Logo StatCan et la COVID-19: Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur Décès liés à la COVID-19 chez les immigrants : données probantes des premiers mois de la pandémie

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par Edward Ng

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Durant la première vague de la pandémie de COVID-19, qui a commencé au début de 2020, Statistique Canada a indiqué que les immigrants se disaient plus préoccupés pour leur propre santé et celle des autres membres de leur ménage, comparativement aux personnes nées au Canada (LaRochelle-Côté et Uppal, 2020). Les participants issus de l’immigration arrivés au Canada au cours des cinq dernières années déclaraient être en moins bonne santé mentale et étaient plus susceptibles de déclarer au moins un symptôme d’anxiété que les immigrants de plus longue date et les répondants nés au Canada (Evra et Mongrain, 2020). Les immigrants, et plus particulièrement les nouveaux arrivants, pourraient courir un risque accru d’infection et de mortalité liées à la COVID-19. Bon nombre de nouveaux arrivants ont un faible revenu et ils sont plus susceptibles de vivre dans des logements surpeuplés ou des ménages multigénérationnels (Dimbuene et Mongrain, s.d.), ce qui fait augmenter le risque d’infection. De plus, les immigrants sont plus susceptibles d’être des travailleurs essentiels et d’occuper des emplois associés à un plus grand risque d’infection, par exemple dans des établissements de soins de santé ou de soins de longue durée (ACSP, 2020; Turcotte et Savage, 2020). Chez certains immigrants, un niveau moins élevé de compétences en matière de langues officielles et de maîtrise de l’information en santé peut également nuire à leur compréhension des lignes directrices et des directives de santé publique, ainsi qu’à leur adhésion, importantes pour réduire le risque de contracter la COVID-19 (Bastien et Lemyre, 2020; Ng et Omariba, 2010). De plus, les personnes appartenant à des groupes désignés comme minorités visibles, dont près de 70 % étaient des immigrants selon le Recensement de 2016, seraient touchées de façon disproportionnée par la COVID-19 (Subedi, Greenberg et Turcotte, 2020; Statistique Canada, 2017). Au Canada, les taux de mortalité liés à la COVID-19 ont été supérieurs dans les quartiers où vivent une plus grande proportion de résidents appartenant à des groupes désignés comme minorités visibles (environ deux fois plus élevés comparativement aux quartiers où il y a de faibles proportions de membres de minorités visibles). Malgré cela, une lacune statistique demeure quant à savoir si la charge de la mortalité liée à la COVID-19 est plus importante pour les immigrants que pour leurs homologues non immigrants.

Les données probantes tirées d’études internationales portant sur les conséquences immédiates de la pandémie de COVID-19 sur les populations immigrantes sont partagées. La France a fait état d’un taux élevé de mortalité lié à la COVID-19 chez les immigrants (Papon et Robert-Bobée, 2020), tandis qu’on n’a pas observé un risque accru de mauvais résultats chez les migrants internationaux vivant en Italie comparativement à leurs homologues nés au pays (Canevelli et coll., 2020). Des résultats provisoires aux États-Unis montrent une mortalité accrue liée à la COVID-19 chez les immigrants et les minorités ethniques (Debopadhaya et coll., 2020). Au Canada, une étude menée en Ontario a révélé des taux d’infection par la COVID-19 plus élevés chez les immigrants et les réfugiés arrivés dans la province entre 1985 et 2018. Les taux de dépistage de la COVID-19 étaient plus faibles, mais les taux de positivité étaient plus élevés chez les immigrants et plus particulièrement chez les réfugiés, comparativement aux personnes nées au Canada et aux résidents de longue date (Guttmann et coll., 2020).

Qui court le plus grand risque de mortalité liée à la COVID-19?

Au cours des premiers mois de la pandémie au Canada, soit du début de mars (lorsque le premier patient est décédé de la COVID-19) au 4 juillet, 8 323 décès ont été directement attribués à la COVID-19. Durant ces premiers mois, on a constaté que quelque 25 % des personnes décédées étaient des immigrants arrivés au Canada entre 1952 et 2018. À titre de comparaison, la même population représentait 22 % du total de la population canadienne selon le Recensement de 2016 (voir le tableau 1 et la section « Sources des données » pour plus de renseignements). Cela s’est traduit par un ratio de charge relative de la mortalité chez les immigrants de 1,1Note . Un ratio supérieur à 1 signifie que la charge relative de la mortalité attribuable à la COVID-19 chez les immigrants était disproportionnellement supérieure à sa part de population. La base de données couplée donne des taux bruts de mortalité liés à la COVID-19 de 26 et de 22 pour 100 000 habitants chez les immigrants et les non-immigrants, respectivementNote .


Tableau 1
Répartition, proportion et ratio de charge relative de la mortalité chez les immigrants et les non-immigrants, selon certaines caractéristiques
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Répartition Immigrants (N = 1 905), Non-immigrants (N = 5 865), Proportion d’immigrants parmi les décès attribués à la COVID-19, Proportion d’immigrants selon le Recensement de 2016 et Ratio de charge relative, calculées selon pourcentage et ratio unités de mesure (figurant comme en-tête de colonne).
Immigrants (N = 1 905) Non-immigrants (N = 5 865) Proportion d’immigrants parmi les décès attribués à la COVID-19 Proportion d’immigrants selon le Recensement de 2016 Ratio de charge relative
pourcentage ratio
Total 100 100 25 22 1,1
Âge au décès
0 à 64 ans 7 5 30 20 1,5
65 à 74 ans 13 12 27 27 1,0
75 à 84 ans 30 28 26 31 0,8
85 ans et plus 50 55 23 29 0,8
Sexe
Homme 55 46 28 21 1,4
Femme 45 54 21 22 0,9
ProvinceTableau 1 Note 1
Québec 48 73 18 14 1,3
Ontario 45 22 40 29 1,4
Colombie-Britannique 4 2 41 28 1,5
Région métropolitaine de recensementTableau 1 Note 2
Montréal 48 58 21 23 0,9
Toronto 37 11 51 46 1,1
Vancouver 3 1 44 40 1,1

La majorité des immigrants décédés de la COVID-19 (environ 60 %) sont arrivés au Canada avant 1980 (voir le graphique 1) et figurent parmi les plus âgés. Environ 9 % des immigrants décédés font partie de ceux qui sont arrivés au pays entre 2000 et 2018. Proportionnellement, près de la moitié du nombre total des immigrants décédés provenait de pays d’origine traditionnels, notamment les États-Unis et les pays d’Europe, alors que 12 % venaient d’Asie (Asie du Sud et de l’Est combinées). Parmi les personnes décédées arrivées au Canada entre 1980 et 2018, environ 18 % étaient des réfugiés. La majorité d’entre eux (54 %) sont arrivés par l’intermédiaire du regroupement familial, principalement des parents et des grands-parents plus âgés venus rejoindre les membres de leur famille.

Graphique 1 Perspectives d'avenir

Tableau de données du graphique 1 
Tableau de données du graphique 1
Sommaire du tableau
Le tableau montre les résultats de Tableau de données du graphique 1 Pourcentage(figurant comme en-tête de colonne).
Pourcentage
Catégories d’immigrants Autre 4
Regroupement familial 54
Économique 23
Réfugié 18
Régions d’origine États-Unis et autres origines diverses 32
Amérique du Sud et centrale 19
Europe 18
Afrique et Moyen-Orient 10
Océanie et autres pays d’Asie 9
Asie du Sud 6
Asie de l’Est 6
Année d’arrivée 1952 à 1959 27
1960 à 1979 34
1980 à 1999 30
2000 à 2018 9

Chez les immigrants, la charge relative de la mortalité liée à la COVID-19 varie en fonction de l’âge et du sexe

Au Canada, les personnes âgées représentaient une grande majorité des décès liés à la COVID-19, surtout durant les premiers mois de la pandémie. Plus de 90 % des décès liés à la COVID-19 sont survenus chez des personnes âgées de 65 ans et plus, tandis que les personnes de 85 ans et plus constituaient plus de 50 % de ceux-ci. Chez les non-immigrants, 5 % des décès liés à la COVID-19 sont survenus chez des personnes de moins de 65 ans. En revanche, alors que le chiffre correspondant était de 7 % chez les immigrants, on a constaté que ces décès étaient proportionnellement plus élevés que la part de population d’immigrants par rapport à l’ensemble de la population canadienne. Bien que les immigrants représentaient 20 % de l’ensemble de la population canadienne de moins de 65 ans, ils constituaient 30 % de tous les décès attribuables à la COVID-19 chez les personnes de moins de 65 ans, un ratio de charge relative de 1,5 (voir le tableau 1). À l’inverse, les décès attribuables à la COVID-19 chez les immigrants de 65 ans et plus étaient proportionnellement moins élevés que la proportion de ces immigrants dans l’ensemble de la population canadienne. Par exemple, les immigrants représentent 29 % de l’ensemble de la population canadienne âgée de 85 ans et plus, mais ils constituaient 23 % des décès liés à la COVID-19 dans ce groupe d’âge, une charge relative de 0,8 (voir le tableau 1). L’Institut canadien d’information sur la santé a indiqué que, durant les premiers mois de la pandémie, quelque 81 % des décès liés à la COVID-19 se sont produits parmi les résidents d’établissement de soins infirmiers (ICIS, 2020). La plus faible prévalence de décès liés à la COVID-19 chez les immigrants âgés pourrait être liée au plus faible taux de placement en établissements de soins de longue durée chez les immigrants et plus particulièrement chez les nouveaux arrivants (Garner et coll., 2018). Cela peut également être lié au fait que les immigrants et leurs aînés sont plus susceptibles de vivre dans des ménages multigénérationnels (Dimbuene et Mongrain, s.d.).

À l’échelle mondiale, le fait d’être de sexe masculin est considéré comme un important facteur de risque en matière de soins intensifs et de mortalité attribuable à la COVID-19 (Bwire, 2020; Peckham et coll., 2020). De même, au cours des premiers mois de la pandémie, les immigrants canadiens décédés de la COVID-19 étaient plus souvent des hommes (55 %), même si la population des immigrants était composée de 52 % de femmes (58 % dans le cas des immigrants de plus de 85 ans) selon le Recensement de 2016. Alors que les immigrants représentaient 21 % de la population canadienne masculine, ils constituaient 28 % des décès attribuables à la COVID-19 chez les hommes durant les premiers mois de la pandémie (un ratio de charge relative de 1,4 pour les hommes, comparativement à 0,9 pour les femmes). À l’inverse, plus de la moitié des personnes non immigrantes décédées de la COVID-19 étaient des femmes (54 %). Cette dominance féminine parmi les non-immigrants décédés de la COVID-19 au Canada justifie une observation plus approfondie (Lien et coll., 2020).

Chez les immigrants, la charge relative de la mortalité liée à la COVID-19 varie en fonction de la région

Durant les premiers mois de la pandémie, 95 % des décès liés à la COVID-19 étaient concentrés au Québec et en Ontario (67 % et 28 % respectivement) et moins en Colombie-Britannique (3 %). Parmi les immigrants, près de la moitié des décès liés à la COVID-19 ont été enregistrés au Québec (48 %), suivi de l’Ontario (45 %) et de la Colombie-Britannique (4 %). Parmi les non-immigrants, les proportions étaient de 73 %, de 22 % et de 2 %, respectivement (tableau 1).

Les immigrants représentaient environ 14 % de la population du Québec, mais constituaient 18 % des décès liés à la COVID-19 dans la province, ce qui donne un ratio de charge relative de la mortalité de 1,3. En Ontario, le ratio de charge relative de la mortalité était plus élevé, soit 1,4; les immigrants représentaient 29 % des Ontariens, mais constituaient 40 % des décès liés à la COVID-19 dans la province. La Colombie-Britannique a eu le ratio de charge relative de la mortalité le plus élevé, soit 1,5. Les immigrants représentaient 28 % des Britanno-Colombiens, mais constituaient 41 % des décès liés à la COVID-19 dans la province.

La majorité des immigrants du Québec, de l’Ontario et de la Colombie-Britannique étaient concentrés dans des centres qui servent de portes d’entrée aux immigrants, soit Montréal, Toronto et Vancouver. Au Québec, quelque 86 % des immigrants résidaient à Montréal, tandis qu’en Ontario et en Colombie-Britannique, 71 % et 77 % des immigrants résidaient respectivement à Toronto et à Vancouver. Alors que Montréal, Toronto et Vancouver comportaient une forte proportion d’immigrants (23 %, 46 % et 40 %, respectivement), ceux-ci représentaient 21 %, 51 % et 44 % des décès liés à la COVID-19 dans ces régions métropolitaines de recensement durant les premiers mois de la pandémie. Cela s’est traduit par des ratios de charge relative de 0,9 à Montréal et de 1,1 à Toronto et à Vancouver. Une analyse plus poussée a montré un ratio de charge relative élevé de 1,3 chez les hommes immigrants de Toronto (données non présentées). Plus précisément, 57 % de tous les hommes décédés de la COVID-19 à Toronto étaient des immigrants, lesquels représentaient 44 % des hommes torontois.

Conclusion

La COVID-19 a eu une incidence disproportionnée chez certains sous-groupes de la population. Les résultats obtenus dans le présent rapport montrent que la part d’immigrants décédés de la COVID-19 était proportionnellement plus élevée que  la part d’immigrants dans l’ensemble de la population canadienne. Cela est particulièrement vrai chez les personnes de moins de 65 ans et chez les hommes, ainsi qu’en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec. Le constat selon lequel de 44 % à 51 % des personnes décédées de la COVID-19 à Vancouver et à Toronto étaient des immigrants était digne de mention, malgré la forte concentration d’immigrants dans ces régions métropolitaines de recensement. Ces résultats peuvent aider à orienter les efforts ciblés en santé publique afin de réduire au minimum les décès liés à la COVID-19 chez les immigrants.

Sources des données

Les données provisoires de la Base canadienne de données de l’état civil – Décès (BCDECD), les données de la Base de données longitudinales sur l’immigration (BDIM) de 2018 et celles du Recensement de la population de 2016 ont été utilisées pour cette analyse. Puisque les analyses au niveau individuel (plutôt que les analyses au niveau écologique fondées sur les quartiers) sont optimales pour comprendre les conséquences de la COVID-19 sur les immigrants, la BCDECD a été couplée à la BDIM de 2018 afin de fournir des renseignements sur l’arrivée des immigrants au Canada pour les personnes décédées.

La BCDECD utilisée pour cette analyse était basée sur les données publiées le 28 octobre 2020 et comprend les décès liés à la COVID-19 survenus au cours des premiers mois de la pandémie. Cet ensemble de données comprend celles du 1er janvier au 4 juillet 2020, lesquelles sont fondées sur les renseignements obtenus des provinces et des territoires, à l’exception du Yukon. L’ensemble de données contient des renseignements démographiques (p. ex. âge, sexe) et la cause du décès du défunt. Des codes spéciaux de la Classification internationale des maladies ont été créés par l’Organisation mondiale de la Santé pour déclarer les décès attribuables à la COVID-19 (U107.1 et U107.2), et cette approche a été mise en œuvre au Canada.

La BDIM de 2018 comprend des données administratives sur tous les immigrants arrivés au Canada depuis 1952 et sur les résidents temporaires entrés au pays depuis 1980. Elle comprend des renseignements démographiques (p. ex. âge, sexe, pays de naissance) et relatifs au programme (p. ex. catégorie d’admission, date d’arrivée). Le couplage de la BDIM à la BCDECD a permis d’analyser les décès attribuables à la COVID-19 au niveau individuel chez les immigrants. Le couplage a été effectué dans l’Environnement de couplage de données sociales en reliant les deux bases de données au Dépôt d’enregistrements dérivés (DED), une base de données relationnelle dynamique nationale qui ne contient que des identificateurs personnels de base (Lu, 2020). Environ 350, ou 5 %, des décès ainsi couplés liés à la COVID-19 ont été répertoriés comme des décès de résidents temporaires, comme des travailleurs étrangers temporaires, des étudiants étrangers ou des revendicateurs du statut de réfugié. Ceux-ci ont été inclus dans la population non immigrante.

Trois limites méritent d’être notées. Premièrement, la BCDECD ne couvre pas entièrement les décès survenus au cours de la période de référence en raison de nombreux facteurs, notamment les méthodes de collecte et l’actualité de déclaration des données. Par conséquent, les nombres de décès pourraient ne pas correspondre à ceux d’autres sources, y compris les estimations des autorités sanitaires provinciales ou territoriales, d’autres organismes ou des médias d’information. Deuxièmement, la BDIM comprend des renseignements sur les immigrants arrivés au Canada entre 1952 et 2018, mais une catégorie d’admission est attribuée uniquement à ceux arrivés en 1980 ou après. Par conséquent, les analyses portant sur la catégorie d’admission sont limitées à ce groupe. Dans le même ordre d’idées, les immigrants arrivés avant 1952 ou après 2018 pourraient avoir été inclus dans la catégorie des non-immigrants. Selon le Recensement de 2016, 1,5 % de la population des immigrants est arrivée avant 1952; ainsi, l’ampleur du biais lié à l’absence de dossiers d’immigration avant 1952 devrait être minime. Troisièmement, quelque 93 % des décès de la BCDECD ont été couplés au DED à Statistique Canada. Les 552 autres décès pourraient être, par exemple, ceux d’immigrants ou de résidents temporaires arrivés en 2019 et au début de 2020, lesquels n’étaient pas inclus dans la BDIM de 2018. Toutefois, une analyse des décès non couplés liés à la COVID-19 a révélé que 97 % étaient des personnes âgées et 84 %  étaient des résidents du Québec. Il est donc peu probable qu’il s’agisse de travailleurs étrangers temporaires ou d’étudiants étrangers au Canada. L’inclusion dans ce couplage de dossiers d’immigration et de résidence temporaire plus récents, lorsqu’ils seront disponibles, aidera à en déterminer l’étendue.

Afin de mesurer la proportion de décès liés à la COVID-19 chez les immigrants comparativement aux non-immigrants au Canada, le ratio de charge relative de la mortalité a été calculé comme un rapport entre le pourcentage de décès liés à la COVID-19 chez les immigrants arrivés entre 1952 et 2018 et la part estimative que représentent ces immigrants dans la population (selon le Recensement de 2016). Comme mentionné précédemment, un ratio supérieur à 1 signifie que la charge relative des immigrants était disproportionnellement plus élevée que leur proportion dans la population. La normalisation selon l’âge se traduirait généralement par des ratios de charge relative de la mortalité plus élevés, étant donné que le nombre d’immigrants de moins de 65 ans décédés de la COVID-19 est disproportionnellement plus élevé que leur proportion dans l’ensemble de la population et que la majorité de la population a moins de 65 ans (ils obtiennent donc un facteur de pondération plus important durant le processus de normalisation). Toutefois, l’effet de la normalisation selon l’âge peut varier en fonction de la situation locale.

Bibliographie

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