culture des Premières Nations, des Métis ou des Inuit (par l'enseignement et/ou des activités) pendant leur dernière année dans cette école. Les décrocheurs inuits étaient plus susceptibles que les finissants de déclarer que l’école soutenait leur culture : 82 % contre 71 %.

Les répondants devaient également indiquer si, en tout temps pendant leur dernière année scolaire, ils avaient eu besoin de soutien concernant des problèmes personnels, des choix de carrière, des horaires de cours ou autre. Parmi les Inuit qui avaient eu besoin de ce genre de soutien, 77 % l’ont reçu d’enseignants, de conseillers en orientation ou d’autres personnes à l’école. Les finissants étaient plus susceptibles que les décrocheurs de déclarer avoir reçu du soutien du personnel de l’école (87 % contre 68 %).

Section 3 : Expériences relatives aux études postsecondaires

Au cours des dernières années, de plus en plus d’Inuit ont obtenu des titres d’études postsecondaires (CSCE, 2007; Statistique Canada, 2008). Les données de 2011 de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) indiquent qu’il n’y a pratiquement pas d’écart entre les Inuit et la population non autochtone pour ce qui est de la scolarisation aux niveaux des écoles de métiers. Toutefois, des écarts subsistent aux niveaux des collèges et des universités (Statistique Canada, 2013a). Les obstacles à l’achèvement des études postsecondaires pour les Inuit peuvent inclure le manque de préparation scolaire, la nécessité de déménager (souvent d’une région éloignée à une région urbaine), l’insuffisance des ressources financières, les responsabilités familiales et la perte de réseaux de soutien (Malatest et coll., 2004; Holmes, 2005).         

Cette section décrit les expériences des Inuit relatives aux études postsecondaires.5 Étant donné que certains décrocheurs du secondaire ont fait des études postsecondaires, des comparaisons entre les décrocheurs et les finissants sont effectuées lorsqu’il y a lieu.

La première sous-section est un profil d’études postsecondaires des Inuit âgés de 18 à 44 ans.6 La deuxième s’intéresse aux personnes ayant un titre d’études postsecondaires (certificat d’une école de métiers, diplôme d’études collégiales, certificat universitaire inférieur au niveau du baccalauréat, grade universitaire). La troisième sous-section concerne ceux qui ont commencé leurs études postsecondaires mais ne les ont jamais terminées.

1. Profil d’études postsecondaires

Le quart des Inuit ont un titre d’études postsecondaires

Au moment de l’EAPA de 2012, 26 % des Inuit âgés de 18 à 44 ans avaient un titre d’études postsecondaires; d’après l’ENM de 2011, le pourcentage correspondant pour la population non autochtone dans le même groupe d’âge se chiffrait à 64 %. Par ailleurs, 5 %E des Inuit fréquentaient un établissement d’enseignement postsecondaire pour la première fois; 9 % avaient commencé leurs études postsecondaires mais ne les avaient jamais terminées; et 61 % n’avaient jamais fréquenté un établissement d’enseignement postsecondaire.

Les profils d’études postsecondaires des hommes et des femmes inuits étaient semblables, mais des différences étaient apparentes par groupe d’âge. Comme il fallait s’y attendre, les personnes âgées de 18 à 24 ans étaient moins susceptibles que celles âgées de 25 à 44 ans à détenir un titre d’études postsecondaires (9 % contre 34 %), mais elles étaient plus enclines à fréquenter un établissement d’enseignement postsecondaire pour la première fois (9 %E contre 2 %E).

Environ un décrocheur sur huit avait un titre d’études postsecondaires

Plus de quatre finissants inuits du secondaire sur 10 (45 %) avaient un titre d’études postsecondaires. Ce pourcentage était beaucoup plus petit pour les décrocheurs, mais 12 % d’entre eux étaient néanmoins détenteurs de titres d’études postsecondaires. Les finissants étaient également plus susceptibles que les décrocheurs de fréquenter un établissement d’enseignement postsecondaire pour la première fois (8 %E contre 2 %E). Les pourcentages de finissants et de décrocheurs inuits qui avaient commencé des études postsecondaires mais qui ne les avaient jamais terminées ne divergeaient pas de façon significative (graphique B3.1).  

Graphique B3.1

Description du graphique B3.1

2. Les diplômés postsecondaires

Chez les Inuit âgés de 18 à 44 ans ayant un titre d’études postsecondaires, près de la moitié (48 %) avaient un diplôme d’études collégiales (17 % avaient achevé un programme de moins d’un an; 24 %, un programme d’un an ou deux; et 7 %E, un programme de plus de deux ans). Le tiers (32 %) avait un certificat d’une école de métiers, et 15 %E, un grade universitaire. Les hommes inuits étaient plus susceptibles que les femmes inuites d’avoir un certificat d’une école de métiers (50 % contre 18 %E).

D’après l’ENM de 2011, les chiffres correspondants pour les non-Autochtones âgés de 18 à 44 ans ayant un titre d’études postsecondaires étaient de 34 % pour les diplômes d’études collégiales, de 16 % pour les certificats des écoles de métiers et de 43 % pour les grades universitaires.

La majorité des décrocheurs avaient un certificat d’une école de métiers 

Les finissants et les décrocheurs inuits du secondaire ayant un titre d’études postsecondaires avaient tendance à compléter différents types de programmes. Chez les finissants, les titres les plus courants étaient un diplôme d’études collégiales d’un programme d’un an ou deux (27 %), un certificat d’une école de métiers (22 %), un grade universitaire (19 %E), un diplôme d’études collégiales d’un programme de moins d’un an (18 %) et un diplôme d’études collégiales d’un programme de plus de deux ans (8 %E).

En revanche, la majorité des décrocheurs inuits du secondaire ayant un titre d’études postsecondaires avaient un certificat d’une école de métiers (62 %); 17 %E avaient un diplôme d’études collégiales d’un programme de moins d’un an, et 15 %E avaient un diplôme d’études collégiales d’un programme d’un an ou deux.

La moitié a déménagé pour poursuivre des études postsecondaires

Étant donné qu’il n’y a pas de collèges ou d’universités dans le territoire de l’Inuit Nunangat, les Inuit doivent habituellement déménager pour entreprendre des études postsecondaires (Inuit Tapiriit Kanatami, 2007). Les données de l’EAPA de 2012 révèlent que la moitié (50 %) des Inuit ayant un titre d’études postsecondaires a déclaré avoir déménagé pour poursuivre leurs études. Le pourcentage ayant déménagé variait selon le type de titres obtenus – 85 % des titulaires d’un grade universitaire ont déménagé, comparativement à 38 % de ceux qui avaient un certificat d’une école de métiers et 45 % des détenteurs d’un diplôme d’études collégiales.   

Les finissants du secondaire étaient plus susceptibles que les décrocheurs d’avoir déménagé pour poursuivre leurs études postsecondaires (58 % contre 27 %).

Enseignement à distance

L’enseignement à distance peut réduire les obstacles aux études postsecondaires, comme les coûts ou la nécessité de déménager, en particulier pour les personnes des régions éloignées (Conseil canadien sur l’apprentissage, 2009). Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux répondants s’ils avaient été en mesure d'accéder à leurs cours postsecondaires sur Internet ou par une autre méthode d'enseignement à distance, et s’ils avaient utilisé cette méthode d’enseignement. Environ 20 % des Inuit de 18 à 44 ans ayant un titre d’études postsecondaires ont eu recours à l’enseignement à distance; 14 %E y avaient accès mais ne l’ont pas utilisé. Les deux tiers (66 %) des détenteurs de titres d’études postsecondaires ont déclaré qu’ils n’avaient pas eu accès à l’enseignement à distance, ou que cette méthode ne s’appliquait pas à leur programme ou à leur situation personnelle.

Les pourcentages de finissants et de décrocheurs inuits du secondaire qui ont utilisé l’enseignement à distance pour terminer leur programme postsecondaire ne divergeaient pas de façon significative (23 %E et 11 %E).

Financement

Les dépenses associées aux études postsecondaires comprennent non seulement les frais de scolarité, mais aussi le coût du déménagement, du transport, du logement, de la nourriture, de la garde d’enfants et des autres responsabilités familiales (Malatest et coll., 2004). Les répondants de l’EAPA devaient indiquer si l’argent dont ils avaient disposé pour leurs études était suffisant pour répondre à tous leurs besoins ou dépenses. Environ le quart (27 %) des Inuit qui détenaient un titre d’études postsecondaires ont déclaré qu’ils n’avaient pas eu assez d’argent.

Les pourcentages de finissants et de décrocheurs inuits du secondaire ayant déclaré qu’ils n’avaient pas eu assez d’argent pour financer leurs études postsecondaires ne divergeaient pas de façon significative (25 % et 32 %).

Les répondants de l’EAPA devaient également indiquer toutes7 les sources de financement dont ils avaient disposé pour leurs études postsecondaires. Le quart (24 %) des Inuit ayant un titre d’études postsecondaires avaient présenté une demande de prêt étudiant gouvernemental et l’avaient obtenu. Parmi les autres sources, mentionnons les suivantes : financement de l’organisation des revendications territoriales des Inuit (51 %); propres économies ou travail pendant les études (41%); subventions ou bourses d’études (40 %); argent de la famille qui n’avait pas à être remboursé (29 %); assurance-emploi ou autre financement du gouvernement (26 %); prêt ou marge de crédit d’une banque (12 %E); et prêt de la famille (5 %E).   

Les finissants inuits du secondaire étaient plus susceptibles que les décrocheurs d’avoir financé leurs études postsecondaires au moyen d’un prêt étudiant gouvernemental (29 % contre 13 %E), de leurs propres économies ou en travaillant pendant qu’ils allaient à l’école (47 % contre 26 %E), ou de subventions ou bourses d’études (46 % contre 22 %).

3. Études commencées mais jamais terminées

Raisons de l’interruption

Les répondants de l’EAPA qui avaient commencé des études postsecondaires mais qui ne les avaient jamais terminées devaient préciser pourquoi ils n’avaient pas terminé le programme. Parmi les raisons citées par les Inuit de 18 à 44 ans, mentionnons les suivantes : une grossesse ou les soins aux enfants (16 %E); les autres responsabilités familiales(18 %E); la perte d’intérêt ou le manque de motivation(12 %E); le niveau de difficulté trop élevé des cours (10 %E); l’obtention ou la recherche d’un emploi (8 %E); ou la trop grande difficulté d’être loin de la maison (6 %E).

Le tiers manquait d’argent     

Un peu plus du tiers (35 %) des Inuit de 18 à 44 ans qui avaient commencé des études postsecondaires mais qui ne les avaient jamais terminées ont dit qu’ils n’avaient pas eu assez d’argent pour répondre à tous leurs besoins ou dépenses. Les pourcentages de finissants et de décrocheurs inuits du secondaire qui n’avaient pas eu assez d’argent pour leurs études postsecondaires ne divergeaient pas de façon significative (30 % et 39 %).

Section 4 : Expériences relatives à l’emploi actuel

Les taux d’emploi et les revenus d’emploi des Inuit ont toujours été plus faibles que ceux de la population non autochtone (Bernier, 1997; Wilson et MacDonald, 2010; Pendakur et Pendakur, 2011). De nombreux facteurs ont été associés aux résultats moins favorables des Inuit sur le marché du travail, y compris un plus faible niveau de scolarité, une formation insuffisante, une plus faible maîtrise des deux langues officielles, la monoparentalité, une plus grande mobilité géographique, la discrimination et la faible infrastructure dans les collectivités pour favoriser l’emploi (Ciceri et Scott, 2006; Conference Board du Canada, 2002).

Au cours des dernières années, l’effet de la récession de 2008 a été plus marqué et plus long pour les travailleurs autochtones que pour la population non autochtone (Usalcas, 2011). En outre, les données de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 démontrent un taux d’emploi plus faible chez les Autochtones que chez les non-Autochtones.

En 2011, 54 % des Inuit avaient moins de 25 ans, comparativement à 30 % de la population non autochtone (Statistique Canada, 2013b). Il est important de comprendre la situation d’emploi qui pourrait attendre ces jeunes inuits à leur entrée sur le marché du travail au cours des décennies à venir.

Cette section examine les expériences relatives à l’emploi des finissants et des décrocheurs inuits. On s’intéresse tout particulièrement au rôle de l’éducation dans diverses mesures de l’emploi. Les deux premières sous-sections concernent les personnes qui avaient un emploi au moment de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2012 – leur profil d’emploi et leurs revenus. La troisième sous-section porte sur les personnes qui ne travaillaient pas et sur les obstacles à l’emploi. La dernière sous-section examine brièvement les personnes qui participent à des activités traditionnelles comme la chasse, le piégeage, les arts et l’artisanat. Les mesures conventionnelles de la « participation à la population active » ne reflètent pas nécessairement la réalité complexe du marché du travail dans les collectivités du Nord où vivent bon nombre d’Inuit. Le Nord canadien est unique en ce qu’il allie l’économie inuite traditionnelle et l’économie basée sur les salaires (Inuit Tapiriit Kanatami et Affaires autochtones et Développement du Nord Canada, 2007). Bien des Inuit contribuent à leur collectivité par le biais des activités traditionnelles, qui devraient être prises en compte lorsque l’on examine la situation sur le marché du travail des Inuit.

1. Profil de la situation d’activité sur le marché du travail

Les finissants étaient plus susceptibles d’avoir un emploi

Au moment de leur entrevue de l’EAPA de 2012, 71 % des finissants inuits du secondaire avaient un emploi; 9 % étaient sans emploi et cherchaient du travail; et 20 % étaient inactifs (ne travaillaient pas et ne cherchaient pas de travail) (graphique B4.1).

La situation d’activité sur le marché du travail des décrocheurs était différente – 44 % avaient un emploi; 17 % étaient à la recherche d’un emploi; et 39 % étaient inactifs (graphique B4.1).

Graphique B4.1

Description du graphique B4.1

2. Les travailleurs inuits

Les données de l’EAPA démontrent qu’en général, plus les finissants et les décrocheurs inuits avaient un niveau de scolarité élevé, plus ils étaient susceptibles d’avoir un emploi. Il convient de souligner que bien qu’ils n’aient pas répondu aux exigences pour obtenir un diplôme d’études secondaires, 28 % des décrocheurs inuits qui avaient un emploi avaient un niveau de scolarité supérieur au secondaire – 6 % avaient un diplôme d’études collégiales; 10 % avaient un certificat d’une école de métiers; et 11 % avaient fait des études postsecondaires partielles.

Les hommes et les femmes étaient tout aussi susceptibles les uns que les autres d’avoir un emploi

En général, les hommes ont des taux d’emploi plus élevés que les femmes, qui ont souvent des responsabilités familiales supplémentaires pouvant les empêcher de participer pleinement à la population active (Ferrao, 2010). Cependant, pour les Inuit, ces différences n’étaient pas significatives. Parmi les finissants et les décrocheurs inuits, les femmes étaient tout aussi susceptibles que les hommes d’avoir un emploi.

Les jeunes finissants étaient moins susceptibles d’avoir un emploi

En général, les jeunes ont des taux d’emploi plus faibles que les adultes, surtout parce que bon nombre d’entre eux vont encore à l’école, et qu’ils n’ont donc peut-être pas la capacité ou le désir d’avoir un emploi (Shaienks et Gluszynski, 2009; Bernard, 2013).

Les finissants inuits âgés de 18 à 24 ans étaient moins nombreux que ceux âgés de 25 à 44 ans d’avoir un emploi : 61 % contre 75 %. Les pourcentages de décrocheurs inuits de ces deux groupes d’âge qui avaient un emploi ne divergeaient pas de façon significative (graphique B4.2).

Graphique B4.2

Description du graphique B4.2

La majorité travaillait à temps plein

Au moment de leur entrevue de l’EAPA de 2012, la majorité des finissants (84%) et des décrocheurs (81 %) inuits ayant un emploi travaillaient à temps plein. Toutefois, parmi les décrocheurs, les hommes qui avaient un emploi étaient plus susceptibles que les femmes ayant un emploi de travailler au moins 30 heures par semaine (88 % contre 73 %).

Comme il fallait s’y attendre, les jeunes travailleurs inuits étaient moins portés à travailler à temps plein que les travailleurs plus âgés : 69 % contre 88 %. Cette tendance se maintenait chez les finissants et les décrocheurs.

Raisons du travail à temps partiel

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, on demandait aux travailleurs à temps partiel la principale raison pour laquelle ils travaillaient moins de 30 heures par semaine. La moitié (49 %) des finissants et des décrocheurs inuits qui travaillaient à temps partiel ont déclaré ne pas avoir trouvé de travail à temps plein.8

Fourchette de revenu médian d’emploi

La fourchette de revenu médian d’emploi des finissants inuits était de 30 000 $ à 40 000 $.9,10  Chez ces derniers, un plus haut niveau de scolarité se traduisait par une fourchette de revenu médian plus élevée. Les finissants n’ayant pas fait d’études au-delà du secondaire avaient un revenu médian d’emploi dans la fourchette de 20 000 $ à 30 000 $; ceux qui avaient un certificat d’une école de métiers ou un diplôme d’études collégiales ont déclaré gagner entre 40 000 $ et 50 000 $. L’exception était ceux qui avaient fait des études postsecondaires partielles et dont le revenu médian d’emploi se situait dans la fourchette de 10 000 $ à 20 000 $.

La fourchette de revenu médian d’emploi des décrocheurs inuits était de 10 000 $ à 20 000 $. Encore une fois, un niveau de scolarité supérieur était associé à une fourchette de revenu médian plus élevée. Les décrocheurs ayant fait des études postsecondaires partielles ont déclaré un revenu médian d’emploi dans la fourchette de 20 000 $ à 30 000 $, et ceux ayant un certificat d’une école de métiers ou un diplôme d’études collégiales ont déclaré gagner entre 30 000 $ et 40 000 $.

Le revenu d’emploi était différent pour les hommes et les femmes chez les travailleurs inuits. Parmi les finissants, les femmes ont déclaré une fourchette de revenu médian d’emploi de 30 000 $ à 40 000 $, et les hommes, de 40 000 $ à 50 000 $. Parmi les décrocheurs, le revenu médian d’emploi des femmes se situait dans la fourchette de 10 000 $ à 20 000 $, et celui des hommes, dans la fourchette de 20 000 $ à 30 000 $.

3. Les chômeurs et les personnes inactives

Plus de la moitié (56 %) des décrocheurs et 29 % des finissants inuits ne travaillaient pas au moment de leur entrevue de l’EAPA de 2012.11 Plus précisément, 17 % des décrocheurs étaient sans emploi, et 39 % étaient inactifs; les chiffres correspondants pour les finissants étaient de 9 % et 20 % (graphique B4.1).

Raisons pour lesquelles les chômeurs n’ont pas trouvé d’emploi

Les difficultés les plus souvent citées par les Inuit à la recherche d’un emploi étaient une pénurie d’emplois (80 %), le manque de formation et d’études requises (60 %), le manque d’expérience de travail requise (55 %) et le fait de ne pas savoir où chercher (41 %).12

Les finissants et les décrocheurs sans emploi étaient tout aussi susceptibles les uns que les autres de citer les pénuries d’emplois et le fait de ne pas savoir où chercher comme raisons pour lesquelles ils n’avaient pas trouvé d’emploi. Les décrocheurs étaient plus susceptibles que les finissants de dire qu’ils n’avaient pas le niveau de scolarité ou de formation approprié (69 % contre 37 %) ou qu’ils n’avaient pas assez d’expérience de travail (62 % contre 40 %) (graphique B4.3).

Graphique B4.3

Description du graphique B4.3

Non-participation à la population active

Bien des gens qui sont inactifs sont des retraités, des personnes au foyer, des étudiants ou des personnes ayant une incapacité permanente. D’autres attendent des réponses d’employeurs potentiels, attendent d’être rappelés à un ancien emploi ou sont découragés parce qu’ils croient qu’il n’y a pas de travail disponible. Par ailleurs, certaines personnes inactives veulent en fait un emploi. C’était le cas de plus du tiers (37 %) des Inuit qui étaient inactifs.

Dans le cadre de l’EAPA de 2012, les personnes inactives qui voulaient travailler devaient indiquer pourquoi elles n’avaient pas cherché de travail. Les principales raisons citées par les personnes inactives inuites étaient qu’elles croyaient qu’il n’y avait pas de travail disponible dans la région ou qui convenait à leurs compétences (23 %) et qu’elles devaient s’occuper de leurs enfants (17 %E). Le quart (26 %E) des femmes ont dit qu’elles n’avaient pas cherché de travail parce qu’elles devaient s’occuper de leurs enfants, et 31 %E des hommes ont dit qu’il n’y avait pas de travail disponible.

4. Activités traditionnelles

Bien des Inuit participent aux arts et aux traditions de leur culture. Les activités traditionnelles comprennent la fabrication de vêtements ou de chaussures; les arts et l’artisanat; la chasse, la pêche et le piégeage; et la cueillette de plantes sauvages. Pour les Inuit, ces activités peuvent être en complément ou en remplacement de la participation au marché du travail monétarisé (Inuit Tapiriit Kanatami, 2007).

D’après l’EAPA de 2012, 84 % des adultes inuits avaient participé à au moins une activité traditionnelle au cours de la dernière année. Les pourcentages ne divergeaient pas pour les finissants et les décrocheurs du secondaire ou pour les hommes et les femmes. La participation à des activités traditionnelles n’était pas associée au niveau de scolarité.  

Un cinquième des adultes inuits participaient à ces activités contre rémunération. Parmi les décrocheurs, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes de participer à des activités traditionnelles contre rémunération ou comme revenu d’appoint (28 % contre 18 %). Il n’y avait pas de différences significatives chez les finissants.

Section 5 : Études ou formation supplémentaires

Les sections précédentes ont examiné les expériences scolaires passées des répondants et leur profil d’emploi au moment de l’enquête. Dans le cadre de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2012 (EAPA), on posait également aux Inuit des questions au sujet de leurs projets d’études supplémentaires et des obstacles à la formation.

Les obstacles tels que le coût, les contraintes de temps et les responsabilités familiales peuvent empêcher les gens de poursuivre les études ou de suivre la formation qu’ils voudraient. Les étudiants autochtones sont particulièrement susceptibles de faire face à des difficultés pour poursuivre leurs études (Conseil canadien sur l’apprentissage, 2009). Par exemple, certains peuvent manquer de ressources financières ou ne pas être au courant de l’aide offerte par des programmes d’aide aux étudiants. Parmi les autres obstacles, mentionnons le scepticisme à l’égard des avantages des études supplémentaires pour l’emploi (ce qui peut entraîner des problèmes de motivation) et le racisme subi ou perçu (Conseil canadien sur l’apprentissage, 2009).

Les obstacles aux études ou à la formation

D’après l’EAPA, les facteurs qui empêchent les Inuit âgés de 18 à 44 ans de poursuivre leurs études ou de suivre une formation divergeaient pour les décrocheurs et les finissants du secondaire. De plus, des différences entre les sexes sont ressorties pour certains obstacles.

Bien des Inuit ont déclaré que les responsabilités personnelles ou familiales les empêchaient de poursuivre leurs études (graphique B5.1). Les deux tiers (66 %) des décrocheuses ont cité cet obstacle; cette proportion était supérieure à celles des finissantes (44 %), des décrocheurs de sexe masculin (37 %) et des finissants de sexe masculin (27 %). En outre, les décrocheuses (43 %) étaient plus susceptibles que les finissantes (29 %) de mentionner les contraintes de temps (trop occupé, pas le temps d’étudier) comme obstacle à la formation; les pourcentages de décrocheurs et de finissants de sexe masculin ayant mentionné cet obstacle ne divergeaient pas de façon significative (35 % et 22 %E).

Les décrocheurs étaient également plus nombreux que les finissants à déclarer que la poursuite d’études n’était pas une priorité personnelle (43 % contre 27 %) et qu’ils manquaient de confiance ou qu’ils ne se sentaient pas bien préparés pour poursuivre leurs études (32 % contre 22 %).

En revanche, les finissants et les décrocheurs inuits étaient tout aussi susceptibles les uns que les autres de déclarer qu’ils ne planifiaient pas poursuivre leurs études ou suivre une formation parce que les cours disponibles ne correspondaient pas à leurs besoins ou à leurs intérêts (27 % pour les deux groupes). Les pourcentages de finissants et de décrocheurs ayant déclaré que le coût les empêchait de poursuivre leurs études ne divergeaient pas non plus de façon significative (juste au-dessous de 20 %), tout comme les pourcentages mentionnant leur santé personnelle comme obstacle à la formation (7 % des finissants et 12 % des décrocheurs inuits ont cité cet obstacle).

Graphique B5.1

Description du graphique B5.1

La moitié a l’intention de poursuivre ses études

Les répondants de l’EAPA de 2012 devaient indiquer s’ils « planifiaient faire d'autres études pouvant mener à l'obtention d'un certificat, d'un diplôme ou d'un grade décerné par un établissement d'enseignement ».13 Un peu plus de la moitié (55 %) des Inuit âgés de 18 à 44 ans ont déclaré avoir de tels projets; 5 % étaient incertains.

Les pourcentages de décrocheurs et de finissants du secondaire planifiant faire d'autres études ne divergeaient pas de façon significative (51 % et 59 %). Par contre, les femmes inuites étaient plus susceptibles que les hommes inuits de projeter de poursuivre leurs études (62 % contre 46 %), et comme il fallait s’y attendre, les personnes âgées de 18 à 24 ans étaient plus nombreuses que celles âgées de 25 à 44 ans à déclarer ce genre de projets (61 % contre 52 %).

Les chômeurs étaient les plus susceptibles de planifier faire d’autres études

Les Inuit qui étaient sans emploi étaient les plus susceptibles de planifier faire d’autres études – 71 %, comparativement à 52 % de ceux qui avaient un emploi et à 54 % de ceux qui étaient inactifs. Chez les femmes et les personnes de 25 à 44 ans, les pourcentages qui projetaient de poursuivre leurs études ne divergeaient pas de façon significative entre les chômeurs et les inactifs.

Notes

  1. Une analyse détaillée de la population autochtone en fonction de l’ENM de 2011 est disponible dans Les peuples autochtones au Canada : Premières Nations, Métis et Inuit
  2. Étant donné la structure du système d’éducation au Québec, l’élève typique obtiendra son diplôme d’études secondaires un an avant les élèves des autres provinces.
  3. La catégorie « problèmes scolaires » comprend les problèmes relatifs aux travaux scolaires ou aux enseignants ou les expulsions.
  4. Dans cette étude, le terme « Autochtone » désigne les élèves qui se sont identifiés comme des Autochtones dans les données du ministère de l’Éducation de la Colombie-Britannique, et par conséquent, il peut inclure les élèves des Premières Nations (Indiens inscrits et non inscrits), métis et inuits.
  5. L’EAPA de 2012 permet d’analyser les personnes qui ont commencé des études postsecondaires mais ne les ont jamais terminées. Des données semblables ne peuvent pas être obtenues de l’Enquête nationale auprès des ménages, qui interrogeait les répondants uniquement au sujet de leur plus haut certificat, diplôme ou grade obtenu. Par conséquent, les résultats des deux enquêtes ne sont pas directement comparables.
  6. Bien que la plupart des personnes de 18 à 24 ans n’aient généralement pas de grade universitaire, les analyses incluent les personnes de ce groupe d’âge, qui pourraient avoir obtenu un certificat d’une école de métiers ou un diplôme d’études collégiales.
  7. Les pourcentages pour les sources de financement ne totalisent pas 100 % parce que les répondants pouvaient indiquer plus d’une source.
  8. La petite taille de l’échantillon empêche toute analyse plus poussée selon le sexe ou l’âge.
  9. Étant donné que le revenu d’emploi était déclaré en fourchettes, une fourchette de revenu médian est calculée. La « fourchette médiane » est la catégorie pour laquelle le pourcentage cumulatif des répondants se rapprochait le plus de 50 %.
  10. Les données ont trait seulement aux personnes qui avaient un emploi la semaine précédant leur entrevue de l’EAPA et qui ont déclaré leur revenu d’emploi personnel.
  11. Il est important d’établir la distinction entre les deux catégories de « non-travailleurs ». Les répondants qui avaient cherché activement un emploi au cours des quatre semaines précédentes sont définis comme des « chômeurs »; ceux qui ne travaillaient pas et qui n’ont pas cherché de travail sont classés dans la catégorie des « inactifs ».
  12. Les pourcentages ne totalisent pas 100 % parce que les répondants pouvaient indiquer plus d’une raison.
  13. Pour les répondants qui fréquentaient un établissement d’enseignement postsecondaire au moment de leur entrevue de l’EAPA, il s’agissait des études au-delà de leurs études en cours.
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