Résumé

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Contexte

Il est possible, au moyen d'un modèle de cancer du sein validé, de comparer les résultats pour la santé associés à différentes stratégies de dépistage.

Données et méthodes

Le modèle de microsimulation du cancer du sein mis au point par le Cancer Intervention and Surveillance Modeling Network (CISNET), de l'Université du Wisconsin, a été adapté de manière à simuler l'incidence du cancer du sein, les résultats du dépistage et l'administration de thérapies optimales au Canada. Le modèle prenait en compte les effets de la densité des tissus mammaires sur l'incidence et les résultats du dépistage. Les prédictions du modèle en ce qui touche l'incidence, la mortalité et le nombre d'années de vie (AV) gagnées pour une cohorte de femmes nées en 1960, en l'absence de dépistage, ont été comparées à celles produites en fonction de 11 stratégies de dépistage par mammographie numérique variant selon l'âge de début et de fin ainsi que la fréquence des examens de dépistage.

Résultats

En l'absence de dépistage, le nombre estimatif d'AV perdues en raison du cancer du sein s'établit à 360,1 par tranche de 1 000 femmes, et chaque femme ayant un cancer du sein diagnostiqué après l'âge de 40 ans et qui meurt de ce cancer perd en moyenne environ 19,1 années de vie. Un dépistage biennal de 50  à 74 ans permet de sauver environ 116,3 AV. Un dépistage annuel de 40 à 49 ans, suivi d'un dépistage biennal jusqu'à 74 ans permet de sauver environ 170,3 AV. En d'autres mots, en ajoutant un dépistage annuel de 40 à 49 ans, on gagne 54 AV par tranche de 1 000 femmes. Un dépistage annuel de 40 à 74 ans permet de récupérer le plus grand nombre d'AV, soit 214. Une fréquence de dépistage plus élevée est associée à la détection accrue de tumeurs canalaires in situ par rapport à invasives, à un plus grand nombre de rappels en raison de résultats anormaux et à plus de biopsies négatives, mais à une diminution du nombre de femmes examinées par vie sauvée et par AV sauvée.

Interprétation

En règle générale, la réduction de la mortalité est associée au nombre total d'examens de dépistage du cancer du sein au cours de la vie. Cependant, pour un nombre égal d'examens de dépistage, une fréquence de dépistage plus élevée après l'âge de 50 ans semble donner de meilleurs résultats en ce qui a trait au nombre de décès par cancer du sein évités qu'un dépistage débutant à un âge plus jeune. En termes du nombre d'AV sauvées grâce au dépistage, le dépistage chez les femmes dans la quarantaine a donné de meilleurs résultats que ceux observés pour le dépistage à intervalles plus rapprochés.

Mots-clés

Dépistage du cancer du sein, résultats en matière de santé, modèle de microsimulation, santé préventive.

Résultats

Les programmes provinciaux organisés de dépistage du cancer du sein au Canada comportent habituellement : un mécanisme pour inviter les femmes admissibles à se faire examiner aux intervalles recommandés; la production de rapports normalisés; des modalités d'assurance de la qualité; un suivi des résultats; et un lien entre le processus de dépistage et les examens par imagerie subséquents afin d'évaluer les observations suspectes. Toutefois, la fourchette d'âge visée et la fréquence du dépistage au niveau de la population ont suscité des débats, et il existe différentes approches de dépistage d'une région à l'autre du pays. [Texte intégral]

Auteurs

Martin J. Yaffe (martin.yaffe@sri.utoronto.ca) travaille au Physical Sciences Program du Sunnybrook Research Institute et aux départements de biophysique médicale et d'imagerie médicale de l'Université de Toronto. Nicole Mittmann travaille à Action Cancer Ontario, Pablo Lee, à l'Institute for Technology Assessment du Massachusetts General Hospital, Anna N.A. Tosteson, au Dartmouth Institute for Health Policy and Clinical Practice du Geisel School of Medicine, à Dartmouth, Amy Trentham‑Dietz, au Department of Population Health Sciences and Carbone Cancer Center de l'Université du Wisconsin, Oguzhan Alagoz, au Department of Population Health Sciences and Carbone Cancer Center et au Department of Industrial and Systems Engineering de l'Université du Wisconsin, et Natasha K. Stout, au Department of Population Medicine, Harvard Medical School, et au Harvard Pilgrim Health Care Institute.

Début de l'encadré

 

Ce que l’on sait déjà sur le sujet

  • Au Canada, la fourchette d'âge visée et la fréquence des mammographies numériques de dépistage au niveau de la population ont fait l'objet de débats; on note des différences d'un programme de dépistage à l'autre.
  • Le Breast Cancer Epidemiology Simulation Model de l'Université du Wisconsin permet de comparer les résultats des stratégies de dépistage par mammographie numérique au niveau de la population.
  • Il a été adapté au contexte canadien.

Ce qu’apporte l’étude

  • Une fréquence de dépistage plus élevée et le dépistage à partir de 40 ans ont permis de détecter un plus grand nombre de tumeurs au sein, à un stade d'extension moins avancé.
  • Une fréquence de dépistage plus élevée et le dépistage à partir de 40 ans se traduisent par moins de décès et moins d'années de vie perdues, mais également par plus de rappels sans découverte de cancer et plus de biopsies négatives.

Fin de l'encadré

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