L’homicide au Canada, 2015

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par Leah Mulligan, Marsha Axford et André Solecki

Les homicides continuent de représenter une faible proportion des infractions avec violence au Code criminel déclarées par la police au Canada, soit 0,2 % en 2015Note 1. Bien que l’homicide demeure un événement relativement rare au Canada, les taux d’homicides sont considérés comme des repères des niveaux d’activité violente tant au Canada qu’à l’échelle internationale (Ouimet et Montmagny-Grenier, 2014). De plus, les perceptions de la sécurité dans les collectivités peuvent être influencées par les taux d’homicides qu’elles affichent (Romer, Hall Jamieson et Aday, 2003).

Depuis 1961, les services de police déclarent des renseignements détaillés sur les homicides qui surviennent au Canada dans le cadre de l’Enquête sur les homicides menée par Statistique Canada. Au moyen des données tirées de cette enquête, on examine dans le présent article de Juristat la prévalence et les caractéristiques des affaires, des victimes et des auteurs présumés d’homicide déclarés en 2015, et on compare ces constatations aux tendances à court et à long terme. On présente aussi une analyse spéciale des circonstances entourant les homicides contre des femmes et des filles autochtones et non autochtones qui ont été perpétrés par de simples connaissances entre 1980 et 2015 (voir l’encadré 1).

Le nombre et le taux d’homicides sont à leur plus haut niveau depuis 2011

La Saskatchewan a affiché le taux d’homicides le plus élevé parmi les provinces en 2015

Regina enregistre le plus fort taux d’homicides parmi les régions métropolitaines de recensement

Les taux d’homicides demeurent plus élevés chez les Autochtones que chez les non-Autochtones

Les victimes d’homicide de sexe féminin sont plus susceptibles d’être portées disparues que celles de sexe masculin

Le nombre d’homicides commis à l’aide d’une arme à feu augmente pour une deuxième année consécutive

Les homicides attribuables à des gangs ont augmenté en 2015, après trois ans de recul

Un moins grand nombre d’homicides sont commis par des étrangers, mais davantage le sont dans le contexte d’une relation criminelle

La majorité des victimes et des auteurs présumés d’homicide sont de sexe masculin

Le nombre et le taux de jeunes auteurs présumés d’homicide augmentent par rapport à l’année précédente

Les auteurs présumés de 65 ans et plus sont le plus souvent soupçonnés d’être atteints d’un trouble mental ou du développement

Début de l'encadré

Encadré 1
Homicides contre des femmes et des filles commis par de simples connaissances

L’incidence des cas de femmes et de filles autochtones disparues ou assassinées est un problème important au Canada (gouvernement du Canada, 2015; Affaires autochtones et du Nord Canada, 2016). Bien que des statistiques commencent à paraître à ce sujet (Miladinovic et Mulligan, 2015; Gendarmerie royale du Canada, 2014; Gendarmerie royale du Canada, 2015), des renseignements supplémentaires aideront à comprendre davantage le problème et à s’y attaquer. Par exemple, d’après les enregistrements de données policières sur les homicides commis durant la période de 1980 à 2015, 18 % des victimes autochtones de sexe féminin et 11 % des victimes non autochtones de sexe féminin ont été tuées par une simple connaissance. Afin de mieux comprendre les circonstances entourant les homicides contre des femmes et des filles autochtones et non autochtones commis par de simples connaissances, une analyse spéciale de ces enregistrements pour la période allant de 1980 à 2015 a été effectuée.

Aux fins de la présente analyse, les descriptions détaillées fournies par la police au sujet des homicides dans le cadre de l’Enquête sur les homicides ont été examinées. Plus particulièrement, les descriptions détaillées ont été examinées pour chaque victime d’homicide de sexe féminin qui a été tuée par une simple connaissance et qui a été déclarée par la police entre 1980 et 2015Note 16. Pour le service de police qui remplit le questionnaire, il est facultatif de remplir la description détaillée, et l’étendue des détails fournis est laissée à sa discrétion.

Depuis 2015, l’Enquête sur les homicides comprend la catégorie de lien « simple connaissance », qui désigne une personne connue de la victime et avec laquelle celle-ci n’avait pas de relations amoureuses, sexuelles ou d’amitié intime, et dont le lien ne peut être mieux décrit par un autre type de lien de connaissance faisant partie des données recueillies dans le cadre de l’enquête (c.-à-d. ami proche, voisin, symbole d’autorité, relation d’affaires ou relation criminelle). Les colocataires et les codétenus qui ne sont pas des amis proches de la victime sont inclus dans la catégorie de « simple connaissance ». Il importe de souligner que certains types de liens qui font actuellement partie des données recueillies dans le cadre de l’Enquête sur les homicides ont été introduits lors d’années différentes. Il n’était donc peut-être pas possible pour les services de police de les sélectionner au moment de déclarer le type de lien à l’égard des affaires examinées.

Parmi les 6 230 victimes d’homicide de sexe féminin déclarées entre 1980 et 2015, 12 % ou 748 ont été tuées par une simple connaissanceNote 17Note 18. Près du quart (24 %) de ces victimes tuées par une simple connaissance étaient des AutochtonesNote 19 (tableau 8).

Pour environ la moitié des victimes (52 %, soit 390), les descriptions policières ont fourni suffisamment de renseignements pour permettre une analyse approfondie de la nature et du contexte du lien de simple connaissance entre l’auteur présumé et la victime. Dans l’ensemble, 17 % des liens de l’auteur présumé avec la victime ont pu être mieux décrits par un type de lien faisant partie des données recueillies dans le cadre de l’Enquête sur les homicides (p. ex. voisin ou autre partenaire intime), et dans 35 % des cas, de nouvelles catégories ont été créées pour mieux décrire le lien. Dans 48 % des cas, le lien de simple connaissance de l’auteur présumé avec la victime est demeuré inchangé, soit parce que les renseignements fournis dans la description policière ont permis de conclure que le lien de simple connaissance était la meilleure façon de décrire le lien, soit parce que la description policière n’a pas offert assez de détails pour qu’on détermine de façon plus précise la nature du lien qui existait entre l’auteur présumé et la victimeNote 20.

Dans l’ensemble, 18 % des 748 victimes ont été tuées par une personne qu’on peut décrire comme un « partenaire de consommation », c’est-à-dire que leur relation, selon la description policière, était fondée uniquement sur la consommation commune d’alcool, de drogues ou d’autres substances intoxicantes immédiatement avant l’homicide (tableau 8). Les homicides entre partenaires de consommation de substances se sont généralement produits dans un bar, une résidence privée ou un lieu extérieur publicNote 21. Le lien de partenaire de consommation de substances était plus courant chez les femmes et les filles autochtones tuées par une simple connaissance (38 %) que chez les victimes non autochtones de sexe féminin (12 %). La grande majorité de ces victimes étaient des adultes, mais les jeunes de 12 à 17 ans constituaient une plus grande proportion des victimes non autochtones de sexe féminin (16 % par rapport à 84 % d’adultes) que des victimes autochtones de sexe féminin (7 % par rapport à 93 % d’adultes).

Parmi les victimes et les auteurs présumés qui étaient des partenaires de consommation de substances avant le décès de la victime, 39 % des homicides ont été commis après qu’ils eurent quitté l’endroit où ils avaient consommé des substances ensemble (p. ex. l’auteur présumé et la victime se sont rendus chez l’un d’eux après une fête, ou se sont arrêtés ailleurs). Alors que c’était le cas du quart (27 %) des victimes d’homicide chez les Autochtones, la moitié (51 %) des victimes non autochtones avaient quitté le lieu de la consommation commune de substances avec l’auteur présumé avant leur décèsNote 22.

Au cours de la période allant de 1980 à 2015, 6 % des victimes de sexe féminin tuées par une simple connaissance l’ont été aux mains d’un membre du ménage autre qu’un membre de la famille (p. ex. un colocataire ou un pensionnaire ne payant pas de loyer, aussi appelé « squatteur de sofa »)Note 23. Ce type de lien s’applique à 3 % des victimes autochtones de sexe féminin comparativement à 6 % des victimes non autochtones de sexe féminin.

Pour 4 % des victimes d’un homicide commis par une simple connaissance, l’auteur présumé était un corésident d’un établissement institutionnel, tel qu’un hôpital ou un établissement de soins infirmiersNote 24. La proportion était plus élevée chez les victimes non autochtones de sexe féminin que chez les victimes autochtones de sexe féminin (5 % par rapport à 1 %). En outre, parmi les victimes de sexe féminin d’un homicide commis par une simple connaissance, les non-Autochtones étaient proportionnellement plus nombreuses à avoir été tuées par un voisin (6 % par rapport à 1 %).

Les autres types de liens de simple connaissance relevés dans le cadre de l’analyse spéciale comprennent celui de partenaire ou d’ex-partenaire d’un membre de la famille (3 %) (sauf un partenaire ou un ex-partenaire du père ou de la mère de la victime)Note 25. La prévalence de ce type de lien était semblable pour les victimes de sexe féminin autochtones et non autochtones. Toutefois, parmi les victimes de sexe féminin d’un homicide commis par une simple connaissance, une proportion légèrement plus élevée d’Autochtones ont été tuées par un partenaire ou un ex-partenaire de la personne avec qui la victime avait ou a précédemment eu une relation sexuelle (3 % par rapport à 1 %)Note 26.

Cette analyse spéciale est le fruit d’une collaboration entre le Centre canadien de la statistique juridique et le ministère de la Justice Canada. L’examen des enregistrements et l’analyse ont été menés par André Solecki et Marsha Axford, de la Division de la recherche et de la statistique du ministère de la Justice Canada.

Fin de l'encadré

Début de l'encadré

Encadré 2
Données sur l’état de résolution des homicides tirées de l’Enquête sur les homicides

Une affaire d’homicide est considérée comme résolue (ou classée)Note 27 lorsque la police déclare avoir déposé ou recommandé une accusation d’homicide contre au moins un auteur présumé. La police peut aussi déclarer qu’un homicide a été classé sans mise en accusation (p. ex. par le suicide de l’auteur présumé). Lorsqu’il y a plus d’une victime dans une même affaire d’homicide, l’état de l’affaire concernant sa résolution s’applique à chaque victime. Dans les affaires impliquant plus d’un auteur présumé, un homicide est considéré comme résolu à la date à laquelle le premier auteur présumé dans l’affaire est identifié par la police.

Il se peut qu’un homicide soit résolu des mois ou des années après être survenu; c’est pourquoi, dans le cadre de l’Enquête sur les homicides, des données mises à jour sont recueillies sur les homicides déclarés antérieurement. Cela permet de réviser l’état concernant la résolution et d’ajouter des détails supplémentaires recueillis tout au long des enquêtes policières sur les homicides, le cas échéant. Dans tous les cas, l’Enquête sur les homicides fournit des renseignements sur le nombre d’homicides résolus en fonction de l’année au cours de laquelle l’affaire est venue à l'attention de la police et a été déclarée aux responsables de cette enquête.

Comme l’Enquête sur les homicides est une source de données déclarées par la police, elle ne permet pas d’assurer un suivi des résultats judiciaires entourant les affaires d’homicide, comme les décisions des procureurs de la Couronne, les déclarations de culpabilité ou les renseignements liés à la détermination de la peine. Pour obtenir plus de renseignements sur les décisions judiciaires concernant les accusations d’homicide déposées devant le système des tribunaux de juridiction criminelle pour adultes au Canada, veuillez consulter le rapport de Juristat intitulé « Statistiques sur les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes au Canada, 2013-2014 » (Maxwell, 2015) ou le tableau CANSIM 252-0053.

Fin de l'encadré

Début de l'encadré

Encadré 3
Victimes portées disparues avant leur décès selon les données policières

Depuis l’année de déclaration 2015, les services de police répondant à l’Enquête sur les homicides doivent préciser si les victimes avaient été portées disparues avant la découverte de leur décès. Plus précisément, le service de police doit répondre à la question visant à savoir si la victime avait été portée disparue auprès de lui ou de tout autre service de police au Canada. Pour toute victime précédemment portée disparue, un rapport de personne portée disparue devait avoir été déposé et devait être actif au moment où la victime a été découverte. En 2015, la police a déclaré de l’information sur le statut de personne portée disparue de la victime pour la majorité des homicides déclarés; dans moins de 1 % des affaires, la police a indiqué que ce renseignement était inconnu.

Fin de l'encadré

Graphiques

Graphique 1

Description du Graphique 1
Graphique 1
Homicides et tentatives de meurtre, Canada, 1965 à 2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Homicides et tentatives de meurtre. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Homicides et Tentatives de meurtre, calculées selon taux pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Homicides Tentatives de meurtre
taux pour 100 000 habitants
1965 1,41 0,57
1966 1,25 0,65
1967 1,66 0,68
1968 1,81 0,87
1969 1,86 1,03
1970 2,19 1,22
1971 2,15 1,53
1972 2,34 1,85
1973 2,43 2,15
1974 2,62 2,28
1975 3,02 2,77
1976 2,84 2,95
1977 3,00 2,88
1978 2,76 3,10
1979 2,61 3,12
1980 2,41 3,23
1981 2,61 3,63
1982 2,66 3,75
1983 2,69 3,47
1984 2,60 3,60
1985 2,72 3,34
1986 2,17 3,37
1987 2,43 3,46
1988 2,15 3,12
1989 2,40 3,04
1990 2,37 3,27
1991 2,69 3,72
1992 2,58 3,72
1993 2,18 3,43
1994 2,06 3,18
1995 2,00 3,20
1996 2,14 2,97
1997 1,96 2,89
1998 1,85 2,47
1999 1,77 2,26
2000 1,78 2,50
2001 1,78 2,34
2002 1,86 2,16
2003 1,74 2,23
2004 1,96 2,10
2005 2,06 2,55
2006 1,86 2,57
2007 1,81 2,41
2008 1,84 2,17
2009 1,81 2,38
2010 1,63 1,96
2011 1,76 1,94
2012 1,58 1,91
2013 1,45 1,81
2014 1,47 1,77
2015 1,68 2,16

Graphique 2

Description du Graphique 2
Graphique 2
Homicides selon la province, 2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Homicides selon la province. Les données sont présentées selon Province (titres de rangée) et Moyenne de 2005 à 2014 et 2015, calculées selon taux pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Province Moyenne de 2005 à 2014 2015
taux pour 100 000 habitants
Canada 1,72 1,68
Colombie-Britannique 2,12 2,03
Alberta 2,59 3,17
Saskatchewan 3,20 3,79
Manitoba 4,18 3,63
Ontario 1,38 1,26
Québec 1,14 0,93
Nouveau-Brunswick 1,07 1,46
Nouvelle-Écosse 1,67 1,27
Île-du-Prince-Édouard 0,57 0,68
Terre-Neuve-et-Labrador 0,91 0,57

Graphique 3

Description du Graphique 3
Graphique 3
Proportion de victimes d’homicide précédemment portées disparues, selon l’identité autochtone et le sexe, 2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Proportion de victimes d’homicide précédemment portées disparues pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
  pourcentage
Victimes autochtones
de sexe féminin
17,07
Victimes non autochtones
de sexe féminin
18,18
Victimes autochtones
de sexe masculin
7,48
Victimes non autochtones
de sexe masculin
7,57

Graphique 4

Description du Graphique 4
Graphique 4
Homicides selon la méthode la plus courante, Canada, 1985 à 2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Homicides selon la méthode la plus courante. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et Arme à feu, Arme pointue et Coups portés, calculées selon taux pour 100 000 habitants unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Année Arme à feu Arme pointue Coups portés
taux pour 100 000 habitants
1985 0,86 0,88 0,47
1986 0,67 0,63 0,48
1987 0,76 0,70 0,51
1988 0,63 0,63 0,52
1989 0,79 0,62 0,47
1990 0,70 0,77 0,47
1991 0,97 0,80 0,51
1992 0,87 0,74 0,53
1993 0,68 0,67 0,40
1994 0,68 0,53 0,37
1995 0,59 0,62 0,41
1996 0,72 0,66 0,44
1997 0,65 0,56 0,38
1998 0,50 0,62 0,41
1999 0,55 0,47 0,41
2000 0,60 0,49 0,42
2001 0,55 0,55 0,39
2002 0,48 0,58 0,40
2003 0,52 0,45 0,39
2004 0,54 0,64 0,43
2005 0,69 0,61 0,44
2006 0,59 0,64 0,37
2007 0,57 0,57 0,36
2008 0,60 0,61 0,37
2009 0,54 0,62 0,35
2010 0,51 0,49 0,34
2011 0,46 0,60 0,37
2012 0,49 0,47 0,33
2013 0,38 0,55 0,29
2014 0,44 0,53 0,28
2015 0,50 0,60 0,37

Graphique 5

Description du Graphique 5
Graphique 5
Homicides attribuables à des gangs, Canada, 1995 à 2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Homicides attribuables à des gangs. Les données sont présentées selon Année (titres de rangée) et taux pour 100 000 habitants(figurant comme en-tête de colonne).
Année taux pour 100 000 habitants
1995 0,08
1996 0,10
1997 0,09
1998 0,17
1999 0,15
2000 0,24
2001 0,20
2002 0,15
2003 0,28
2004 0,23
2005 0,33
2006 0,32
2007 0,36
2008 0,42
2009 0,37
2010 0,28
2011 0,28
2012 0,27
2013 0,24
2014 0,23
2015 0,27

Graphique 6

Description du Graphique 6
Graphique 6
Auteurs présumés d’homicide chez qui l’on soupçonnait un trouble mental ou du développement, selon le groupe d’âge, Canada, 2015
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Auteurs présumés d’homicide chez qui l’on soupçonnait un trouble mental ou du développement. Les données sont présentées selon Groupe d'âge (titres de rangée) et 2015 et Moyenne de 2005 à 2014, calculées selon pourcentage d'auteurs présumés unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Groupe d'âge 2015 Moyenne de 2005 à 2014
pourcentage d'auteurs présumés
12 à 17 ans 11,8 9,9
18 à 24 ans 15,4 8,8
25 à 34 ans 13,6 15,7
35 à 44 ans 22,4 21,1
45 à 54 ans 27,1 26,0
55 à 64 ans 10,5 31,3
65 ans et plus 36,4 37,3

Tableaux de données détaillés

Tableau 1a Nombre d’homicides, selon la province ou le territoire, 1985 à 2015

Tableau 1b Taux d’homicides, selon la province ou le territoire, 1985 à 2015

Tableau 2 Homicides selon la région métropolitaine de recensement, 2014 et 2015

Tableau 3 Taux de victimes et d’auteurs présumés d’homicide, selon le sexe et l’identité autochtone, province ou territoire, 2015

Tableau 4 Homicides commis à l’aide d’une arme à feu ou d’une arme pointue, selon la province ou le territoire, 2015

Tableau 5 Homicides commis à l’aide d’une arme à feu, selon le type d’arme à feu, Canada, 1995 à 2015

Tableau 6 Homicides attribuables à des gangs et homicides commis à l’aide d’une arme à feu, selon la région métropolitaine de recensement, 2015

Tableau 7 Homicides selon le lien le plus proche de l’auteur présumé avec la victime, Canada, 2014 et 2015

Tableau 8 Circonstances détaillées entourant les homicides contre des femmes et des filles commis par de simples connaissances, selon l’identité autochtone, 1980 à 2015

Références

Affaires autochtones et du Nord Canada. 2016. « Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées : Contexte de l’enquête nationale » (site consulté le 24 août 2016).

ALLEN, Mary. 2016. « Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2015 », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue de Statistique Canada.

Gendarmerie royale du Canada. 2015. Les femmes autochtones disparues et assassinées : Mise à jour 2015 de l’Aperçu opérationnel national (site consulté le 11 août 2016).

Gendarmerie royale du Canada. 2014. Les femmes autochtones disparues et assassinées : Un aperçu opérationnel national (site consulté le 11 août 2016).

Gouvernement du Canada. 2015. « Réaliser le vrai changement : discours du Trône de la 42e législature canadienne », 4 décembre 2015 (site consulté le 24 août 2016).

HOTTON MAHONY, Tina, et John TURNER. 2012. « Les taux de classement des affaires déclarées par la police au Canada, 2010 », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue de Statistique Canada.

MAXWELL, Ashley. 2015. « Statistiques sur les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes au Canada, 2013-2014 », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue de Statistique Canada.

MILADINOVIC, Zoran, et Leah MULLIGAN. 2015. « L’homicide au Canada, 2014 », Juristat, produit no 85-002-X au catalogue de Statistique Canada.

OUIMET, Marc, et Catherine MONTMAGNY-GRENIER. 2014. « Homicide and Violence—International and Cross-National Research : The Construct Validity of the Results Generated by the World Homicide Survey », International Criminal Justice Review, vol. 24, no 3, p. 222 à 234.

ROMER, Daniel, Kathleen HALL JAMIESON et Sean ADAY. 2003. « Television news and the cultivation of fear of crime », Journal of Communication, vol. 53, no 1, mars, p. 88 à 104.

Statistique Canada. 2015. Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036, produit no 91-552-X au catalogue de Statistique Canada.

Statistique Canada. 2011. Tableau 051-0056 — Estimations de la population selon la région métropolitaine de recensement, le sexe et le groupe d’âge au 1er juillet, basées sur la Classification géographique type (CGT) 2011, annuel (personnes), CANSIM (base de données), (site consulté le 11 août 2016).

Description de l’enquête

Enquête sur les homicides

L’Enquête sur les homicides permet de recueillir des données auprès de la police sur les caractéristiques de l’ensemble des affaires, des victimes et des auteurs présumés d’homicide au Canada. Dans le cadre de cette enquête, on a commencé à recueillir des renseignements sur l’ensemble des meurtres en 1961, puis le champ de l’enquête s’est élargi en 1974 afin d’inclure les affaires d’infanticide et d’homicide involontaire coupable. Les caractéristiques de ces affaires ne sont pas disponibles pour les années antérieures à 1974, mais des chiffres tirés du Programme de déclaration uniforme de la criminalité (DUC) le sont, et ils sont pris en compte dans les totaux historiques globaux.

Lorsque la police prend connaissance d’un homicide, le service de police qui mène l’enquête remplit les questionnaires de l’Enquête sur les homicides, puis les envoie à Statistique Canada. Certains homicides sont portés à l’attention de la police des mois ou des années après avoir été commis. Ces affaires sont comptabilisées dans l’année au cours de laquelle la police en a été informée (d’après la date du rapport). Les renseignements sur les auteurs présumés d’homicide sont disponibles seulement pour les affaires résolues (c.-à-d. celles dans lesquelles au moins un auteur présumé a été identifié). Les caractéristiques des auteurs présumés sont mises à jour à mesure que les affaires d’homicide sont résolues et que de nouveaux renseignements sont envoyés aux responsables de l’Enquête sur les homicides. Les données recueillies au moyen des questionnaires sur la victime et sur l’affaire sont également mises à jour à la suite de la résolution d’une affaire. En ce qui concerne les affaires comptant plus d’un auteur présumé, seul le lien de l’auteur présumé le plus proche avec la victime est consigné.

En raison de révisions apportées à la base de données de l’Enquête sur les homicides, les données annuelles déclarées dans le cadre de cette enquête avant 2014 pourraient ne pas correspondre au nombre annuel d’homicides déclaré dans le cadre du Programme DUC. Les données de l’Enquête sur les homicides sont annexées à la base de données du Programme DUC chaque année pour la déclaration des statistiques annuelles sur les crimes déclarés par la police. Chaque année de déclaration, on intègre au Programme DUC des données révisées déclarées par la police pour l’année d’enquête précédente. En 2015, un examen de la qualité des données a été entrepris pour l’Enquête sur les homicides pour toutes les années d’enquête de 1961 à 2014. L’examen comprenait la collecte d’enregistrements de données sur l’affaire, la victime et l’auteur présumé ou le suspect pouvant être inculpé qui n’étaient auparavant pas déclarés dans le cadre de l’Enquête sur les homicides. En outre, la base de données exclut les décès, et les enregistrements sur les auteurs présumés connexes, qui ne sont plus considérés par la police comme des homicides (c.-à-d. les cas de légitime défense, de suicide et de négligence criminelle causant la mort qui avaient initialement été traités, mais ne sont plus considérés, par la police comme des homicides). Pour des raisons opérationnelles, ces révisions n’ont pas été apportées au Programme DUC.

Estimations démographiques

Le calcul des taux d’homicides selon l’identité autochtone pour la période allant de 2001 à 2015 est fondé sur les chiffres de population fournis par la Division de la démographie de Statistique Canada (Statistique Canada, 2015). Les chiffres de population pour les années antérieures à 2001 n’étaient pas disponibles pour le présent article de Juristat. En raison de l’absence d’estimations annuelles sur la population canadienne selon l’identité autochtone, les chiffres de population utilisés dans le présent rapport ont été calculés ou projetés, selon les années. Ainsi, ces chiffres de population sont assujettis à un certain niveau d’incertitude ou pourraient être révisés dans le futur. Pour les années se situant entre 2001 et 2011, les chiffres de population ont été calculés à l’aide d’interpolations linéaires entre les recensements de la population de 2001 et de 2006 et l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011, corrigées en fonction du sous-dénombrement net, des réserves partiellement dénombrées et des personnes vivant dans des logements collectifs. Les chiffres de population pour la période allant de 2012 à 2015 sont fondés sur des projections démographiques personnalisées établies en fonction des chiffres corrigés de l’ENM de 2011. Les hypothèses des projections sélectionnées concernant les composantes de la croissance sont principalement fondées sur le scénario de référence de la publication Projections de la population et des ménages autochtones au Canada, 2011 à 2036, tandis qu’un processus supplémentaire de calage à partir des estimations démographiques de 2012 à 2015 a permis de tenir compte de la fécondité, de la mortalité, de l’immigration et de l’émigration. On a choisi les chiffres de population du point central de l’année.

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