Les ressources policières au Canada, 2017
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par Patricia Conor
Début de l'encadré
Faits saillants
- Le 15 mai 2017, il y avait 69 027 policiers au Canada, en hausse de 168 comparativement à l’année précédente. Ce nombre se traduit par un taux de 188 policiers pour 100 000 habitants, lequel a diminué pour une sixième année consécutive en 2017, en baisse de 1 % par rapport à l’année précédente.
- Les 29 049 employés civils que comptaient les services de police au Canada le 15 mai 2017 représentent une hausse de 2 % par rapport à l’année précédente et 30 % de l’effectif policier total. La proportion d’employés civils par rapport à l’ensemble des employés des services de police continue d’augmenter progressivement depuis les années 1960. Cette croissance s’est principalement produite dans la catégorie des gestionnaires et des professionnels, qui englobe les gestionnaires, les administrateurs, les analystes de systèmes, les analystes en informatique, les scientifiques et d’autres employés civils qualifiés.
- Le 15 mai 2017, les femmes représentaient 21 % de tous les policiers assermentés. La représentation des femmes dans les grades supérieurs a continué de croître au sein des services de police. Les femmes représentaient 15 % des officiers supérieurs en 2017 — la proportion la plus élevée jamais observée —, alors qu’elles en représentaient 7 % en 2007 et moins de 1 % en 1986.
- La proportion de policiers de 40 ans et plus a augmenté au cours de la période de 2013 à 2017, passant de 52 % à 56 %.
- En 2016‑2017, les services de police au Canada ont embauché 2 917 policiers. La majorité (86 %) de ces policiers étaient des recrues diplômées, soit la même proportion que celle notée l’année précédente.
- Les services de police ont déclaré que 2 684 policiers ont quitté leur service en 2016‑2017; 67 % d’entre eux ont pris leur retraite, tandis que la proportion restante de policiers (33 %) sont partis pour d’autres motifs, comme un emploi dans un autre service ou un changement de carrière. En 2016‑2017, 10 % des policiers au Canada étaient admissibles à la retraite, mais ne l’ont pas prise.
- En 2016‑2017, les dépenses de fonctionnement de fin d’exercice des services de police au Canada se sont élevées à 14,7 milliards de dollars en dollars courants. Depuis 1987‑1988, les dépenses des services de police ont augmenté chaque exercice sauf en 1994‑1995 et en 1995‑1996, où de très faibles reculs de moins de 1 % ont été enregistrés. Après rajustement pour tenir compte de l’inflation, les dépenses totales de fonctionnement en 2016‑2017 se sont accrues de 2 % par rapport à l’année précédente.
- Après rajustement pour tenir compte de la population et de l’inflation, le coût de fonctionnement des services de police s’est élevé à 315 $ par habitant en 2016‑2017, soit un coût presque identique à celui de 313 $ par habitant observé en 2015‑2016.
Fin de l'encadré
Les rôles et les responsabilités des services de police ont évolué au fil du temps, créant de nouveaux défis dans des secteurs tels que la prévention du crime, l’application de la loi, l’aide au public, le maintien de l’ordre public et l’intervention en cas d’urgence. De ce fait, les services de police, les décideurs et le public ont besoin d’information pour surveiller l’administration des services policiers et prendre des décisions éclairées en la matière.
À partir des données provenant de l’Enquête sur l’administration policière, le présent article de Juristat fait état des plus récentes constatations en ce qui concerne le taux de policiers; les policiers selon le grade, le sexe et l’âge; les embauches et les départs de policiers; les employés civils; et les dépenses de fonctionnement des services de police. Les données sont présentées à l’échelle nationale, provinciale et territoriale, ainsi que municipale. Le présent article comprend aussi des renseignements tirés du Recensement de la population de 2016 sur l’appartenance des policiers canadiens à un groupe autochtone ou à une minorité visible.
Pour brosser un tableau plus complet des services de police au Canada, le Centre canadien de la statistique juridique a procédé à une révision de l’Enquête sur l’administration policière afin de pouvoir recueillir de nouveaux renseignements qui permettront de mieux comprendre les facteurs de coût et les structures changeantes des ressources humaines au sein des services de police. La collecte de données dans le cadre de cette nouvelle enquête s’amorcera en avril 2018.
Le taux de policiers diminue légèrement par rapport à 2016
Le 15 mai 2017, il y avait 69 027 policiers au Canada, soit 168 policiers de plus que l’année précédente (tableau 1). Il s’agit d’un taux de 188 policiers pour 100 000 habitantsNote , en baisse de 1 % par rapport à l’année précédente (graphique 1)Note . De plus, le taux de policiers a diminué pour une sixièmeNote année consécutive en 2017 pour atteindre le niveau le plus bas observé depuis 2004 (187). Le nombre total de policiers et le taux de policiers comprennent les services de police fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux, ainsi que les services de police des Premières Nations.
Tableau de données du graphique 1
Année | Policiers | Employés civils |
---|---|---|
Employés pour 100 000 habitants | ||
1962 | 140,6 | 30,7 |
1963 | 144,4 | 31,4 |
1964 | 149,4 | 34,5 |
1965 | 153,5 | 36,3 |
1966 | 160,3 | 37,9 |
1967 | 165,8 | 39,3 |
1968 | 168,5 | 40,3 |
1969 | 173,0 | 42,7 |
1970 | 178,2 | 46,7 |
1971 | 182,8 | 48,3 |
1972 | 185,5 | 52,9 |
1973 | 191,8 | 54,7 |
1974 | 198,5 | 53,0 |
1975 | 206,2 | 59,6 |
1976 | 205,6 | 61,3 |
1977 | 205,5 | 64,2 |
1978 | 203,2 | 65,7 |
1979 | 202,4 | 62,0 |
1980 | 203,3 | 66,9 |
1981 | 203,7 | 68,5 |
1982 | 201,2 | 70,6 |
1983 | 197,4 | 68,4 |
1984 | 195,3 | 68,4 |
1985 | 194,8 | 68,5 |
1986 | 197,0 | 70,0 |
1987 | 198,5 | 73,9 |
1988 | 199,0 | 72,4 |
1989 | 198,7 | 71,6 |
1990 | 202,3 | 69,5 |
1991 | 202,5 | 69,4 |
1992 | 200,9 | 70,7 |
1993 | 198,4 | 69,6 |
1994 | 192,6 | 67,2 |
1995 | 187,7 | 65,7 |
1996 | 183,5 | 66,2 |
1997 | 183,0 | 65,8 |
1998 | 181,6 | 64,3 |
1999 | 182,0 | 66,3 |
2000 | 182,3 | 64,9 |
2001 | 184,0 | 64,4 |
2002 | 186,3 | 66,1 |
2003 | 187,8 | 67,9 |
2004 | 187,2 | 69,5 |
2005 | 189,3 | 72,5 |
2006 | 191,8 | 73,4 |
2007 | 195,0 | 76,9 |
2008 | 196,4 | 77,1 |
2009 | 200,0 | 80,5 |
2010 | 203,1 | 80,4 |
2011 | 202,2 | 81,9 |
2012 | 200,0 | 81,2 |
2013 | 197,0 | 79,3 |
2014 | 193,6 | 80,0 |
2015 | 191,9 | 79,2 |
2016 | 189,9 | 78,4 |
2017 | 188,0 | 79,1 |
Note : Les policiers représentent le nombre réel de policiers assermentés permanents de tous les grades (ou leurs équivalents temps plein). Les employés civils comprennent tous les employés civils permanents qui font partie de la masse salariale des services de police et qui occupent des postes permanents tels que ceux de commis, de répartiteur, de gestionnaire, de cadet, d’agent spécial, d’agent de sécurité, de brigadier scolaire et d’agent chargé de l’application des règlements municipaux. Les chiffres de population sont fondés sur des estimations au 1er juillet 2017 fournies par la Division de la démographie de Statistique Canada. D’autres données sont offertes dans CANSIM (tableau 254-0002). Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière. |
Le taux de policiers pour les provinces et les territoires — qui exclut le personnel du Quartier général et de la Division Dépôt de la Gendarmerie royale du Canada (École de la GRC) — s’établissait à 185 policiers pour 100 000 habitants en 2017. Parmi les provinces canadiennes, le taux de policiers en 2017 variait entre un creux de 146 policiers pour 100 000 habitants à l’Île‑du‑Prince‑Édouard et un sommet de 201 policiers pour 100 000 habitants en Saskatchewan (graphique 2). Le classement de ces deux provinces était semblable à celui des années précédentes. Les taux de policiers en Nouvelle‑Écosse (192), au Québec (189), au Manitoba (192), en Saskatchewan (201) et en Colombie‑Britannique (186) étaient plus élevés que le taux observé pour les provinces et les territoires (tableau 2). Les trois territoires affichaient également des taux de policiers supérieurs au taux pour les provinces et les territoires, les Territoires du Nord‑Ouest arrivant en tête à ce chapitre (411 pour 100 000 habitants).
Tableau de données du graphique 2
Taux de policiers | |
---|---|
Policiers pour 100 000 habitants | |
T.-N.-L. | 172 |
Î.-P.-É. | 146 |
N.-É. | 192 |
N.-B. | 162 |
Qc | 189 |
Ont. | 183 |
Man. | 192 |
Sask. | 201 |
Alb. | 175 |
C.-B. | 186 |
Yn | 333 |
T.N.-O. | 411 |
Nt | 353 |
Total pour les provinces et les territoires |
185 |
Note : Le total pour les provinces et les territoires exclut le personnel du Quartier général et de la Division Dépôt de la Gendarmerie royale du Canada (École de la GRC). Les chiffres de population sont fondés sur des estimations au 1er juillet 2017 fournies par la Division de la démographie de Statistique Canada. D’autres données sont offertes dans CANSIM (tableau 254-0002). Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière. |
En 2017, il y avait au pays 50 services de police municipaux autonomes et municipalités desservies par la GRC et comptant plus de 100 000 habitantsNote . De ces services, 8 ont vu croître leur taux de policiers par rapport à l’année précédente, 31 ont inscrit un recul et 11 n’ont connu aucune variation importante de 2016 à 2017. Les plus fortes hausses du taux de policiers ont été observées dans les municipalités de Delta, en Colombie‑Britannique (+7 %), de Red Deer, en Alberta (+4 %), et de London, en Ontario (+3 %). Les municipalités de la région de Codiac, au Nouveau‑Brunswick (-10 %), d’Abbotsford, en Colombie‑Britannique (-6 %), et de Toronto, en Ontario (-5 %), ont enregistré les replis les plus marqués du taux de policiers (tableau 3).
Parmi ces 50 services de police, les 10 affichant les taux de policiers les plus élevés étaient Victoria (233 pour 100 000 habitants), Montréal (228), Halifax (223)Note , Thunder Bay (197), Vancouver (196), Windsor (193), Winnipeg (192), Edmonton (183), Toronto (180) et Regina (178) (tableau 3). De ces 10 services, seuls ceux de Toronto et de Regina affichaient un taux de policiers inférieur à leur taux de policiers provincial.
Pour une troisième année consécutive, les taux de policiers les plus faibles ont été observés dans la municipalité de Richmond, en Colombie‑Britannique (98 policiers pour 100 000 habitants), ainsi qu’à Richelieu–Saint‑Laurent (103 pour 100 000 habitants) et à Lévis (107 pour 100 000 habitants), situées toutes les deux au Québec (tableau 3).
Début de l'encadré
Encadré 1
Types de services de police au Canada
Au Canada, les services de police sont administrés à trois niveaux : les services municipaux, les services provinciaux et les services fédéraux. En 2017, à l’échelle municipale, il y avait 141 services de police autonomes et 36 services auto‑administrés des Premières Nations. Les services auto‑administrés des Premières Nations sont créés en vertu d’ententes entre le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que les collectivités qui veulent administrer leur propre service de police. Ces services de police font l’objet d’une entente de partage des coûts entre le gouvernement fédéral (52 %) et les gouvernements provinciaux et territoriaux (48 %) (Kiedrowski et autres, 2016). Il incombe aux collectivités d’administrer le service de police par l’entremise d’une commission de police, d’un conseil de bande ou d’une autre autorité (Lithopoulos et Ruddell, 2013).
Le service de police provincial que représente la Force constabulaire royale de Terre‑Neuve (FCRTN) assure les services de police à St. John’s, à Corner Brook et dans l’ouest du Labrador. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) assure les services de police provinciaux, municipaux et des Premières Nations dans le reste de la province, en plus d’exercer son rôle de police fédérale.
Les deux autres services provinciaux — la Police provinciale de l’Ontario (PPO) et la Sûreté du Québec (SQ) — sont responsables de desservir dans leur province respective les collectivités sans forces policières municipales autonomes. Ils sont aussi responsables des routes provinciales ainsi que d’autres secteurs de compétence provinciale. Dans les provinces ne comptant pas de services provinciaux, les services policiers sont assurés par la GRC.
La GRC est aussi responsable de tous les services fédéraux de nature policière, comme les crimes graves, le crime organisé et les crimes de nature financière, ainsi que des services de police spécialisés, comme le Programme canadien des armes à feu et le Centre national de coordination contre l’exploitation des enfants.
Fin de l'encadré
Des 69 027 policiers au Canada, 56 %, soit 38 911, travaillaient pour des services de police municipaux autonomes (tableau 2), parmi lesquels 874 policiers travaillaient pour des services de police auto‑administrés des Premières Nations. De plus, 18 % des policiers au Canada étaient employés en vertu de contrats de services policiers de la GRC; 9 %, par la Police provinciale de l’Ontario (PPO); 8 %, par la Sûreté du Québec (SQ); 7 %, pour la prestation des services policiers fédéraux et autres services policiers de la GRC; et 2 %, auprès du Quartier général et de l’École de la GRC. La proportion restante de 1 % des policiers au Canada étaient membres de la Force constabulaire royale de Terre‑Neuve (FCRTN).
Parmi les différents types de services de police, deux comptaient plus de policiers qu’en 2016 : l’effectif de la GRC a augmenté de 291 policiers, et celui des services de police auto‑administrés des Premières Nations, de 20 policiers. Cette dernière augmentation est attribuable aux hausses du nombre de policiers du Service de police Nishnawbe‑Aski, en Ontario (+17), du Service de police du Lac Simon, au Québec (+11) et du Service de police régional Kativik, au Québec (+8).
La proportion de femmes au sein des services de police augmente
Le 15 mai 2017, il y avait 14 752 policières au Canada, lesquelles représentaient 21 % de tous les policiers assermentés. Depuis que des données ont commencé à être recueillies en 1986, année où un peu moins de 4 % des policiers étaient des femmes, celles‑ci voient leur proportion croître peu à peu chaque année (graphique 3). Comparativement à l’année précédente, les services de police ont fait état d’une hausse de 197 policières et d’une baisse de 29 policiers de sexe masculin au sein de leurs effectifs en 2017.
Tableau de données du graphique 3
Année | Officiers supérieurs | Sous-officiers | Agents | Total |
---|---|---|---|---|
pourcentage | ||||
1987 | 0,2 | 0,6 | 6,1 | 4,4 |
1988 | 0,2 | 0,8 | 7,0 | 5,1 |
1989 | 0,3 | 1,1 | 7,9 | 5,8 |
1990 | 0,4 | 1,3 | 8,6 | 6,4 |
1991 | 0,4 | 1,4 | 9,5 | 7,0 |
1992 | 0,7 | 1,6 | 10,2 | 7,5 |
1993 | 1,2 | 1,8 | 10,8 | 8,0 |
1994 | 1,3 | 2,2 | 12,0 | 9,1 |
1995 | 1,6 | 2,7 | 12,8 | 9,8 |
1996 | 1,7 | 3,0 | 13,5 | 10,4 |
1997 | 2,1 | 3,4 | 14,3 | 11,1 |
1998 | 2,2 | 3,9 | 15,5 | 12,2 |
1999 | 2,8 | 4,7 | 16,2 | 12,9 |
2000 | 3,1 | 5,5 | 17,0 | 13,7 |
2001 | 3,5 | 6,3 | 17,8 | 14,5 |
2002 | 4,0 | 7,1 | 18,6 | 15,3 |
2003 | 4,7 | 7,7 | 19,1 | 15,7 |
2004 | 5,2 | 8,9 | 19,8 | 16,5 |
2005 | 5,5 | 9,7 | 20,7 | 17,3 |
2006 | 6,1 | 10,8 | 21,1 | 17,9 |
2007 | 7,2 | 12,0 | 21,5 | 18,5 |
2008 | 7,7 | 13,3 | 21,2 | 18,7 |
2009 | 8,3 | 14,4 | 21,4 | 19,1 |
2010 | 8,7 | 15,1 | 21,4 | 19,2 |
2011 | 9,5 | 15,8 | 21,6 | 19,6 |
2012 | 9,9 | 16,4 | 21,8 | 19,9 |
2013 | 10,4 | 17,1 | 21,9 | 20,2 |
2014 | 10,9 | 17,6 | 22,2 | 20,6 |
2015 | 12,4 | 18,0 | 22,3 | 20,8 |
2016 | 13,2 | 18,2 | 22,6 | 21,1 |
2017 | 14,7 | 19,0 | 22,6 | 21,4 |
Note : Les sous-officiers comprennent les personnes dont le grade se situe entre celui d’agent et de lieutenant, comme les sergents d’état-major, les sergents, les sergents-détectives, les caporaux et les personnes ayant un grade équivalent. Les officiers supérieurs comprennent les personnes qui ont obtenu le statut d’agent supérieur, habituellement le grade de lieutenant ou un grade supérieur, comme les chefs, les chefs adjoints, les surintendants d’état-major, les surintendants, les inspecteurs d’état-major, les inspecteurs, les lieutenants et les autres personnes ayant un grade équivalent. D’autres données sont offertes dans CANSIM (tableau 254-0005). Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière. |
Parmi les différents types de services de police, la Force constabulaire royale de Terre‑Neuve affichait la plus forte proportion de policières, soit 28 %. La Police provinciale de l’Ontario et la Sûreté du Québec ont chacune déclaré que 22 % de leur effectif policier était de sexe féminin. Au sein de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des services de police municipaux autonomes (sauf ceux des Premières Nations), 21 % des policiers étaient des femmes. Dans les services de police auto‑administrés des Premières Nations, les femmes représentaient 16 % des policiers en 2017.
Parmi les 50 services de police municipaux autonomes et municipalités desservies par la GRC et comptant plus de 100 000 habitants, la proportion la plus élevée de policières a été enregistrée à Longueuil, au Québec (35 % en 2017), suivie de Montréal (32 %) et de Kelowna (32 %) (tableau 3). Des 50 services de police municipaux, 25 ont fait état de taux de policières variant entre 21 % (moyenne nationale) et 30 %. Les 22 autres services de police municipaux présentaient un taux de policières inférieur à la moyenne nationale, la proportion la plus faible de policières étant observée dans la municipalité ontarienne de Chatham–Kent (14 %) (tableau 3).
Même si les femmes représentent une plus faible proportion des officiers supérieurs et des sous‑officiers que des agents de police, elles sont de plus en plus présentes dans les rangs supérieurs. En 2017, le nombre d’officières supérieures est passé de 348 à 384, atteignant 15 % des officiers supérieurs. Il s’agit de la plus forte proportion d’officières supérieures depuis que des données ont commencé à être recueillies en 1986. Parmi les sous‑officiers en 2017, 19 % étaient des femmes, par rapport à 12 % il y a 10 ans et à moins de 1 % en 1986.
Début de l'encadré
Encadré 2
Recensement de 2016 : les policiers membres d’une minorité visible et les policiers autochtones au Canada
Au fil des ans, le Canada s’est diversifié sous l’effet de la croissance des populations d’Autochtones et de minorités visibles au pays. L’une des composantes de la police communautaire est l’établissement de services représentatifs du profil des collectivités qu’ils desservent. Dans de nombreux services de police, il s’agit d’un facteur pris en compte lors du recrutement.
Policiers membres d’une minorité visible
La hausse du nombre d’immigrants provenant de pays non européens, et de leurs enfants et petits‑enfants nés au Canada, a entraîné une croissance de la population des minorités visibles au Canada (Statistique Canada, 2017a).
En 2016, 7 674 580 personnes ont été désignées comme faisant partie de la population des minorités visibles, telles que définies dans la Loi sur l’équité en matière d'emploiNote . Elles représentaient plus du cinquième (22,3 %) de la population du Canada, alors qu’elles en représentaient 19,1 % en 2011. De la population des minorités visibles en 2016, 3 personnes sur 10 étaient nées au Canada. Les trois groupes de minorités visibles les plus nombreux étaient les Sud‑Asiatiques, les Chinois et les NoirsNote .
Si les tendances actuelles se poursuivent, la population des minorités visibles continuera à croître et pourrait représenter de 31,2 % à 35,9 % de la population du Canada d’ici 2036.
Selon les données du Recensement de 2016, cette année‑là, 8,4 % de tous les policiers (tant les officiers de direction que les sous‑officiers) ont déclaré appartenir à un groupe de minorités visibles (encadré 2 tableau 1). Ce pourcentage représente, au total, 145 officiers de direction et 6 760 sous‑officiers. De même, selon les résultats de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, cette année‑là, 8,2 % de tous les policiers étaient membres d’une minorité visible. De 2011 à 2016, les proportions d’officiers de direction et de sous‑officiers membres d’une minorité visible ont toutes deux augmenté.
La proportion de policiers se disant membres d’une minorité visible a crû dans la majorité des provinces de 2011 à 2016, en particulier à l’Île‑du‑Prince‑Édouard, au Manitoba, en Colombie‑Britannique, à Terre‑Neuve‑et‑Labrador et en Saskatchewan.
Parmi les provinces, le nombre de policiers appartenant à une minorité visible pour 1 000 personnes membres d’une minorité visible variait de 0,7 au Québec à 2,3 à l’Île‑du‑Prince‑Édouard. Il convient de noter que les taux provinciaux ne permettent pas de dégager les régions précises où se concentrent les policiers appartenant à une minorité visible et les populations de minorités visibles.
Policiers autochtones
En 2016, le Canada comptait 1 673 780 Autochtones, soit 4,9 % de la population, ce qui représente une hausse par rapport à la proportion de 4,3 % observée en 2011 (Statistique Canada, 2017b; Statistique Canada, 2015).
Parmi l’effectif total de policiers en 2016, 5,4 % (ou 4 390) se sont dits AutochtonesNote , ce qui représente une augmentation par rapport à la proportion de 4,7 % enregistrée en 2011. Cette croissance représente une augmentation de 45 officiers de direction autochtones et de 250 sous‑officiers autochtones. Au total, 115 officiers de direction autochtones et 4 275 sous‑officiers autochtones ont été dénombrés au Canada en 2016, selon le recensement (encadré 2 tableau 2).
De 2011 à 2016, presque toutes les provinces et tous les territoires ont fait état d’une augmentation de la proportion de policiers autochtones au sein de leur province respective, à l’exception de l’Alberta, du Manitoba et du Nunavut, qui ont vu cette proportion diminuer (tableau 2 de l’encadré).
Dans les provinces, le taux de policiers autochtones pour 1 000 Autochtones variait de 2,0 à Terre‑Neuve‑et‑Labrador et en Colombie‑Britannique à 5,5 à l’Île‑du‑Prince‑Édouard. Comparativement à 2011, le nombre d’Autochtones détenant un grade d’officier de direction a crû dans quelques provinces en 2016, soit au Manitoba, en Alberta, en Saskatchewan et en Colombie‑Britannique.
Fin de l'encadré
La proportion d’employés civils au sein des services de police continue d’augmenter
Les services de police sont de plus en plus composés d’employés civils tels que des commis, du personnel des communications ainsi que des gestionnaires et des professionnels. Cette augmentation du nombre d’employés civils est attribuable au transfert de tâches à des employés civils, c’est‑à‑dire « l’affectation à des employés non assermentés de travail policier qui ne nécessite pas l’autorité, la formation spéciale ou la crédibilité d’un policier assermenté » (Griffiths et autres, 2006). Certains prétendent que la redistribution de tâches à des employés civils peut accroître l’efficacité et l’efficience économique (Griffiths et autres, 2014). Parallèlement, d’autres soutiennent que le transfert de tâches à des employés civils doit tenir compte des tâches devant être effectuées par des policiers assermentés et faire en sorte que le service de police et le milieu de travail profitent de l’intégration d’employés civils (Morrell, 2014; Peak, 2010).
Le 15 mai 2017, les services de police comptaient 29 049 employés civils, soit 613 de plus que l’année précédente (+2 %) (tableau 1). Il s’agit de l’augmentation la plus marquée du personnel civil depuis 2011, année où les services de police ont fait état d’une hausse de 785 employés civils par rapport à l’année précédente. Le nombre d’employés civils par rapport à l’ensemble des employés des services de police augmente progressivement depuis le début de la collecte de ces données en 1962. Cette année‑là, le personnel civil représentait 18 % de tout le personnel des services de police, alors qu’il en représentait 30 % en 2017 (graphique 4). Le personnel civil peut être réparti dans les catégories suivantes : personnel administratif, gestionnaires et professionnels, personnel de répartition et des communications, et autre personnel civil, qui comprend les agents de sécurité, les cadets, les agents spéciaux, les agents chargés de l’application des règlements municipaux et de la surveillance des stationnements, et les brigadiers scolaires. Parmi ces quatre catégories de personnel, la croissance a surtout été observée dans la catégorie des gestionnaires et des professionnels, qui représentaient 10 % de tout le personnel des services de police en 2017, alors qu’ils en représentaient 4 % en 1996 (graphique 5). La catégorie des gestionnaires et des professionnels englobe les gestionnaires, les administrateurs, les analystes de systèmes, les analystes en informatique, les scientifiques et d’autres employés civils qualifiés.
Tableau de données du graphique 4
Année | Personnel administratif | Gestionnaires et professionnels | Personnel des communications et de répartition | Autres employés civils | Total des employés civils |
---|---|---|---|---|---|
pourcentage de l’effectif total | |||||
1996 | 11,3 | 4,3 | 4,2 | 6,7 | 26,5 |
1997 | 11,2 | 4,4 | 4,3 | 6,6 | 26,5 |
1998 | 11,2 | 4,6 | 4,3 | 6,1 | 26,1 |
1999 | 11,2 | 4,8 | 4,4 | 6,3 | 26,7 |
2000 | 11,2 | 4,9 | 4,4 | 5,8 | 26,3 |
2001 | 11,2 | 5,2 | 4,3 | 5,2 | 25,9 |
2002 | 11,0 | 5,6 | 4,3 | 5,3 | 26,2 |
2003 | 11,2 | 6,1 | 4,3 | 5,0 | 26,6 |
2004 | 11,4 | 6,3 | 4,2 | 5,2 | 27,1 |
2005 | 11,5 | 6,5 | 4,5 | 5,1 | 27,7 |
2006 | 11,4 | 6,9 | 4,2 | 5,2 | 27,7 |
2007 | 11,4 | 7,4 | 4,2 | 5,2 | 28,3 |
2008 | 11,1 | 7,8 | 4,0 | 5,3 | 28,2 |
2009 | 11,2 | 8,1 | 3,9 | 5,5 | 28,7 |
2010 | 11,0 | 8,3 | 3,8 | 5,2 | 28,4 |
2011 | 10,8 | 9,1 | 3,8 | 5,1 | 28,8 |
2012 | 10,9 | 9,1 | 3,8 | 5,0 | 28,0 |
2013 | 10,2 | 9,4 | 3,8 | 5,2 | 28,7 |
2014 | 10,3 | 9,7 | 3,9 | 5,2 | 29,2 |
2015 | 10,2 | 9,9 | 4,0 | 5,1 | 29,2 |
2016 | 10,0 | 10,4 | 3,8 | 5,1 | 29,2 |
2017 | 10,2 | 10,4 | 3,7 | 5,3 | 29,6 |
Note : Le personnel administratif englobe tous les employés civils qui effectuent des tâches de soutien administratif, de secrétariat ou de réception. Les gestionnaires et professionnels englobent les gestionnaires, les administrateurs, les analystes de systèmes et les analystes en informatique, les scientifiques et d’autres employés civils qualifiés. Le personnel des communications et de répartition englobe tous les employés civils occupant des postes de répartiteur, de standardiste, d’évaluateur d’appels et de receveur de plaintes. Les autres employés civils comprennent les agents de sécurité, les cadets, les agents spéciaux et les brigadiers scolaires. Les chiffres peuvent ne pas correspondre aux totaux en raison de l'arrondissement. Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière. |
Tableau de données du graphique 5
Pourcentage d’employés | |
---|---|
Policiers | |
Officiers supérieurs | 2,7 |
Sous-officiers | 18,1 |
Agents | 49,6 |
Autre | Note ...: n'ayant pas lieu de figurer |
Total | 70,4 |
Employés civils | |
Personnel administratif | 10,2 |
Gestionnaires et professionnels | 10,4 |
Personnel des communications et de répartition | 3,7 |
Autre | 5,3 |
Total | 29,6 |
... n'ayant pas lieu de figurer Note : Les policiers représentent le nombre réel de policiers assermentés permanents de tous les grades (ou leurs équivalents temps plein). Les employés civils comprennent tous les employés civils permanents qui font partie de la masse salariale des services de police. Le personnel administratif englobe tous les employés civils qui effectuent des tâches de soutien administratif, de secrétariat ou de réception. Les gestionnaires et professionnels englobent les gestionnaires, les administrateurs, les analystes de systèmes et les analystes en informatique, les scientifiques et d’autres employés civils qualifiés. Le personnel des communications et de répartition englobe tous les employés civils occupant des postes de répartiteur, de standardiste, d’évaluateur d’appels et de receveur de plaintes. Les autres employés civils comprennent les agents de sécurité, les cadets, les agents spéciaux et les brigadiers scolaires. Les chiffres peuvent ne pas correspondre aux totaux en raison de l'arrondissement. Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière. |
En 2017, 35 % des employés de la Gendarmerie royale du Canada étaient des civils, ce qui représente la plus forte proportion parmi les divers types de services de police. Les employés civils représentaient également une proportion marquée du personnel des services de police municipaux, soit 29 %. Un peu moins du quart du personnel de chacun des trois services de police provinciaux était composé de civils (24 % respectivement pour la Police provinciale de l’Ontario et la Force constabulaire royale de Terre‑Neuve, 23 % pour la Sûreté du Québec). Parmi les services de police des Premières NationsNote , les civils représentaient 21 % des employés.
Comme c’était le cas l’année précédente, les femmes occupaient 67 % des postes civils en 2017. Parmi les 19 411 travailleuses civiles, 45 % étaient affectées à des postes de soutien administratif, et 31 %, à des postes de gestionnaire ou de professionnel.
La proportion globale de policiers de 40 ans et plus augmente
En 2012, dans le cadre de l’Enquête sur l’administration policière, des renseignements supplémentaires sur les caractéristiques sociodémographiques des policiers ont commencé à être recueillis aux fins de la planification des ressources humaines. D’après ces données supplémentaires, en 2017, 50 % des policiers au Canada étaient âgés de 40 à 54 ans, et environ 6 % avaient 55 ans et plus (graphique 6). De plus, 10 % des policiers au Canada étaient admissibles à la retraite à compter de la fin de l’année civile 2017 ou de l’exercice 2016‑2017.
Tableau de données du graphique 6
Groupe d'âge | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 |
---|---|---|---|---|---|
pourcentage de policiers | |||||
Moins de 25 ans | 1,6 | 1,5 | 1,6 | 1,7 | 1,8 |
25 à 29 ans | 10,9 | 10,0 | 9,4 | 9,1 | 8,8 |
30 à 34 ans | 16,8 | 16,8 | 16,3 | 16,0 | 15,7 |
35 à 39 ans | 18,5 | 18,2 | 18,2 | 18,2 | 18,0 |
40 à 44 ans | 19,3 | 19,6 | 19,5 | 19,3 | 19,0 |
45 à 49 ans | 16,8 | 16,8 | 17,1 | 17,6 | 18,1 |
50 à 54 ans | 11,4 | 12,2 | 12,8 | 13,0 | 12,9 |
55 ans et plus | 4,7 | 4,9 | 5,1 | 5,2 | 5,7 |
Note : Les renseignements sur l’âge des policiers sont fondés sur les données recueillies auprès des services de police employant 99 % des policiers au Canada. Lorsque les renseignements sur l’âge ne sont pas disponibles pour des policiers, ces derniers sont exclus du calcul des pourcentages. Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière et questionnaire supplémentaire de l’enquête. |
Le profil d’âge des policiers varie parmi les divers types de corps policiers. Par exemple, au sein de la Gendarmerie royale du Canada, de la Sûreté du Québec ainsi que des petits et grands services de police municipauxNote , les policiers de 40 ans et plus représentaient de 50 % à 56 % de l’effectif policier en 2017. Cette proportion augmente depuis 2013, à l’exception d’une diminution dans les petits services de police municipaux en 2015 (graphique 7).
Tableau de données du graphique 7
Année | Grand service de police municipal | Service de police des Premières Nations | Petit service de police municipal | Police provinciale de l’Ontario | Gendarmerie royale du Canada | Force constabulaire royale de Terre-Neuve | Sûreté du Québec |
---|---|---|---|---|---|---|---|
pourcentage | |||||||
2012 | 49,9 | 36,3 | 50,9 | 60,1 | 49,1 | Note ..: indisponible pour une période de référence précise | 43,9 |
2013 | 51,6 | 37,6 | 53,6 | 62,3 | 50,5 | 50,7 | 47,3 |
2014 | 53,1 | 39,5 | 54,3 | 64,5 | 51,9 | 48,5 | 48,5 |
2015 | 53,9 | 43,0 | 53,8 | 68,2 | 53,2 | 47,6 | 49,8 |
2016 | 54,7 | 43,7 | 55,5 | 67,7 | 53,3 | 44,0 | 50,9 |
2017 | 56,0 | 46,0 | 56,0 | 66,0 | 53,6 | 41,8 | 51,1 |
.. indisponible pour une période de référence précise Note : Les renseignements sur l’âge des policiers sont fondés sur les données recueillies auprès des services de police employant 99 % des policiers au Canada. Lorsque les renseignements sur l’âge ne sont pas disponibles pour des policiers, ces policiers sont exclus du calcul des pourcentages. « Grand service de police municipal » désigne les services qui ont desservi une population d’au moins 90 000 habitants en 2016. « Petit service de police municipal » désigne les services qui ont desservi une population de moins de 90 000 habitants en 2016. Les données pour la Force constabulaire royale de Terre-Neuve ne sont pas disponibles pour 2012. Les chiffres de population sont fondés sur les estimations postcensitaires provisoires de 2016 et sont rajustés en fonction des territoires des services policiers. Les chiffres de population de 2017 ne sont pas encore disponibles. Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière et questionnaire supplémentaire de l’enquête. |
La Police provinciale de l’Ontario (PPO), quant à elle, présente un profil un peu plus âgé par rapport à tous les autres types de corps de police. En 2017, 66 % des policiers assermentés de la PPO étaient âgés de 40 ans et plus, en hausse de 6 points de pourcentage par rapport à 2012.
Au sein de la Force constabulaire royale de Terre‑Neuve (FCRTN), en revanche, les policiers de 40 ans et plus représentent une proportion plus faible, et cette proportion diminue de façon constante au fil du temps. En 2017, 42 % des policiers de la FCRTN étaient âgés de 40 ans et plus, par rapport à 51 % en 2013 (la première année où la FCRTN a déclaré des données relatives à l’âge).
Parmi les policiers assermentés des services de police des Premières NationsNote , 46 % avaient 40 ans et plus, et la proportion appartenant à cette catégorie d’âge continue de croître depuis 2012 (graphique 7).
Le nombre de recrues embauchées ont augmenté par rapport à l’année dernière
En 2016‑2017, 2 917 policiers ont été embauchés par les services de police au Canada, en hausse de 287 par rapport à 2015‑2016. La majorité (86 %) de ces policiers étaient des recrues diplômées, soit le même pourcentage que l’année précédente. Pour être une recrue diplômée, une personne doit avoir terminé avec succès, au cours de l’année civile ou de l’exercice précédent, un programme de formation lui octroyant le statut de policier assermenté. La proportion restante (14 %) était composée de policiers d’expérience (tableau 4).
Parmi les 409 policiers d’expérience embauchés à l’échelle nationale, 36 % comptaient moins de 5 années de service, et 33 %, de 5 à moins de 10 années de service. Parmi les policiers d’expérience embauchés par les services de police des Premières Nations, 67 % avaient moins de 5 années de service en 2017. Considérant la moyenne des six dernières années, 53 % avaient moins de 5 années de service (graphique 8). En revanche, 77 % des policiers d’expérience embauchés par la Police provinciale de l’Ontario comptaient entre 5 et 15 années d’expérience.
Tableau de données du graphique 8
Pourcentage | |
---|---|
Grand service de police municipal | 60,8 |
Service de police des Premières Nations | 52,8 |
Petit service de police municipal | 51,4 |
Police provinciale de l’Ontario | 5,2 |
Gendarmerie royale du Canada | 28,8 |
Force constabulaire royale de Terre-Neuve | 50,0 |
Sûreté du Québec | 8,5 |
Canada | 49,1 |
Note : « Grand service de police municipal » désigne les services qui ont desservi une population d’au moins 90 000 habitants en 2016. « Petit service de police municipal » désigne les services qui ont desservi une population de moins de 90 000 habitants en 2016. Les données pour la Force constabulaire royale de Terre-Neuve ne sont pas disponibles pour 2012. Les chiffres de population sont fondés sur les estimations postcensitaires provisoires de 2016 et sont rajustés en fonction des territoires des services policiers. Les chiffres de population de 2017 ne sont pas encore disponibles. Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière et questionnaire supplémentaire de l’enquête. |
Compte tenu de l’investissement en ressources financières et en personnel associé à la formation des policiers, le maintien des effectifs policiers est un nouveau sujet de recherche. Certaines recherches indiquent que le roulement de personnel peut entraîner des perturbations dans le milieu de travail, peut avoir une incidence négative sur le travail policier et la lutte contre la criminalité, et peut nuire au développement du leadership au sein des rangs (Scheer, 2014). Les services de police ont déclaré que 2 684 policiers ont quitté leur service en 2016‑2017; 67 % d’entre eux ont pris leur retraite, tandis que les autres (33 %) sont partis pour d’autres motifs, comme un emploi dans un autre service de police ou un changement de carrière (tableau 4).
En 2017, six provinces ont fait état d’une diminution nette de leur effectif policier, en ce sens que leurs services de police ont vu partir plus de policiers qu’ils en ont embauchés, le recul net le plus marqué ayant été enregistré par le Québec (-146 policiers), suivi de l’Ontario (-115 policiers). Les quatre autres provinces et les territoires ont affiché une augmentation nette, c’est‑à‑dire que leurs services de police ont embauché plus de policiers qu’il y a eu de départs chez ces derniers. Parmi ces provinces et territoires, l’Alberta a enregistré la plus forte augmentation nette (+262 policiers), suivie de la Colombie‑Britannique (+255 policiers) (tableau 4).
La majorité des policiers qui ont quitté les services de police des Premières Nations comptent moins de 10 années de service
Selon les données portant sur la période de 2012 à 2017, 16 % des policiers qui ont quitté leur service de police comptaient moins de 10 années d’expérience.
Dans les services de police des Premières NationsNote , 66 % des policiers qui sont partis comptaient moins de 10 années de service. Parmi les policiers assermentés qui ont quitté les services de police des Premières Nations après moins de 10 années de service, un peu plus de 55 % sont partis pour un autre service, tandis que 45 % sont partis pour d’autres motifs. Dans le cas des petits services de police municipauxNote desservant une population de moins de 90 000 habitants, 33 % des policiers qui sont partis comptaient moins de 10 années de service. Au sein des grands services de police municipaux, de la Police provinciale de l’Ontario (PPO), de la Force constabulaire royale de Terre‑Neuve (FCRTN) et de la Sûreté du Québec (SQ), on observe une proportion bien moindre de départs au début de la carrière d’un policier (graphique 9).
Tableau de données du graphique 9
Pourcentage | |
---|---|
Grand service de police municipal | 14,7 |
Service de police des Premières Nations | 66,1 |
Petit service de police municipal | 33,2 |
Police provinciale de l’Ontario | 5,5 |
Gendarmerie royale du Canada | 13,5 |
Force constabulaire royale de Terre-Neuve | 5,7 |
Sûreté du Québec | 7,0 |
Canada | 15,6 |
Note : « Grand service de police municipal » désigne les services qui ont desservi une population d’au moins 90 000 habitants en 2016. « Petit service de police municipal » désigne les services qui ont desservi une population de moins de 90 000 habitants en 2016. Les données pour la Force constabulaire royale de Terre-Neuve ne sont pas disponibles pour 2012. Les chiffres de population sont fondés sur les estimations postcensitaires provisoires de 2016 et sont rajustés en fonction des territoires des services policiers. Les chiffres de population de 2017 ne sont pas encore disponibles. Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière et questionnaire supplémentaire de l’enquête. |
Par contre, les services de police provinciaux ont déclaré les proportions les plus fortes de policiers partant à la retraite. De 2012 à 2017, 92 % des policiers qui ont quitté la FCRTN sont partis à la retraite. La retraite était aussi le motif de 89 % des départs de la PPO et de 87 % des départs de la SQNote . Parmi les services de police municipaux, 73 % des policiers qui ont quitté les grands services ont pris leur retraite, alors que c’était le cas pour 56 % des départs dans les petits services. Parmi les policiers qui ont quitté la Gendarmerie royale du Canada, 59 % ont pris leur retraite et, dans les services de police des Premières NationsNote , 10 % des policiers sont partis pour ce motif.
Dans les services de police des Premières Nations, les salaires sont systématiquement inférieurs à ceux offerts dans les autres services, mais l’écart se rétrécit
Le salaire annuel moyen du personnel (policier et civil) des services de police au Canada était de 97 004 $ en 2016‑2017, en hausse de 1 % par rapport à l’année précédenteNote . Après rajustement pour tenir compte de l’inflation, ce montant a généralement augmenté depuis 1998‑1999, affichant une progression globale de 11 % au cours des 10 dernières années, malgré quelques années de reculs (graphique 10).
Tableau de données du graphique 10
Année | Services de police des Premières Nations | Services de police qui ne sont pas des Premières Nations |
---|---|---|
dollars constants | ||
1999 | 33 767 | 62 056 |
2000 | 48 552 | 61 800 |
2001 | 43 401 | 63 903 |
2002 | 42 758 | 63 145 |
2003 | 45 474 | 64 896 |
2004 | 46 742 | 66 063 |
2005 | 47 376 | 66 726 |
2006 | 54 220 | 67 863 |
2007 | 52 604 | 68 372 |
2008 | 53 926 | 69 573 |
2009 | 53 579 | 71 034 |
2010 | 59 375 | 73 550 |
2011 | 49 985 | 75 217 |
2012 | 57 832 | 75 377 |
2013 | 61 962 | 78 456 |
2014 | 58 152 | 76 596 |
2015 | 64 810 | 75 499 |
2016 | 66 002 | 76 035 |
2017 | 66 353 | 75 653 |
Note : Les dollars constants sont rajustés en fonction de l'inflation ou de la déflation, ce qui permet de montrer les variations du pouvoir d'achat du dollar. L’Indice des prix à la consommation a été utilisé pour le calcul des dollars constants en fonction de l'année de base 2002 (2002 = 100). Les chiffres de population sont fondés sur des estimations au 1er juillet 2017 fournies par la Division de la démographie de Statistique Canada. Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière. |
Au fil du temps, les salaires moyens déclarés par les services de police des Premières Nations (une fois rajustés pour tenir compte de l’inflation) demeurent systématiquement inférieurs à ceux déclarés par les autres types de services de police. Au cours des dernières années, l’écart s’est toutefois rétréci. Durant les 10 années précédant 2017, l’écart des salaires moyens entre les services de police des Premières Nations et les services de police qui ne sont pas des Premières Nations atteignait 16 100 $. En 2017, cette différence a diminué pour atteindre 9 300 $. Cet écart a commencé à diminuer en 2015 (graphique 10).
En 2016‑2017, le salaire moyen en dollars courants du personnel employé par les services de police des Premières Nations était de 85 197 $, alors qu’il était de 97 139 $ pour le personnel des services de police qui ne sont pas des Premières Nations. Les salaires moyens des services de police des Premières Nations correspondaient de près à ceux de la Force constabulaire royale de Terre‑Neuve et de la Sûreté du Québec (87 204 $ et 87 258 $, respectivement).
Le niveau des salaires moyensNote Note en 2016‑2017 était principalement déterminé par la Police provinciale de l’Ontario (PPO), les services municipaux desservant une population de plus de 90 000 habitants, et la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Les salaires moyens (en dollars courants) étaient plus élevés dans ces types de services de police que dans tout autre type de corps policier. La PPO a fait état d’un salaire moyen de 103 918 $. Par comparaison, les salaires moyens dans les grands services de police municipaux variaient entre 68 228 $ à Halifax, en Nouvelle‑ÉcosseNote , et 114 490 $ à Ottawa, en Ontario. Pour sa part, la GRC a fait état d’un salaire moyen de 96 401 $.
En 2017, le montant versé en traitements et salaires aux policiers et aux employés civils de l’ensemble des services de police s’élevait à 9,5 milliards de dollars. Près de la moitié de ce montant (49 %) a été versé par les grands services de police municipaux autonomes qui desservaient une population de plus de 100 000 habitants. La GRC était à l’origine d’une part supplémentaire de 29 % des dépenses nationales en traitements et salaires.
Les dépenses de fonctionnement se sont élevées à 14,7 milliards de dollars en 2016‑2017
En 2016‑2017, les dépenses totales de fonctionnement de tous les services de police au Canada ont atteint 14,7 milliards de dollars en dollars courants (tableau 5). Ces dépenses comprenaient les traitements et salaires (65 %), les avantages sociaux (16 %) et les autres dépenses de fonctionnement (20 %). Ces proportions sont demeurées relativement stables au fil des ans.
Après rajustement pour tenir compte de l’inflationNote , les dépenses totales de fonctionnement se sont accrues de 2 % par rapport à l’année précédente. Les dépenses totales de fonctionnement en dollars constants ont augmenté la plupart des années depuis 1996‑1997, sauf en 2011‑2012 et en 2013‑2014, où de relativement faibles reculs ont été enregistrés. Ces dépenses étaient de 26 % supérieures à ce qu’elles étaient il y a 10 ans (tableau 6). Par rapport à l’année précédente, les dépenses totales sont demeurées stables en Nouvelle‑Écosse et ont diminué au Yukon, et elles se sont accrues dans les autres provinces et territoires. La hausse la plus marquée a été observée en Alberta (+7 %) et au Nunavut (+7 %), suivis de Terre‑Neuve‑et‑Labrador (+6 %).
Parmi les dépenses totales de fonctionnement pour le Canada en dollars courants, un montant de 7,7 milliards de dollars (53 %) était lié aux services de police municipaux autonomes, ce qui représente une hausse de 3 % par rapport à 2016. Les services de police provinciaux ont fait état de dépenses de 2,2 milliards de dollars (15 %), ce qui constitue une légère baisse par rapport à l’année précédente. La Gendarmerie royale du Canada a déclaré des dépenses de 4,8 milliards de dollars (33 %), ce qui représente 6 % de plus que l’année précédente (tableau 5).
En dollars constantsNote , les dépenses opérationnelles des services de police représentaient un coût de 315 $ par habitant en 2016‑2017. Ce coût est pratiquement inchangéNote par rapport à 2015‑2016 (313 $ par habitant) et se maintient dans la fourchette de 312 $ à 320 $ depuis 2009‑2010. Le coût par habitant était toutefois plus élevé de 13 % en 2016‑2017 par rapport à 2006‑2007 (graphique 11).
Tableau de données du graphique 11
Année | Dollars courants | Dollars constants |
---|---|---|
dollars — dépenses par habitant |
||
1986-1987 | 144 | 220 |
1987-1988 | 152 | 222 |
1988-1989 | 164 | 230 |
1989-1990 | 172 | 230 |
1990-1991 | 189 | 242 |
1991-1992 | 194 | 234 |
1992-1993 | 202 | 240 |
1993-1994 | 202 | 236 |
1994-1995 | 199 | 233 |
1995-1996 | 197 | 225 |
1996-1997 | 198 | 222 |
1997-1998 | 200 | 222 |
1998-1999 | 206 | 226 |
1999-2000 | 210 | 226 |
2000-2001 | 222 | 232 |
2001-2002 | 234 | 240 |
2002-2003 | 250 | 250 |
2003-2004 | 263 | 256 |
2004-2005 | 274 | 262 |
2005-2006 | 288 | 269 |
2006-2007 | 303 | 278 |
2007-2008 | 321 | 288 |
2008-2009 | 344 | 302 |
2009-2010 | 366 | 320 |
2010-2011 | 372 | 319 |
2011-2012 | 377 | 315 |
2012-2013 | 390 | 320 |
2013-2014 | 387 | 315 |
2014-2015 | 391 | 312 |
2015-2016 | 397 | 313 |
2016-2017 | 405 | 315 |
Note : Les dollars courants expriment le coût des articles en fonction de l’année où ceux-ci sont achetés. Les dollars constants sont ajustés en fonction de l’inflation ou de la déflation, ce qui permet de montrer les variations du pouvoir d’achat du dollar. On a utilisé l’Indice des prix à la consommation pour calculer les dollars constants en fonction de l'année de base 2002 (2002 = 100). Les chiffres de population sont fondés sur des estimations au 1er juillet 2017 fournies par la Division de la démographie de Statistique Canada. Source : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, Enquête sur l’administration policière. |
Résumé
Dans l’ensemble, les services de police sont généralement chargés d’appliquer la loi, de prévenir et de réduire la criminalité, de venir en aide aux victimes, de maintenir l’ordre public et d’intervenir en cas d’urgence. Il a toutefois été avancé que les services de police sont de plus en plus appelés à intervenir dans des affaires qui ne font pas partie des fonctions de base de la police. Ainsi, les policiers accomplissent un éventail de tâches, qu’il s’agisse de répondre aux appels de service, d’entreprendre des activités d’exécution de la loi et de s’acquitter de fonctions administratives (Association canadienne des chefs de police, 2015; Malm et autres, 2005; Service de police régional de Waterloo, 2011). Parallèlement, les services de police doivent rendre compte à leur municipalité, à leur commission des services policiers et au public de leur rendement en matière de service et sur le plan budgétaire.
Bien que les statistiques nationales sur les ressources policières démontrent que le taux de policiers diminue graduellement depuis 2012 et que les dépenses par habitant demeurent relativement stables depuis 2009, l’enquête actuelle ne fournit pas les détails nécessaires pour mieux comprendre les facteurs de coût des services de police, les pressions qui s’exercent sur ces coûts, ainsi que la possible transformation de la structure traditionnelle des ressources humaines, et pour mieux en rendre compte.
Afin de produire de meilleurs renseignements qui aideraient à surveiller et à orienter l’administration et le rendement des services de police, le Centre canadien de la statistique juridique (CCSJ), en collaboration avec le milieu policier, lancera une nouvelle Enquête sur l’administration policière en avril 2018. Cette nouvelle enquête permettra aux services de police de déclarer de plus amples détails sur les traitements, les salaires et les avantages sociaux des policiers et des employés civils, et de fournir des ventilations plus détaillées des coûts de fonctionnement et des dépenses en immobilisations.
En outre, le CCSJ, en collaboration avec le milieu policier et d’autres partenaires en sécurité publique, a élaboré un cadre national de mesures normalisées du rendement de la police à partir duquel les services de police peuvent établir des mesures comparables. La publication de ce cadre est prévue à l’automne 2018.
Enfin, de concert avec le milieu policier, le CCSJ travaille à déterminer s’il serait faisable de réaliser une enquête nationale sur les appels de service à la police afin de mieux rendre compte de la charge de travail des policiers, puisqu’on estime que jusqu’à 80 % des appels de service à la police ne sont pas expressément liés à une infraction criminelle (Association canadienne des chefs de police, 2015; Malm et autres, 2005; Service de police régional de Waterloo, 2011). La capacité de présenter régulièrement des statistiques nationales normalisées sur la nature et l’étendue des appels menant à une intervention policière permettra de combler une importante lacune au chapitre de la mesure de la charge de travail et du rendement de la police et des services de sécurité publique.
Tableaux de données détaillés
Tableau 1 Tendances de l’effectif policier, Canada, 1962 à 2017
Tableau 2 Policiers selon l’échelon du service de police et selon la province ou le territoire, 2017
Tableau 4 Embauches et départs de policiers, selon la province ou le territoire, Canada, 2016‑2017
Description de l’enquête
Enquête sur l'administration policière
L’Enquête sur l’administration policière permet de recueillir des données sur l’effectif policier et les dépenses auprès de chacun des corps de police municipaux, provinciaux et fédéral au Canada. Sont exclus de l’enquête les organismes de sécurité suivants : le Service canadien du renseignement de sécurité, la police des chemins de fer et la police militaire, ainsi que les ministères chargés de l’application de certaines lois dans les domaines de l’impôt sur le revenu, des douanes et de l’accise, de l’immigration, des pêches et de la faune. De plus, les services de sécurité privés et les enquêteurs privés sont exclus de l’enquête.
Les données figurant dans le présent rapport représentent l’effectif policier au 15 mai 2017 et les dépenses de fonctionnement de fin d’année pour l’année civile 2016 ou l’exercice 2016‑2017. Le nombre de policiers représente le nombre réel de policiers permanents assermentés qui étaient disponibles pour le service actif le 15 mai 2017. Les employés à temps partiel sont convertis en équivalents temps plein. Les dépenses des services de police représentent les dépenses réelles de fonctionnement et elles comprennent les traitements et salaires, les avantages sociaux et les autres dépenses de fonctionnement, telles que les coûts des locaux, du carburant et de l’entretien. Les données sur les dépenses représentent les dépenses brutes, mais les dépenses en immobilisations, les fonds provenant de sources externes et les recouvrements sont exclus.
Depuis 2012, l’Enquête sur l’administration policière comprend un questionnaire supplémentaire qui permet de recueillir des renseignements détaillés sur les embauches, les départs, l’admissibilité à la retraite, le nombre d’années de service, l’âge, le niveau de scolarité, l’appartenance à une minorité visible et la langue. Certains de ces renseignements ne sont pas publiés en raison de problèmes de qualité des données.
Références
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GRIFFITHS, Curt Taylor, Nahanni POLLARD et Tom STAMATAKIS. 2014. « Assessing the effectiveness and efficiency of a police service: The analytics of operational reviews », Police Practice and Research, vol. 16, no 2, p. 175 à 187.
KIEDROWSKI, John, Michael PETRUNIK et Rick RUDDELL. 2016. Modèles du Programme des services de police des Premières Nations — Études de cas représentatives, Sécurité publique Canada.
LITHOPOULOS, Savvas, et Rick RUDDELL. 2013. « Aboriginal policing in rural Canada: Establishing a research agenda », International Journal of Rural Criminology, vol. 2, no 1.
MALM, Aili, et autres. 2005. A 30 Year Analysis of Police Service Delivery and Costing: “E” Division, Centre for Criminal Justice Research et collège universitaire de la vallée de Fraser.
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STATISTIQUE CANADA. 2017b. « Les peuples autochtones au Canada : faits saillants du Recensement de 2016 », Le Quotidien, 25 octobre 2017, Ottawa.
STATISTIQUE CANADA. 2015. Un aperçu des statistiques sur les Autochtones : 2e édition, produit no 89‑645‑X au catalogue, Ottawa.
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